Un autre 8 mai 1945 : les armes secrètes des nazis

8 mai 1945, jour de l’armistice, les Alliés se sont battus. L’enjeu ? Des chercheurs nazis et leurs travaux dignes des plus grands livres de science-fiction.

Parmi les armes secrètes des nazis, des vaisseaux massifs et des machines anti-gravitationnelles.

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Par   À la une du Point.fr

La capitulation allemande est signée le 7 mai 1945 à Reims au sein du quartier général d’Eisenhower avant d’être une nouvelle fois ratifiée le lendemain au quartier général du maréchal Joukov situé à Berlin. Une reddition qui aboutit au dépôt des armes le 9 mai 1945. Durant le laps de temps qui sépare la première capitulation du dépôt des armes, un nombre considérable de soldats allemands accourent vers les lignes anglo-américaines jugées bien plus hospitalières que celles de l’armée du tsar rouge. Cependant, derrière cette capitulation de l’Allemagne, se cache une guerre souterraine opposant les grands vainqueurs et dont la cause n’est autre que les scientifiques nazis ayant officié sous l’égide du IIIe Reich. Les Américains déclenchent alors l’opération Paperclip afin de récupérer les recherches et travaux lancés par les chercheurs nazis depuis les années trente.

La zone 51 du IIIe Reich

Les grandes firmes militaires allemandes ont produit de nombreux appareils de combat au cours de la Seconde Guerre mondiale, que ce soit pour la Wehrmacht ou la Luftwaffe, parmi lesquels nous pouvons citer le redoutable char Tigre ou encore le célèbre chasseur, et non moins performant, Messerschmitt Bf 109. Néanmoins, la production des usines allemandes ne s’est pas résumée à la fabrication d’armes conventionnelles puisqu’elles ont conçu une quantité d’armes secrètes, dont les plus notoires sont les missiles balistiques Vergeltungswaffen capables d’atteindre des cibles situées à une distance de plus de 300 kilomètres – pour le V2 notamment.

En réalité, les travaux des scientifiques nazis ne se sont pas cantonnés à ces fusées puisque, dès 1933, le nouveau gouvernement nazi place ces travaux de recherche sous la supervision directe du SS Himmler au sein d’une unité spéciale appelée « Bureau SS-E-IV ». Cette cellule secrète dispose d’une organisation bien spécifique et se démarque des autres organismes de recherche.

Son statut demeure privilégié et elle bénéficie donc de plusieurs avantages avec tout d’abord la mise à disposition d’une main-d’oeuvre considérable issue du système concentrationnaire et du STO, mais aussi de l’industrie des pays annexés à l’Allemagne. Le Bureau SS-E-VI allie cette autonomie concernant les travailleurs à une indépendance financière qui lui permet d’entreprendre des projets comme bon lui semble, ce qui explique en partie qu’un certain nombre de ces derniers soient restés dissimulés au sortir de la guerre.

Wunderwaffe

À l’intérieur de ce compartiment extraordinaire, on compte de multiples expérimentations parfois sidérantes, à l’image du Landkreuzer P. 1000 Ratte, véritable croiseur terrestre de 1 000 tonnes équipé de deux canons de 280 mm montés en tourelle mobile et communément utilisé sur les navires de la Kriegsmarine. L’imagination créative des chercheurs nazis ne se résume pas à des engins destinés à l’armée de terre. En effet, ces derniers investissent pareillement le champ de l’aéronautique. On pense notamment à l’aile volante à réaction Ar E-555 de la firme Arado dont le rayon d’action est censé permettre à cet appareil d’atteindre la côte est des États-Unis et de pilonner cette zone avec 4 000 tonnes de bombes, voire une hypothétique bombe atomique. Le 28 décembre 1944, le ministère de l’Air du Reich ordonne la cessation immédiate de tous les travaux liés au projet. Cela étant, les services secrets américains s’empressent de recruter les développeurs de ce prototype de bombardier stratégique qui, en définitive, ouvre la voie des années plus tard à la création du bombardier furtif B-2 Spirit qui effectuera son premier vol le 17 juillet 1989.

Jusqu’au début des années trente, les recherches dans le domaine des Jenseitsflugmaschinen – machine volante – se sont avérées infructueuses, mais l’avènement des nazis au pouvoir va impulser une nouvelle dynamique avec le recrutement de physiciens, et notamment du docteur Victor Schauberger, qui, à la suite d’un entretien avec Adolf Hitler en 1934, va se voir confier un groupe de travail destiné à poursuivre les recherches sur la force anti-gravitationnelle. L’un des projets qui retient l’attention est le Vril Glocke Projekt. Ce projet, comme la majorité des programmes secrets, est implanté dans les régions montagneuses de basse Silésie et en Tchécoslovaquie. Die Glocke – la cloche – est censée fournir une source d’énergie et une capacité anti-gravitationnelle suffisamment puissante pour permettre d’arriver à un vol stationnaire.

Soucoupe

C’est ainsi que divers prototypes de forme ovoïde voient le jour. Les projets de soucoupes de type RFZ, Haunebu et Vril se multiplient et donnent lieu à la conception de plusieurs séries de prototypes comme le RFZ 6, plus connu sous le nom de V-7. Cet appareil d’une hauteur de 3 m 20 et d’un diamètre de 14 m 40 est inventé par Richard Miethe, qui décide de fuir l’Allemagne pour les États-Unis en 1945. Ce n’est qu’en 1953 que le savant nazi livre publiquement le fruit de ses travaux dans les colonnes du quotidien allemand Die Welt : « Si des disques volants évoluent dans le ciel, j’ai la prétention de dire qu’ils ont été construits en Allemagne, mis au point sous mes ordres et probablement reproduits en série par les Russes ou les Américains. »

L’un des projets les plus impressionnants imaginés par les scientifiques de l’époque du IIIe Reich est le projet Andromède dont la finalité doit aboutir à la conception d’un vaisseau géant de 120 mètres de diamètre. Ce bâtiment a été pensé comme un énorme vaisseau mère susceptible d’accueillir en son sein des soucoupes de type Vril et Haunebu. Cette immense forteresse n’a jamais vu le jour et demeure sur les planches à dessin, mais témoigne tout de même de l’extravagance des chercheurs de la Schutzstaffel E-IV.

Science-fiction ou réalité ?

Plusieurs auteurs et journalistes retracent l’existence de tous ces projets titanesques qui se fondent sur des dossiers confidentiels SS récupérés dans les archives de l’Union soviétique. La chasse aux technologies nazies commence au sortir de la guerre sans pour autant que le fruit de ces recherches soit divulgué au grand jour. Toutefois, les plans retrouvés, les prototypes, les installations basées à l’Est, la disparition de scientifiques nazis ou encore les témoignages des pilotes de l’aviation alliée au sujet des flying saucers ont largement entretenu le mythe des ovnis qui occupent à l’heure actuelle toujours nos esprits.

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