Devant le tollé engendré par la proposition allemande de mettre la Grèce sous tutelle (lire le post précédent) , MERKEL a fait son mea culpa : lire ICI sur le figaro.
Mais oubliant le seul cas grec, ce sont TOUS les pays européens qui seront mis à l’amende en cas de dérapage…Les dirigeants de l’UE se sont entendus lundi sur le nouveau pacte budgétaire qui doit contrôler plus étroitement les finances publiques de tous les membres du bloc communautaire, excepté la Grande-Bretagne et la République tchèque. »Vingt-cinq pays rejoignent et signeront le traité fiscal« , a indiqué le président du Conseil européen, Herman Van Rompuy.
Ce pacte répond à une exigence de la chancelière allemande Angela Merkel qui l’a posé comme condition en échange de la solidarité financière de son pays avec les Etats en difficulté de la zone euro. Il constitue « une avancée majeure vers une intégration budgétaire et économique plus étroite et irrévocable et une gouvernance plus forte au sein de la zone euro, qui permettra d’améliorer considérablement les perspectives pour la viabilité budgétaire et la dette souveraine au sein de la zone euro et de stimuler la croissance », estiment les dirigeants européens dans leur déclaration finale à l’issue de leur sommet de lundi.L’Allemagne n’est cependant pas parvenue à imposer une mise sous tutelle de la Grèce.
Le prochain Conseil européen de mars verra donc la signature du pacte budgétaire, et devrait également trancher la question du montant de la dotation du Fonds de secours permanent de la zone euro (MES).
Parallèlement, les taux portugais à 10 ans sont montés à 17% ! C’est fini aussi pour eux…
Plus sur le traité bugdétaire européen ? ICI sur Touteleurope.eu…
Grève générale en Belgique pour le sommet européen à Bruxelles
– Publié le 30/01/2012 à 16:31
Les syndicats ont appelé à contester les mesures d’austérité du gouvernement lors de ce mouvement social, qui a entraîné la fermeture de la totalité du réseau ferroviaire, mais aussi l’arrêt des services d’autobus et de tramways.
De nombreux magasins et écoles ont fermé leurs portes et la production a cessé dans les usines des constructeurs automobiles Audi et Volvo ainsi que de Coca Cola et du groupe Agfa-Gevaert.
L’aéroport de Charleroi, plate-forme de plusieurs compagnies low cost dont Ryanair, a dû annuler l’ensemble des vols, en raison du blocage annoncé des routes menant aux terminaux.
A l’aéroport de Bruxelles, en revanche, la majeure partie des vols étaient assurés. Mais la compagnie indienne Jet Airways, qui utilise l’aéroport de Bruxelles comme plate-forme européenne, a dérouté ses vols vers Amsterdam. United Continental a annulé ses liaisons entre les Etats-Unis et Bruxelles.
Quant aux trains européens à grande vitesse – Thalys vers Paris ou Cologne et Eurostar vers Londres – ils ne roulent plus depuis dimanche soir.
Dans le port d’Anvers, le deuxième plus important d’Europe, les terminaux de conteneurs étaient fermés et le trafic maritime subissait des retards en raison de l’arrêt des services portuaires.
RÉDUIRE LE DÉFICIT PUBLIC
Les syndicats ont organisé cette grève générale pour protester contre le projet du gouvernement de relever l’âge de départ à la retraite et d’autres mesures d’austérité destinées à réaliser 11,3 milliards d’euros d’économies, dans le but de ramener le déficit public sous les 3% du PIB, ainsi que l’exige l’Union européenne.
« Nous sommes en colère, car ils veulent s’attaquer à nos retraites », a expliqué Philippe Dubois, adhérent d’un syndicat des chemins de fer, devant la gare de Bruxelles-Midi.
Les dirigeants syndicaux de Belgique, venus manifester près de l’endroit où se tenait le sommet européen, ont exhorté l’UE à émettre des euro-obligations afin d’atténuer le service de la dette des pays les plus défavorisés de l’UE, les pays riches devant, selon eux, supporter davantage le fardeau de l’austérité.
« L’Europe doit émettre des eurobonds. Elle doit aider les grévistes qui ont renfloué les banques et doit prendre des mesures pour favoriser une croissance à long terme », a estimé Rudy De Leeuw, président de la centrale syndicale ABVV.
Le gouvernement belge n’ignore pas que la croissance 2012 sera inférieure au niveau de 0,8% sur lequel a été bâti le budget en décembre. Une stagnation, voire une contraction, forceront les pouvoirs publics à chercher d’autres sources d’économies lors de la révision du budget en février.
Selon les estimations des économistes, ce sont ainsi 1,5 à 2 milliards d’euros qui pourraient devenir nécessaires.
Le Parti socialiste du Premier ministre Elio Di Rupo souhaite augmenter l’imposition du capital, mais les libéraux et les chrétiens-démocrates, qui font partie du gouvernement de coalition, estiment qu’un relèvement de la fiscalité poussera le pays dans la récession. Ces deux formations appellent à réduire davantage les dépenses.
Les syndicats redoutent que le gouvernement ne suspende le système par lequel les salaires sont indexés sur l’inflation. Ce dispositif a été critiqué par la Commission européenne et les organisations économiques internationales, qui estiment qu’il contribue à augmenter les prix et nuit à la compétitivité belge.
Gregory Schwartz et Eric Faye pour le service français
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BRUXELLES (Reuters) – Les dirigeants de l’UE se sont entendus lundi sur le nouveau pacte budgétaire qui doit contrôler plus étroitement les finances publiques de tous les membres du bloc communautaire, excepté la Grande-Bretagne et la République tchèque.
Les chefs d’Etat et de gouvernement européens s’étaient entendus le 9 décembre dernier sur ce pacte, qui limitera à 0,5% leurs déficits primaires annuels sur l’ensemble du cycle économique et prévoit des sanctions automatiques pour les pays dont le déficit passerait la barre des 3% de Produit intérieur brut (PIB).
« Vingt-cinq pays rejoignent et signeront le traité fiscal », a indiqué le président du Conseil européen, Herman Van Rompuy, sur son compte Twitter.
Le président Nicolas Sarkozy a dit lors d’une conférence de presse à l’issue du sommet que les Tchèques ne pouvaient pas signer le traité pour le moment en raison de problèmes constitutionnels.
Plus tôt dans la soirée, un dernier obstacle politique – la question des pays qui seront invités à participer aux sommets des dirigeants de la zone euro – avait été franchi après avoir trouvé un compromis avec la Pologne, qui conditionnait sa signature du texte à ces invitations.
Au moins deux sommets par an réservés aux membres de la zone euro seront organisés afin de discuter les stratégies liées à la monnaie commune et les questions de convergence économique.
Par ailleurs, au moins un sommet par an sera organisé auquel seront conviées les parties contractantes du traité et où la discussion portera sur l’architecture de l’euro ainsi que sur les questions de compétitivité.
Le traité doit entrer en vigueur le 1er janvier 2013, à la condition que 12 pays l’aient ratifié d’ici là.
Julien Toyer et Emmanuel Jarry, édité par Catherine Monin
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Grèce : Merkel fait son mea culpa à Bruxelles
Mots clés : Sommet européen, Europe, Angela Merkel, Union européenne
Par Jean-Jacques Mevel Mis à jour | publié Réactions (44)
La chancelière allemande Angela Merkel, à Bruxelles.Crédits photo : GEORGES GOBET/AFP
À l’ouverture du sommet européen, lundi, la chancelière a désavoué le projet du ministère allemand des Finances de mise sous tutelle du budget grec.
Berlin a été trop loin avec la Grèce et Angela Merkel entame la marche arrière: pas question d’installer un commissaire européen à Athènes, ni de lui donner un droit de veto sur les dépenses du gouvernement Papademos. «Je ne cherche pas la polémique, mais plutôt un dialogue productif», a dit la chancelière soucieuse de calmer le jeu en prélude au sommet européen.
Le désaveu est cinglant pour le ministère allemand des Finances. L’idée d’un «Commissaire au budget» nommé par l’Eurogroupe et installé à un jet de pierre du Parthénon est exposée en clair dans un document qui a «fuité» ce week-end des services de Wolfgang Schäuble. Le texte n’est ni signé, ni daté mais Angela Merkel en reconnaît l’authenticité en précisant qu’il «ouvre une discussion que nous (Allemands, NDLR) ne devrions pas conduire».
Nicolas Sarkozy a ajouté au blâme lundi soir. «Il n’est pas question de mettre sous tutuelle quelque pays que ce soit. Ce ne serait ni raisonnable, ni démocratique, ni même efficace», a dit le président en conclusion d’un rendez-vous à 27 officiellement voué à la croissance et à l’emploi.
Le mot allemand Kommissar, historiquement chargé, n’a pas manqué de renvoyer les Grecs aux mauvais souvenirs de l’occupation. Le malentendu dépasse les relations difficiles entre la première puissance créancière de l’Europe et une nation dite «périphérique» qui navigue au bord de la banqueroute depuis deux ans. La controverse s’est imposée à beaucoup comme le révélateur d’un manque de sensibilité allemand au sort de ses partenaires, voire d’une volonté de domination sur le reste de l’Union européenne.
Sommet le 8 février?
Les plus proches alliés de l’Allemagne ont été les premiers à donner de la voix. Président de l’Eurogroupe, le Luxembourgeois Jean-Claude Juncker a jugé «inacceptable» le projet allemand pour la Grèce. Le chancelier autrichien Werner Frayman l’a jugé «blessant». Français, Britanniques et Néerlandais ne sont pas moins critiques: en privé, ils estiment que l’humiliation est la pire politique vis-à-vis d’un pays qui ne parvient pas à garder la tête hors de l’eau.
Certains s’inquiètent aussi de la déconnexion croissante entre une partie de la classe politique allemande, fière d’avoir sauvé les meubles et de réduire le chômage au plus bas depuis vingt ans, et le reste de l’Europe plongé dans une crise dont il peine à voir le bout.
L’Allemagne, pourtant, n’est pas seule à perdre patience devant l’inertie du gouvernement Papademos. Les dirigeants européens sont las de quémander des rallonges pour la Grèce à leur Parlement, sans pouvoir avancer des preuves tangibles de progrès. Il est temps qu’Athènes «honore les engagements pris avec nous», dit le premier ministre néérlandais Mark Rutte.
La question va rapidement revenir sur le tapis. La France n’exclut pas un sommet voué à la Grèce dans les semaines qui viennent. Angela Merkel, elle, veut présenter un plan complet à un Bundestag sourcilleux. En jeu: le déblocage, assorti de conditions draconiennes, d’une seconde aide d’un montant de 130 milliards d’euros. Sans elle, Athènes se retrouverait en faillite.