NdlR : la défense des intérêts arabo-musulmans au Mont du Temple n’a plus de limites. Preuve que ce dossier est irrationnel… et que ces conséquences peuvent l’être tout autant.
Un chef de la branche Nord du Mouvement islamique : Israël utilise des substances chimiques pour détruire Al-Aqsa. Le sheikh Kamal Khatib a déclaré que les substances ont un effet retardé
Dans l’interview datant du 16 juillet, transcrite par l’Institut de recherche médiatique du Moyen-Orient (MEMRI), le sheikh Kamal Khatib a déclaré qu’Israël injectait des substances chimiques dans les murs de la mosquée pour provoquer sa corrosion.
« Il y a vingt-deux ans, nous avions dit que la mosquée d’Aqsa était en danger. À l’époque, nous avions dit que tout au long des fouilles, l’occupation [Israël] utilisait des substances chimiques ayant un effet sur le long-terme. Ces substances pouvaient se départir des roches et des piliers, mais leur effet ne se révélerait pas immédiatement, et ainsi ils [les Israéliens] pourraient prétendre qu’il s’agit de fissures [naturelles] dans [les murs de la mosquée] Al-Aqsa », a déclaré Khatib.
« C’est arrivé. Il y a des fissures […] dans certains endroits. [Le plan des Israéliens était qu’] ils pouvaient prétendre que c’était le travail du temps. Il semble … En fait, je ne devrais pas dire ‘semble’, a-t-il déclaré à la chaîne d’information du Qatar.
Lorsque l’intervieweur a demandé si Israël voulait encore récemment « exécuter ce projet secret », au moment où la mosquée a été fermée suite à l’attentat terroriste mené lé 14 juillet et dans lequel trois Arabes-Israéliens ont tué deux policiers israéliens juste à l’extérieur du mont du Temple, Khatib a déclaré : « Oui oui oui oui oui. J’ai peur – je suis presque convaincu – que l’objectif résidant dans la fermeture de la mosquée n’était pas seulement de chercher des armes, comme le disaient les Israéliens. Ils savent qu’il n’y avait pas d’armes à l’intérieur de la mosquée Al-Aqsa bénie . »
Les terroristes qui ont perpétré l’attaque vendredi dernier, tous originaires de la ville d’Umm al-Fahm, au nord d’Israël, avaient clandestinement apporté les armes utilisées dans l’attaque au sein de la mosquée Al-Aqsa, comme l’a montré une vidéo des caméras de surveillance.
Israël avait ensuite brièvement interdit l’accès au complexe pour chercher plus d’armes et a mis en place de nouvelles mesures de sécurité aux entrées du mont du Temple, dont des détecteurs de métaux et des caméras avant de le rouvrir le dimanche.
Des manifestations quotidiennes ont eu lieu à Jérusalem, en Cisjordanie, à Amman, à Istanbul et à Beyrouth contre ces nouvelles mesures de sécurité.
En 2015, Israël avait interdit la branche Nord du Mouvement islamique, citant l’incitation à la haine et à la violence et le soutien aux actions terroristes, y compris sur le mont du Temple.
La branche du Nord finance un groupe appelé Al-Mourabitoune, dont les protestations contre les visiteurs juifs au mont du Temple ont parfois été violentes. En septembre 2015, Israël a fait interdire le groupe du mont.La branche du Nord rejette les accords de paix d’Oslo entre Israël et les Palestiniens et boycotte les élections nationales au motif qu’elles accordent une légitimité aux institutions de l’Etat juif.
Fondée dans les années 1970, il s’agit d’une organisation politique, d’un groupe de sensibilisation religieuse et d’un fournisseur de services sociaux. Le but primordial du mouvement est de rendre les musulmans israéliens plus religieux et est populaire car il fournit des services qui manquent souvent dans les communautés arabes d’Israël. Aujourd’hui, le groupe gère des jardins d’enfants, des collèges, des cliniques de santé, des mosquées et même une ligue sportive.
Le mouvement a été divisé il y a vingt ans. La branche sud plus modérée a commencé à envoyer des candidats à la Knesset en 1996 et fait maintenant partie de la Liste arabe unie, une alliance de plusieurs partis politiques arabes israéliens. Trois des 13 membres actuels de la Knesset font partie du mouvement.
NdlR : alors faut-il y croire ? J’en connais certains qui répondraient volontiers : chiche !
Un ministre de l’AP accuse Israël de profiter de l’attentat pour creuser sous le mont du Temple
Les Palestiniens affirment qu’Israël creuse sous la mosquée Al-Aqsa pour détruire le complexe
L’accusation, dont l’ampleur est explosive, a été faite le jour de la réouverture du site par Israël après un attentat qui a tué vendredi deux policiers, et dans un contexte de fortes protestations après l’installation de détecteurs de métaux aux entrées du site. Les terroristes auraient utilisé des armes cachées sur le lieu saint pour l’attentat.
« Pendant que les forces de l’occupation ont fermé Al-Aqsa, elles sont descendues dans les puits par les escaliers. Je pense qu’elles cherchaient un moyen de continuer à creuser », a-t-il déclaré, selon un article du site d’information officiel de l’AP, Wafa.
Husseini n’a pas dit pourquoi il pensait qu’Israël voulait creuser sous la mosquée Al-Aqsa.
Il a cependant déjà tenu des propos similaires, et affirmé qu’Israël cherchait à prouver l’existence des Temples juifs antiques afin de faciliter la construction éventuelle d’un troisième temple à la place de la mosquée Al-Aqsa.
Une autre théorie du complot très répandue chez les Palestiniens et dans le monde arabe en général est qu’Israël creuse sous la mosquée pour détruire physiquement le lieu saint musulman.
« Les fouilles sont minutieuses pour respecter la dignité du mont du Temple. Malgré les plaintes du Mouvement islamique et d’associations palestiniennes, pas une seule fouille ne s’est faite sous le mont », a rapporté en 2016 le quotidien israélien Haaretz.
Depuis l’attentat de vendredi, des dirigeants palestiniens ont accusé Israël de « profiter » de l’acte terroriste pour prendre le contrôle du mont du Temple.
Mahmoud al-Aloul, vice-directeur du Fatah qui a rencontré dimanche Husseini et d’autres responsables de l’AP à Ramallah, a accusé Israël d’ « exploiter la récente opération à Jérusalem pour réaliser son projet de diviser dans le temps et dans l’espace la mosquée Al-Aqsa. »
Des responsables ont indiqué que des experts examineraient le lieu saint pour voir s’il avait été abîmé par Israël pendant la fermeture.
Ils ont « affirmé » que le statu quo sur le sensible complexe devait être maintenu et qu’aucun changement israélien, y compris pour des mesures de sécurité, ne pouvait être accepté. Les responsables ont exprimé leur opposition à l’installation de nouvelles mesures de sécurité, comme des détecteurs de métaux et des caméras, sur le mont du Temple.