SYRIE : Israël réclame une intervention massive de la communauté internationale et des Russes…attention à l’effet boomerang !

Le vice-ministre israélien des Affaires étrangères, Danny Ayalon, a estimé aujourd’hui à Paris que la communauté internationale devait préparer « une intervention massive » en Syrie, pour éviter « une extension du conflit au Liban et en Irak ». « Plus on attend, plus il y aura de chaos et de victimes. Il n’y a pas grand chose qu’Israël puisse faire, c’est au peuple syrien, à l’Occident et à la Russie de trouver une solution pour arrêter les massacres…

Lire ICI sur leFigaro.fr…

Attendons le démenti de Benjamin NETANYAHOU sur les déclarations de son ministre ? Car personnellement, réclamez les Nations et les Russes aux portes de Jérusalem, je ne sais si cela est très sage…! 

Le risque du domino syrien au Liban et en Irak

Ce que craint aujourd’hui Israël, c’est un effet domino de l’actuelle guerre civile syrienne qui depuis mars 2011 a fait quelque 15.000 morts et qui pourrait avoir des conséquences non seulement au Liban mais également en Irak. Un risque qui ne fait que croître au fur et à mesure de l’attente de la communauté internationale. Reste que toute projet d’intervention voire de solution stratfor-logo-21plus globale, se heurte toujours à l’opposition des Russes qui continuent de livrer du matériel militaire à Bachar al Assad et qui y maintient son seul point d’appui militaire en Méditerranée avec la base navale de Tartous. De plus les Russes comme les Chinois se méfient de toute intervention occidentale après le renversement du colonel Kadhafi en Libye. Le conflit syrien a eu déjà une conséquence très importante pour Israël : celle de réduire considérablement l’aide financière et militaire de l’Iran au Hamas qui contrôle la bande de Gaza. Le mouvement de résistance islamique, de confession sunnite, selon les Israéliens, ont largement pris le parti de la révolte contre Bachar al Assad.

Syrie: « une intervention massive » (Israël)

AFP Publié Réactions (51)

  • Le vice-ministre israélien des Affaires étrangères, Danny Ayalon, a estimé aujourd’hui à Paris que la communauté internationale devait préparer « une intervention massive » en Syrie, pour éviter « une extension du conflit au Liban et en Irak ». « Plus on attend, plus il y aura de chaos et de victimes. Il n’y a pas grand chose qu’Israëlpuisse faire, c’est au peuple syrien, à l’Occident et à la Russie de trouver une solution pour arrêter les massacres », a dit à quelques journalistes Danny Ayalon, lors d’une visite en France. »La solution la plus efficace serait une intervention massive de la communauté internationale, sur le modèle de ce qui s’est passé en Bosnie », a-t-il poursuivi, évoquant le déploiement d’une force armée d’interposition. « Il est nécessaire d’y associer tous les pays concernés, y compris et surtout la Russie. Il faudra certainement trouver une solution pour (le président) Bachar el-Assadet sa famille », a souligné Ayalon. »Si rien ne se passe, il y a un grand risque d’une extension du conflit au Liban et en Irak, deux pays qui partagent de nombreuses similitudes avec la Syrie », a mis en garde le ministre, qui devait s’entretenir dans la journée avec le chef de la diplomatie française Laurent Fabius. Le président israélien Shimon Peresavait déclaré le 10 juin qu’il souhaitait la victoire des rebelles en Syrie. Israël est formellement en état de guerre avec la Syrie, son voisin au nord, mais la frontière entre les deux pays n’a connu aucun incident notable depuis la fin de la guerre israélo-arabe en octobre 1973.La Syrie est en proie depuis mars 2011 à une révolte sans précédent contre le régime de Bachar el-Assad. Selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH), la répression et les combats entre armée et rebelles ont déjà fait plus de 15.000 morts, en majorité des civils.

***************************************************************************************

Le risque du domino syrien au Liban et en Irak

Ce que craint aujourd’hui Israël, c’est un effet domino de l’actuelle guerre civile syrienne qui depuis mars 2011 a fait quelque 15.000 morts et qui pourrait avoir des conséquences non seulement au Liban mais également en Irak. Un risque qui ne fait que croître au fur et à mesure de l’attente de la communauté internationale.
Reste que toute projet d’intervention voire de solution plus globale, se heurte toujours à l’opposition des Russes qui continuent de livrer du matériel militaire à Bachar al Assad et qui y maintient son seul point d’appui militaire en Méditerranée avec la base navale de Tartous. De plus les Russes comme les Chinois se méfient de toute intervention occidentale après le renversement du colonel Kadhafi en Libye.
Le conflit syrien a eu déjà une conséquence très importante pour Israël : celle de réduire considérablement l’aide financière et militaire de l’Iran au Hamas qui contrôle la bande de Gaza. Le mouvement de résistance islamique, de confession sunnite, selon les Israéliens, ont largement pris le parti de la révolte contre Bachar al Assad.
Mais il est aussi vraisemblable que le durcissement de l’embargo américain et européen à l’égard de l’Iran lié à la guerre civile en Syrie rend de toute façon de plus en plus difficile la livraison d’armes.
En revanche l’une des craintes israéliennes est l’instauration d’un régime islamique hostile en Egypte , même si cette possibilité semble éloignée tant l’armée égyptienne est décidée à conserver les manettes du pouvoir. De plus, affirme-t-on, « il est de l’intérêt des égyptiens à maintenir la paix avec Israël » notamment en raison de l’importance des relations commerciales. Israël ferait notamment bénéficier indirectement l’Egypte de son accord de libre échange avec les Etats-Unis pour l’exportation des produits égyptiens. Un système que l’on ne confirme pas.
Mais l’argument commercial est-il suffisant pour éviter que des élections donnent le pouvoir aux Frères Musulmans ? Le printemps arabe a mis un terme en tout cas au statu quo imposé par les régimes autoritaires, même s’ils tentent de se maintenir par tous les moyens comme en Egypte et en Syrie.

Laisser un commentaire