
« Israël est une tumeur cancéreuse créée après la Seconde Guerre mondiale au Moyen-Orient par les occidentaux afin de servir leurs intérêts », a-t-il déclaré.
Il a également désigné Israël de « faux régime ».
Israël a effectué de nombreuses frappes en Syrie depuis le déclenchement de la guerre en 2011, visant les forces du président Bachar al-Assad mais aussi ses alliés, notamment les forces iraniennes ou les combattants du mouvement libanais du Hezbollah.
Et début octobre, le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a averti que son pays continuerait son « activité légitime en Syrie contre l’Iran et ses mandataires locaux ».
Lors de son discours, Rohani a également fustigé les États-Unis, notamment pour leur soutien à l’Etat hébreu, à la suite de sévères sanctions imposées par Washington à la République islamique.
« Le monde musulman doit s’unir contre les États-Unis, qui déroule un tapis rouge sous les pieds de criminels », a lancé le président.
« Choisir de se tenir aux côtés des États-Unis est une trahison au monde musulman », a-t-il estimé.
En mai, les Etats-Unis ont annoncé leur retrait unilatéral de l’accord international sur le nucléaire iranien conclu en 2015, qualifié de « désastre », et imposé début novembre de nouvelles sanctions à l’encontre de l’Iran.
Rohani a également appelé l’Arabie saoudite à se joindre à cette unité malgré la rivalité entre l’Iran chiite et l’Arabie saoudite à dominante sunnite qui soutiennent des camps opposés dans des conflits comme la Syrie et le Yémen, ainsi que des factions différentes en Irak et au Liban.
« Nous vous considérons comme nos frères », a-t-il affirmé.
« Nous sommes disposés à défendre les intérêts des Saoudiens face au terrorisme, à l’agression et aux superpuissances(…) et nous ne demandons pas 450 milliards de dollars en échange », a poursuivi Hassan Rohani, en faisant allusion à des contrats passés par les Saoudiens avec les Etats-Unis.
Lors de cette conférence, le dirigeant du Hamas Ismaïl Haniyeh s’est également exprimé félicitant l’Iran pour sa « position contre les États-Unis ».
Il a ajouté que le peuple palestinien ne permettrait pas la réalisation du plan de paix préconisé par Donald Trump, et appelé les pays musulmans à s’unir contre Israël.
« Toute coopération avec Israël devrait être interdite par la loi », a-t-il lancé.
Le Hamas a cependant conclu la semaine dernière un cessez–le-feu avec l’Etat hébreu par l’entremise égyptienne.