Comme quelque chose de pourri au royaume d’Israël : pire que les Subprimes, les options binaires made in Terre Sainte !

Le professeur Shmuel Hauser, président de l'Autorité des titres israélienne, à la commission des Finances de la Knesset. (Crédit : Miriam Alster/Flash90)Selon la publication spécialisée Finance Feeds, 20 des 41 compagnies figurant sur la liste rouge de la CFTC (commission de régulation des marchés Wall Street) sont en Israël.   La réputation mondiale d’Israël est liée à cette escroquerie internationale de vol et blanchiment organisée à l’échelle de la planète. Décidemment, ISRAËl est 1er … partout ! Hélas…

‘En tant que régulateur, en tant que sioniste, en tant que père, cela me semble affreux’

Régulateur israélien : la répugnante fraude du Forex ruine notre réputation. Pour Shmuel Hauser, président de l’Autorité des titres israélienne, l’industrie du pays qui arnaque des victimes du monde entier est un problème national ; il promet de rassembler toutes les armes juridiques pour la réprimer

Le professeur Shmuel Hauser, président de l’Autorité des titres israélienne, à la commission des Finances de la Knesset. (Crédit : Miriam Alster/Flash90)

Shmuel Hauser, président de l’Autorité des titres israélienne (ATI), a déclaré pendant un entretien qu’il recrutait toutes les branches au service de l’application de la loi, demandera une nouvelle législation si nécessaire, et a un soutien politique complet pour affronter la florissante industrie frauduleuse, dont le Times of Israël a parlé, qui emploie des milliers d’Israéliens travaillant dans plus de 100 compagnies qui arnaquent des victimes du monde entier de plusieurs milliards de dollars.

« Je vois cela à un niveau personnel, a-t-il déclaré, non seulement en tant que régulateur, mais aussi en tant que citoyen israélien et en tant que quelqu’un qui est dégoûté par la fraude, et particulièrement par le genre de personnes qui prennent l’argent des malheureux, des orphelins et des veuves. »

La fraude à échelle mondiale a augmenté pendant la dernière décennie, et l’ATI s’est montrée lente à réagir. Cette année, elle a finalement interdit à toutes les entreprises d’options binaires de cibler des Israéliens, mais a déclaré ne pas avoir les outils et l’autorité pour empêcher des compagnies israéliennes de nuire à des victimes à l’étranger.

Pendant un entretien avec le Times of Israël, Hauser a cependant souligné que bien que l’ATI ne puisse pas « réguler le monde entier », l’échelle et la nature de la fraude basée en Israël…

 

nécessite une solution urgente et spécifique, comprenant le changement de la loi si nécessaire. « Quelque soit la façon dont vous le regardez, en tant qu’être humain, en tant que citoyen, en tant que régulateur, en tant que sioniste, en tant que père, et en tant que grand-père, a déclaré Hauser, cela me semble affreux. »

Le professeur Shmuel Hauser, président de l'Autorité des titres israélienne. (Crédit : Miriam Alster/Flash90)

Dans quelques mois, a-t-il par conséquent promis, les autorités « monteront d’un cran […] et prendront de grandes mesures » pour réprimer les fraudeurs. Il a déclaré que les différentes institutions d’application de la loi d’Israël, dont les régulateurs et la police, ont eu une réunion consultative à haut niveau, et qu’ils s’associeront pour « formuler la politique, et rapidement, comment traiter ce problème, parce que c’est un problème national. » La réunion, a-t-il déclaré, « décidera des mesures opératives dans le cadre de la loi actuelle, et aussi des mesures nécessaires pour étendre notre juridiction. »

Le Times of Israël a détaillé ces derniers mois la fraude massive des entreprises d’options binaires israéliennes, en commençant en mars par un article intitulé « Les loups de Tel Aviv ».

Les firmes frauduleuses prétendent guider leurs clients pour des investissements lucratifs à court terme, mais utilisent en réalité différentes ruses, dont la désinformation, la manipulation de plate-formes de transactions truquées et le refus direct de rendre les dépôts d’argent, pour voler l’argent de leurs clients.

L’ATI a à présent interdit à toutes les entreprises d’options binaires de cibler des Israéliens, mais elles restent libres de démarcher des clients à l’étranger. Les Etats-Unis ont interdit aux entreprises d’options binaires étrangères de cibler leurs citoyens, et de nombreux pays, dont les Etats-Unis, le Canada et la France, enquêtent sur la fraude des entreprises d’options binaires basées en Israël au nom de leurs citoyens qui ont été trompés.

Hauser a cité le film « Le loup de Wall Street », qui décrit la corruption et la fraude financière, en lien avec cette industrie. « Nous comprenons en profondeur comment les entreprises d’options binaires travaillent, a-t-il déclaré. Chaque fois que quelqu’un m’en parle, vous savez à quoi je pense ? Au ‘Loup de Wall Street’. » Quand il a appris que le Times of Israël avait présenté comment certaines entreprises israéliennes utilisent ce film pour former leurs vendeurs, Hauser a déclaré que « c’est ça que nous allons combattre, vraiment. »

Il a expliqué qu’il pouvait interdire aux entreprises d’options binaires de cibler les Israéliens en utilisant la législation existante contre le pari. Il a cependant reconnu que les entreprises frauduleuses sont impliquées dans des activités bien plus cyniques que le pari, en se présentant faussement comme des entreprises financières légitimes, en mettant sur leurs objectifs, en truquant leurs plate-formes de transaction et par conséquent en commettant des vols. Quand il lui a été appris qu’il était dit aux victimes qu’elles investissaient alors qu’elles étaient en fait attirées dans l’équivalent d’un casino truqué, il a été d’accord, « en effet ».

Dans l’état actuel des choses, a-t-il déclaré, « si ces entreprises sollicitent des clients à l’étranger, je n’ai pas l’autorité [pour les interdire]. Mais si un autre régulateur [étranger] nous demande de l’aide, nous pouvons enquêter. »

Etant donné l’échelle de la fraude, Israël doit cependant en faire plus, a-t-l déclaré. Le phénomène des entreprises d’options binaires basées en Israël qui ciblent des clients à l’étranger « est quelque chose qui nous trouble profondément. C’est un problème au niveau national. Parce que nous sommes dans une situation où [les entreprises d’options binaires] proposent cela à des personnes à l’étranger, et la réputation d’Israël est extrêmement salie. Elle est salie. Nous savons cela. L’ATI a une bonne réputation parmi les régulateurs à l’étranger, mais les options binaires nous font une mauvaise réputation », a-t-il déclaré.

Soulevant la possibilité d’étendre « notre juridiction territoriale actuelle, a-t-il déclaré, il est claire pour nous que nous devons étendre notre [capacité à traiter le problème]. Nous utilisons toute l’autorité que nous avons, [mais ce n’est pas suffisant]. »

Un sujet politique ?

Interrogé pour savoir si une quelconque pression politique était appliquée pour empêcher une action contre l’industrie des options binaires, au vu de l’échec des efforts de l’ancienne députée Einat Wilf pour faire fermer l’industrie il y a cinq ans, Hauser a insisté : « absolument pas. » Il a cependant ajouté que « la seule chose qui arrive souvent est que certains [lobbyistes] peuvent venir et présenter un tableau très innocent à certains députés, et que le député demande ce que nous essayons de faire. »

« Au moment où nous déciderons comment le réprimer, nous serons soutenus, a déclaré Hauser. Tout le monde comprend [l’impératif]. Pour l’instant, dans une certaine mesure, nous [à l’ATI] sommes seuls sur le front. Nos pouvoirs sont limités. Nous ne sommes pas la police, nous n’avons pas les mêmes pouvoirs qu’eux. Ce que nous avons, c’est l’expertise. »

Il y a deux semaines, le député Michael Oren, qui est à présent vice-ministre en charge de la diplomatie publique, a recommandé une enquête sur l’industrie des options binaires d’Israël, caractérisant les révélations sur l’arnaque mondiale massive qui escroque des centaines de milliers de clients internationaux de « très, très perturbantes » et avertissant de sa nuisance potentielle à l’image internationale d’Israël.

Hauser a déclaré qu’en moyenne, en un an, l’Autorité des titres israélienne reçoit quatre ou cinq demandes des régulateurs étrangers avec qui il a des accords de coopération internationale (dans le cadre de l’IOSCO, l’Organisation internationale des commissions des titres), pour lui demander de mener une enquête judiciaire sur un cas particulier de fraude. L’année dernière, il a déclaré que l’Ati a reçu 16 demandes, la plupart provenant de gouvernements européens, et reliées aux options binaires.

« Vous savez pourquoi les [régulateurs] européens viennent nous demander de l’aide, la plupart de Belgique et de France ? Ils voient des noms israéliens [quand ils tentent de retrouver les responsables des fraudes présumées]. C’est comme ça qu’ils comprennent que cela vient d’Israël. »

Une vue du quartier des diamants de Ramat Gan, où se trouvent de nombreuses entreprises d'options binaires, le 3 avril 2016. (Crédit : Simona Weinglass/The Times of Israel)

Interrogé pour savoir si les victimes individuelles de la fraude des options binaires, en Israël et à l’étranger, pourront récupérer leur argent, Hauser a répondu que bien que la police israélienne ait l’autorité pour lancer une enquête, elle agira plus probablement si les victimes portent officiellement plainte. Il a également déclaré que les victimes à l’étranger pouvaient se rapprocher de leurs régulateurs locaux. Par exemple, une victime de fraude en France peut se plaindre auprès de l’Autorité des marchés financiers (AMF), et l’AMF peut se rapprocher de l’ATI. « Si un régulateur étranger nous approche, nous traiterons le cas », a-t-il promis.

Hauser a de plus recommandé que les victimes étrangères cherchent à récupérer leur argent devant les tribunaux. Elles peuvent demander des conseils juridiques sur comment agir au mieux pour cela. « Nous ne gérons pas cela », a-t-il déclaré, mais il a promis que « toute information que nous avons, nous pouvons la donner à la police. C’est en notre pouvoir de faire cela. »

Hauser a affirmé que l’ATI avait déjà « pris une position très agressive, plus que ce dont nous avons l’habitude » pour réprimer l’industrie, mais a reconnu que cela était insuffisant.

« Et par conséquent mon message est que nous, en tant qu’Etat de droit, devons protéger ces investisseurs et également reconnaître la mauvaise réputation que répandent ces sites internet et leurs employés, même s’ils ne sollicitent pas d’Israéliens, mais des personnes à l’étranger. Je dis cela avec une profonde inquiétude, une profonde inquiétude. Je ne peux pas détailler, mais aujourd’hui nous travaillons à un niveau bien plus étendu. »

Interrogé sur les précisions, Hauser a déclaré qu’il ne voulait pas entrer dans les détails, mais qu’il « peut nous assurer que nous allons traiter cela. Nous ne le repoussons pas. Je ne pense pas que nous ayons le temps de le décaler. Nous devons le faire maintenant. »

********************************************************************************************************************

‘Les nuisances aux victimes, aux demandeurs d’emploi trompés et qui sont impliqués et contaminés, et à l’Etat d’Israël sont profondes’

Sharansky au régulateur israélien : Fermez les options binaires “répugnantes et immorales”

Le chef de l’Agence juive appelle tous les immigrants à rester éloignés de l’industrie, “qui utilise des méthodes immorales pour attirer des victimes innocentes”

Natan Sharansky, président de l'Agence juive, devant la Vieille Ville de Jérusalem. (Crédit : Oren Fixler/Flash90)

Natan Sharansky, président de l’Agence juive, devant la Vieille Ville de Jérusalem. (Crédit : Oren Fixler/Flash90)

Sharansky, qui dirige l’Agence juive, l’organisation cruciale qui est responsable de l’immigration et de l’intégration des juifs de la Diaspora en Israël, a déclaré que l’Agence alerte tous les immigrants et d’autres employés potentiels pour qu’ils restent éloignés de l’industrie, « qui utilise des méthodes immorales pour attirer des victimes innocentes. »

Dans un communiqué publié au lendemain de la déclaration au Times of Israël du président de l’Autorité des titres d’Israël, Shmuel Hauser, qui affirmait que l’arnaque mondiale perpétrée par des entreprises israéliennes nuisait énormément à la réputation d’Israël et qui a promis de réprimer l’industrie frauduleuse, Sharansky a déclaré qu’il avait été « consterné d’apprendre la large manipulation perpétrée contre des personnes naïves et innocentes par des entreprises qui vendent des services de transactions d’options binaires. »

Sharansky a déclaré que l’Agence juive avait « constamment dirigé nos professionnels à rejeter les offres d’emploi provenant d’entreprises d’options binaires, et à alerter tous les immigrants et d’autres employés potentiels contre l’emploi dans cette industrie, qui utilise des méthodes immorales pour attirer des victimes innocentes. »

Il a ajouté qu’il écrirait au Conseil des associations d’immigrants en Israël, pour lui demander de faire la même chose.

« Les nuisances aux victimes, aux demandeurs d’emploi trompés et qui sont impliqués et contaminés, et à l’Etat d’Israël sont profondes », a déclaré Sharansky, ancien prisonnier de Sion en ex-URSS, ancien député et ancien ministre. « J’appelle l’autorité de régulation à faire ce qu’elle peut pour empêcher cette industrie répugnante d’agir depuis Israël. »

Le président de l'Agence juive, Nathan Sharansky rejoint la famille Ammar pour allumer la troisième bougie de Hanukka pendant une cérémonie d'accueil de dizaines d'immigrants juifs de France en Israël, le 8 décembre 2015. (Crédit : Nathan Roi/Agence juive pour Israël)

Le Times of Israël a détaillé ces derniers mois la fraude massive des entreprises d’options binaires israéliennes, en commençant en mars par un article intitulé « Les loups de Tel Aviv ». Les firmes frauduleuses prétendent guider leurs clients pour des investissements lucratifs à court terme, mais utilisent en réalité différentes ruses, dont la désinformation, la manipulation de plate-formes de transactions truquées et le refus direct de rendre les dépôts d’argent, pour voler l’argent de leurs clients.

L’Autorité des titres d’Israël (ATI) a à présent interdit à toutes les entreprises d’options binaires de cibler des Israéliens, mais elles restent libres de démarcher des clients à l’étranger. Les Etats-Unis ont interdit aux entreprises d’options binaires étrangères de cibler leurs citoyens, et de nombreux pays, dont les Etats-Unis, le Canada et la France, enquêtent sur la fraude des entreprises d’options binaires basées en Israël au nom de leurs citoyens qui ont été trompés.

La Belgique a été la semaine dernière le premier pays européen à interdire l’industrie, une action qui sera officiellement mise en œuvre le 18 août.

Une annonce Facebook pour un emploi dans une compagnie d'options binaires israélienne, publiée le 19 avril 2016. (Crédit : capture d'écran)

Les immigrants de pays francophones et anglophones sont particulièrement appréciés par les entreprises israéliennes frauduleuses, qui ciblent des victimes dans le monde entier et encouragent souvent leurs vendeurs à prendre de fausses identités, à mentir sur leurs compétences financières, et à donner de fausses indications sur l’emplacement d’où ils appellent pendant qu’ils cherchent à persuader les victimes de leur confier leur argent.

La fraude à large échelle s’est étendue ces dix dernières années, et l’ATI s’est jusqu’à présent montrée lente à réagir. Cette année, elle a finalement interdit à toutes les entreprises d’options binaires de cibler des Israéliens, mais elle a déclaré qu’il lui manquait les outils et l’autorité pour empêcher les entreprises israéliennes de cibler des victimes à l’étranger.

La tour Electra, à Tel Aviv, accueille de nombreuses entreprises ayant basé leur activité sur les options binaires (Crédit : Lior4040/Wikipedia)

Hauser a cependant déclaré au Times of Israël qu’il recrutait toutes les branches au service de l’application de la loi, demandera une nouvelle législation si nécessaire, et a un soutien politique complet pour affronter la florissante industrie frauduleuse, dont le Times of Israël a parlé, qui emploie des milliers d’Israéliens travaillant dans plus de 100 compagnies qui arnaquent des victimes du monde entier de plusieurs milliards de dollars.

« Je vois cela à un niveau personnel, a déclaré Hauser, non seulement en tant que régulateur, mais aussi en tant que citoyen israélien et en tant que quelqu’un qui est dégoûté par la fraude, et particulièrement par le genre de personnes qui prennent l’argent des malheureux, des orphelins et des veuves. »

Hauser a souligné que bien que l’ATI ne puisse pas « réguler le monde entier », l’échelle et la nature de la fraude basée en Israël nécessite une solution urgente et spécifique, comprenant le changement de la loi si nécessaire.

Le professeur Shmuel Hauser, président de l'Autorité des titres israélienne. (Crédit : Miriam Alster/Flash90)

« Quelque soit la façon dont vous le regardez, en tant qu’être humain, en tant que citoyen, en tant que régulateur, en tant que sioniste, en tant que père, et en tant que grand-père, a déclaré Hauser, cela me semble affreux. »

Dans quelques mois, a-t-il par conséquent promis, les autorités « monteront d’un cran […] et prendront de grandes mesures » pour réprimer les fraudeurs. Il a déclaré que les différentes institutions d’application de la loi d’Israël, dont les régulateurs et la police, ont eu une réunion consultative à haut niveau, et qu’ils s’associeront pour « formuler la politique, et rapidement, comment traiter ce problème, parce que c’est un problème national. » La réunion, a-t-il déclaré, « décidera des mesures opératives dans le cadre de la loi actuelle, et aussi des mesures nécessaires pour étendre notre juridiction. »

Il y a deux semaines, le député Michael Oren, qui est à présent vice-ministre chargé de la diplomatie publique, a recommandé une enquête sur l’industrie des options binaires d’Israël. Il a déclaré que les révélations sur l’arnaque mondiale massive qui escroquent des milliers de clients internationaux sont « très, très perturbantes » et a prévenu de son potentiel de nuisance à l’image internationale d’Israël.

 

 

**********************************************************************************************************************

La Belgique interdit les options binaires, une première en Europe

Interdisant toute l’industrie, Bruxelles prévient que les produits ‘sont vendus agressivement et sont extrêmement risqués’ et n’ont souvent ‘aucun lien avec l’économie réelle’

La mairie et le centre de la vieille ville de Bruxelles, en Belgique, le 9 décembre 2005. (Crédit : Jean-Pol Grandmont/CC-BY/WikiCommons)

La mairie et le centre de la vieille ville de Bruxelles, en Belgique, le 9 décembre 2005. (Crédit : Jean-Pol Grandmont/CC-BY/WikiCommons)

La Belgique est le premier pays européen à interdire la proposition d’options binaires à ses citoyens, et uniquement le troisième pays à le faire, après les Etats-Unis (qui autorise les options binaires uniquement sur des échanges intérieurs régulés) et Israël. L’interdiction a été votée le 8 août et entrera en vigueur le 18 août.

« La régulation s’applique aux contrats dérivés distribués aux consommateurs en Belgique, habituellement depuis l’étranger, via des plate-formes de transaction électroniques », a déclaré le FSMA dans un communiqué de presse.

« Selon les fournisseurs, il existe des produits qui peuvent générer de forts rendements à un moment où les taux d’intérêts sont historiquement bas. En réalité, il existe cependant des produits qui sont vendus agressivement et sont extrêmement risqués, impliquant souvent des transactions sur une très courte période et sans aucun lien avec l’économie réelle. »

Un porte-parole du FSMA a déclaré au Times of Israël que toutes les entreprises d’options binaires, y compris celles qui sont régulées à Chypre, seront interdites d’opérer dans le pays. Les entreprises qui proposent du change démultiplié et des CFD n’auront plus non plus le droit d’approcher des Belges. Le FSMA n’interdit pas toutes les transactions de forex et de CFD mais plutôt celles avec un effet levier, comme les CFD et les contrats dits de rolling spot forex.

Le régulateur financier belge, le FSMA, a interdit les options binaires. (Crédit : autorisation)

« Les entreprises qui proposent des CFD et du forex s’adressent à toutes sortes de personnes, des personnes âgées et des chômeurs qui ne peuvent pas se permettre de perdre leur argent. Quand il y a un effet levier, les gens peuvent perdre beaucoup d’argent », a déclaré le porte-parole. (L’effet levier, proposé par beaucoup d’entreprises de forex au détail, signifie que si un vendeur place 100 dollars, il peut acheter 100 fois cela, soit 10 000 dollars, d’une sorte de monnaie fictive pour le marché. Si le dollar, par exemple, baisse de 1 %, même pour une fraction de seconde, le vendeur peut perdre tout son argent. L’entreprise vend ses positions à perte et les clôturent. Cependant, si le dollar monte de 1 %, le vendeur peut doubler sa mise. Néanmoins les statistiques étant ce qu’elles sont, un client avec un fort effet levier va souvent perdre rapidement).

Trop de plaintes

Un porte-parole du FSMA a déclaré au Times of Israel que la décision, sans précédent en Europe, d’interdire les entreprises étrangères d’options binaires d’approcher ses 11 millions de citoyens, a été prise après un nombre de plaintes croissant reçues par le régulateur belge concernant les entreprises de forex et d’options binaires. En 2014, il a reçu 169 plaintes, en 2015, le nombre a augmenté à 244, et pour la première moitié de 2016, il a reçu 129 plaintes.

Jusqu’à présent, les Belges qui se sont manifestés ont perdu environ six millions d’euros dans la fraude du forex et des options binaires, a déclaré le porte-parole, tout en soulignant que ce chiffre n’est probablement que la partie émergée de l’iceberg.

« C’est un très petit pourcentage du montant que des gens en Belgique ont perdu. »

Dans la France voisine, où la population est six fois plus importante, la police a déclaré que les pertes des citoyens français après des arnaques au forex ou aux options binaires dépassaient les quatre milliards d’euros.

La France a récemment annoncé son projet d’interdire toutes les publicités électroniques, y compris sur internet, à la télévision, et à la radio, pour des produits d’options binaires et de forex. Elle n’a pas encore pris de mesure pour les interdire complètement.

Johan Van Overtveldt, ministre belge des Finances. (Crédit : autorisation)

Expliquant la nouvelle interdiction, le ministre belge des Finances, Johan Van Overtveldt, a déclaré dans un communique que « ces dernières années, nous avons vu une hausse du nombre de propositions étrangères de produits tels que les options binaires, qui ciblent le marché belge sans en avoir l’autorisation et/ou un prospectus publié. Cette régulation aidera à combattre de telles offres. »

Interrogé sur les projets du gouvernement belge pour faire appliquer l’interdiction, suite au fait que le gouvernement américain a interdit un certain type d’options binaires il y a plusieurs années, et que pourtant beaucoup d’entreprises continuent à solliciter des citoyens américains, le porte-parole du FSMA a déclaré que le régulateur emploierait des sanctions administratives, et a cité une affaire de la semaine dernière où le FSMA a conclu un accord avec la firme d’investissements régulée à Chypre Rodeler Limited, qui détient 24Option.

Rodeler a proposé un accord avec le FSMA pour un montant de 140 000 euros pour avoir proposé illégalement des options binaires, du forex et des CFD aux citoyens belges. De plus, Rodeler devra contacter tous ses clients belges pour leur proposer la possibilité de mettre fin à leur contrat et d’être remboursé de leur solde actuel. Possédé par des Israéliens, Rodeler appelle ses clients depuis un centre d’appels en Israël sous le nom Betamedia.

La connexion israélienne

Alors que le FSMA ne souhaite pas s’exprimer officiellement au sujet de la connexion israélienne sur la fraude de forex et des options binaires à ce stade, Shmuel Hauser, le président de l’Autorité des titres israélienne (ATI), a déclaré pendant un entretien avec le Times of Israël la semaine dernière que l’ATI avait été approchée par les autorités de régulation belges l’année dernière à propos d’entreprises d’options binaires opérant depuis le territoire israélien.

Le Times of Israël a détaillé ces derniers mois la fraude massive des entreprises d’options binaires israéliennes, en commençant en mars par un article intitulé « Les loups de Tel Aviv ». Les firmes frauduleuses prétendent guider leurs clients pour des investissements lucratifs à court terme, mais utilisent en réalité différentes ruses, dont la désinformation, la manipulation de plate-formes de transactions truquées et le refus direct de rendre les dépôts d’argent, pour simplement voler l’argent de leurs clients.

Il y a plus de 200 marques opérant en Israël, employant des milliers d’Israéliens, et escroquant leurs clients de plusieurs milliards de dollars par an. L’ATI a à présent interdit à toutes les entreprises d’options binaires de cibler des Israéliens, mais elles restent libres de démarcher des clients à l’étranger.

L’année dernière, le FSMA a publié des avertissements concernant d’autres entreprises d’options binaires qui agissent en Israël, dont CentralOption, PWRTrade, Tradesolid, et RBoptions.

Interrogé pour savoir comment les victimes d’options binaires pourront récupérer leur argent sans tomber dans le piège des entreprises de « recouvrement de pertes » frauduleuses qui les arnaquent une deuxième fois, le porte-parole belge a répondu que « nous n’avons pas de juridiction légale pour aider les victimes à recouvrer leurs pertes, mais elles peuvent porter plainte auprès de la police en Belgique. Nous référons aussi les victimes à Cysec [l’autorité de régulation chypriote] et au médiateur financier de Chypre. »

**********************************************************************************************************************

Un tribunal américain : les entreprises israéliennes mentent à leurs clients en disant que leurs fonds sont assurés contre les pertes, ne répondent pas aux appels et emails des clients et finalement volent leur argent

La France interdit une compagnie de Forex israélienne “dangereuse”

Les autorités françaises condamnent 24Option pour comportement malhonnête, les Etats-Unis condamnent à des amendes Vault Options Ltd. et Global Trader pour plus de 4,5 M $

Annonce de recrutement en ligne pour la compagnie d'options binaires Betamedia, le nom opérationnel israélien de 24Option. (Crédit : capture d'écran Facebook)

Annonce de recrutement en ligne pour la compagnie d’options binaires Betamedia, le nom opérationnel israélien de 24Option. (Crédit : capture d’écran Facebook)

La semaine dernière, l’Autorité des marchés financiers (AMF), l’autorité des titres française, a interdit à 24Option, une grande entreprise ayant des bureaux à Ramat Gan, d’opérer en France. Depuis lundi, la compagnie, qui est régulée à Chypre sous le nom de Rodeler Ltd. et agit depuis Israël sous le nom de Betamedia, n’a pas le droit de solliciter des clients vivant en territoires français.

Dans un communiqué de presse date du 29 juillet, l’AMF a déclaré avoir pris sa décision parce que Rodeler Ltd. n’a pas fourni d’informations précises à ses clients, n’a pas agi honnêtement et justement, et n’a pas agi dans le meilleur intérêt des clients français.

Sur la base des informations collectées sur 24Option, l’AMF a décidé que les transactions de la compagnie n’étaient « pas en accord avec la balance de risque et d’opportunité », a déclaré au Times of Israël Caroline Leau, porte-parole de l’AMF.

« Ils se présentent comme un moyen de gagner de l’argent facilement, mais ce n’est pas un jeu. C’est une affaire très risquée et très dangereuse », a-t-elle dit.

Stand de recrutement de BetaMedia dans un salon de l'emploi pour multilingues à Tel Aviv. (Crédit : capture d'écran Facebook)

Le Times of Israël a ces derniers mois détaillé la fraude massive des compagnies d’options binaires israéliennes, en commençant en mars par un article intitulé « Les loups de Tel Aviv ». Les entreprises frauduleuses prétendent guider leurs clients pour des investissements lucratifs à court terme, mais utilisent en fait différentes ruses, dont la manipulation de plate-formes de transactions faussées, pour simplement voler l’argent de leurs clients. »

L’Autorité des titres israéliennes a maintenant interdit aux entreprises d’options binaires locales de cibler des Israéliens, mais elles sont toujours libres de chercher des clients à l’étranger. Il y a plus de 200 établissements qui agissent en Israël pour escroquer les clients de milliards de dollars par an, selon diverses estimations.

Leau, qui ne pouvait pas confirmer les noms des propriétaires de 24Option, a déclaré que la décision de l’AMF n’était pas le résultat d’une coopération avec les autorités israéliennes.

« C’est une décision purement européenne basée sur des règles européennes », a déclaré Leau, expliquant que les régulations de l’Union européenne permettent aux états membres de pénaliser les entreprises régulées par des autorités des titres de d’autres pays de l’Union. 24Options est régulée par la Commission des échanges et des titres de Chypre. A cet égard, « Israël n’est pas concerné », a-t-elle ajouté.

Le siège de l'AMF à Paris (Crédit : autorisation)

Selon une récente enquête sous couverture de l’AMF, près de 100 % des clients des compagnies régulées à Chypre perdent tout leur argent. Les conclusions de l’enquête, décrite pendant une conférence de presse en avril 2015, montrent qu’au final, les entreprises ne se conforment pas aux régulations chypriotes, et que Chypre ne fait pas appliquer correctement ses régulations.

D’autre part, le 28 juillet, une cour fédérale américaine a ordonné à deux entreprises d’options binaires israéliennes, Vault Options Ltd. et Global Trader 365, de payer plus de 4,5 millions pour solliciter illégalement et escroquer les clients américains. Les deux entreprises devront payer trois millions de dollars de sanctions pécuniaires civiles, ainsi que 1,6 million de dollars en restitution à leurs clients arnaqués.

Le tribunal a jugé que non seulement ces deux entreprises sollicitent des clients américains sans licence, mais ont délibérément escroqué leurs clients d’au moins 1,6 million de dollars dans 22 états.

Les compagnies promettaient à leurs clients qu’ils feraient des bénéfices importants, quand en fait la majorité des clients de Vault et GT 365 perdaient la plupart de leur argent, a déclaré la cour. Les entreprises ont également menti à leurs clients en disant que leurs fonds étaient assurés contre les pertes, n’ont pas répondu aux appels et aux emails des clients, et ont finalement volé leur argent.

La Commission de régulation des marchés à terme américaine, la CFTC, a remercié l’Autorité des titres israélienne (ISA) pour son aide dans l’enquête contre les deux entreprises. Une porte-parole de l’ISA, qui affirme qu’elle ne dispose pas de l’autorité pour réprimer la fraude perpétrée par des compagnies en Israël contre des victimes à l’étranger – cette interprétation de son mandat est contestée, a déclaré qu’elle ne préciserait pas quelle aide l’ISA avait fournie.

Les sites internet de Vault Options et de Global Trader 365 ont été fermés.

Beaucoup d’autres entreprises d’options binaires israéliennes continuent cependant de solliciter des Américains, en contrevenant à la loi américaine.

Selon Andrew Saks-McLeod, de la publication spécialisée Finance Feeds, 20 des 41 compagnies figurant sur la liste rouge de la CFTC sont en Israël.

***********************************************************************************************************************

Opinion / L’échelle vertigineuse de la fraude des options binaires, et l’échec des autorités à la réprimer, constituent une menace tangible à la réputation financière d’Israël, et par conséquent aux investissements et développements commerciaux internationaux dans le pays

13 faits écœurants sur l’énorme fraude aux options binaires d’Israël

Israël prend lentement conscience de la fraude massive perpétrée dans le monde entier par une industrie criminelle qu’il a autorisée à s’étendre. Tous les jours, elle fait plus de mal, à ses victimes, et à Israël

Le Times of Israël a écrit sur la fraude, article après article, ces trois derniers mois. Nous n’étions pas le premier média israélien à en parler ; nous sommes le seul média israélien qui a fait de la couverture de cette méprisable industrie une priorité éditoriale. Doucement, comme je l’ai dit, certains médias hébraïques commencent à se rattraper.

Le plus remarquable à cet égard, la Deuxième chaîne israélienne, dont les informations sont les plus regardées du pays, a diffusé la semaine dernière un long reportage sur le crime.

Ses journalistes, de manière louable, ont interrogé des employés de cette industrie de fraude qui ont clairement indiqué qu’il n’y avait pas d’innocent parmi les milliers, peut-être les dizaines de milliers, de personnes qui travaillent pour des entreprises corrompues, puisqu’il est dit dès le premier jour aux nouveaux employés qu’ils devaient laisser leur conscience à l’entrée.

De manière louable également, le reportage comprenait une interview face caméra pendant laquelle un initié reconnaissait que 96 % des clients perdaient leur argent. Ce que le reportage n’a pas montré explicitement jusqu’à présent est que, loin de l’investissement, ou même du pari régulé, l’industrie est engagée dans un vol pur et simple ; un vol qui est largement, si ce n’est uniquement, perpétré en falsifiant les plate-formes de transactions.

Pour ceux d’entre vous qui entendraient parler pour la première fois de cette vaste et pernicieuse fraude des options binaires qu’Israël abrite, et que les autorités israéliennes ont refusé de réprimer, je veux résumer les maux clés. Pour ceux d’entre vous qui ont lu jusqu’à présent nos articles, ceci constituera un sinistre récapitulatif pratique.

Yoni Avital, de Tradesmarter, explique pendant une récente conférence qu'en Israël, l'industrie des options binaires est devenue un monde de plateformes de transactions qui manipulent les prix, de vendeurs agressifs et de blanchiment d'argent. (Crédit : capture d'écran YouTube)

1. Des termes comme « options binaires » et « forex » peuvent avoir des connotations légitimes.

Dans le contexte israélien, le terme « options binaires » a cependant été largement adopté par une industrie frauduleuse qui a fait boule de neige pendant la dernière décennie et est devenue de plus en plus téméraire et vicieuse, dédiée au vol d’autant d’argent que possible à autant de personnes que possible, dans le monde entier, en les trompant en les amenant à penser qu’ils font des investissements à long terme potentiellement lucratifs.

Une rare sommation publique de l’industrie israélienne a été fournie dans une conférence récente d’un expert, Yoni Avital, après les six premières minutes de cette vidéo (en anglais).

2. Cette année, l’indolente Autorité des titres israélienne, qui est censée régulée l’environnement du marché financier du pays, a finalement réussi à se remuer pour faire interdire l’escroquerie des Israéliens par les entreprises d’options binaires locales. En d’autres termes, l’industrie aujourd’hui ne peut, selon les propres régulations d’Israël, voler que des personnes à l’étranger. Une réalité honteuse : des Israéliens volent des étrangers avec le consentement tacite du gouvernement israélien.

Une ancienne employée nous a dit la semaine dernière que sa compagnie faisait 10 millions de dollars de bénéfices par mois, 120 millions par an

3. L’échelle de l’industrie est difficile à évaluer, mais est vaste. Le Times of Israël pense qu’il existe bien plus de 100 entreprises d’options binaires israéliennes ou liées à Israël (dont beaucoup opèrent sous plusieurs noms) qui agissent depuis des immeubles de bureaux à Tel Aviv, Ramat Gan, Herzliya, Césarée, et ailleurs.

Nous savons que beaucoup de ces entreprises emploient des centaines de personnes. Certains initiés de l’industrie nous ont dit que l’industrie employait des milliers d’Israéliens, d’autres parlent de dizaines de milliers.

Une ancienne employée nous a dit la semaine dernière que sa tâche précise était de passer 150 appels par jour pour « entraîner » des clients potentiels du monde entier, depuis un fichier de données fournis par la compagnie, et de rapporter 100 000 dollars de dépôts chaque mois, une cible qu’elle dépassait facilement. Elle a déclaré que sa compagnie faisait 10 millions de dollars de bénéfices par mois, soit 120 millions de dollars par an. Des initiés nous ont donné des estimations allant de un à dix milliards de dollars de bénéfice annuel de l’industrie. En comparaison, les exports annuels totaux d’Israël sont de l’ordre de 65 milliards de dollars.

4. L’industrie est sophistiquée.

Quand ils parlent aux clients, les vendeurs dont le travail est de les persuader de se défaire de leur argent utilisent de faux noms, citent de fausses qualifications et de fausses expertises, affirment être dans de faux emplacements, utilisant n’importe quelle histoire tant qu’elle est efficace pour bâtir une confiance.

Le but unique des escrocs de vente et de rétention est de persuader la cible de les croire, et ensuite de leur confier de l’argent réel. C’est pourquoi les immigrants, particulièrement anglophones et francophones, sont si recherchés par les entreprises israéliennes. (Les arabes israéliens aussi, les entreprises israéliennes dépouillent aussi le monde arabe.) Et les moins scrupuleux sont les meilleurs.

Le code technique impliqué dans la falsification des plate-formes a été décrit au Times of Israël par un ancien employé qui a écrit une partie de ce code

Les plate-formes de transactions en ligne auxquelles les cibles ont accès semblent légitimes. En fait, elles sont cependant falsifiées par des entreprises frauduleuses, pour que les nombres clignotant sur l’écran puissent être manipulés pour assurer que le client ne gagne pas d’argent.

Les fraudeurs peuvent manipuler et manipulent les nombres pour que les clients pensent qu’ils gagnent de l’argent sur leurs transactions pendant un moment, et soient ensuite entraînés à déposer toujours plus d’argent ; les pertes arrivent quand on estime que la victime a été vidée.

Le code technique impliqué dans la falsification des plate-formes a été décrit au Times of Israël par un ancien employé qui a en fait écrit une partie de ce code. A nouveau, il n’y a donc pas d’investissement. Avec ces entreprises frauduleuses et leurs équipes de vente mensongères, personne n’achète d’option légitime et conventionnelle pour vendre ou acheter une marchandise. Les clients sont plutôt pris pour des imbéciles ; leurs fonds sont manipulés pendant qu’ils sont pressés de manière experte puis jetés cyniquement.

5. Les grosses compagnies qui fournissent les plate-formes de transactions aux plus petites entreprises d’options binaires ont par conséquent un rôle central dans la fraude.

Dans certains cas, il nous a été dit que ces grosses firmes facturent des frais de 20 % aux plus petites qui utilisent leur plateforme. Dans un cas, nous a-t-on dit, un tel fournisseur a récemment reçu un financement du gouvernement pour étendre ses opérations à une puissance mondiale majeure avec laquelle Israël travaille pour stimuler le commerce : le gouvernement utilise notre argent de contribuables, involontairement, pour financer la potentielle expansion mondiale de la fraude israélienne des options binaires.

6. J’ai mentionné précédemment que certains des fraudeurs sont de plus en plus téméraires puisque les années passent et que personne ne vient les arrêter.

Cette témérité permet à présent à certaines entreprises de ne même pas s’ennuyer à présenter les apparences d’un marché normal, mais plutôt, quand les clients ont été complètement dépouillés, de les informer que leur argent a été perdu dans certaines transactions infructueuses faites en leur nom.

Encore plus téméraire, quand les clients s’obstinent à demander leur argent, certaines compagnies arrêtent tout simplement de prendre leurs appels. (D’autres ruses employées pour détacher les victimes de leur argent sont décrites ici.) Les faux noms et les numéros de téléphone intraçables signifient que les victimes auront du mal à retrouver les escrocs.

Le Times of Israël a été informé d’efforts de pression puissants par des individus bien connectés pour assurer que l’industrie soit autorisée à continuer à s’épanouir

7. L’industrie est aidée par toute une gamme d’industries secondaires. Il y a les experts en SEO (search engine optimization, optimisation des moteurs de recherche), qui s’assurent que les entreprises frauduleuses apparaissent en premier dans les résultats de recherche de Google, immédiatement disponibles pour les clients potentiels.

Les experts EEO s’assurent aussi que les sites censés aider les investisseurs potentiels en leur donnant des informations sur les options binaires, des sites qui sont eux-mêmes souvent mis en place et maintenu par les mêmes firmes corrompues, sortent également en premier dans les résultats Google.

Il y a ensuite les experts des e-mails, qui envoient des offres attractives comme « gagnez de l’argent depuis chez vous » et « stimulez vos économies » dans le monde entier.

Il y a les équipes de production, les auteurs et les acteurs qui font des vidéos publicitaires pour l’industrie, vantant de manière mensongère les vertus de ces experts et de ces plate-formes de transactions révolutionnaires.

Il y a les rédacteurs techniques, qui préparent les contenus pour les sites internet des entreprises et d’autres matériaux de vente. Lamentablement, des organisations israéliennes réputées ont aidé l’industrie des options binaires corrompues à attirer des employés, dans certains cas involontairement.

Mais personne, à ce point, ne peut être crédible en clamant son innocence. Depuis que nous avons commencé à mettre la fraude en lumière, plusieurs organisations officielles et des entreprises de ressources humaines privées ont commencé, ce qui est tout à leur honneur, à interdire aux firmes d’options binaires d’utiliser leurs services de recrutement ou de passer des annonces sur leur site. Certaines, mais pas toutes.

8. Le système bancaire et les entreprises de carte de crédit du monde font partie de l’équation. Il nous a été dit que certaines entreprises de carte de crédit font attention à protéger leurs clients des fraudeurs, et que d’autres sont moins scrupuleuses. La même chose se produit pour les banques. Les firmes frauduleuses acceptent des dépôts initiaux par carte de crédit, mais beaucoup préfèrent prendre à leurs cibles de larges sommes par virements bancaires.

Un certain nombre de banques, dont certaines nous sont connues, jouent un rôle prépondérant dans ce processus. Le pire mot que puisse entendre une entreprise d’options binaires est « recouvrement », l’action d’un client dupé pour récupérer son paiement par carte de crédit parce qu’il a été dépouillé. Quand ces demandes augmentent, les entreprises de cartes de crédit deviennent suspicieuses, et cela entraîne des problèmes pour les fraudeurs, qui prendront par conséquent des mesures extrêmes pour éviter de tels recouvrements.

Des milliers, peut-être des dizaines de milliers, de jeunes Israéliens se réveillent et vont au travail tous les jours pour commettre des vols

9. La fraude des options binaires n’est en aucun cas le seul point sombre des succès de la nation start-up israélienne. Des entreprises israéliennes peu scrupuleuses que nous avons rencontrées utilisent le SEO et d’autres techniques pour tricher et voler dans d’autres domaines internet. A l’exception possible du pari en ligne, une autre vache à lait avec beaucoup d’implications israéliennes dont nous devons encore étudier l’intégrité et la régulation, cependant, rien ne semble pouvoir être comparé à l’échelle et au cynisme de la fraude des options binaires.

10. S’agissant de l’impact sur les victimes, les conséquences personnelles de cette fraude colossale ne peuvent qu’être imaginées. Un ancien vendeur nous a dit qu’il avait finalement quitté l’industrie, après des années à réduire sa conscience au silence, quand il avait entendu un appel d’un collègue à un client dont la femme avait répondu au téléphone et dit que son mari n’était pas disponible : il venait de se suicider à cause de ses pertes causées par les options binaires.

D’autres anciens vendeurs nous ont dit savoir qu’il y avait eu d’autres suicides. Nous avons parlé à des victimes qui nous ont dit avoir pensé au suicide, et à des victimes qui nous ont dit avoir vendu leurs maisons, et ne voyaient pas comment elles se remettraient financièrement un jour. A nouveau, si ces victimes étaient simplement de stupides parieurs, accros aux décisions financières autodestructrices, nous aurions moins de sympathie. Mais ce sont des personnes qui ont fait confiance et ont été incitées à se départir de leurs économies par des hommes et des femmes utilisant de faux noms, faisant de fausses promesses, affirmant leur permettre de faire des investissements raisonnables, et volant ensuite leur argent.

Einat Wilf addresses the Knesset, October 15, 2012. (photo credit: Miriam Alster/Flash90)

11. L’Autorité des titres israélienne, protégeant tardivement les Israéliens de leurs concitoyens escrocs, affirme ne pas avoir l’autorité pour empêcher les entreprises israéliennes de voler des personnes à l’étranger, une interprétation de son mandat que certains experts jugent incorrecte.

La police israélienne a pour sa part déclaré aux victimes étrangères qu’elle ne pouvait pas prendre leur plainte par e-mail ou par téléphone, et qu’ils devaient venir en Israël et porter plainte dans un poste de police israélien.

Une tentative de l’ancienne députée Einat Wilf pour faire fermer l’industrie a échoué. Le Times of Israël a été informé d’efforts de pression puissants par des individus bien connectés pour assurer que l’industrie soit autorisée à continuer à s’épanouir. Il nous a également été raconté des histoires horrifiantes de corruption à haut niveau, qui semblent évidemment centrales pour expliquer l’absence d’interventions des autorités, mais nous n’avons pas de preuves solides de cela.

12. Alors que les autorités israéliennes n’ont pas pris de mesure, des recours collectifs sont à présent en préparation à Londres ; des perquisitions impliquant des suspects israéliens ont eu lieu en Roumanie ; des enquêteurs français se sont rendus en Israël pour instruire des plaintes aux noms de citoyens français ; et les régulateurs canadiens examinent les firmes israéliennes corrompues.

Les Etats-Unis, le Canada, l’Australie et d’autres pays ont publié des listes de surveillance qui mettent en évidence des entreprises israéliennes.

Les médias étrangers en parlent de plus en plus.

Les implications pour Israël sont graves. Israël a attiré une réputation enviable d’environnement stable pour le commerce et la finance. L’échelle vertigineuse de la fraude des options binaires, et l’échec épouvantable des autorités israéliennes à la réprimer, constituent une menace tangible à la réputation financière durement acquise par Israël, et par conséquent aux investissements et développements commerciaux internationaux dans le pays.

Des modèles en costume grecs accueillent les participants de la conférence IFX Expo à Chypre, en mai 2016. (Crédit : Hunter Stuart)

13. Si cela n’était pas assez sérieux, il reste cependant le sujet de la morale et de l’éthique : l’amère réalité qu’Israël est un leader mondial d’une industrie cynique de vol. Des milliers, peut-être des dizaines de milliers, d’Israéliens majoritairement jeunes se réveillent et vont au ‘travail’ tous les jours pour commettre des vols. Certains s’en vantent. Certains aiment faire sonner la cloche et savourer les applaudissements de leurs collègues et escrocs quand ils soutirent un nouveau gros dépôt d’un naïf quelconque au téléphone.

Certains se vantent de gagner plus que leurs parents. Ils aiment les voyages à l’étranger que leurs entreprises offrent parfois. Ils aiment ces salaires. Certains d’entre eux accusent les clients de les autoriser à se faire avoir. Certains d’entre eux disent que ce n’est pas si grave, puisqu’ils ne volent que des étrangers. (Cette affirmation a été faite à la télévision, devant une caméra, dans le reportage diffusé mardi soir dernier.) Certains sont rongés de l’intérieur de connaître les crimes qu’ils commettent, mais continuent de le faire néanmoins.

La semaine dernière, quand ma collègue Simona Weinglass et moi-même avons rencontré une employée qui avait récemment finalement abandonné son travail qui consistait à tromper des cibles pour lui donner leur argent, nous sommes passés par hasard devant un bâtiment où une entreprise qui écrit des textes commerciaux pour une entreprise d’options binaires a ses bureaux.

Un jeune homme en sortait, sur le point de rejoindre le trafic sur son vélo électrique. Je lui ai demandé s’il travaillait pour cette compagnie, il a répondu que oui. Je lui ai dit qu’il devrait avoir honte de lui. Il m’a répondu qu’il avait refusé « vous ne savez pas combien d’offres » pour travailler dans les entreprises détrousseuses elles-mêmes, qui volent directement de l’argent, mais qu’il devait gagner sa vie, et que c’était un moindre mal. Je lui ai demandé si sa mère savait ce qu’il faisait pour vivre. La discussion est devenue plus vive, puis est redevenue plus civile. Alors qu’il s’éloignait, je lui ai demandé de trouver un autre travail.

Chaque jour où l’industrie des options binaires continue à prospérer est un affront aux valeurs que nous devrions tous chérir

J’espère qu’il le fera. J’espère que quiconque lisant ceci et qui facilite, directement ou indirectement, ce vaste fléau, en tant qu’employé de l’industrie, ou des industries liées, ou des autorités qui auraient dû depuis longtemps fermer tout cela et envoyer les auteurs en prison, se secoue et se rappelle ce commandement : Tu ne voleras point.

Ce n’est pas pour cela qu’Israël a été ranimé. Ce n’est pas pour cela que des Israéliens protègent quotidiennement le pays de ces ennemis. Chaque jour où l’industrie des options binaires continue à prospérer est un affront aux valeurs que nous devrions tous chérir. Chaque jour où les autorités judiciaires et policières de ce pays l’autorisent à prospérer est un affront aux valeurs qu’elles sont chargées de faire respecter.

 

Laisser un commentaire