Le Mont du Temple sous tension pour la fin du ramadan palestinien

Deuxième jour d’affrontements au mont du Temple pour des visites juives : selon la police, les émeutiers arabes ont préparé des pierres et des pétards pendant la nuit pour agresser les visiteurs. 

Des pierres stockées à l'intérieur de la mosquée d'Al-Aqsa, q'un employé tente de nettoyer, en 2014 (Crédit : Ahmad Gharabli/AFP.)

La police pousse parfois les émeutiers du mont du Temple dans la mosquée puis ferme les portes pour les contenir et empêcher des affrontements supplémentaires et des jets de pierres.

Alors que les visiteurs commençaient à arriver sur le site, « de jeunes musulmans, certains masqués, ont commencé des pierres sur les forces [de sécurité] qu’ils avaient rassemblées en avance et stockées dans la mosquée Al-Aqsa », a déclaré la police, qui a noté que des pétards avaient également été tirés directement sur les forces de sécurité.

La police des frontières et la police anti-émeute ont affronté la foule et ont repoussé les émeutiers dans la mosquée, après quoi « les visites de juifs et de touristes ont continué comme d’habitude sur le mont ».

A la fin des visites, les portes de la mosquée ont été rouvertes et les émeutes ont repris.

Les forces ont répondu « avec retenue mais avec détermination » jusqu’au retour du calme, a déclaré la police.

Youssef al-Mahmoud, porte-parole de l’Autorité palestinienne (AP), a critiqué les activités de la police sur le mont du Temple, prévenant des « conséquences » de cette « agression » contre la mosquée et les fidèles qui s’y trouvaient, et affirmant que ces mesures s’inscrivaient dans le cadre d’une vaste politique israélienne ciblant les Palestiniens, a annoncé Wafa, l’agence de presse palestinienne officielle.

« L’agression contre Al-Aqsa et l’offense contre les fidèles font partie d’un plan complet [du gouvernement israélien] pour cibler les terres de l’état de Palestine, notre peuple, et particulièrement les lieux saints et les symboles religieux », a-t-il déclaré.

Le porte-parole de l’AP a déclaré que la mosquée appartenait particulièrement aux Palestiniens, ainsi qu’aux arabes et aux musulmans en vertu d’un droit historique.

Il a souligné que le gouvernement israélien était « pleinement responsable de l’agression incessante contre Al-Aqsa », et de la sécurité des citoyens et des fidèles.

Dans un communiqué, la police de Jérusalem a déclaré que « pendant la fête du Ramadan, qui a commencé il y a trois semaines, la police a agi avec détermination et professionnalisme, avec une présence accrue dans Jérusalem et ses environs, et avec une attention particulière portée à la Vieille Ville et au mont du Temple, dans le but de permettre à des centaines de milliers de fidèles musulmans de célébrer la fête à Jérusalem et sur le mont du Temple. »

« Jusqu’à présent, la paix a été maintenue, et des centaines de milliers de musulmans qui ont été à Jérusalem et sur le mont du Temple ont célébré les jours du Ramadan sans incident. »

Des responsables musulmans ont déclaré que les troubles récents ont commencé quand Israël a autorisé les visiteurs sur le complexe, en violation d’un tradition qui n’autorise que les fidèles musulmans à entrer pendant les dix derniers jours du Ramadan, qui se déroulent actuellement.

Ces dix jours, qui ont commencé dimanche, sont les plus solennels pour les musulmans et la période attire le plus grand nombre de fidèles sur le site.

Des affrontements au sensible lieu saint ont dans le passé déclenché des violences palestiniennes à Jérusalem et au-delà.

En fin d’après-midi lundi, la police israélienne a arrêté trois Palestiniens soupçonnés d’être impliqués dans les troubles publics et d’avoir jeté des pierres sur des policiers sur le mont du Temple.

Les suspects ont été emmenés pour interrogatoire, a annoncé la police.

Suite aux affrontements de dimanche, le Croissant Rouge palestinien a déclaré qu’il avait emmené sept Palestiniens dans un hôpital de Jérusalem Est pour des blessures causées par des balles à tête en éponge, des gaz lacrymogènes et des coups à la mosquée Al-Aqsa. Au moins un policier a été blessé pendant les affrontements, et des policiers ont arrêté quatre jeunes masqués « qui perturbaient les visites sur le mont du Temple » de personnes non musulmanes, a déclaré la police.

 

 

Après de nouveaux affrontements, la police ferme le mont du Temple aux touristes

Une femme priant au mur Occidental légèrement blessée par une pierre jetée depuis le lieu saint contesté ; la police répond, la situation est “sous contrôle”

Des milliers de musulmans en prière devant le Dôme du Rocher, sur le mont du Temple, pendant le mois saint de Ramadan, dans la Vieille Ville de Jérusalem, le 26 juin 2016. (Crédit : Suliman Khader/Flash90)

Des milliers de musulmans en prière devant le Dôme du Rocher, sur le mont du Temple, pendant le mois saint de Ramadan, dans la Vieille Ville de Jérusalem, le 26 juin 2016. (Crédit : Suliman Khader/Flash90)

Des Palestiniens ont jeté des pierres mardi matin sur la police israélienne sur le lieu saint contesté. Une pierre a touché une femme juive de 73 ans qui priait au mur Occidental, qui est surplombé par le mont. La femme, souffrant de blessures légères, a été soignée sur place.

En réponse aux jets de pierre, la police est entrée sur le complexe pour empêcher d’autres incidents. Un porte-parole de la police a déclaré que la situation était « sous contrôle ».

La fermeture du mont du Temple, appelé complexe de la mosquée Al-Aqsa par les musulmans, intervient après trois jours d’affrontements entre les forces de sécurité et des émeutiers palestiniens. Les autorités avaient autorisé les touristes, y compris les groupes juifs, à visiter la zone pendant les sensibles dix derniers jours du Ramadan.

Des pierres stockées à l'intérieur de la mosquée d'Al-Aqsa, qu'un employé tente de nettoyer, en 2014. (Crédit : AFP/Ahmad Gharabli)

« Après avoir évalué la situation ce matin, la police du district de Jérusalem a décidé que le mont du Temple serait fermé aujourd’hui aux visiteurs », a déclaré Luba Samri, porte-parole de la police de Jérusalem, dans un communiqué.

« La police est prête, avec des renforts, à maintenir le calme sur le mont et à empêcher des émeutes. Toute perturbation sera traitée fermement. »

Les fidèles musulmans continueront à avoir accès au site, qui accueille le troisième lieu saint de l’islam, la mosquée Al-Aqsa. Il est aussi considéré comme le site le plus saint du judaïsme, et vénéré comme l’emplacement du Premier et du Deuxième Temple.

« La police continue le dialogue en cours avec la direction locale et le Waqf, et leur demande d’empêcher toute perturbation des arrangements sur le mont et de préserver la paix », a déclaré Samri.

Dans le cadre des accords de 1967, le Waqf jordanien administre le mont du Temple.

Sur les 263 visiteurs qui se sont rendus lundi au mont du Temple, 33 étaient juifs, selon les chiffres de la police.

Alors que les visiteurs commençaient à arriver sur le site, « de jeunes musulmans, certains masqués, ont commencé à lancer des pierres sur les forces [de sécurité] qu’ils avaient rassemblées en avance et stockées dans la mosquée Al-Aqsa », a déclaré lundi la police, qui a noté que des pétards avaient également été tirés directement sur les forces de sécurité.

Selon la police, les émeutiers avaient stocké des pierres et d’autres objets, dont des pétards, dans la mosquée Al-Aqsa, « tous étant destinés à une confrontation avec la police et les forces de sécurité, pour les empêcher de fermer les portes et pour perturber les visites régulières au mont du Temple. »

Après l’annonce de l’arrêt des visites, le calme est toutefois revenu, ont constaté des photographes de l’AFP.

Les députés arabes israéliens avaient également protesté, accusant Israël de vouloir modifier le statu quo qui maintient un fragile équilibre sur le site, tandis que la députée israélienne du Likud Nava Boker a accusé la police de « récompenser le terrorisme ».

Des responsables musulmans ont déclaré que les troubles récents ont commencé quand Israël a autorisé les visiteurs sur le complexe, en violation d’une tradition qui n’autorise que les fidèles musulmans à entrer pendant les dix derniers jours du Ramadan, qui se déroulent actuellement.

Ces dix jours, qui ont commencé dimanche, sont les plus solennels pour les musulmans et la période attire le plus grand nombre de fidèles sur le site.

Des affrontements sur le lieu saint extrêmement sensible ont dans le passé déclenché des violences palestiniennes à Jérusalem et au-delà.

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