Quand les vaccinés contaminent les non-vaccinés, qui sont les égoïstes ?

  • Un certificat de vaccination

«Finalement, ce sont les vaccinés qui contaminent les autres»: un médecin dézingue le pass sanitaire

© AFP 2021 PASCAL GUYOTFrance17:28 28.08.2021(mis à jour 19:02 28.08.2021) URL courtePar Florent Zephir4335818S’abonner

Le docteur Martin Blachier a mis en doute l’utilité du pass sanitaire sur RMC, soulignant que les vaccins ne prévenaient pas contre la transmission du Covid-19 mais seulement contre les formes graves de la maladie.

Alors que les manifestations contre le pass sanitaire se poursuivent pour la septième semaine consécutive, des voix s’élèvent chez les spécialistes pour critiquer le dispositif.

Sur RMC, l’épidémiologiste Martin Blachier a ainsi dénoncé le brassage permis par le pass sanitaire dans certains lieux, alors que le vaccin ne semble pas protéger efficacement contre la transmission. Le médecin a affirmé que le risque pouvait paradoxalement venir des personnes vaccinées.

«Ce pass sanitaire est une hérésie, car on sait désormais que le vaccin protège contre l’hospitalisation mais pas contre la transmission [….] Vous enfermez donc dans des lieux de contamination, comme les boîtes de nuit ou les bars, des gens qui sont vaccinés transmissibles avec des gens qui sont antigènes négatif. Finalement, ce sont les vaccinés qui contaminent les autres», a ainsi déclaré Martin Blachier sur RMC.

Pour pallier ce décalage, l’épidémiologiste a proposé de transformer le pass sanitaire en «pass vaccinal», ou en dispositif basé uniquement sur les tests PCR négatifs. Il s’est encore ému des déclarations d’Olivier Véran, lequel n’a pas exclu une prolongation du pass sanitaire après le 15 novembre. Martin Blachier a pressé le ministre de la Santé de mettre «son logiciel à jour».

Ce 25 août, l’épidémiologiste avait déjà affirmé sur CNews que l’objectif d’une immunité collective s’éloignait et avait appelé à concentrer la vaccination sur les personnes à risques, plutôt que sur les enfants.

Doutes sur la transmission

Depuis plusieurs semaines, des doutes commencent à apparaître sur l’utilité des vaccins pour lutter contre la transmission du Covid-19. Fin juillet, le ministère de la Santé israélien avait ainsi estimé que l’efficacité du vaccin Pfizer contre les contaminations était tombée à 39%, dans le sillage du variant Delta. Ce taux avoisinait pourtant les 94,3% courant mai.

Une récente étude de l’Imperial College de Londres, menée sur 100.000 personnes au Royaume-Uni, a également conclu à une «efficacité imparfaite du vaccin contre l’infection», jugeant les vaccins efficaces à 49% contre les contaminations chez les 18 à 64 ans.

Ce 26 août, le président du Conseil scientifique, Jean-François Delfraissy avait d’ailleurs admis que le vaccin n’apportait pas de «protection contre l’infection», sur Europe 1. Raison pour laquelle il recommandait le port du masque. Le spécialiste avait cependant souligné que le vaccin était utile pour se prémunir des formes graves du virus.

Mi-juillet, Olivier Véran avait pourtant affirmé que les vaccins «réduisaient par douze le risque de contamination», sur BFM TV.