Comment les dirigeants du Hamas manipulent l’opinion publique ? Avoeux…

NdlR : Accusé d’utiliser les mêmes méthodes que son frère ennemi du Fatah en Cisjordanie (jugé trop mou et conciliant), le Hamas se défend et avoue… 

Hamas : « nous trompons le public » au sujet des manifestations pacifiques / Mahmoud al-Zahar déclare que les manifestations à la frontière de Gaza sont « une résistance pacifique renforcée par une force militaire et par les agences de sécurité »

Mahmoud al-Zahar, co-fondateur du Hamas, s'adresse à Al Jazeera le 13 mai 2018. (Capture d'écran : MEMRI)

Mahmoud al-Zahar, co-fondateur du Hamas, s’adresse à Al Jazeera le 13 mai 2018. (Capture d’écran : MEMRI)

Un dirigeant du Hamas a déclaré dans une interview que le groupe terroriste « trompait l’opinion publique » lorsqu’il a parlé de « résistance pacifique », la veille d’une émeute au cours de laquelle 60 personnes ont été tuées à la frontière de Gaza, selon une traduction publiée mercredi par le Middle East Media Research Institute (MEMRI).

S’exprimant sur la chaîne qatarie Al Jazeera dimanche, Mahmoud al-Zahar, cofondateur du Hamas et membre éminent de la direction du groupe terroriste, a déclaré que son groupe utilisait une « supercherie terminologique flagrante ».

En réponse, Al-Zahar a dit : « C’est une supercherie terminologique flagrante ».

« Ce n’est pas une résistance pacifique. L’option (de la lutte armée) a-t-elle diminué ? Non. Au contraire, elle grandit et se développe. C’est clair », dit-il. « Ainsi, lorsque nous parlons de ‘résistance pacifique’, nous trompons le public. Il s’agit d’une résistance pacifique renforcée par une force militaire et des agences de sécurité, et bénéficiant d’un énorme soutien populaire ».

Un autre responsable du Hamas a reconnu mercredi que 50 des 62 Palestiniens tués lors des émeutes à la frontière de Gaza lundi et mardi étaient des membres du groupe terroriste islamiste, ce qui porte à 53 le nombre total de membres connus de groupes terroristes parmi les morts.

Al-Zahar s’est également vanté dans l’interview de l’armement et des capacités militaires du Hamas.

« Quand vous êtes en possession d’armes qui ont pu résister à l’occupation [d’Israël] dans les guerres de 2006, 2008, 2012 et 2014… Quand vous avez des armes qui sont utilisées par des hommes qui ont pu empêcher l’armée la plus forte de la région d’entrer dans la bande de Gaza pendant 51 jours, et qui ont pu capturer ou tuer des soldats de cette armée – est-ce vraiment de la ‘résistance pacifique’ », a-t-il demandé ?

Le dirigeant du Hamas a également critiqué le Fatah pour avoir déclaré qu’il considérait qu’il s’agissait d’une véritable résistance pacifique, prétendant que ce n’était pas ce que les Palestiniens voulaient.

« Quant à la « résistance pacifique » du Fatah, elle se résume à des rassemblements, manifestations, protestations, plaidoyers et demandes afin d’améliorer les conditions des négociations ou de permettre des pourparlers avec l’ennemi israélien », a-t-il dit. « Cette tromperie ne dupe pas l’opinion publique palestinienne. »

Israël tient le Hamas responsable de la violence meurtrière à Gaza, affirmant que le groupe terroriste a encouragé et dirigé les manifestations, qui comprenaient des attaques contre les soldats israéliens et des tentatives de franchir la clôture de la frontière. Tsahal a déclaré dimanche que le Hamas avait l’intention d’envoyer des terroristes armés à travers toute brèche dans la clôture pour « massacrer » les Israéliens.

Jeudi dernier, le leader du Hamas à Gaza, Yahya Sinwar, a déclaré qu’il espérait voir une ouverture massive de la frontière israélienne au cours des manifestations de lundi coïncidant avec le transfert de l’ambassade des États-Unis à Jérusalem.

 

Un responsable du Hamas affirme que 50 Gazaouis tués étaient membres du groupe

Le porte-parole de l’armée israélienne estime qu’il s’agit d’une preuve que les manifestations dites pacifiques ont été orchestrées par le groupe terroriste

Des manifestants palestiniens lors d'affrontements avec les forces israéliennes près de la frontière entre Gaza et Israël, à l'est de Gaza City, le 14 mai 2018 (Crédit : AFP PHOTO / MAHMUD HAMS)

Des manifestants palestiniens lors d’affrontements avec les forces israéliennes près de la frontière entre Gaza et Israël, à l’est de Gaza City, le 14 mai 2018 (Crédit : AFP PHOTO / MAHMUD HAMS)

Un responsable du Hamas a déclaré dans une interview que 50 Gazaouis tués lors des affrontements de lundi avec les soldats israéliens étaient des membres du groupe terroriste, ce qui porte à 53 le nombre total de membres connus de groupes terroristes parmi les victimes.

Salah Bardawil a déclaré lors d’une interview télévisée que sur les « 62 personnes mortes en martyr, 50 étaient des membres du Hamas ». Le ministère de la Santé de Gaza, dirigé par le Hamas, avait indiqué précédemment que 60 Gazaouis avaient été tués lors des affrontements.

« Croyez-le sur parole. Il ne s’agissait pas d’une manifestation pacifique », écrit Conricus.

Israël avait indiqué antérieurement que 24 des personnes tuées étaient des membres de groupes terroristes, dont la plupart venaient du Hamas. Mardi, le Hamas a identifié 10 personnes du groupe qui ont été tuées dans les combats.

Le Jihad islamique palestinien soutenu par l’Iran a déclaré mardi que trois membres de son aile militaire de Saraya al-Qods ont été tués par les forces israéliennes à Khan Younès.

Israël n’a pas publié son propre bilan officiel des morts, mais les responsables ont mis en doute l’exactitude des chiffres fournis par le Hamas. Dans un cas, un médecin de Gaza a déclaré à l’Associated Press qu’un bébé de huit mois, qui, selon le ministère de Gaza, est mort après avoir inhalé du gaz lacrymogène israélien lundi, souffrait d’un problème médical préexistant et qu’il ne croyait pas que sa mort avait été causée par le gaz lacrymogène.

L’armée israélienne a déclaré mardi qu’au moins 24 membres du Hamas et du Jihad islamique palestinien ont été tués lors des affrontements de la journée de lundi. A ce stade, le Hamas a reconnu que 10 des morts étaient ses membres.

Tsahal a déclaré que son chiffre était basé sur une enquête conjointe avec le service de sécurité du Shin Bet.

« La plupart des personnes [des groupes terroristes] tuées appartenaient au groupe terroriste du Hamas et certaines au Jihad islamique palestinien », a déclaré un porte-parole de Tsahal.

Parmi les morts, a indiqué Tsahal mardi, se trouvaient les huit membres d’une cellule d’agents armés du Hamas qui ont été tués dans une fusillade alors qu’ils cherchaient à franchir la clôture dans le nord de la bande de Gaza.

Le ministère de la Santé de Gaza, dirigé par le Hamas, a déclaré que 60 personnes ont été tuées lors des manifestations de lundi, la plupart par des coups de feu, et que plus de 2 700 autres ont été blessées. Deux autres palestiniens ont été tués mardi alors que de plus petites manifestations ont éclaté à Gaza, a déclaré le ministère.

Israël a rendu le Hamas responsable de la violence meurtrière, affirmant que le groupe terroriste a encouragé et dirigé les manifestations, qui comprenaient des attaques contre les soldats israéliens et des tentatives de franchir la clôture de la frontière. Tsahal a déclaré dimanche que le Hamas avait l’intention d’envoyer des terroristes armés à travers toute brèche dans la clôture pour « massacrer » les Israéliens.

Après la première « Marche du retour » en mars, le Hamas a reconnu que cinq de ses terroristes faisaient partie des victimes, mais il s’est ensuite abstenu de révéler si ses hommes figuraient parmi les morts.

Jeudi, le leader du Hamas à Gaza, Yahya Sinwar, a déclaré qu’il espérait voir une ouverture massive de la frontière israélienne au cours des manifestations de lundi coïncidant avec le transfert de l’ambassade des États-Unis à Jérusalem.

Pour le Hamas, le groupe terroriste qui dirige Gaza et cherche à détruire Israël, la manifestation frontalière de lundi a été le point culminant d’une campagne de plusieurs semaines pour tenter de briser le blocus sur le territoire. Israël affirme que le blocus est nécessaire pour empêcher le Hamas de se procurer des armes et d’attaquer l’État juif.

Les manifestations de lundi ont également protesté contre l’inauguration de l’ambassade des États-Unis à Jérusalem, considérée comme une provocation majeure par les Palestiniens et le monde arabe. Les Palestiniens considèrent Jérusalem-Est comme la capitale d’un futur état palestinien.

Le Hamas a déclaré que les manifestations se poursuivraient sous forme hebdomadaire, mais il n’était pas certain qu’il serait en mesure de maintenir son élan pendant le mois de jeûne du Ramadan, qui commence cette semaine.

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