Turquie, Ankara : une bible vieille de plus de 1500 ans a été redécouverte et exposée : il s’agirait de l’évangile de Barnabé.
Le ministre turc de la culture et du tourisme, Ertugrul Günay, a confirmé jeudi des informations parues dans la presse selon lesquelles une bible vieille de 1 500 ans était conservée à Ankara au palais de justice d’Ankara, elle vient d’être remise au Musée ethnographique de la capitale turque. Selon Ertugrul Günay, la bible, écrite sur des pages de cuir reliées de cuir noir et qui serait rédigée en araméen, ne sera présentée au public qu’une fois les restaurations nécessaires effectuées. Le prix de l’ouvrage est estimé à 40 millions de livres turques (environ 17 millions d’euros). Selon les médias turcs, le Saint-Siège aurait demandé à pouvoir examiner l’ouvrage. D’autres médias ont prétendu que cette bible reprendrait l’Évangile de Barnabé, un texte dont les musulmans affirment qu’il s’agit de l’Évangile original supprimé au profit de ceux de Matthieu, Marc, Luc et Jean et qui présenterait Jésus selon des vues proches du Coran.
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L’évangile de Barnabé est un ouvrage décrivant la vie de Jésus rédigé par un ou plusieurs auteurs anonymes vraisemblablement musulmans. Les deux manuscrits les plus anciens écrits en italien et espagnol ont été datés de la fin du XVIe siècle, mais du texte espagnol il ne subsiste qu’une copie du XVIIIe siècle. Le manuscrit italien comprend 222 chapitres, dont l’essentiel décrit le ministère de Jésus. Sous plusieurs aspects, mais non tous, il est conforme à l’idée que se font les musulmans du Nouveau Testament. Cet Évangile est considéré par la très grande majorité des érudits comme une fraude pieuse, grossière, tardive ; cependant, quelques-uns suggèrent qu’il pourrait contenir quelques restes d’un travail apocryphe précédent, créé pour se conformer à l’islam, ou peut-être gnostique (Cirillo, Ragg), ébionite (Pines) ou diatessaronique (Joosten) ; les Musulmans ne le considèrent ni plus ni moins authentique que les autres évangiles. Certaines organisations islamiques le citent pour appuyer la conception islamique de Jésus.
Turquie
Une bible découverte en Turquie annoncerait la venue du prophète Mohammed
publié le 01/03/2012
Le manuscrit, estimé à 17 millions d’euros, est écrit en araméen, la langue de Jésus © DR
Une bible découverte au début des années 2000 en Turquie lors d’une opération anti-contrebande, a été révélée au public cette semaine. Le ministre turc de la culture et du tourisme Ertugrul Günay a confirmé que le manuscrit avait été remis au musée d’ethnographie d’Ankara afin d’y être restauré. La valeur de l’ouvrage est estimée à 17 millions d’euros. Il ne sera dévoilé au public qu’une fois sa restauration achevée. D’après plusieurs médias, le Vatican aurait demandé à pouvoir consulté l’ouvrage, ce que le Saint-Siège a démenti.
Au-delà de l’intérêt historique que comporte une telle découverte, cette bible rédigée en araméen suscite la polémique pour son contenu hétérodoxe : elle contiendrait entre autre l’annonce de la venue du prophète Mohammed. Pour certains médias, il s’agirait en fait de la version originale de l’évangile de Barnabé. Pour rappel, cet évangile apocryphe, dont les manuscrits les plus anciens écrits en italien et en espagnol datent du XVIème siècle, aurait été rédigé par un ou plusieurs auteurs musulmans et proposerait une version du ministère de Jésus plus conforme à ce qu’affirme l’islam.
La divinité de Jésus y est ainsi niée, de même que l’épisode de la passion. En revanche, la venue de Mohammed comme dernier prophète de Dieu y est prédite, et Jésus ne se présente que comme son annonciateur. Certains savants musulmans ont ainsi affirmé que ce texte était en fait l’évangile original, remplacé par ceux de Matthieu, Marc, Luc et Jean qui ne donneraient pas la bonne version -celle conforme au Coran- de la vie de Jésus.
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24/2/12 – 15 h 20 LA CROIX – MONDE
Selon Ertugrul Günay, la bible, écrite sur des pages de cuir reliées de cuir noir et qui serait rédigée en araméen, ne sera présentée au public qu’une fois les restaurations nécessaires effectuées. Le prix de l’ouvrage est estimé à 40 millions de livres turques (environ 17 millions d’euros).
Selon les médias turcs, le Saint-Siège aurait demandé à pouvoir examiner l’ouvrage, ce que la nonciature apostolique à Ankara a démenti.
D’autres médias ont prétendu que cette bible reprendrait l’Évangile de Barnabé, un texte dont les musulmans affirment qu’il s’agit de l’Évangile original supprimé au profit de ceux de Matthieu, Marc, Luc et Jean et qui présenterait Jésus selon des vues proches du Coran. Actuellement, les plus anciennes copies connues de cet Évangile apocryphe ne remontent qu’au XVIe siècle.
Le plus ancien manuscrit complet du Nouveau Testament actuellement connu est le Codex Sinaiticus, rédigé entre 330 et 350 et découvert en 1844 au monastère égyptien Sainte-Catherine du Sinaï. Ses pages sont dispersées entre le monastère Sainte-Catherine, la British Library, l’université de Leipzig et la Bibliothèque d’État de Russie. Datant à peu près de la même époque, le Codex Vaticanus, conservé à la Bibliothèque vaticane, rassemble l’ensemble de l’Ancien Testament et une partie du Nouveau. On dispose aussi de centaines de morceaux de papyrus, certains du IIe siècle, avec des extraits des Évangiles.
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