Le Plan Kushner pour la Paix de Jérusalem : les fantasmes de l ‘accord ultime ?

Le gendre du président américain Donald Trump et conseiller principal pour le Moyen Orient, Jared Kushner, (à gauche), rencontre le Premier ministre Benjamin Netanyahu dans son bureau à Jérusalem le 21 juin 2017. (Amos Ben Gershom/GPO)

NdlR : absolument rien ne filtre de ce Plan du siècle façonné par le gendre de Trump. Tout est fantasme de période électorale. Ce plan n’existe pas encore qu’il est déjà un piège pour les candidats israéliens. Netanyahou va s’opposer à 3 de ses anciens généraux devenus alliés, contre lui. L’appui de la Maison Blanche est capital….  Contre quoi ? 

Kushner, qui n’a pas évoqué les frontières, agite les élections israéliennes. Le conseiller de Trump a été mal traduit par une télé arabe, provoquant une onde de choc à droite ; Netanyahu indique clairement son opposition à la création d’un État palestinien

Le gendre du président américain Donald Trump et conseiller principal pour le Moyen Orient, Jared Kushner, (à gauche), rencontre le Premier ministre Benjamin Netanyahu dans son bureau à Jérusalem le 21 juin 2017. (Amos Ben Gershom/GPO)

 

Jared Kushner, l’homme de confiance du président américain Donald Trump pour le Moyen-Orient, a accordé lundi une interview à Sky News Arabic au sujet de la prochaine proposition de paix américaine. Il n’a révélé aucun détail, mais a prononcé le mot « frontières », ce qui a suffi à déclencher une onde de choc chez les partis de droite d’Israël.

Le dirigeant du parti HaYamin HaHadash, Naftali Bennett, a fait allusion à l’interview lundi pour réitérer ses accusations selon lesquelles Trump et le Premier ministre Benjamin Netanyahu « coordonnent » le lancement du plan de paix.

Le scénario cauchemardesque de la « création d’un État palestinien » ne pourrait être évité qu’en votant pour son parti, a affirmé le ministre de l’Éducation.

« Lors des prochaines élections, la question posée est ‘droite ou Palestine’ », a-t-il ajouté. (Ça sonne mieux en hébreu : « yemin o Falestin« ).

Le Likud a répondu en accusant HaYamin HaHadash de causer du tort au camp nationaliste plutôt que d’attaquer ses opposants « de gauche ».

Netanyahu a protégé « la Terre d’Israël et l’Etat d’Israël contre l’administration Obama hostile et il continuera à le faire avec l’administration Trump amicale », a fait savoir le Likud dans un communiqué.

Rafi Peretz, le chef de l’union des partis de droite – celui-là même qui, à la demande de Netanyahu, a fait entrer les kahanistes d’Otzma Yehudit – a également pris la parole.

« Quand Kushner a parlé de redessiner la frontière, je me suis revu chez moi à Atzmona [qui se trouvait dans le bloc d’implantations du Gush Katif avant le désengagement de la bande de Gaza en 2005] avec les images dures des soldats de Tsahal nous chassant, ma famille et moi de notre maison » a-t-il tweeté.

Kushner a-t-il annoncé que son plan de paix impliquerait l’évacuation des implantations ? Pas du tout. En fait, un examen attentif des déclarations de Kushner montre qu’il n’a même pas fait la moindre allusion à des retraits territoriaux israéliens.

Qu’a réellement dit Kushner ?

La vive réaction de la droite à l’interview de Kushner a peut-être quelque chose à voir avec le fait que de nombreux médias israéliens (dont le Times of Israel) ont initialement rapporté que le conseiller de Trump avait parlé de « redessiner » les frontières d’Israël. Il ne l’a pas fait. Kushner s’exprimait en anglais, mais Sky News Arabic a diffusé l’interview avec une traduction en arabe, ce qui a créé l’inexactitude du « re-découpage » territorial. Les citations originales en anglais n’étaient alors pas disponibles sur le moment.

D’après une transcription intégrale publiée mardi par le journal émirati The National, Kushner a dit ceci : « Le plan politique, qui est très détaillé, vise en fait à établir des frontières et à résoudre les questions relatives au statut final. L’objectif de la résolution de ces frontières est vraiment d’éliminer les frontières. Si l’on pouvait éliminer les frontières, avoir la paix et moins de crainte du terrorisme, on pourrait avoir une circulation plus libre des marchandises et des personnes, ce qui créerait beaucoup plus de perspectives ».

Kushner a indiqué que le plan de paix permettrait aux Palestiniens d’obtenir « ce qui leur échappe depuis longtemps ». Mais il n’a pas explicitement mentionné d’État palestinien et n’a même pas fait d’allusion à une solution à deux États.

Ce qu’il voulait dire exactement en disant « établir des frontières » reste plus que jamais obscur.

Les experts israéliens sont divisés sur la question de savoir si l’interview de Kushner était une bonne ou une mauvaise nouvelle pour Netanyahu. Certains ont fait valoir que l’administration Trump, qui exige apparemment des concessions israéliennes, travaille en faveur de Netanyahu, car elle lui donne l’occasion parfaite de se présenter comme le seul homme d’État suffisamment sérieux pour résister à la pression de la Maison Blanche.

D’autres n’étaient pas d’accord, affirmant que le Premier ministre ne veut pas que le processus de paix devienne un enjeu central de la campagne électorale, car il n’a que des positions vagues et peu d’espoir à donner dans ce domaine. Ainsi, Kushner s’exprimant même vaguement et dans ce qui était de toute évidence un effort pour obtenir le soutien de son plan par le Moyen-Orient, n’a pas été utile à Netanyahu, à leur avis.

L’équipe de Kushner affirme qu’elle ne publiera pas le plan de paix avant les élections du 9 avril, mais depuis lundi, il est devenu un enjeu majeur de la campagne, que Netanyahu le veuille ou non.

Quelle est la position de Netanyahu ?

En fait, la publication prochaine de l’accord du siècle de Trump (ses collaborateurs détestent ce terme, sachant qu’il ne ferait qu’ajouter à la déception s’il échouait) a incité Netanyahu, du moins pour le moment, à mettre fin à son ambiguïté de longue date concernant ses vues sur la solution à deux États. En résumé : il s’y oppose.

Dans un discours prononcé à l’université Bar-Ilan en 2009, M. Netanyahu, qui était jusque-là un opposant inébranlable à l’État palestinien, avait pour la première fois déclaré son accord, de principe, à un État palestinien démilitarisé sous certaines conditions.

Political campaign posters in Jerusalem ahead of the 2009 elections (photo credit: Kobi Gideon/Flash90)

Quelques jours avant les élections à la Knesset en mars 2015, il avait changé d’avis et déclaré qu’aucun État palestinien ne verrait le jour sous sa direction. Peu après la fermeture des bureaux de vote, la victoire en poche, il avait fait marche arrière et s’était de nouveau prononcé en faveur du principe de deux États pour deux peuples.

Cependant, après l’élection de Trump à la présidence fin 2017, il avait soigneusement évité d’approuver explicitement une solution à deux États. Interrogé sur la question, il avait répondu qu’il voulait soit que les Palestiniens puissent se gouverner eux-mêmes sans avoir le pouvoir de menacer Israël, soit que cela dépende du type d’État dont il est question : Yémen ou Costa Rica ?

Mais jeudi dernier, dans un discours dénonçant la nouvelle alliance Lapid-Gantz, Netanyahu a explicitement condamné les efforts visant à créer un Etat palestinien comme étant une « horrible solution ». Un gouvernement dirigé par Gantz et Lapid fera rapidement la promotion d’un Etat palestinien « dans la banlieue de Tel Aviv », a-t-il prévenu. « Un État palestinien mettra notre existence en danger ».

Aura-t-il suffisamment de force politique pour faire le même genre de déclaration une fois le plan de paix de Trump révélé, en supposant qu’il contienne une telle clause (et en supposant qu’il gagne les élections) ?

Nous verrons bien.

Lundi, une fois l’erreur de traduction dissipée, il est apparu clairement que Kushner n’avait pas fait preuve d’une grande fermeté sur la question, se contentant de dire que les deux parties devraient faire des compromis. « Vous avez la position israélienne, vous avez la position palestinienne et le résultat doit se situer quelque part au milieu », a dit M. Kushner.

Mais l’administration n’a rien dit du tout, même pas de façon vague, sur le conflit israélo-palestinien, ce qui est évidemment suffisant pour provoquer des réactions en Israël dans un contexte pré-électoral.

***********************************************************************************************************************

Kushner : Economie et « nouvelles frontières », points clés du plan de paix Trump

Le conseiller et gendre de Donald Trump annonce que le plan de paix sera axé sur le « réaménagement des frontières et la résolution des questions liées au statut final »

Le conseillé et gendre du président Trump Jared Kushner, (à droite), et le Premier ministre Benjamin Netanyahu au bureau du Premier ministre, le 22 juin 2018. (Crédit : Matty Stern/US Embassy Jerusalem/Flash90)

Le conseillé et gendre du président Trump Jared Kushner, (à droite), et le Premier ministre Benjamin Netanyahu au bureau du Premier ministre, le 22 juin 2018. (Crédit : Matty Stern/US Embassy Jerusalem/Flash90)

Le conseiller principal du président américain Donald Trump pour le Moyen Orient, qui est aussi son gendre, Jared Kushner, annonce lundi que le plan de paix pour le Moyen Orient tant attendu du gouvernement sera axé sur le « réaménagement des frontières et sur la résolution des questions liées au statut final ».

Dans une interview accordée à Sky News Arabic, M. Kushner a déclaré que, puisque « très peu de choses ont changé au cours des 25 dernières années », l’équipe de Trump a travaillé à « formuler des solutions réalistes aux problèmes de 2019, qui amélioreront la qualité de vie ».

« Nous voulons voir les Palestiniens unis sous une seule direction, les Palestiniens veulent un gouvernement non corrompu qui se soucie de leurs propres intérêts », a-t-il ajouté.

M. Kushner a précisé que le plan « aura un large impact économique, non seulement sur Israël et les Palestiniens, mais aussi sur toute la région ».

La semaine dernière, M. Kushner a déclaré que l’administration Trump dévoilerait le « Marché du siècle » [« Deal of the Century »] après les élections israéliennes du 9 avril.

« Un danger pour l’existence d’Israël »

Pour Naftali Bennett, ministre de l’Éducation et président du nouveau parti de droite HaYamin HaHadash, affirme que le plan de paix de l’administration Trump, qui n’a pas encore été dévoilé, présentera « un danger pour l’existence d’Israël ».

Le « accord du siècle » de Trump sera dévoilé immédiatement après les élections, en utilisant le même concept raté qui nous a valu plus de 1 000 morts et des milliers de tirs de roquettes », a-t-il indiqué dans un communiqué. « Il présente un danger clair et immédiat pour l’existence d’Israël ».

Bennett a ajouté que seul un parti sioniste religieux ayant « une vision pour le Grand Israël » peut empêcher le Premier ministre Benjamin Netanyahu et son parti du Likud de « se lancer dans ce type d’aventure dangereuse ».

Gabbay salue le dispositif de paix présenté par Kushner

Le chef du parti Travailliste Avi Gabbay a salué lundi la direction prise par le plan de paix de l’administration Bush.

« La séparation avec les Palestiniens sur la base d’une solution à deux Etats est dans l’intérêt d’Israël. C’est ce que nous pensons au parti Travailliste », a-t-il déclaré, des propos repris par le site Walla.

« Nous avons salué l’initiative de Kushner d’amorcer la reprise du processus de paix », a ajouté Gabbay.

*********************************************************************************************************************

Dénonçant l’Europe pour sa position sur l’Iran, Netanyahu décolle pour Varsovie

Netanyahu, le seul chef d’État à assister à la conférence consacrée à l’Iran et au processus de paix au Moyen-Orient, espère s’entretenir avec un des ministres arabes attendus

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu s'adresse à des journalistes à l'aéroport Ben Gurion avant son départ pour une conférence en Pologne, le 11 février 2019. (Crédit : Raphael Ahren/Times of Israel)

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu s’adresse à des journalistes à l’aéroport Ben Gurion avant son départ pour une conférence en Pologne, le 11 février 2019. (Crédit : Raphael Ahren/Times of Israel)

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a pris la direction de Varsovie mardi soir pour participer à la conférence américano-polonaise sur le Moyen-Orient, qui doit se concentrer sur l’Iran et les efforts de paix entre Israéliens et Palestiniens.

Il semblerait que Netanyahu se servira de ce sommet, auquel doivent assister plusieurs officiels de haut-rang de pays musulmans de la région, pour étendre les relations avec le monde arabe.

« L’Iran envoie des terroristes dans les capitales européennes et dans le même temps… certains pays d’Europe de l’ouest apportent leur aide à l’Iran. C’est ahurissant, » a-t-il déploré.

« Ce n’est pas la première fois que nous observons une telle sottise, » a-t-il ajouté, faisant apparemment référence aux puissances européennes qui suivaient une politique d’apaisement avec l’Allemagne nazie en 1938.

À Varsovie, Netanyahu — seul chef de gouvernement à assister à la conférence — doit rencontrer le secrétaire d’Etat américain Mike Pompeo et le vice-président Mike Pence, visiter le musée juif de la ville et déposer une gerbe de fleurs au monument dédié aux héros du ghetto, qui commémore le soulèvement du ghetto de Varsovie en 1943.

Dimanche, il a fait savoir qu’il rencontrerait d’autres « dirigeants internationaux », mais sans donner davantage de précisions.

« Je compte voir tous ceux qui seront présents, » a-t-il déclaré, ajoutant qu’Israël avait de bonnes relations avec tout le monde dans la région sauf la Syrie.

Aucune réunion avec des officiels arabes n’est prévue, malgré des tentatives en ce sens, d’après la chaîne Kan.

La Jordanie, le Bahreïn, l’Arabie saoudite, le Yémen, les EAU, le Koweït et le Maroc enverront tous leurs ministres des Affaires étrangères, d’après la Pologne.

Netanyahu et les officiels arabes partageront l’estrade lors de la traditionnelle photo de groupe. La dernière rencontre en personne entre Netanyahu et le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas avait eu lieu lors d’une photo du même genre en 2015 à Paris, dans le cadre de la COP21.

Cette fois-ci, néanmoins, Abbas ne sera pas présent, les Palestiniens ayant fortement critiqué la conférence.

Les offensives iraniennes seront au cœur des discussions de cet événement, officiellement appelé « Réunion ministérielle visant à promouvoir un avenir de paix et de sécurité au Moyen-Orient », même si au moins une session sera consacrée au plan de paix israélo-palestinienne préparé par les États-Unis.

« L’Iran sera le principal sujet de la conférence : comment continuer à l’empêcher de s’enraciner en Syrie, comment contrecarrer son agressivité dans la région et, surtout, comment empêcher l’Iran de se doter de l’arme nucléaire », a fait savoir Benjamin Netanyahu dimanche lors de la réunion hebdomadaire de son Cabinet.

Les États-Unis et la Pologne — qui coorganisent le sommet — ont soutenu que l’objectif principal n’était pas de taper sur l’Iran.

La conférence abordera « toute la région et les défis qu’elle rencontre, que ce soit les guerres civiles, le terrorisme, l’énergie ou la cyber-securité, » a assuré cette semaine l’ambassadeur polonais en Israël Marek Magierowski au Times of Israël.

« La nature de cette conférence n’est donc, d’après nous, absolument pas anti-Iran. »

Les dirigeants iraniens ont cependant vivement critiqué l’événement comme une tentative de les isoler, et a menacé la Pologne de sanctions.

Les officiels palestiniens ont, quant à eux, décrit la réunion comme une tentative par les Etats-Unis de faire la promotion de ses positions anti-palestiniennes.

« Pour être clair : la Palestine n’a désigné personne pour parler en son nom. Malgré les efforts américains de promouvoir la normalisation des relations diplomatiques entre les états arabes et Israël, aucune modification de l’Initiative de paix arabe ne sera accepté, » a assuré le secrétaire-général de l’Organisation de libération de la Palestine, Saeb Erekat dans une tribune publiée mardi.

« La normalisation intégrale des relations avec Israël ne se fera qu’après la conclusion d’un accord sur le statut final, et la fin du contrôle d’Israël sur les territoires arabes occupés depuis 1967, y compris dans le plateau du Golan syrien et à Jérusalem-Est en Palestine.”

« La conférence de Varsovie est une tentative d’outrepasser l’Initiative de paix arabe et de détruire le projet national palestinien », a ajouté Erekat, faisant référence à une proposition saoudienne d’élargir la reconnaissance par les pays arabes de l’Etat juif en échange d’un retrait aux lignes d’armistice pré-1967 et de la mise en place d’une « solution équitable » pour les réfugiés palestiniens.

La déclaration d’Erekat est survenue au lendemain de propos du ministère des Affaires étrangères de l’Autorité palestinienne qualifiant la conférence de « complot américain ».

Un responsable de la Maison Blanche avait indiqué aux journalistes que les Palestiniens avaient été conviés à la conférence.

L’Autorité palestinienne refuse tout dialogue avec les Etats-Unis depuis l’annonce en décembre 2017 par le président Donald Trump du transfert de l’ambassade américaine de Tel-Aviv à Jérusalem, une décision qu’elle estime décrédibiliser et mettre fin au rôle de médiateur des Américains dans tous pourparlers de pays.

Les relations entre les deux parties ont continué, depuis, à se détériorer. L’administration américaine a mis un terme aux aides fournies aux Palestiniens et a coupé ses versements au président de l’AP Mahmoud Abbas en raison de son refus d’entrer dans des négociations et des paiements effectués par Ramallah aux terroristes condamnés et à leurs familles.

Selon un haut-responsable américain, Jared Kushner, le conseiller de Trump – également son gendre – évoquera l’initiative de paix de la Maison Blanche pendant le sommet et répondra aux questions du public.

« Nous aurions été très heureux d’entendre le point de vue de l’Autorité palestinienne au cours de ces discussions. Je veux vraiment souligner qu’il ne s’agit pas de négociations mais bien d’un débat et que nous sommes impatients d’avoir une conversation constructive à Varsovie », aurait ajouté le responsable, selon Reuters.

Kushner sera accompagné en Pologne par Jason Greenblatt, envoyé de Trump pour la paix israélo-palestinienne.

Le plan de paix américain comprendrait une proposition de développement économique en faveur des Palestiniens qui prévoirait des travaux industriels et d’infrastructure majeurs, particulièrement dans la bande de Gaza. Pour que le plan réussisse, il aura besoin du soutien initial de l’Etat juif et des Palestiniens ainsi que des États du Golfe – à qui, selon les responsables, il pourrait être demandé de substantiellement financer le volet économique.

Un responsable américain a indiqué la semaine dernière au Times of Israel que la date de divulgation du plan n’avait pas encore été décidée, reconnaissant que « de nombreuses considérations » étaient susceptibles de jouer un rôle et qu’il serait, au mieux, rendu public à la mi-mai.

La première rencontre de Benjamin Netanyahu est prévue avec Mike Pompeo mercredi à 16 h 15, d’après le programme officiel envoyé aux journalistes, ce qui laisse du temps pour des rencontres secrètes avec des officiels arabes en ville pour l’événement.

Plus tard dans la journée, Netanyahu assistera à une cérémonie d’accueil des chefs des délégations au Château royal historique de Varsovie.

Jeudi matin, le ministre des Affaires étrangères polonais Jacek Czaputowicz et Mike Pompeo ouvriront la conférence, qui aura lieu au stade PGE Narodowy Stadium.

Le cabinet de Netanyahu a assuré que Benjamin Netanyahu également s’exprimera lors de la séance inaugurale, même si son nom n’apparaît pas dans le programme publié par le ministre polonais des Affaires étrangères.

Après une photo de groupe entre dignitaires étrangers, la délégation d’officiels participeront à un déjeuner de travail, qui sera dirigé par Pence et le Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki.

Après ce déjeuner, Netanyahu et Pence se rendront au Monument pour les héros du ghetto et y déposeront une gerbe de fleurs. Les deux dirigeants se rendront ensuite à pied au POLIN — Musée sur l’histoire des Juifs polonais, où ils tiendront une réunion d e travail.

La délégation du Premier ministre doit faire son retour jeudi soir en Israël.

L’équipe du Times of Israël ont contribué à cet article.

**********************************************************************************************************************

Moscou : le plan de paix de Trump défera tous les progrès réalisés sur le sujet

D’après le ministère russe des Affaires étrangères, Moscou est « inquiet » de l’approche « dangereuse » des Américains

Le ministre des Affaires étrangères russe Sergei Lavrov rencontre des représentants de groupes et mouvements palestiniens, en visite à Moscou pour des discussions intra-palestiniennes, le 12 février 2019. (Crédit : Kirill KUDRYAVTSEV / AFP)

Le ministre des Affaires étrangères russe Sergei Lavrov rencontre des représentants de groupes et mouvements palestiniens, en visite à Moscou pour des discussions intra-palestiniennes, le 12 février 2019. (Crédit : Kirill KUDRYAVTSEV / AFP)

Mardi, la Russie s’est livrée à une vive critique du plan de paix israélo-palestinienne proposé par l’administration Trump, affirmant qu’il détruirait tous les progrès réalisés jusqu’à présent dans les négociations entre les deux parties.

« Depuis plus de deux ans, les collègues américains promettent un ‘accord du siècle’, » a dénoncé le ministre des Affaires étrangères russe Sergueï Lavrov à des officiels palestiniens en visite à Moscou, d’après une traduction de l’ambassade russe en Israël publiée dans une série de tweets. « Cependant, les informations disponibles permettent de penser que ce futur « accord » détruira tout ce qui a été fait jusqu’à présent. »

Des haltes à Oman, au Bahreïn, en Arabie saoudite, aux Émirats arabes unis et au Qatar sont prévues. D’autres pourraient venir s’ajouter, selon un responsable de la Maison Blanche.

Lavrov a fait savoir mardi que Moscou était « mécontent » du climat actuel dans la région et perçoit l’implication des Américains comme « inquiétante ».

« Nous percevons un grand danger dans la position américaine visant à promouvoir son approche unilatérale, rompant avec le droit international essentiel à la résolution du problème palestinien, » a-t-il déclaré à Moscou.

Il a ajouté que, « d’après ce qui nous parvient », l’accord de l’administration Trump ne mènera pas à la création d’un État palestinien indépendant avec Jérusalem-Est pour capitale.

« Pour notre plus grand regret, la scission entre Palestiniens sert de prétextes à la remise en cause des fondements communément acceptés du règlement du conflit israélo-palestinien », a-t-il déploré lors de la réunion avec 12 membres de factions palestiniennes — dont les principales, le Hamas et le Fatah — destinée à les rapprocher et à œuvrer pour un gouvernement unifié.

*********************************************************************************************************************

Greenblatt: le reportage israélien sur le plan de paix est erroné et nuisible

La 13e chaîne israélienne affirme que la proposition de Trump établit un état palestinien dans 85-90 % de la Cisjordanie, avec une partie de Jérusalem-Est comme capitale

Jason Greenblatt, l'ambassadeur de la paix à l'administration Trump, intervient à la conférence de l'INSS, le 30 janvier 2018 (Crédit : Capture d'écran de l'INSS)

Jason Greenblatt, l’ambassadeur de la paix à l’administration Trump, intervient à la conférence de l’INSS, le 30 janvier 2018 (Crédit : Capture d’écran de l’INSS)

WASHINGTON — L’administration Trump a désavoué un reportage de la télévision israélienne mercredi, le qualifiant « d’erroné ». Celui-ci indiquait que le plan de paix à venir accorderait aux Palestiniens un état constitué de la plupart de la Cisjordanie, avec des parties de Jérusalem-Est comme capitale.

Quelques heures plus tôt, la Treizième chaîne avait rapporté qu’un « cadre » de l’administration avait fait savoir que la proposition de paix du président américain impliquerait la division de Jérusalem, Israël restant souverain sur l’ouest, des parties de la zone est et du « bassin sacré », y compris la Vieille ville et ses environs immédiats. Il ajoutait, néanmoins, que le « bassin sacré » serait sous « gouvernance conjointe » des Palestiniens, de la Jordanie et peut-être d’autres pays.

Le reportage indiquait que si l’on s’attendait à ce que les Palestiniens rejettent cette proposition, il était probable qu’Israël l’accepte.

Il a également été précisé que la proposition ne sera pas rendue publique avant les élections du 9 avril.

« Bien que je respecte @BarakRavid, son reportage sur la 13e chaîne israélienne est erroné, » a tweeté Jason Greenblatt, l’envoyé de la Maison Blanche pour la paix au Moyen-Orient, faisant référence au journaliste qui a révélé l’affaire. « Spéculer sur le contenu du plan n’aide pas. Très peu de gens sur cette planète savent ce qu’il s’y trouve. »

Immédiatement après la diffusion du reportage, des membres de la droite israélienne avait fustigé tout accord israélo-palestinien négocié par les États-Unis assurant un état aux Palestiniens. Le reportage affirmait que la proposition leur attribuerait un état dans 85-90 % de la Cisjordanie, dont de grands blocs d’implantation reviendraient à Israël, ainsi que différents échanges de terres.

Le parti HaYamin HaHadash, créé le mois dernier à la veille des élections législatives d’avril, a déclaré qu’il ne siégera pas dans un gouvernement acceptant une solution à deux états avec les Palestiniens.

Dans un communiqué, le parti a déclaré que si Trump était « un véritable ami d’Israël », alors « la sécurité et le bien-être d’Israël prévalait sur tout autre intérêt ».

HaYamin Hadash « ne siègera pas dans un gouvernement qui divise Jérusalem et qui établit un état palestinien », poursuite le communiqué, qui a appelé les électeurs à apporter leur soutien pour qu’un tel plan soit bloqué.

Le maire de l’implantation de Beit El a également fustigé ce prétendu plan de paix.

Tout en remerciant Trump d’avoir transféré l’ambassade américaine à Jérusalem, il a ajouté qu’il n’y avait « absolument aucune chance » qu’Israël remette à une autre entité le contrôle ou la gestion du mur Occidental.

« Nous ne sommes pas revenus à Jérusalem après un millénaire d’exil pour qu’un garde jordanien nous inspecte à notre arrivée au mur Occidental. Cet endroit nous appartient depuis toujours, et il n’y a aucune chance pour que nous la cédions ou en cédions la gestion à un pays tiers », a déclaré Alon dans un communiqué.

Greenblatt prédit de nouvelles fuites ostensibles mais avertit qu’il ne fallait leur accorder aucune crédibilité.

« Dans la période à venir, des sources anonymes vont propager des histoires aux médias et à d’autres, poussés par des motifs loin d’être louables, » a-t-il ajouté. « Colporter des informations fausses, déformées ou biaisées aux médias est irresponsable et nuisible au processus en cours. Israéliens et Palestiniens méritent mieux. »

Il a également annoncé que les seules sources fiables concernant le plan de paix sont le président américain Donald Trump, le conseiller à la Maison Blanche Jared Kushner, l’ambassadeur américain en Israël David Friedman et lui-même.

Le porte-parole du président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas a également critiqué la proposition. Abbas boycotte l’administration Trump depuis sa reconnaissance de Jérusalem comme la capitale d’Israël en décembre 2017.

Les propos de Nabil Abu Rudeineh ont été rapportés par l’agence de presse officielle de l’AP, Wafa. Il fait ainsi savoir que tout plan n’incluant pas l’établissement d’un état palestinien selon les frontières de 1967, avec « tout » Jérusalem-Est comme capitale, échouera.

L’administration américaine a refusé de s’engager sur une date pour dévoiler son plan très attendu, ne révélant ainsi aucun détail supplémentaire.

L’ambassadeur américain en Israël a récemment indiqué que celui-ci ne serait pas dévoilé avant plusieurs mois, et plus précisément après les élections israéliennes du 9 avril.

*********************************************************************************************************************

PRINCE DE L’ALLIANCE : Jared Kushner dit que le plan de paix au Moyen-Orient se produira bientôt avec ou sans Abbas

traduit par DeepL, voir texte source en anglais  publié par NTEB après de texte en français.

Jared Kushner a dit que le plan est « presque terminé », mais a offert peu de détails à part la promesse de prospérité économique. Il n’a pas mentionné l’existence d’un État palestinien aux côtés d’Israël, bien qu’il ait reconnu que les partenaires arabes soutiennent cet objectif. Les Palestiniens cherchent la Cisjordanie, Jérusalem-Est et Gaza, territoires capturés par Israël lors de la guerre du Moyen-Orient de 1967. Israël s’est retiré de Gaza en 2005, et deux ans plus tard, le Hamas a pris le contrôle de Gaza aux forces d’Abbas. Abbas ne gouverne plus que de petites zones autonomes en Cisjordanie.

jared-kushner-mideast-peace-plan-israel-palestine-prince-covenant-7-year-middle-east-nteb
jared-kushner-mideast-peace-plan-israel-palestine-prince-covenant-7-year-middle-middle-east-nteb
par Geoffrey Grider 25 juin 2018

Le gendre du président Trump et conseiller principal Jared Kushner a déclaré dans une interview publiée dimanche que l’administration présentera bientôt son plan de paix israélo-palestinien, avec ou sans la contribution du président palestinien Mahmoud Abbas.

« Et il confirmera l’alliance avec plusieurs pendant une semaine, et au milieu de la semaine, il fera cesser le sacrifice et l’oblation, et pour la propagation excessive des abominations, il la rendra désolée, jusqu’à la consommation, et ce qui est déterminé sera versé sur la désolation. Daniel 9:27 (KJV)

NOTE DE LA RÉDACTION : En surface, il semblerait que les chances que Jared Kushner parvienne à un accord de paix entre Israël et les Palestiniens seraient pour le moins impossibles. Mais Donald Trump devenant président de la manière dont il l’a fait, c’est la définition même de l’impossible longhot. La NTEB a beaucoup écrit sur la façon dont nous pensons que Donald Trump est l’homme de Dieu à la Maison Blanche en tant que jugement sur le monde entier, tout comme la présidence d’Obama était le jugement de Dieu sur l’Amérique en tant que nation. Jared Kushner, qui possède un gratte-ciel situé au 666 5th Avenue, pourrait-il y arriver ? Compte tenu de tout ce qui s’est passé au cours des 18 derniers mois, je serais enclin à dire que, oui, il pourrait certainement le faire. Et s’il l’a fait, devinez qui cela ferait de lui ? Ouais, ce type.

Dans une interview publiée dans le journal arabe Al-Qods, Jared Kushner a fait appel directement aux Palestiniens et a critiqué Abbas, qui a rejeté l’équipe Trump pour sa prétendue partialité pro-israélienne, en particulier sur le sort de Jérusalem contestée.

L’interview est sortie après un voyage d’une semaine dans la région par Kushner et l’envoyé du Moyen-Orient Jason Greenblatt. L’équipe a rencontré les dirigeants d’Israël, de la Jordanie, du Qatar, de l’Égypte et de l’Arabie saoudite pour discuter de l’aggravation de la situation humanitaire à Gaza et des propositions de l’administration pour un accord de paix.

Les Palestiniens ont refusé de rencontrer Kushner, et les dirigeants ont critiqué l’équipe de négociation de Trump ces derniers jours.

Le négociateur palestinien Saeb Erekat a accusé Jared Kushner et Greenblatt samedi d’essayer de renverser le gouvernement autonome de Cisjordanie dirigé par Abbas et de démanteler l’agence d’aide de l’ONU pour les réfugiés palestiniens. Dimanche, Erekat a doublé sa critique en disant à la chaîne israélienne Channel 10 que les négociateurs américains ne sont  » pas neutres  » et en prédisant que leur plan de paix échouerait.
dieu-original-land-grand-of-israel-to-abraham.

Qui occupe qui ? Regardons la concession de terre originale de Dieu d’Israël à Abraham.

god-original-land-grant-of-israel-to-abraham

Tout plan de paix se heurtera à des obstacles majeurs, notamment la situation humanitaire de plus en plus catastrophique dans la bande de Gaza, les divisions internes palestiniennes et les récentes violences transfrontalières entre les dirigeants du Hamas de Gaza et Israël. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a déclaré dimanche à son cabinet qu’il a rencontré deux fois Kushner et Greenblatt ce week-end et a discuté « comment résoudre la situation humanitaire à Gaza sans renforcer le Hamas ».
Il n’est pas encore clair comment l’administration Trump procéderait à un plan de paix sans la coopération palestinienne.

M. Kushner a déclaré que le plan est  » presque terminé « , mais a offert peu de détails à part la promesse de prospérité économique. Il n’a pas mentionné l’existence d’un État palestinien aux côtés d’Israël, bien qu’il ait reconnu que les partenaires arabes soutiennent cet objectif.

Les Palestiniens cherchent la Cisjordanie, Jérusalem-Est et Gaza – territoires capturés par Israël lors de la guerre du Moyen-Orient de 1967. Israël s’est retiré de Gaza en 2005, et deux ans plus tard, le Hamas a pris le contrôle de Gaza aux forces d’Abbas. Abbas ne gouverne plus que de petites zones autonomes en Cisjordanie.

Kushner a jeté le doute sur la capacité d’Abbas à conclure un accord, alléguant que les dirigeants palestiniens ont « peur que nous renoncions à notre plan de paix et que le peuple palestinien l’apprécie réellement » parce que cela leur offrirait une vie meilleure.

« La communauté mondiale est frustrée par le leadership palestinien et ne voit pas beaucoup d’actions constructives pour parvenir à la paix « , a dit M. Kushner. « Il y a beaucoup de déclarations et de condamnations, mais pas d’idées ou d’efforts avec des perspectives de succès. »

Les dirigeants palestiniens ont refusé de rencontrer l’équipe de Trump depuis que le président a reconnu Jérusalem comme capitale d’Israël en décembre. Jérusalem est une question émotionnelle à l’épicentre du conflit israélo-palestinien.

Israël a capturé la moitié orientale de la ville, qui abrite des lieux saints pour les juifs, les chrétiens et les musulmans, lors de la guerre du Moyen-Orient de 1967 et l’a annexée. L’annexion n’est pas reconnue internationalement. Les Palestiniens cherchent à faire de Jérusalem-Est la capitale d’un futur État.

« Si le président Abbas est prêt à revenir à la table de négociation, nous sommes prêts à nous engager ; s’il ne l’est pas, nous diffuserons probablement le plan publiquement « , a dit M. Kushner.

Le porte-parole d’Abbas, Nabil Abu Rdeneh, a répondu à l’interview de Kushner en réaffirmant que les efforts américains ne donneront aucun résultat s’ils contournent les dirigeants palestiniens et s’ils ne visent pas un État palestinien indépendant ayant Jérusalem-Est comme capitale.

Laisser un commentaire