L’église de la Nativité à BethLéhem, premier site PALESTINIEN à être inscrit au patrimoine mondial de l’humanité

Israël n’était pas contre…mais constestait la « procédure d’urgence » non nécessaire et  qui sous-entendait que le site n’était pas pris en compte par l’Etat hébreu. L’Autorité palestinienne invoque le délabrement de la basilique de la Nativité pour justifier son classement au patrimoine de l’humanité. Imbroglio en perspective, car Israël conteste encore l’adhésion de la Palestine (AP) à l’UNESCO…

L’inscription de la basilique de la Nativité de Bethléem comme premier site palestinien à l’Unesco a été la principale controverse à l’ordre du jour de la session annuelle du Comité du Patrimoine mondial qui se réunit du 24 juin au 6 juillet à Saint-Pétersbourg (Russie).  Trente-trois (33 !)  nouveaux sites sont en lice pour être distingués pour leur « valeur universelle exceptionnelle » et s’ajouter à une liste déjà longue de 936 noms dans 153 pays.

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Dommage d’associer la politique à la religion ? Assurément oui ! Car les chrétiens des églises vont se rapprocher davantage de la cause palestinienne par récupération de l’image même de la Nativité. Les chrétiens, piégés par cette nouvelle affaire ? 

 La Natavité récupérée par la politique palestinienne et le drapeau aux 4 couleurs des chevaux de l’apocalypse ? C’est possible grâce à l’UNESCO !  

Unesco : la Nativité à Bethléem, premier site palestinien au Patrimoine mondial ?

 

L’inscription de la basilique de la Nativité de Bethléem comme premier site palestinien à l’Unesco sera la principale controverse à l’ordre du jour de la session annuelle du Comité du Patrimoine mondial qui se réunit du 24 juin au 6 juillet à Saint-Pétersbourg (Russie).

Trente-trois nouveaux sites sont en lice pour être distingués pour leur « valeur universelle exceptionnelle » et s’ajouter à une liste déjà longue de 936 noms dans 153 pays.

Les candidatures vont des « paysages cariocas de Rio » (Brésil) aux vignobles du Piémont (Italie) en passant par les Kremlins russes, la capitale marocaine Rabat ou le parc de la Sangha à cheval sur le Cameroun, le Congo et la République Centraficaine. La France présentera le bassin minier du Nord-Pas-de-Calais, la Belgique les sites miniers de Wallonie.

Cinq pays n’ayant pas encore été distingués présentent des sites : Congo, Palau, Qatar, Tchad et surtout Palestine.

Nouveaux venus à l’Unesco en octobre 2011 au terme d’un vote qui avait provoqué la colère des Israéliens et des Américains, les Palestiniens demandent l’inscription de « l’église de la Nativité et la route du pèlerinage, à Bethléem » en tant que « Lieu de naissance de Jésus ».

 

L’inscription de la basilique de la Nativité de Bethléem comme premier site palestinien à l’Unesco sera la principale controverse à l’ordre du jour de la session annuelle du Comité du Patrimoine mondial qui se réunit du 24 juin au 6 juillet à Saint-Pétersbourg (Russie). | Musa al-Shaer

 

Haut lieu de pèlerinage, Bethléem est le premier site touristique des Territoires palestiniens (deux millions de visiteurs en 2011). Datant de l’empereur romain Constantin, au IVe siècle, la basilique de la Nativité est l’une des églises les plus anciennes et sacrées de la chrétienté.

Les Palestiniens font cette demande en « urgence » du fait du « délabrement et de la dégradation de l’ensemble architectural » en raison de l’absence de travaux de restauration sérieux depuis 50 ans.

Mais les experts du Conseil international des monuments et des sites (Icomos), qui évaluent les candidatures, ont rendu un avis défavorable, estimant que les Palestiniens n’ont pas procédé à une évaluation complète des menaces pesant sur le site.

 

Un patrimoine à dimension politique

Pour l’ambassadeur palestinien à l’Unesco Elias Sanbar, cet avis est « biaisé ». « Ceux qui ont perdu la bataille du vote de l’entrée de la Palestine à l’Unesco veulent nous empêcher d’exercer nos droits », a-t-il jugé.

Pour un diplomate à l’Unesco, « le dossier est devenu politique. Les Palestiniens en font un point d’exercice de leur souveraineté », juge-t-il.

Le dossier sera probablement tranché par un vote du Comité du Patrimoine, composé de représentants de 21 pays, qui est souverain et peut aller contre l’avis des experts.

Les décisions de l’agence de l’ONU pour l’éducation, la science et la culture ont également un fort enjeu économique car le classement d’un site facilite le déblocage d’aides pour la préservation et entraîne une hausse de la fréquentation touristique.

Mais le principal défi aujourd’hui pour l’Unesco est la conservation des sites menacés par l’absence d’entretien, le tourisme incontrôlé ou le développement d’activités économiques à l’image de la Grande barrière de corail australienne menacée par le boom de l’exploitation minière et du gaz.

Le Comité formulera pendant sa session des recommandations sur la gestion de 105 sites qui, si elles ne sont pas suivies par les Etats, peuvent entraîner à terme un retrait de la liste du Patrimoine, sanction suprême qui n’a été appliquée qu’à deux reprises.

Il peut aussi allonger sa liste « du patrimoine en péril », qui comprend 35 sites particulièrement menacés, dont les îles Galapagos (Equateur) qui furent le premier site classé « Patrimoine mondial » en 1978.

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L’Unesco au chevet de Bethléem

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Par Adrien Jaulmes Mis à jour | publié Réactions (22)

L'église de la Nativité, lieu de naissance de Jésus, est l'une des plus anciennes et des plus belles églises du monde.
L’église de la Nativité, lieu de naissance de Jésus, est l’une des plus anciennes et des plus belles églises du monde.Crédits photo : Laurence Simon / TIPS / Photononstop
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L’Autorité palestinienne invoque le délabrement de la basilique de la Nativité pour justifier son classement au patrimoine de l’humanité. Imbroglio en perspective.

La basilique de la Nativité de Bethléem se trouve une nouvelle fois au centre d’un imbroglio politique international. L’Autorité palestinienne demande à l’Organisation des Nations unies pour la culture et l’éducation (Unesco) le classement de l’église au patrimoine mondial de l’humanité. ­Israël, qui conteste l’adhésion de la Palestine à l’Unesco, résultat d’une action unilatérale de l’Autorité palestinienne, met en doute l’urgence du classement de l’édifice et dénonce une opération politique. La demande palestinienne doit être examinée la semaine prochaine par le comité de l’Unesco en charge du classement, qui tient sa réunion annuelle à Saint-Pétersbourg en Russie. Une trentaine d’autres sites à travers le monde sont aussi candidats à un classement basé sur la «valeur universelle ­exceptionnelle» du lieu.Le dossier de l’église de la Nativité, lieu de naissance de Jésus, est politiquement chargé. Les Palestiniens ont été acceptés au sein de l’Unesco en octobre 2011, après un vote des États membres qui avait provoqué la colère d’Israël et des Américains. La demande de classement de l’église de la Nativité est la première démarche officielle entreprise par l’Autorité palestinienne depuis son admission. Les Palestiniens demandent une procédure d’urgence, en raison du «délabrement et de la dégradation de l’ensemble architectural».

La théorie du complot

Les Israéliens sont d’un autre avis. «Les Palestiniens ont demandé à utiliser la procédure d’urgence pour la préservation de l’église de la Nativité qui serait soi-disant en danger, explique Yigal Palmor, porte-parole du ministère israélien des Affaires étrangères. Mais un groupe d’experts a rejeté leur demande en expliquant qu’aucun danger immédiat ne menace le bâtiment. Résultat: les Palestiniens ressortent leur théorie du complot en accusant ce comité d’experts d’être politisé et manipulé par Israël. On ne sait pas s’il faut en rire ou en pleurer. C’est l’arroseur arrosé. C’est eux qui ont voulu politiser l’Unesco en menant une bataille pour faire reconnaître prématurément un État de Palestine alors que l’Unesco est censée ne s’occuper que de culture et d’éducation. Les pays qui ont pris la responsabilité de soutenir cette initiative doivent désormais s’en mordre les doigts.»

Les experts du Conseil international des monuments et des sites (Icomos) ont effectivement rendu un avis défavorable, estimant que le dossier palestinien a été insuffisamment préparé, et n’évalue pas dans le détail les menaces pesant sur le site. Mais le comité peut se prononcer contre l’avis des experts.

Deux millions de visiteurs

Ce n’est pas la première fois que l’église de la Nativité devient un enjeu de politique internationale. Au XIXe siècle, l’étoile d’argent à quatorze branches, scellée par les catholiques à l’endroit de la naissance Jésus, avait été enlevée par les Grecs orthodoxes, protégés de la Russie tsariste. L’affaire, sur fond de rivalité franco-russe, avait été l’un des éléments déclencheurs de la guerre de Crimée en 1853. En 2002, en pleine Intifada, une centaine d’activistes palestiniens de Bethléem s’étaient retranchés dans l’église pour échapper à une opération de l’armée israélienne. La basilique avait été assiégée pendant quarante jours par les forces israéliennes, avant qu’un accord ne soit négocié pour évacuer l’église, en échange de l’exil d’une partie des militants en dehors de Palestine.

Depuis, la basilique de la Nativité est redevenue l’un lieux les plus visités par les touristes en Terre Sainte, et accueille près de 2 millions de visiteurs par an. La toiture a été rénovée l’an dernier, mais l’église, très ancienne, nécessite des travaux de restauration constants, même si leur degré d’urgence reste matière à discussion.

Le classement des sites religieux et archéologiques est un sujet politiquement sensible entre Israéliens et Palestiniens. Le caveau des Patriarches à Hébron, et le tombeau de Rachel près de Bethléem ont été récemment classés par Israël comme faisant partie de son patrimoine national. L’Autorité palestinienne a contesté cette décision auprès de l’Unesco.


L’église de la Nativité, un véritable monument.

L’église de la Nativité est l’une des plus anciennes et des plus belles églises du monde. L’édifice original date du IVe siècle, et a miraculeusement échappé
à toutes les destructions et invasions qui ont régulièrement ravagé la Terre sainte. Restaurée par les croisés, augmentée d’un couvent arménien et d’une église catholique attenants au bâtiment principal, la basilique est construite au-dessus du lieu de naissance de Jésus, auquel on accède parun escalier souterrain qui s’enfonce sous l’autel. Une étoile d’argent à quatorze branches marque l’endroit de la Nativité, à côté de la crèche où, selon la tradition, fut placé l’Enfant Jésus.

AFP

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