Standard&Poors à l’Europe Allemande : « Un nouveau choc sera nécessaire… »

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Lors d’un colloque à Tel Aviv, Jean-Michel Six (ndlr : ce nom là ça ne s’invente pas!!!) , responsable Europe de Standard & Poor’s a dit aux Européens qu’ils n’avaient désormais plus beaucoup de temps pour résoudre leurs problèmes de dette. Il a glissé un détail qui nous intéresse tous, en ajoutant qu’un nouveau choc financier pourrait être nécessaire pour faire bouger les lignes. “Il faudra sans doute un autre choc avant que tout le monde en Europe fasse la même analyse de la situation, par exemple une grande banque allemande ayant des difficultés sur le marché, ce qui est possible à court terme”, a déclaré Jean-Michel Six.

Dans la mesure où les agences de notation sont la propriété du cartel bancaire, comprenons bien le « message à l’intention du système bancaire allemand : ça va saigner chez vous vu votre entêtement ! Pourquoi s’en prendre à une banque allemande ? Pour obtenir un peu plus de flexibilité d’Angela Merkel.  

Précision de Jean-Michel Six : si une banque venait à avoir quelque problème… “On admettrait alors que tout le monde est dans le même bateau, et que même les établissements allemands peuvent être affectés par cette contagion…J’ai peur que cela puisse être nécessaire, a-t-il ajouté. (SIC)

Pour bien apprécier l’avertissement de Jean Pierre 6 et sa menace de « choc supplémentaire », il faut bien connaitre les travaux de Milton FRIEDMANN sur la statégie du choc.

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S&P dit que la zone euro pourrait avoir besoin d’un nouveau choc 

 
  • Lors d’une conférence à Tel Aviv, Jean-Michel Six, le chef économiste de Standard & Poor’s Europe, a estimé qu’il faudrait d’autres sommets de l’Union européenne pour résoudre la crise de la dette et que le temps pressait mais l’accord annoncé la semaine dernière était une étape importante vers la résolution d’une « crise de confiance ». /Photo d’archives/REUTERS/Vincent Kessler (c) Reuters

par Tova Cohen et Maayan Lubell 

TEL AVIV (Reuters) – Standard & Poor’s a de nouveau mis sous pression la zone euro lundi, son chef économiste pour l’Europe estimant qu’elle n’a plus beaucoup de temps pour résoudre ses problèmes de dette et qu’un nouveau choc financier pourrait être nécessaire pour faire bouger les lignes. 

Jean-Michel Six, lors d’un colloque à Tel Aviv, a expliqué que le sommet européen de jeudi et vendredi constituait une avancée importante mais pas suffisante. 

S&P a placé il y a une semaine les notes de 15 Etats de la zone euro sous surveillance avec implication négative. 

Le délai entre un placement sous surveillance et une décision sur la note est généralement de trois mois environ, mais, dans le cas de la zone euro, S&P a laissé entendre qu’il pourrait être plus court. 

« Il faudra sans doute un autre choc avant que tout le monde en Europe fasse la même analyse de la situation, par exemple une grande banque allemande ayant des difficultés sur le marché, ce qui est possible à court terme », a déclaré Jean-Michel Six. 

« On admettrait alors que tout le monde est dans le même bateau, et que même les établissements allemands peuvent être affectés par cette contagion. » 

« J’ai peur que cela puisse être nécessaire », a-t-il ajouté. 

L’accord conclu à Bruxelles par 26 des 27 Etats de l’Union européenne (la Grande-Bretagne refusant de s’y associer) ouvre la voie à une intégration budgétaire accrue au sein de l’Union. Mais les marchés financiers, qui l’on salué vendredi, sont repartis à la baisse lundi. 

Pour Jean-Michel Six, le sommet marque un réel progrès « en ce qu’il prépare mentalement les gouvernements à s’engager – en l’inscrivant sous une forme ou sous une autre dans la constitution – dans une stratégie budgétaire à moyen terme qui permettrait à la BCE de devenir ce qu’elle n’est pas pour l’instant, au moins officiellement, à savoir un prêteur de dernier ressort ». 

BRUXELLES, UNE ÉTAPE, MAIS PAS DÉCISIVE 

De nombreux observateurs jugent que confier officiellement à la Banque centrale européenne un tel rôle, qui assurerait qu’elle renfloue les Etats membres en difficulté, permettrait de résoudre définitivement le problème de confiance auquel la zone euro est confrontée. 

Mais l’Allemagne s’y oppose de peur qu’une telle démarche libère la voie au laxisme budgétaire. 

Jean-Michel Six a déclaré que la menace de dégradation des notes souveraines à laquelle équivaut le placement sous surveillance visait à adresser un message fort aux pays de la zone euro confrontés au double risque d’une récession et d’un assèchement du crédit en 2012. 

Il a précisé que les décisions sur les notes ne dépendraient pas seulement des résultats du sommet de vendredi, et il a prédit qu’il y aurait bien d’autres réunions du même type avant que la crise soit résolue. 

« Evidemment, nous ne déterminerons pas des décisions aussi importantes que des changements de notation sur la base d’un seul sommet. Mais nous avons dit que ce sommet-là était une étape très importante vers la résolution de cette crise de confiance », a-t-il expliqué. 

Les marchés ont déjà en bonne partie anticipé une série de dégradations de notes d’Etats de la zone euro, France incluse. Mais les décisions définitives pourraient néanmoins susciter des réactions marquées de la part des investisseurs. 

Pour Eugen Weinberg, responsable de la recherche matières premières de Commerzbank, à Francfort, « si S&P dégrade, les marchés vont encore accuser le coup. Cela n’a pas encore été intégré ». 

L’application des décisions annoncées vendredi à Bruxelles prendra du temps, chaque pays devant les ratifier. 

« Le temps presse et il faut agir des deux côtés de l’équation, sur les plans budgétaire et monétaire », a souligné Jean-Michel Six. 

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