Les évènements au Moyen-Orient viennent de prendre une nouvelle tournure avec l’entrée en guerre d’Israël et des Etats-Unis d’Amérique. Les deux pays ont mené une attaque aérienne et balistique contre des objectifs militaires syriens, au cours de laquelle ils ont utilisé de nouvelles armes. Un site de missiles SCUD et des batteries de missiles SAM ont également été visés. Une usine de production de munitions de guerre a été pulvérisée par au moins trois bombes JDAM. Des arsenaux et des bunkers de l’armée syrienne situés au Mont Cassioun ont été attaqué à l’aide d’armes non-conventionnelles ayant provoqué une secousse sismique sur un périmètre de 12 kilomètres. Il ne s’agit pas d’une attaque israélienne mais d’une attaque combinée américano-israélienne, selon la Syrie.
« L’ennemi israélien a entamé une agression grave contre la Syrie et utilisé des missiles pour bombarder des installations militaires, en violation de toutes les lois internationales », a déclaré Omran al-Zoab, pointant du doigt les frappes aériennes qui ont visé trois cibles à la périphérie de Damas. « Cette agression ouvre la porte à toutes les options », a menacé le ministre. Le vice-ministre des Affaires étrangères syrien, Faisal Mekdad, a déclaré aujourd’hui que l’attaque représentait une « déclaration de guerre » par Israël.
« Les deux fortes frappes d’Israël en Syrie en trois jours – la seconde prenant pour cibles les emblèmes du pouvoir d’Assad supervisant Damas depuis le Mont Qassioun – apparaissent faire partie d’un plan tactique mis au point par les Etats-Unis, Israël et deux puissances sunnites, la Turquie et le Qatar, afin de briser le bloc radical Téhéran-Damas-Beyrouth et, finalement, contraindre l’Iran à renoncer à ses aspirations à la bombe nucléaire… » : c’est ainsi qu’ont été interprété ces frappes, par le Guide Suprême, l’Ayatollah Ali Khamenei, Bachar al Assad et Hassan Nasrallah, alors qu’ils préparent leurs répliques aux attaques israéliennes.
Les responsables syriens n’ont, alors, rien pu faire de moins que de diffuser de terribles menaces de guerre, mais ils seraient bien embarrassés s’ils devaient aller plus loin. Le dictateur syrien a formulé son prochain plan d’action, dans un message envoyé à Moscou : une troisième frappe israélienne déclencherait une réplique syrienne instantanée, a-t-il averti. Assad a prévenu Moscou, lundi, de son projet de guerre de harcèlement contre Israël, en utilisant des combattants palestiniens dans le rôle d’accrocheurs, pendant que l’Iran, la Syrie et le Hezbollah pointaient leurs batteries de missiles en direction d’Israël.
L’Administration Obama en réponse à une question sur les frappes aériennes israéliennes : « Israël est tout-à-fait justifié à préserver sa sécurité contre des armes avancées qui tomberaient entre les mains du Hezbollah ». Le gouvernement Netanyahou peut bien s’être lancé, de son propre chef, dans une opération « justifiée » contre les armements sophistiqués iraniens à destination du Hezbollah, mais n’aurait pas pris le risque de frapper les troupes d’élite de l’armée syrienne sur le Mont Qassioun, sans, auparavant, tirer tout cela au clair avec l’Administration Obama.
Le chef de la diplomatie iranienne Ali Akbar Salehi, dont le pays est un allié du régime syrien a affirmé mardi à Damas qu’il fallait dorénavant empêcher Israël d’agir à sa guise, a rapporté la télévision syrienne. Le temps est venu de dissuader l’occupant israélien de mener de telles agressions contre les peuples de la région, a dit M. Salehi qui a été reçu par le président Bachar Al-Assad. L’Iran se tient aux côtés de la Syrie face aux agressions israéliennes, dont l’objectif est de porter atteinte à la sécurité de la région et d’affaiblir l’axe de la résistance, a-t-il souligné.
Le Commandant de l’organisation terroriste palestinienne à Damas, le Front Populaire – Commandement général, Anwar Raja, a déclaré mardi qu’il a obtenu le feu vert pour mener des attaques terroristes contre Israël sur les hauteurs du Golan. Selon Raja, l’approbation donnée par le régime syrien fait suite aux récentes attaques dans le pays, qui ont été attribuées à l’Armée de l’Air israélienne.
«La Syrie répondra à l’agression israélienne mais choisira le moment pour le faire. Cela ne se produira peut-être pas immédiatement car Israël est en état d’alerte», a affirmé à l’AFP un responsable syrien. «Nous allons attendre mais nous répondrons».Craignant d’éventuelles représailles, Israël a déployé deux batteries anti-missiles dans le nord de son territoire, ordonné la fermeture de l’espace aérien dans cette zone.
Moscou a estimé que les raids israéliens pourraient provoquer une escalade, avec le «risque d’apparition de foyers de tension» dans les pays voisins, notamment au Liban.Le ministre des Affaires Étrangères russe Sergueï Lavrov a de son côté parlé au téléphone avec son homologue syrien Walid Mouallem et lui a fait part de sa crainte qu’il se produise des «évènements incontrôlés».
L’Union européenne a aussi dit redouter une propagation du conflit.
Mardi 7 mai 2013207/05/Mai/201310:42
Les deux fortes frappes d’Israël en Syrie en trois jours – la seconde prenant pour cibles les emblèmes du pouvoir d’Assad supervisant Damas depuis le Mont Qassioun – apparaissent faire partie d’un plan tactique mis au point par les Etats-Unis, Israël et deux puissances sunnites, la Turquie et le Qatar, afin de briser le bloc radical Téhéran-Damas-Beyrouth et, finalement, contraindre l’Iran à renoncer à ses aspirations à la bombe nucléaire.
C’est ainsi qu’il a été interprété par le Guide Suprême, l’Ayatollah Ali Khamenei, Bachar al Assad et Hassan Nasrallah, alors qu’ils préparent leurs répliques aux attaques israéliennes.
Sans confirmer officiellement que ces frappes aient jamais eu lieu, Israël a insisté sur le fait que ses forces aériennes et ses roquettes visaient uniquement les armes iraniennes avancées, stockées en Syrie à destination du Hezbollah – et le Hezbollah lui-même. Ce message était conçu avec un objectif précis : il était destiné à soutenir l’argumentaire de Washington envers Moscou, qu’Israël ne dirigeait pas ses bombes et ses roquettes contre Assad et son armée – mais seulement la présence militaire iranienne et du Hezbollah en Syrie.
Mais cela n’a pas tout-à-fait marché de cette manière, parce que personne à Damas n’a pu fermer l’œil, dans la nuit du dimanche 5 mai, alors que les roquettes d’Israël faisaient trembler la ville, dans ce qu’on a décrit comme un tremblement de terre de magnitude 4, et qu’elles infligeaient de lourdes pertes – non pas aux brigades du Hezbollah combattant en Syrie [le journal koweitien al-Qabas mentionne au moins 13 membres du Hezbollah tués par les frappes israéliennes, le Hezbollah s’interrogeant sur la précision des renseignements israéliens pour les déloger], mais bien aux unités de l’élite de l’armée syrienne, positionnées autour du Mont Qassioun.
Les colonnes de feu et de fumée au-dessus de Damas sont passées à la vitesse de l’éclair à travers tous les écrans du monde entier, provoquant une grave perte de prestige pour le régime Assad et son armée.
Les responsables syriens n’ont, alors, rien pu faire de moins que de diffuser de terribles menaces de guerre, mais ils seraient bien embarrassés s’ils devaient aller plus loin. Lundi 6 mai, le dictateur syrien a formulé son prochain plan d’action, dans un message envoyé à Moscou : une troisième frappe israélienne déclencherait une réplique syrienne instantanée, a-t-il averti. Damas pourrait lâcher la bride aux organisations palestiniennes, pour mener des attaques contre Israël depuis le Golan syrien [NDLR : qu’il ne contrôle plus totalement-]. Ce que cela présage, selon nos sources militaires, c’est le lancement d’une guerre de harcèlement transfrontalière, mise sur pied par des soldats de Syrie et des membres du Hezbollah déguisés en combattants palestiniens. Cela si seulement Israël poursuit ses assauts en Syrie.
Le porte-parole iranien du Ministère des affaires étrangères, Ramin Mehmanparast, a déclaré lundi, que « les actes d’agression d’Israël contre la Syrie ne resteraient pas sans réponse, et que Tel Aviv subirait une réplique écrasante ».
Pendant ce temps, on peut s’attendre à ce que Washington cherche à prolonger l’opération israélienne en Syrie, vers la fin de mai, ou le début de juin, par d’autres opérations consistant à fournir des armes américaines aux rebelles syriens, pour qu’ils détruisent les installations aériennes de l’aviation syrienne et les sites de missiles, avec l’appui éventuel de frappes aériennes américaines, en provenance de Turquie, d’Europe et d’Israël. Barack Obama avait employé cette tactique pour renverser Mouammar Kadhafi, en Libye, il y a deux ans.
L’Administration Obama a fait le point sur le maintien de ces options, mises sous presse par les médias de lundi, après avoir dit, en réponse à une question sur les frappes aériennes israéliennes : « Israël est tout-à-fait justifié à préserver sa sécurité contre des armes avancées qui tomberaient entre les mains du Hezbollah ».
Selon les sources militaires de Debkafile : Puisque les rebelles syriens se font systématiquement terrassés et s’écroulent sous le poids écrasant de l’armée syrienne, appuyée par les troupes iraniennes et du Hezbollah, ainsi que par Moscou, en sous-main, alimenter les rebelles avec des armes supplémentaires pourrait bien ne plus être d’une grande utilité. C’est ce qui permet de penser que cela être l’option la moins probable des deux.
Et, simultanément, l’opération militaire d’Israël a altéré l’équation militaire, jusqu’à présent, favorable à la Syrie. Ainsi, le Président Barack Obama peut, à nouveau tenter de faire une proposition à Vladimir Poutine, visant à faire un effort conjoint pour mettre un terme à la guerre syrienne. Il ne serait même pas opposé à ce que des forces russes atterrissent en Syrie pour renforcer une solution en vue de l’arrêt des hostilités. Le Président américain n’a rien obtenu du tout, au cours de ses précédentes tentatives pour briser le front irano-syrien, appuyé par le Hezbollah – principalement, parce que ses tentatives étaient déjouées par la Russie.
Le 27 avril, avant le lancement de l’action israélienne contre la Syrie, l’adjoint au Ministre des affaires étrangères russe, Mikhaïl Bogdanov a forgé une nouvelle alliance russe avec le Hezbollah, à Beyrouth. C’était la réponse de Poutine à l’appel direct d’Obama, en vue d’un partenariat, dans un effort commun pour mettre fin au conflit syrien.
La réplique d’Obama a consisté à donner le feu vert à Israël pour frapper des cibles iraniennes et du Hezbollah en Syrie. Le fait qu’un « officiel des renseignements américains » ait prétendu qu’Israël n’avait pas prévenu Washington, avant de lancer son opération en Syrie ne tient pas la route. Le gouvernement Netanyahou peut bien s’être lancé, de son propre chef, dans une opération « justifiée » contre les armements sophistiqués iraniens à destination du Hezbollah, mais n’aurait pas pris le risque de frapper les troupes d’élite de l’armée syrienne sur le Mont Qassioun, sans, auparavant, tirer tout cela au clair avec l’Administration Obama.
Mais la nouvelle direction prise par les évènements, à présent, semble compromettre les plans de Washington, en vue d’un arrangement entre les superpuissances pour terminer l’effroyable crise syrienne. Les acteurs locaux, Khamenei, Assad et Nasrallah, sont prêts à s’emparer des commandes et à pousser l’Amérique et Israël de la place du conducteur.
Assad a prévenu Moscou, lundi, de son projet de guerre de harcèlement contre Israël, en utilisant des combattants palestiniens dans le rôle d’accrocheurs, pendant que l’Iran, la Syrie et le Hezbollah pointaient leurs batteries de missiles en direction d’Israël.
Après avoir pris le risque calculé que la Syrie serait trop occupée, à cause de sa propre guerre interne, pour pouvoir mener des représailles d’envergure, Israël a, néanmoins, placé, dimanche soir la région des frontières nord du pays, y compris la grande ville portuaire de Haïfa – et ses systèmes d’alerte précoce – au plus haut niveau d’alerte en cas de guerre, a fermé son espace aérien du nord du pays au trafic civil, pour quelques jours, positionné des batteries anti-missiles Dôme de Fer aux points les plus vulnérables et conseillé aux autorités locales de rester sur le qui-vive.
Toutes les parties concernées, de Washington à Moscou, en, passant par Jérusalem, Téhéran, Damas et Beyrouth attendaient, sur des charbons ardents pour voir qui se risquerait à faire le premier mouvement.
DEBKAfile Exclusive Analysis May 6, 2013, 12:05 PM (IDT)
Adaptation : Marc Brzustowski
***************************************************************************************************************************
Les attaques israéliennes ont visé trois objectifs en Syrie (diplomates)
A Damas, l’agence officielle Sana a dénoncé une « attaque aux missiles contre le centre de recherches scientifiques de Jamraya », au nord-ouest de Damas, déjà visé par un raid israélien fin janvier.
Un diplomate à Beyrouth a ajouté, sous le couvert de l’anonymat qu’un important centre de munitions à proximité avait également été visé par les missiles israéliens. En outre, l’armée israélienne a frappé la division 14, une unité de la défense anti-aérienne syrienne, à Saboura, près de l’autoroute Beyrouth-Damas à l’ouest de la capitale, a-t-il poursuivi.
« Ces raids ont fait de nombreuses victimes parmi le personnel militaire », a précisé le diplomate.
L’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH) a fait état d' »explosions » au centre de recherches et de « possibles pertes humaines car des dizaines de membres des forces du régime s’y trouvaient ».
L’attaque à Jamraya a été annoncée par les autorités syriennes et confirmée par un responsable israélien qui a affirmé qu’elle visait « des missiles iraniens destinés au Hezbollah », puissant mouvement chiite armé allié du régime de Bachar al-Assad.
le chef de la diplomatie iranienne veut empêcher Israël de recommencer
mardi 7 mai 2013 – 20h41
Pour sa part, le président Assad a affirmé que le peuple syrien et son armée sont en train d’obtenir d’importants résultats dans le combat contre le terrorisme et les groupes takfiri (extrémistes musulmans), et sont capables d’affronter les opérations aventureuses israéliennes qui sont l’une des formes du terrorisme qui vise la Syrie.
L’agression israélienne montre au grand jour le niveau d’implication d’Israël et des pays régionaux et occidentaux qui le soutiennent dans les évènements qui se déroulent en Syrie, a ajouté le chef de l’État, cité par la télévision officielle.
Pour sa part, lors d’une conférence de presse avec son homologue iranien, le ministre syrien des Affaires étrangères Walid Mouallem a assuré : Cela fait deux ans que nous subissons une guerre. Nous n’avons pas peur et nous nous tairons pas face à l’agression.
A Amman, le chef de la diplomatie iranienne avait réitéré l’appel de son pays à un dialogue entre le régime et l’opposition pacifique, dans l’optique de la formation d’un gouvernement de transition en Syrie.
Nous avons conseillé au gouvernement syrien de s’assoir avec l’opposition mais pas avec Al-Nosra, avait ajouté M. Salehi, en référence à un groupe jihadiste très actif sur le terrain et qui a fait acte d’allégeance au chef d’Al-Qaïda, Ayman al-Zawahiri. (AFP).
Une organisation terroriste palestinienne en Syrie menace : « Nous avons reçu le feu vert pour attaquer le Golan en Israël »
Anwar Raja, commandant du Front Populaire et Commandement général à Damas, a déclaré que son organisation a reçu l’approbation du régime d’Assad pour attaquer des cibles israéliennes dans la zone frontalière. L’approbation des autorités arrive en réponse aux récentes attaques en Syrie, attribué à l’armée israélienne.
Le Commandant de l’organisation terroriste palestinienne à Damas, le Front Populaire – Commandement général, Anwar Raja, a déclaré aujourd’hui (mardi) qu’il a obtenu le feu vert pour mener des attaques terroristes contre Israël sur les hauteurs du Golan. Selon Raja, l’approbation donnée par le régime syrien fait suite aux récentes attaques dans le pays, qui ont été attribuées à l’Armée de l’Air israélienne.
Raja n’a pas précisé exactement si ce message a été transféré par le régime d’Assad, mais a informé que celui-ci lui a permis d’attaquer des cibles israéliennes. Le FPLP soutient le régime d’Assad et a combattu aux côtés de ses troupes contre les rebelles, tandis que la majorité des Palestiniens en Syrie ont maintenu la neutralité et certains ont soutenu l’opposition.
Le Régime d’Assad a annoncé qu’il allait répondre aux attaques, mais la situation demeure calme et reste une réponse symbolique. Concernant la tension dans le nord, un obus de mortier qui a explosé ce matin dans le Golan syrien a été tiré accidentellement.
Le Ministre des Affaires étrangères iranien Ali Akbar Salehi était en visite à Amman, il a appelé les pays arabes à répondre à la crise en Syrie. «Les voisins sont les premiers qui se distinguent avec leurs frères de Damas, » a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse avec son homologue jordanien.
Le Journal koweïtien « a-Mirror » a rapporté hier que le président Assad a dit selon les Russes que si Israël attaquait à nouveau, ce serait une «déclaration de guerre» et donc il n y aura aucun avertissement de la part de la Syrie. Une information d’Assad envoyée par lettre aux américains via les russes…
Le président syrien a également déclaré que l’ordre a été donné d’utiliser des batteries de missiles russes. La première référence officielle pour le régime syrien, fut dimanche, lorsque le ministère syrien des Affaires étrangères a déclaré: « l’agression flagrante d’Israël sur les sites appartenant à l’armée syrienne, prouve la coordination entre les cellules terroristes du Jabhat à – Nosara. »
Source : © Alyaexpress-News
Soyez les premiers informés ! Un fils infos 24/24 sur Alyabreaking-News !
****************************************************************************************
La Syrie dénonce une « déclaration de guerre » de la part d’Israël
Alors que selon un confident du premier ministre israélien Benyamin Netanyahou, Israël a refusé de confirmer l’attaque contre la Syrie, le ministre syrien de l’Information Omran al-Zoabi a déclaré à Damas que les frappes israéliennes sur la Syrie ont rendu la région du Moyen-Orient « plus dangereuse », accusant Israël n’entretenir des liens avec les forces rebelles et leurs « cellules terroristes ».
« L’ennemi israélien a entamé une agression grave contre la Syrie et utilisé des missiles pour bombarder des installations militaires, en violation de toutes les lois internationales », a déclaré Omran al-Zoab, pointant du doigt les frappes aériennes qui ont visé trois cibles à la périphérie de Damas, plus tôt aujourd’hui.
« Cette agression ouvre la porte à toutes les options », a menacé le ministre.
Zoabi n’a pas présenté de plan d’action concret, mais il a dit qu’il était du devoir de Damas de protéger l’Etat de toute « attaque intérieure ou étrangère, par tous les moyens disponibles ».
Le ministre a affirmé que cette attaque est la preuve des liens d’Israël avec les forces rebelles qui tentent de renverser le régime du président Bachar al-Assad, y compris avec Al-Qaïda : « Cette agression a démontré la connexion entre les cellules terroristes impies et l’ennemi israélien », selon le ministre syrien de l’Information Omran al-Zoabi.
« Nous n’allons pas accepter une violation de notre souveraineté et de notre sécurité ».
Le ministre a déclaré que la Syrie n’abandonnera jamais la voie de la « résistance » – terme arabe désignant la lutte armée contre Israël. La Syrie ne sera pas le bouc-émissaire, et n’est pas faible. Quiconque pense cela est dans l’erreur et le délire », a-t-il dit.
Prenant en compte la montée soudaine de la tension dans la région, l’armée israélienne a ordonné la fermeture de l’espace civil aérien du pays dans la région nord, jusqu’à jeudi. La compagnie aérienne israélienne Arkia a publié un communiqué informant de l’annulation de tous les vols intérieurs entre Haïfa et Eilat.
Israël a également levé son niveau d’alerte par crainte d’éventuelles représailles par le régime d’Assad, déployant entre autres, deux batteries de défense anti-missiles Dôme de Fer, près des villes de Haïfa et Safed.
Le réseau libanais Al-Mayadeen, affilié au groupe terroriste Hezbollah, a déclaré que le groupe chiite et la Syrie ont pris la décision d’exercer des représailles contre Israël. Selon un rapport, toutefois non confirmé, de ce réseau, la Syrie aurait déjà déployé des missiles pointés sur Israël.
Levice-ministre des Affaires étrangères syrien, Faisal Mekdad, a déclaré aujourd’hui que l’attaque représentait une « déclaration de guerre » par Israël.
Le ministère des Affaires étrangères syrien a quant à lui adressé une lettre à l’ONU et son Conseil de sécurité, affirmant que « l’agression israélienne » a tué et blessé plusieurs personnes et « provoqué des destructions massives », dans le but « d’apporter un soutien militaire direct aux groupes terroristes » luttant contre le gouvernement.
L’Egypte et la Ligue arabe ont également condamné dimanche les frappes aériennes israéliennes, qu’ils décrivent comme une « violation dangereuse de la souveraineté d’un Etat arabe ».
Sarah Lalou