Habemus Papam Francescum : Jésuites 1 – Ordre de Malte 0

Fumb B

François 1er , ancien archeveque de Bueno aires, est le 266ème Pape de l’ère chrétienne, le premier Pape Argentin,  des Amériques – du bout du monde – et donc non européen, et surtout le premier JESUITE à accéder à ce poste.

Depuis quelques semaines, nous posions la question « QUI a intéret à déstabiliser le trone de St Pierre… », nous avons la réponse ce soir, jour de Nouvelle Année biblique. Relire ICI  notre post du 8 mars  relatif à l’ordre des Jésuites.

L‘Ordre de Malte représenté par l’archi favori Angelo SCOLA de MILAN a perdu la bataille. Mais pas la guerre ? Comment vont réagir les familles nobles européennes qui gèrent l’Ordre de Malte depuis près de mille ans et veillent jalousement sur les Papes sortis de leurs rangs ?

De fait, le Pape NOIR et général de l’ordre des Jésuites, acquiert un statut spécial au sein du Vatican : aujourd’hui encore, c’était le chef du CArdinal Bergoglio, il est probable qu’il le reste demain ! Les vrais-fausses prophéties qui annonçaitent l’élection du pape noir sont donc…VRAIES ?

Argentin, il parle espagnol…comme son Général en chef et 70% des fidèles catholiques. Il passe pour etre proche des pauvres et ascète, d’où le choix de ce nom (François d’Assise). Mais fin politique. Il était déjà le challenger de RATZINGER en 2005 avant de décliner le poste : ce n’était pas son temps ?

Il faut maintenant attendre la nomination de son n°2, secrétaire d’Etat, pour savoir si la curie romaine va mettre François 1er sous tutelle…ou si ce dernier assumera sa proximité avec les théories de la Libération (proche marxisme) et sa réputation d’anti-capitaliste. Dans ce cas, il y aura des résistances dans la curie…et dans le milieu bancaire proche de l’IOR banque vaticanaise !

D’où la première prière du nouvel Eveque de Rome : « demain, je demande à la Madonne, pour qu’elle garde Rome… ». Etrange cet avoeu implicite, que risque Rome ? 

 

Le sceau de la Compagnie de Jésus (Jésuites), ou christogramme, IHS, représente les trois premières lettres de IHΣOYΣ, « Jésus » en grec.

« Les jésuites ont répandu dans l’Eglise les ténèbres les plus épaisses qui soient jamais sorties du puits de  l’abîme  » [Blaise Pascal]

Le jésuite Jorge Mario Bergoglio était le chef d’une Eglise argentine contestée

La surprise est totale. Même les catholiques latino-américains qui estimaient le moment venu d’avoir un pape originaire du Nouveau Monde, ne le croyaient plus dans la course. Jorge Mario Bergoglio était arrivé en deuxième position après Joseph Ratzinger lors du précédent conclave. Mais entre-temps, l’archevêque de Buenos Aires avait vieilli, il a 76 ans, et on pensait qu’il était hors-course. Le favori était le Brésilien Odilo Scherer, archevêque de São Paulo.

Contre tous les pronostics, les partisans de Jorge Bergoglio ont donc convaincu cette fois une majorité de cardinaux. Ce choix est historique, car pour la première fois l’Eglise romaine se dote d’un pape qui n’est pas un Européen. L’Amérique latine est une région où le catholicisme est encore en expansion, contrairement à l’Europe où l’Eglise perd de l’influence. C’est comme si le sommet de l’Eglise devenait pour la première fois vraiment universel.

Cela dit, l’Eglise d’Argentine, dont Bergoglio était le primat avant de devenir le nouveau pape, est une des plus contestées d’Amérique latine pour sa passivité, voire sa complicité, à l’égard de la dernière dictature militaire (1976-1983). Le national-catholicisme était l’idéologie dominante des forces armées, qui comptaient avec la bénédiction de la hiérarchie de l’Eglise.

Contrairement aux Eglises du Brésil et du Chili, qui ont joué un rôle capital dans la défense des victimes de la répression et dans la lutte pour les libertés, la hiérarchie argentine a montré une indifférence coupable face aux horreurs commises. Elle fermait la porte aux proches des victimes et refusait de s’impliquer dans des démarches humanitaires. Les religieux et religieuses solidaires des Mères de la place de Mai étaient des francs-tireurs, qui n’étaient pas soutenus par leurs supérieurs, et qui ont payé parfois avec leur vie leur compassion et leur fraternité.

Deux fois président de la Conférence des évêques d’Amérique latine (CELAM), Jorge Mario Bergoglio, lui, n’a pas été personnellement mis en cause dans les crimes commis par les militaires argentins. A l’époque, il était le provincial des jésuites, c’est-à-dire le responsable d’un ordre dont la priorité a toujours été l’éducation, qui est très respecté pour ses lycées et universités.

Né à Buenos Aires le 17 décembre 1936, sa famille était d’origine italienne, comme la majeure partie des ressortissants de la capitale. Il a maintenu un profil bas, même après avoir été porté à la tête du diocèse. Il aime la lecture, le football et le tango.

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François Ier, un pape jésuite pour remettre de l’ordre dans l’Eglise

Le nouveau pape se veut l’ami des pauvres / Natacha Pisarenko / AP / SIPA

Le cardinal argentin Jorge Maria Bergoglio vient d’être élu au trône de Saint Pierre sous le nom de François 1er. L’archevêque de Buenos Aires est un jésuite connu pour sa rigueur et sa proximité avec les deshérités. On peut compter sur lui pour remettre de l’ordre dans une Eglise catholique secouée par de nombreux scandales.

Aux environs de 19.00 heures, un grand cri s’est élevé, la fumée qui s’échappait de la cheminée de la Chapelle Sixtine était blanche. Dehors, la foule attendait en agitant les drapeaux de plus en plus fort et en criant sa joie. Tous les regards étaient braqués sur la loge papale. Et puis, un cri s’est élevé : « Vive le pape ! ».

Quelqu’un avait dit que le nouveau pape venait d’accepter son élection selon l’antique usage. La place était pleine et les rues voisines où la circulation était interdite depuis la veille aussi. Certains souriaient, d’autres sous le coup de l’émotion, pleuraient. Les gendarmes du Vatican ont défilé en fanfare. Derrière eux, les gardes suisses portant hallebarde et étendards brodés des armes de Saint Pierre, ont pris place sous le balcon pontifical. Et puis, les carabiniers sont arrivés en fanfare pour rendre hommage au nouveau souverain pontife. Les flashs crépitaient, place Saint Pierre c’était la fête.

Des pèlerins agenouillés priaient sur les pavés mouillés. Des religieuses égrenaient leurs chapelets en murmurant l’Ave Maria. Lorsque les portes-fenêtres de la loge pontificale se sont ouvertes, la foule a applaudi. Le cardinal Jean Louis Taurin, président du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux a récité l’antique formule : « Habemus papam ! ». Puis il a annoncé que le nouveau pape était l’argentin Jorge Mario Bergoglio.

Rigueur et austérité

Un véritable coup de théâtre. La foule en est resté muette de stupéfaction pendant de longues minutes. Les bookmakers avaient misé sur le cardinal de Milan, Angelo Scola, grand favori de cette course au trône de Saint Pierre, les cardinaux électeurs ont opté pour outsider. Ils ont choisi Jorge Mario Bergoglio, né le 17 décembre 1936 à Buenos Aires en Argentine, jésuite et archevêque de Buenos Aires depuis 1998. Un choix inattendu mais qui indique surement la volonté des cardinaux électeurs de modifier le cours de l’histoire.

Le nouveau souverain pontife s’appellera François 1er. Peut-être une référence à Saint François d’Assise et sûrement le signe que le nouveau pape veut ramener l’Eglise dans la voie de l’humilité, de la simplicité et de la pauvreté. Son discours au balcon de la basilique Saint-Pierre évoquait d’ailleurs la bonhomie de Jean XXIII mais aussi la fermeté de Pie XI.

Sa tache ne sera, il est vrai, pas facile car il devra avant tout, remettre de l’ordre dans la maison de Dieu. L’heure va être à la rigueur et l’austérité à la Curie !

Le successeur de Benoit XVI a frappé les esprits en octobre 2007 lors de la condamnation du père Christian Von Wernich accusé de crime contre l’humanité commis sous la dictature militaire argentine. Le futur pape rejette alors l’idée que l’Eglise puisse à titre d’institution, avoir une quelconque responsabilité dans les crimes commis et affirme qu’elle est le fait d’individus isolés au sein de l’Eglise. Ses détracteurs y verront les pirouettes d’un jésuite.

Spécialiste du rite oriental, Jorge Mario Bergoglio avait commencé sa vie en étudiant la chimie. Frappé par la foi, il abandonne le monde et entre au séminaire de la Compagnie de Jésus, le 11 mars 1958. Un ordre important et souvent au cœur de polémiques, notamment pour leurs positions en faveur de la théologie de la Libération qui prônait la lutte contre la pauvreté en Amérique Latine.

Retrouver la « pureté » de l’Eglise

Diplômé de philosophie, le futur pape a été professeur de littérature et de psychologie. En mars 1986, il se rend en Allemagne pour discuter sa dernière thèse. Ses supérieurs l’envoient ensuite à Cordoba. Nommé évêque par Jean Paul II le 20 mai 1992 puis archevêque de Buenos Aires par succession après avoir reçu le titre d’archevêque coadjuteur de cette ville en 1997, le nouveau souverain pontife a aussi à son actif une activité littéraire prolifique.

Président de la Conférence épiscopale argentine de 2005 à 2011, François 1er a aussi été le rapporteur général adjoint de la 10ème Assemblée Ordinaire du Synode des évêques en octobre 2011.

Son élection était inattendue, les cardinaux semblant vouloir accorder la priorité à l’Italien Angelo Scola. Mais Jorge Mario Bergoglio, l’outsider qui était arrivé deuxième lors de l’élection de Joseph Ratzinger a la personnalité qu’il faut à l’Eglise pour retrouver « sa pureté » selon certains vaticaniste.

En 2005, il avait en effet demandé à ses électeurs de voter pour son adversaire. Un geste de grande humilité qui a frappé les esprits des cardinaux électeurs. Originaire du Piémont, il est aussi le premier pape jésuite de l’histoire de la papauté. L’ordre fondé en 1534 par Ignace de Loyola, très puissant et doté d’un général appelé « le pape noir », n’avait jamais occupé un poste aussi important dans l’Eglise.

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Le Monde.fr | 14.03.2013 à 08h35 • Mis à jour le 14.03.2013 à 12h26 Par Charlotte Chabas
  • En Amérique latine, « enfin un pape noir     ! »
L’enthousiasme de voir un « petit » prendre le trône de Saint-Pierre est évidemment partagé par la presse d’Amérique latine. « Pour la première fois depuis mille ans, le nouveau chef de l’Eglise n’est pas Européen », titre ainsi le journal brésilien O Globo, dans le pays qui compte le plus de catholiques au monde. Selon le journaliste Luiz Paulo Horta, le pontificat de François devrait ainsi être plus « ouvert sur le monde »dans les prochaines années. « Enfin un pape noir », titre avec provocation le magazine brésilien Vega, faisant allusion non à sa couleur de peau, mais bien à son jésuitisme. Le supérieur général de la Compagnie de Jésus est, en effet, souvent surnommé le « pape noir ». Le magazine se félicite ainsi du « choix d’un pontife jésuite pour indiquer que l’Eglise entend être moins attachée aux fastes et aux honneurs et plus orientée à travailler avec les gens ».
Le journal mexicain Excelsiorpublie pour sa part un numéro spécial intitulé « François, le premier pape latino-américain » pour marquer l’occasion. Le quotidien Reforma s’enthousiasme de son côté pour « un pape qui rompt avec les paradigmes », ne manquant pas au passage de souligner son amour du football, nouvel argument qui, s’il en avait besoin, pourrait l’aider à assurer sa popularité sur le continent.
Seul le site ADNpoliticoet celui de Procesoprofitent de l’élection de Jorge Mario Bergoglio pour souligner ses « liens très flous avec la dictature argentine », pendant les années 1970. « Bien qu’il n’existe pas de document prouvant ses liens avec la dictature militaire, certains éléments montrent cependant que Bergoglio a soutenu le régime dictatorial, même contre certains prêtres qui étaient sous son autorité à l’époque », peut-on lire. Citant le sociologue Mallimacci Fortunato, de l’université de Buenos Aires, Proceso affirme ainsi que « plusieurs témoins ont déclaré que Bergoglio n’a non seulement pas lutté contre la dictature, mais qu’il aurait même contribué à l’enlèvement, la torture ou la disparition de nombreux prêtres et laïcs ».

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