Solidaires dans le combat de la France contre les terroristes islamistes
Cette ville accueillante et chaleureuse au tourisme international plonge pour la première fois depuis la Seconde Guerre mondiale dans l’horreur, l’effroi et la douleur.
Cette fois-ci encore il y a eu hélas une flagrante défaillance dans la conduite des autorités locales. Comment être si naïf et ne pas s’inquiéter d’apercevoir soudain sur la « Promenade des Anglais », un jour férié du 14 Juillet, un camion de 19 tonnes venir « apporter des glaces » sans vérifier l’identité du chauffeur ni le contenu du poids lourd ? Ahurissant !
L’attentat a fait 84 morts, dont 10 enfants et adolescents
Depuis de nombreuses années nous avons, ici même, alerté contre le fléau universel du terrorisme qui s’abattrait un jour sur l’Europe et en particulier sur le sol français.
On avait fait la sourde oreille, on prétendait avoir trop exagéré, et que si on ne réglait pas le problème palestinien, le terrorisme en Europe ne stopperait pas. C’est pourquoi le Quai d’Orsay a lancé justement une initiative originale avec la convocation d’une Conférence internationale. Comment lier un mouvement religieux islamiste fanatique et barbare, qui n’a ni limites ni frontières, avec des revendications souvent inacceptables des Palestiniens ? Croit-on vraiment que tout rentrera dans l’ordre après la création d’un Etat palestinien ? Dans le contexte actuel, la situation ne serait-elle pas pis encore ? Cet Etat fragile et non viable ne tomberait-il pas aussi dans les mains des Islamistes comme le furent l’Irak et la Syrie ? Croit-on que les djihadistes s’arrêteront soudain et ne lanceront plus d’attentats en France ?
L’ex maire Christian Estrosi, président de la région (au centre), avait réclamé des moyens antiterroristes
Bien qui n’y ait pas de lien direct, il est intéressant et curieux de constater aussi qu’il a juste un an, le 14 juillet 2015, à Vienne, la France et les pays occidentaux avaient signé un accord sur le nucléaire avec les champions du terrorisme international, les Ayatollahs de Téhéran. Qui garantira que le Hezbollah, satellite de l’Iran, ne lancera pas demain des attaques terroristes contre la France ? Ce mouvement terroriste chiite n’a-t-il pas tué une cinquantaine de paras français à Beyrouth et lancé des bombes humaines et des attentats meurtriers à Paris ?
Nous constatons aussi que les médias français se trompent en focalisant et en s’attardant sur l’auteur de l’attentat. Laissons l’enquête le faire car le combat contre le terrorisme ne l’est pas contre un seul individu, ni sur le fait de raconter ses problèmes émotionnels, et pourquoi il s’était soudain radicalisé. Il ne s’agit pas d’analyser son comportement malade ; laissons aux psychologues le soin de le faire.
La presse a surtout le devoir de s’interroger sur les questions clés, à savoir pourquoi le terrorisme frappe particulièrement la France ? Pourquoi tous les actes barbares ont été commis par des musulmans fanatiques ? Pourquoi cette radicalisation, notamment dans les prisons ? Comment éradiquer le fléau et quelles sont les mesures à prendre ? Pourquoi cet aveuglement volontaire des autorités face à cette nouvelle guerre ?
Pourquoi ne pas réagir comme à la guerre, en soldats courageux, non pas en Irak ou en Syrie, mais sur le sol français ? Quelles sont les raisons de la carence, de l’impuissance des autorités et des services du Renseignement ? Pourquoi l’incitation à la haine dans les mosquées et comment l’arrêter, notamment sur les réseaux sociaux ?
Il est important de mener des enquêtes et des reportages dans les quartiers à haute tension. Se poser la question de savoir pourquoi les Musulmans de France ne sortent pas dans la rue en masse pour condamner et vomir tous ces islamistes qui, au nom de leur propre religion, commettent des attentats barbares ? Tant de sujets qui sont certes traités par les médias, mais loin d’être satisfaisants pour informer le grand public et le mettre au courant du potentiel explosif.
Benjamin Nétanyahou a aussitôt proposé l’aide d’Israël à la France
Nous devrions reconnaître que le terrorisme islamiste est omniprésent en France et il frappera encore et plus fort. Dans ce contexte, le Premier ministre Valls a eu le courage de dire que les Français devaient s’habituer à vivre avec. Les Français devraient en effet changer de mentalité et leur ordre du jour quotidien, cesser la vie nonchalante et insouciante et revenir à la réalité cruelle sur le terrain.
Nous sommes, bien entendu, solidaires des Français dans le deuil, et dans ce combat inlassable que nous affrontons depuis plusieurs décennies. Nous sommes toujours prêts à apporter aide et bons conseils dans ces moments pénibles et douloureux.
Freddy Eytan
A Nice, plus d’un tiers des victimes de confession musulmane
Parmi la foule anonyme venue admirer le feu d’artifice sur la Promenade des Anglais, le 14 juillet dernier, les musulmans étaient nombreux et ils ont payé un lourd tribut au drame de ce soir-là. Trente d’entre eux ont été fauchés par le camion de 19 tonnes conduit par Mohamed Lahouaiej-Bouhlel.
De jeunes enfants parmi les victimes
Parmi ceux qui sont tombés, il y avait aussi Mehdi, jeune Niçois de 12 ans, fils d’un arbitre de football dont la sœur jumelle était encore dans le coma, et Mohamed Toukabri, un mécanicien d’une cinquantaine d’années originaire de Tunisie. Le petit Kylian, 4 ans, et sa maman Olfa, étaient venus de Lyon pour assister au spectacle.
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Parmi les morts, on compte une vingtaine de Tunisiens. « Nous sommes en contact avec les consulats pour organiser le rapatriement des corps », explique Otmane Aïssaoui. Cela sera possible après la toilette mortuaire rituelle et la cérémonie prévue jeudi à la Grande Mosquée Ar-Rahma (« de la Miséricorde »), dans le nord-est de la ville, qui se déroulera en présence des élus locaux.
« Les gens sont morts ensemble, quelle que soit leur religion »
En attendant, Otmane Aïssaoui et l’imam Boubekeur Bekri accompagnent les familles endeuillées dans la chapelle ardente improvisée à l’Acropolis, le palais des congrès situé à deux pas de la promenade des Anglais. Dans le seul quartier de la Madeleine, dans le nord de la ville, les habitants pleurent une dizaine de morts. Certains ont perdu parents et enfants. « Tout le monde souffre, c’est très dur de trouver les mots », avoue Kawthar Ben Salem, directrice des activités au sein de l’Umam.
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En réaction au drame, les imams de la région voudraient aussi lancer en septembre des « assises de réflexion et d’action » pour « déconstruire la haine » dans les quartiers sensibles ou en milieu scolaire. « Pour défendre le vivre- ensemble, contre les replis identitaires et les tentatives de récupération politique, il faudra rappeler que les gens sont morts ensemble, quelle que soit leur religion », explique Otmane Aïssaoui.