Robert KENNEDY Junior à Berlin avec les anti-masques : « chaque crise est utilisée par les élites et les militaires… »

Robert Kennedy a délivré un discours historique ce samedi 29 août 2020 à Berlin devant une foule très importante (plus d’un million de personnes selon les organisateurs mais 38 000 selon les sources officielles).
« FS : Robert, que se passe-t-il dans le monde selon vous ?

RK : Je pense qu’il y a des gens qui pensent que la pandémie a été planifiée, que le virus a été fabriqué génétiquement, qu’il a été relâché accidentellement ou de manière planifiée, qu’il serait comme une arme. En réalité, je pense que personne ne connaît la réponse à ces questions.  Mais c’est une crise. Et chaque crise devient une opportunité propice pour des éléments autoritaires. Et cette crise est une opportunité de la même manière que 9/11 l’a été (attaque sur les deux tours à New-York). Chaque crise majeure est utilisée par les élites, militaires ou du renseignement, les apparatchiks, les télécoms ou dans ce cas, vous avez posé la question de qui bénéficie de cette situation.

Les sociétés qui bénéficient le plus sont celles des milliardaires de la Silicon Valley qui contrôlent les communications ou les interfaces, que ce soit Amazon ou Jeff Bezos ou Zuckerberg ou Bill Gates. Ils sont ceux qui continuent à gagner des milliards et des milliards pendant que la classe moyenne de manière globale est laissée pour compte.  Tous les programmes sociaux sont en faillite.

Cela se traduit par une situation sociétale oligarchique qui demande un énorme contrôle social. Avec la simultanéité de l’installation de la 5G, cela leur donnera une capacité sans précédent de surveillance et de contrôle du comportement humain, ainsi que la capacité d’exploiter nos données et de nous faire devenir des machines à consommer.  Ce n’est pas important de savoir si ce qui arrive était planifié ou pas. Mais c’est utilisé pour avoir un effet maximum pour imposer l’obéissance et un contrôle social sur l’humanité. »

Qui est Robert Francis Kennedy Jr, star mondiale du mouvement anti-vaccin ?

En prononçant à Berlin un discours anti-Covid, lors d’une manifestation contre les restrictions liées à la pandémie, le neveu de l’ancien président américain et célèbre avocat spécialisé sur les questions environnementales a fait parler de lui jusqu’en France.

Votre question porte sur Robert Francis Kennedy Jr, neveu de l’ex-président des Etats-Unis, John Fitzgerald Kennedy. Cet homme de 66 ans, célèbre militant et avocat spécialisé dans le droit environnemental, a prononcé un vibrant discours anti-Covid, lors de la grande manifestation contre les restrictions liées à la pandémie qui s’est tenue à Berlin le 29 août. Et qui s’est terminée par une tentative de siège du Parlement allemand.En France, son message a été relayé par le site France Soir, qui parle d’un discours «historique», prononcé devant une «énorme foule» de manifestants, estimée à un million de personnes selon les organisateurs, et 38 000 selon la police. La teneur du discours ? «Les gouvernements aiment les pandémies, et ils aiment les pandémies pour les mêmes raisons qu’ils aiment la guerre. Parce qu’elle leur donne la possibilité d’imposer à la population des contrôles que celle-ci n’accepterait jamais autrement…»

Au cours de cette même allocution, le membre de la célèbre famille américaine s’est aussi lancé dans une analogie entre la crise actuelle et la montée du nazisme en Allemagne : «Il y a soixante-quinze ans, Hermann Göring [dirigeant de premier plan du parti nazi, ndlr] a témoigné au procès de Nuremberg, et on lui a demandé comment il avait fait pour que les Allemands acceptent tout cela. Et il a dit : « C’est simple, ça n’a rien à voir avec le nazisme. Cela a à voir avec la nature humaine. Vous pouvez le faire dans un régime nazi. Dans un régime socialiste, dans un régime communiste, dans une monarchie et une démocratie. »» Sous un tonnerre d’applaudissements, il a lancé dans la foulée : «La seule chose dont les gouvernements ont besoin pour transformer les gens en esclaves, c’est la peur.»

«Ich bin ein Berliner»

Dans la suite de ce discours, le neveu de l’ancien président s’en est pris aux gouvernants du monde entier, qui auraient profité du confinement pour «installer la 5G dans toutes nos communautés». Dans son viseur notamment, le milliardaire Bill Gates, dont le nom revient comme un refrain dans ses interventions : «La véritable raison, c’est la surveillance et la collecte de données. Ce n’est pas pour vous et moi. C’est pour Bill Gates, Zuckerberg, Jeff Bezos et tous les autres milliardaires. Bill Gates a dit que sa flotte de satellites pourra observer chaque centimètre carré de la planète vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Ce n’est que le début, il sera en mesure de vous suivre sur tous vos téléphones grâce à la reconnaissance biométrique, via vos GPS.»

Face à la foule, il a enfin repris à son compte le «Ich bin ein Berliner» («Je suis Berlinois»), prononcé par son oncle en juin 1963 à Berlin, alors en pleine guerre froide, pour signifier le soutien des Etats-Unis aux habitants d’Allemagne de l’Ouest. «Il y a soixante ans, mon oncle John Kennedy est venu dans cette ville. Il est venu ici à Berlin parce que Berlin était la ligne de front contre le totalitarisme mondial. Et aujourd’hui encore, Berlin est en première ligne contre le totalitarisme mondial…»

La vidéo, traduite en français sur YouTube par le compte «Miniver1984», a été vue plus de 200 000 fois. Aux Etats-Unis, ses interventions sur la même plateforme sont souvent vues par plusieurs millions de personnes.

Avocat réputé

Robert Kennedy Jr est une figure connue aux Etats-Unis, dont l’image a sensiblement évolué ces dernières années, au gré de ses positions anti-vaccins de plus en plus critiquées, poussant récemment une partie de la famille Kennedy à se désolidariser publiquement de lui sur ces questions.

Robert a d’abord fait d’abord parler de lui pour ses (nombreux) combats sur la préservation de l’eau, aux Etats-Unis, mais aussi dans le monde entier. Avec son organisation, Hudson Riverkeeper, il a notamment obtenu d’importantes victoires contre de gros pollueurs comme Consolidated Edison, l’une des plus grosses sociétés du secteur de l’énergie aux Etats-Unis, ou General Electric. En 1997, il était aussi au cœur des négociations ayant abouti à un accord important pour New York, plébiscité depuis comme un modèle de développement durable : celui-ci permettait à la ville d’assainir ses bassins-versants – d’où provient son eau potable – au lieu construire une nouvelle usine de filtration à eau. Permettant ainsi d’économiser des milliards de dollars, tout en respectant l’environnement.

 En 2001, Kennedy Jr, le militant, est emprisonné trente jours à Porto Rico, après avoir été arrêté dans un camp d’entraînement de l’armée américaine, qu’il accusait de polluer inutilement les eaux de l’île. Des milliers de Portoricains ont manifesté ensuite, pour protester contre la présence américaine. La base est finalement évacuée en 2003.

Sa victoire la plus retentissante est aussi l’une des plus récentes. En août 2018, il est l’un des avocats de Dewayne Lee Johnson, ce jardinier atteint d’un cancer du système lymphatique, qu’il attribue à son exposition à des herbicides contenant du glyphosate et vendus par Monsanto. Le géant de l’agrochimie est condamné à verser 289 millions de dollars à Johnson.

Vaccins et autisme

Depuis, ses prises de position anti-vaccins, ainsi que ses récentes sorties sur le Covid depuis le début de la pandémie, se sont lentement superposées à l’image d’un homme jusque-là connu pour sa défense des plus démunis face aux ravages de la pollution.

Dès 2005, Kennedy écrit dans le magazine américain Rolling Stone que le thiomersal, substance utilisée dans plusieurs vaccins, pourrait être responsable de cas d’autisme chez de nombreux enfants, ainsi que d’autres troubles neurologiques. «Nos autorités de santé publique ont sciemment permis à l’industrie pharmaceutique d’empoisonner toute une génération d’enfants américains», écrivait-il dans ce papier, depuis amendé à plusieurs reprises. Et pour cause : comme le rappelait, en 2017, le Washington Post, le Centre pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC), principale agence fédérale des Etats-Unis en matière de protection de la santé publique, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), l’Académie nationale des sciences, ainsi que plusieurs dizaines d’études sur le sujet, affirment tous le contraire : il y a sur ce sujet, en effet, un véritable consensus scientifique, les vaccins ne causent pas l’autisme.Des «menteurs», selon Kennedy, qui lors d’une tournée promotionnelle pour un film anti-vaccin, a déclaré devant une salle comble, à propos des enfants vaccinés : «Ils se font piquer, ils ont énormément de fièvre une nuit, ils s’endorment, et trois mois plus tard, leur cerveau a disparu. C’est l’holocauste, ce qu’il est en train de se passer dans ce pays.»

«RFK Jr. est notre frère et oncle. Mais il a tort…»

Ces différentes sorties et écrits (il a aussi publié un livre sur le sujet en 2014) ont poussé, récemment, une partie de sa famille à se désolidariser publiquement de ses propos. En mars 2019, plusieurs Kennedy ont publié une tribune sur le site Politico, intitulée : «RFK Jr. est notre frère et oncle. Mais il a tragiquement tort sur les vaccins.» Dans la même tribune, on peut lire : «Il fait activement partie d’une campagne visant à attaquer des institutions engagées à réduire le nombre de victimes des maladies infectieuses. Il a contribué à répandre de dangereuses et fausses informations sur les réseaux sociaux, il est complice dans le fait de semer le doute sur la science et les vaccins.»

 En janvier 2017, après avoir affirmé que Trump lui avait proposé d’intégrer une commission spéciale sur la vaccination, Kennedy avait déclenché une vive polémique dans le monde scientifique. Le président américain lui-même, avant son élection, avait tenu des propos anti-vaccins (en déclarant notamment sur Twitter en 2014 que les «docteurs mentaient» à propos des vaccins). L’avocat et militant anti-vaccin n’a finalement jamais intégré ce groupe.

Face à ces critiques, Robert Kennedy Jr tient toujours le même discours : il n’est pas contre les vaccins, mais aimerait qu’ils soient davantage testés et qu’il y ait plus d’enquêtes à leurs sujets. Interviewé, depuis son discours de Berlin, par France Soir, l’avocat se montre moins mesuré, et plus confus : «Les cartels pharmaceutiques ont noué des alliances avec les réseaux sociaux, et même avec les services de renseignement, l’armée. Ce que nous observons actuellement face à nous est la face d’une très très sombre ploutocratie.»

 Cordialement

Robin Andraca

 

 

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