Israël, l’Egypte et la Jordanie… en attendant la Syrie (l’Assyrie)

Abdallah II de Jordanie (Crédit : AFP/Khalil Mazraawi)NdlR : paroles de prophète ? Suffisamment surprenant pour que nous sautions dessus avec jubilation !

La Jordanie et l’Egypte ont une relation « spéciale » avec Israël, déclare le roi jordanien. Le monarque affirme avoir été « frappé » par l’engagement de Trump à résoudre le conflit israélo-palestinien

 La Jordanie et l’Égypte ont une relation « spéciale » avec Israël, a déclaré le roi Abdallah II de Jordanie. Ils sont les deux seuls pays arabes à avoir signé un traité de paix avec l’État juif.

Dans un entretien avec le Washington Post avant sa rencontre avec le président américain Donald Trump mercredi, le monarque a parlé de la guerre civile en Syrie, du rôle de la Russie dans la région, de l’influence de l’Iran et du conflit israélo-palestinien.

Les opérations de « colonisations » israéliennes en Cisjordanie, a déclaré Abdallah II, créent « animosité et difficulté » et « donnent des munitions aux Iraniens, au leader islamique Abu Bakr al-Baghdadi et à ISIS », un acronyme pour l’Etat islamique.

Trump, avec le soutien des dirigeants arabes, doit demander une résolution du conflit israélo-palestinien, a-t-il indiqué.

« L’Egypte et la Jordanie ont une relation spéciale avec Israël, et si nous n’allons pas de l’avant, cela exercera une pression accrue sur les Jordaniens et les Égyptiens », a-t-il déclaré, ajoutant qu’il est en contact avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.

« [L’objectif de] ma visite ici – et l’administration américaine est d’accord avec moi – c’est que nous devons faire notre maximum ensemble. S’il y a des colonies, comment cela affecte-t-il le processus de paix ? Je pense que le défi majeur auquel nous faisons face est le suivant : Sommes-nous pour une solution à deux états ? Je ne vois pas d’autre solution que la solution à deux états. »

Le roi jordanien a déclaré que l’influence croissante de l’Iran dans la région, en Irak et en Syrie en particulier, était une opportunité pour « rapprocher Israël et les Arabes ».

« En raison de la menace potentielle du régime iranien sur la région, Israël veut entretenir des relations avec les Arabes. Mais le problème qui se tient entre les Arabes et les Israéliens est celui des Palestiniens. Le but de notre initiative de paix est que nous soyons les garants de la sécurité d’Israël. Si nous pouvons résoudre le problème palestinien, il s’agit alors d’une nouvelle ère de stabilité dans notre région, où les Israéliens feront vraiment partie de nos voisins », a-t-il déclaré.

Cette lecture de la situation au Moyen Orient a entraîné la convocation de l’envoyé iranien en Jordanie. Un responsable iranien avait alors critiqué les propos du roi.

Tensions entre Téhéran et Amman après une interview du roi jordanien

Trump, a indiqué Abdallah II, « veut s’engager et créer un accord pour les Israéliens et les Palestiniens. J’ai vraiment été frappé par l’engagement qu’il avait à réunir ensemble Israéliens et Palestiniens. » La réunion entre le président américain et le roi jordanien est survenue moins d’un jour avant que Trump n’ait ordonné des attaques américaines sur une base aérienne en Syrie en réponse à une attaque chimique suspectée par des forces militaires syriennes sur des civils dans un territoire détenu par des rebelles qui ont tué plus de 80 personnes, y compris des dizaines d’enfants.

Lors de leur conférence de presse commune, Trump a déclaré que l’utilisation d’agents chimiques était intolérable, mais n’a pas indiqué qu’une réponse américaine se présenterait.

 

Tensions entre Téhéran et Amman après une interview du roi jordanien

Les déclarations du roi à propos de l’Iran montrent « son ignorance et sa vision superficielle des développements dans la région, » a déclaré un responsable ; l’envoyé iranien a été convoqué

Le roi de Jordanie Abdallah II s'exprime devant la 71e Assemblée générale des Nations unies; à New York, le 20 septembre 2016. (Crédit : Drew Angerer/Getty Images/AFP)

Le roi de Jordanie Abdallah II s’exprime devant la 71e Assemblée générale des Nations unies; à New York, le 20 septembre 2016. (Crédit : Drew Angerer/Getty Images/AFP)

Lors de sa visite à Washington la semaine dernière, le roi de Jordanie, grand allié des Etats-Unis au Moyen-Orient, a accordé une interview au Washington Post dans laquelle il revient sur plusieurs dossiers brûlants de la région, dont le processus de paix israélo-palestinien, la guerre en Syrie ou la place de l’Iran.

« Il y a certains problèmes dans la région dans lesquels l’Iran est impliqué », a affirmé le roi Abdallah, alors que l’arrivée au pouvoir de Donald Trump a été suivie d’un durcissement des relations entre Washington et Téhéran.

« Il y a une tentative d’établir un lien géographique entre l’Iran, l’Irak, la Syrie et le Hezbollah libanais », a poursuivi le roi, interrogé sur la menace d’une domination iranienne en Syrie après la défaite des jihadistes du groupe Etat islamique (EI) à Raqa.

En réponse, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères Bahram Ghassemi a qualifié dimanche les propos du roi de Jordanie de « ridicules et irréfléchis », selon l’agence Fars.

Selon le responsable iranien, les déclarations du roi montrent « son ignorance et sa vision superficielle des développements dans la région ».

En guise de protestation, l’ambassadeur iranien a été convoqué dimanche soir, selon le ministère jordanien des Affaires étrangères.

Les déclarations de M. Ghassemi sont « une tentative avortée de déformer le rôle central joué par le royaume pour préserver la sécurité et la stabilité dans la région, et lutter contre le terrorisme », selon le communiqué du ministère.

La Jordanie est membre de la coalition internationale antijihadistes qui bombarde l’EI en Syrie et en Irak depuis 2014.

L’Iran, grand allié régional du régime de Bachar al-Assad, se bat dans le conflit syrien qui a fait plus de 320.000 morts depuis 2011.

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