Syrie : la preuve que l’Islam ne sera plus jamais un empire ?

Allaouites, wahhabites, sallafistes, chiites, sunnites,  druzes…: tous frères musulmans, même combat islamiste ?

Certes non ! La diversité du monde politico-musulman est explosive ! Et explose effectivement aujourd’hui en Syrie, rendant impossible le rêve d’une réunification des peuples arabes. Une preuve que le spectre dun empire arabo-musulman ne fait peur qu’à ceux qui manipulent et se servent de cette menace ?

« Wall Street Journal (Quotidien US, 19 avril 2011)
Une guerre des mots entre les camps pro-occidental et celui soutenu par l’Iran au Liban suscite la crainte d’une guerre froide entre l’Iran chiite et l’Arabie saoudite sunnite. Riyad, qui soutient le camp pro-occidental dirigé par Saad Hariri, a accusé l’Iran de soulever des protestations antimonarchiques à Bahreïn, un pays à majorité chiite dirigé par une dynastie sunnite. Et Téhéran, qui, avec la Syrie, est un grand partisan du Hezbollah, a répondu en accusant l’Arabie d’avoir envoyé ses troupes dans le petit royaume afin de contenir un soulèvement populaire légitime. Les experts disent qu’alors que les tensions régionales règnent, une interminable crise politique au Liban pourrait prendre encore un tour plus dangereux. « C’est la première fois que Saad Hariri prend une position claire et dure contre l’Iran, étant donné que la menace actuelle n’existait pas avant », a déclaré Ghattas Khoury, conseiller de Hariri. »

Que se passe-t-il en Syrie et que révêle ce conflit ?

Irons-nous en Syrie comme nous sommes en Lybie ?

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       1/  ça ressemble à la Lybie, mais ce n’est pas la LybieICI ! l’analyse de slate.fr.

 

 
       2/ Bachar el-ASSAD, le dictateur favori, lire ICI !
 
       Les  Etats-Unis et Israël autant que les pays arabes et l’allié iranien font profil bas. Pas question d’attiser le feu du changement en Syrie. Hillary Clinton qualifie Bachar el-Assad de «réformateur», une allusion aux timides réformes économiques que ce dernier a tentées ces dernières années. La secrétaire d’Etat américaine précise que les Etats-Unis n’ont aucunement l’intention d’intervenir en Syrie. Un zeste provocateur, et lucide, le quotidien israélien Haaretz rappelle que Bachar el-Assad est somme toute «notre dictateur favori».

 

       3/ L’analyse de Jacques Bennilouche, ICI !

       Damas a exigé de Khaled Mechaal, le chef du Hamas, hébergé et financé depuis longtemps par la Syrie, qu’il fasse cesser les tirs de roquettes sur Israël pour éviter qu’une riposte israélienne sur le territoire syrien ne soulève un peu plus contre ses gouvernants une population privée de liberté depuis 48 ans. Le régime syrien a même été jusqu’à demander aux Israéliens de limiter leur soutien militaire et financier aux Kurdes en quête d’autonomie, une des nombreuses minorités composant la société syrienne.

           « Le silence de Téhéran et de ses alliés, devant le risque de déstabilisation du régime syrien, traduit une angoisse justifiée par le chamboulement qui toucherait toute sa stratégie au Proche-Orient. L’engagement, contre nature de la Syrie sunnite et alaouite aux côtés de l’Iran chiite s’est transformé en alliance solide entre les deux pays, sur fond d’opposition aux pays arabes «modérés» pro-occidentaux et favorables à un dialogue avec Israël.

L’alliance syrienne a donné à la République islamique d’Iran une capacité d’action et un prestige considérables dans tout le monde arabe. Damas a permis à Téhéran par Hezbollah interposé, armé et financé par l’Iran, de se poser en adversaire résolu d’Israël et de contrôler le Liban. Par ailleurs, la Syrie abrite et finance la direction du Hamas qui gouverne aujourd’hui Gaza et constitue une pièce maitresse pour réduire l’influence de l’Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas.

Un autre grand perdant d’un succès de la révolution syrienne serait le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan. Il avait choisi de changer d’alliance et de tourner le dos à Israël et aux Etats-Unis en se rapprochant des pays hostiles aux occidentaux comme la Syrie et l’Iran. Il avait décidé de développer d’étroites relations avec Damas en dépit des mises en garde américaines. Le Premier ministre turc semble à présent gêné et se borne à quelques généralités en appelant le président Assad à avancer sur la voie des réformes.

L’Arabie saoudite ne lui pardonnera sans doute pas non plus d’avoir noué des relations avec l’Iran. La chute de la Syrie d’Assad pourrait lui coûter un isolement politique et un réchauffement de son conflit avec les kurdes forts d’une éventuelle victoire en Syrie. La situation est encore très incertaine. Mais les alliances politiques sont à la veille de profonds changements au Moyen-Orient. »  Jacques Benillouche

 

         4/ La Turquie s’inquiète d’une instabilité politique en Syrie et d’un possible afflux de migrants à sa frontière. Elle craint des infiltrations de rebelles kurdes du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), retranchés en Syrie. De nombreux Kurdes syriens sont engagés dans ce mouvement kurde de Turquie.

 

Conclusion provisoire : pour le moment, la SYRIE est la preuve que le rêve d’un empire arabo-islamique de type califat ottoman n’est pas pour demain… tant les forces politiques (et non religieuses) en présence, sont antagonistes.

ISRAËl ne peut que s’en féliciter.

Toutefois, restons prudents, cette situation peut évoluer et se dégrader en moins de 48h…!

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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