Refonder l’Islam de France après Charlie…un voeu pieux ?

Egypte : Al Sissi fait une appel ambitieux pour la réforme de l’islam

Abdel-Fattah al-Sissi, le président égyptien, fait des efforts hardis pour se positionner comme un modernisateur de l’Islam et affirme que son objectif est de purger l’islam d’idées extrémistes, d’intolérance et de violences qui sont la marque des groupes terroristes comme al-Qaïda et l’État islamique.

Le président égyptien a ouvert l’année par un appel pour une “révolution” de l’Islam et pour réformer les interprétations de la foi enracinées depuis des centaines d’années, qui, selon lui ont fait du monde musulman une source de “destruction” qui s’oppose aujourd’hui au reste du monde. Le discours était audacieux et permettait à Abdel-Fattah al-Sissi de se positionner comme un modernisateur de l’Islam. “Les idées extrémistes ont favorisé l’attaque de mardi à Paris contre un journal satirique français,  attaque qui a tué 12 personnes . Mais ceux qui recherchent une réforme radicale de l’islam peuvent parfois aller trop loin, et font une fausse comparaison avec le passé.”

(extraits de déclarations de Albert Soued, Ghaleb Bensheikh, Jacques Tarnero, à lire en intégralité après…)

Les tueurs de Charlie hebdo ne sont pas des terroristes anonymes. Ils appartiennent sans doute à un réseau informel mais uni par une idéologie commune. Réduire leur nomination uniquement par le mot « terroriste », c’est s’interdire de regarder la menace en face en ne la nommant pas. Ce terrorisme là est islamiste, il invoque Allah avant de tirer et de tuer. Il prétend « venger le prophète« . Ce sont les mêmes individus que la France combat au Mali, en Afghanistan, en Irak. Ce sont les mêmes qu’Israël affronte à Gaza. Ils se nomment Califat Islamique, Boko Aram en Afrique, Chebab somaliens, Hamas à Gaza ou Hezbollah au Liban. Cette hydre à tête multiple a un socle commun, et s’il ne faut pas assimiler tous les Musulmans à des terroristes tous ces terroristes là sont musulmans. Certes tous les Musulmans ne sont pas jihadistes mais tous les jihadistes sont musulmans. Cette religion « d’amour et de paix » devrait y regarder de près pour extirper de son sein ce qui de l’intérieur de l’Islam nourrit cette rage meurtrière. En 1938, pour n’avoir pas voulu nommer l’ennemi nazi pour ce qu’il était, pour n’avoir pas voulu regarder en face ce que cette idéologie au pouvoir en Allemagne, avait de mortifère, le monde va en payer un prix effroyable.

Depuis le 11 septembre 2001, l’Islam radical a déclaré la guerre au monde.

Ne pas considérer que cette menace est globale et qu’elle se décline de la Kabylie à la Mésopotamie, du musée juif de Bruxelles à Toulouse ou à Londres, serait reproduire la même erreur de jugement que celle qui fut commise par Daladier et Chamberlain quand ils crurent stopper Hitler par les accords de Munich. On connaît la suite. On ne gagnera rien par les périphrases et les divers éléments de langage destinés à éviter de nommer l’ennemi. Recommander de dire « Daesh » plutôt que « Etat islamique » pour ménager les susceptibilités des Musulmans relève d’une prudence dont les Musulmans lucides ne s’embarrassent pas. Tant que les Musulmans et ceux qui prétendent être dépositaires de l’héritage spirituel de l’Islam n’auront pas fait ce travail critique sur leur propre corpus spirituel, ils resteront aveugles sur les sources intimes de leur désastre de leur supposée humiliation. C’est du sein de l’Islam que des voix doivent s’élever pour dénoncer cette imposture.

Après 3 jours d’attentats, la marche républicaine de la nation, de la République à la Nation, du 11 janvier 2015 à Paris, restera dans les annales de l’Histoire comme la marche de la liberté contre la terreur et la barbarie.Pour qu’elle devienne réellement une date historique, il faudrait qu’elle soit suivie d’une politique cohérente et de mesures efficaces, aussi bien dans le monde musulman qu’en France et en Occident.  La plupart des spécialistes du Moyen Orient et de la police française ont clairement dit que si on ne nommait pas la cible, toute action serait vaine, « ajoutant au malheur du monde » comme disait Albert Camus.Faute de désigner l’ennemi, on ne pourra pas l’éliminer. L’ennemi n’est pas le terrorisme qui est un moyen utilisé par l’ennemi pour effrayer et affaiblir. L’ennemi, c’est l’Islam radical. Pour être plus précis, l’Islam radical est aujourd’hui constitué de plusieurs entités, émanant du Moyen Orient, qu’on peut nommer sans trembler. Tous les tueurs musulmans du monde entier se revendiquent de l’une ou l’autre de ces entités, bien qu’elles apparaissent au profane sous l’apparence d’une nébuleuse.

L’Islam peut et doit se réformer : La solution la plus logique et la plus efficace est que l’Islam puisse se réformer de l’intérieur. Et c’est possible, puisque le président égyptien Sissi l’a préconisé, il y a à peine 2 semaines. Voici donc un extrait du discours historique que tous les démocrates du monde musulman attendaient, prononcé le 28 décembre 2014, au Caire, à l’université théologique d’Al Azhar, là même où Obama était venu en juin 2009 prononcer un discours, inspiré par les Frères Musulmans, qui a mis le feu aux poudres pendant 5 ans :

«Nous devons révolutionner notre religion….Est-il concevable que 1,6 milliards de personnes puissent penser qu’ils doivent tuer les autres membres de l’humanité, qui compte sept milliards de personnes aux fins de pouvoir vivre?… Je dis ces mots ici à Al Azhar, devant cette assemblée d’ulémas…Tout ce que je vous dis, vous ne pouvez pas le comprendre si vous restez coincé dans cet état d’esprit. Vous devez sortir de ce que vous êtes pour être en mesure d’observer et de réfléchir dans une perspective plus éclairée. Je dis et répète que nous sommes face au besoin d’une révolution religieuse. Vous, les imams, êtes responsable devant Dieu. Le monde entier, je le répète, le monde entier attend votre prochain mouvement … car la communauté des croyants est ravagée, détruite ; elle est perdue, et elle l’est à cause de nous ». Et s’adressant directement au grand cheikh d’Al-Azhar,Abdel Fatah al Sissiconclut ainsi « Le monde entier attend de vous entendre ». Ce qui veut dire que la patience du Président ne sera pas sans limites et qu’il faudra réformer ou céder sa place à d’autres théologiens plus aptes à la modernité.

De nombreux spécialistes et penseurs musulmans, notamment égyptiens, sont d’avis de rendre caduc « le Coran de Médine« , qui viole les droits de l’homme, et de ne retenir que « le Coran de la Mecque« . Cela nécessite l’interdiction en Occident du Coran sous sa forme actuelle. Les responsables de la religion musulmane doivent en outre reconnaître la liberté religieuse, y compris la liberté de changer de religion, de quitter l’Islam sans risquer d’y perdre la vie, comme apostat.

En Egypte les prêches sont distribués aux imams par les autorités étatiques, qui contrôlent la stricte observance de leur contenu. Tous les prêches des mosquées de France doivent être soumis à l’approbation préalable des autorités françaises, ces prêches doivent être enregistrés et les contrevenants doivent être sanctionnés par le retrait de la nationalité et le renvoi dans le pays d’origine. Et ce, encore une fois, pour éviter la guerre civile entre musulmans et non-musulmans en France. D’autre part, il faut revoir intégralement l’enseignement islamique et l’orienter vers la doctrine de Mahmoud Mohamed Taha, qui a été pendu sur instigation de l’Azhar. Ce penseur estimait qu’il fallait impérativement laisser de côté le Coran médinois, qui viole les droits de l’homme, et ne retenir que le Coran mecquois. Cela nécessite l’interdiction en France du Coran sous sa forme actuelle. Il faut exiger que tous les exemplaires du Coran, y compris ceux qui se trouvent dans les mosquées, soient dans l’ordre chronologique, en indiquant clairement que le Coran médinois est caduc en raison de ses incitations à violer les droits de l’homme. Les responsables de la religion musulmane doivent en outre reconnaître la liberté religieuse, y compris la liberté de changer de religion, de quitter l’islam. Les autorités françaises doivent imposer cette exigence sous peine de retrait de la nationalité française et de renvoi dans le pays d’origine.

 

Par Albert Soued, écrivain, http://soued.chez.com pour www.nuitdorient.com

Paris le 15 janvier 2015.

Après 3 jours d’attentats, la marche républicaine de la nation, de la République à la Nation, du 11 janvier 2015 à Paris, restera dans les annales de l’Histoire comme la marche de la liberté contre la terreur et la barbarie.Pour qu’elle devienne réellement une date historique, il faudrait qu’elle soit suivie d’une politique cohérente et de mesures efficaces, aussi bien dans le monde musulman qu’en France et en Occident.

La plupart des spécialistes du Moyen Orient et de la police française ont clairement dit que si on ne nommait pas la cible, toute action serait vaine, « ajoutant au malheur du monde » comme disait Albert Camus.Faute de désigner l’ennemi, on ne pourra pas l’éliminer. L’ennemi n’est pas le terrorisme qui est un moyen utilisé par l’ennemi pour effrayer et affaiblir.

L’ennemi, c’est l’Islam radical

Pour être plus précis, l’Islam radical est aujourd’hui constitué de plusieurs entités, émanant du Moyen Orient, qu’on peut nommer sans trembler. Tous les tueurs musulmans du monde entier se revendiquent de l’une ou l’autre de ces entités, bien qu’elles apparaissent au profane sous l’apparence d’une nébuleuse.

Un état arabe, les Emirats Arabes Unis ou EAU, a dressé une liste de 85 organisations terroristes dangereuses. Les Etats-Unis et l’Europe ont aussi leurs listes.

Toutes ces milices, ces officines, associations ou groupuscules agissent au nom de l’Islam du début, celui des ancêtres, pur et dur. Or cet Islam est celui du Jihad armé et conquérant, cherchant à rétablir le Califat mondial. Et l’Arabie sunnite, comme la Turquie qui n’est pas arabe, et comme l’Iran shiite qui n’est pas arabe non plus, cherchent à rétablir le Califat, d’une manière ou d’une autre, apparemment pacifiquement.

Or l’Arabie est la patrie du wahabisme, une doctrine de l’Islam pur et dur, avec une police des mœurs et tutti quanti. Le wahabisme a été diffusé depuis la fin de la dernière guerre mondiale dans des milliers de mosquées, d’écoles et de centres communautaires musulmans à travers le monde. Le wahabisme peut dévier vers le jihad armé. La plupart des terroristes du 11/9 étaient wahabites. Le wahabisme a donné naissance à al Qaeda.

L’Egypte a été le berceau de la Confrérie des Frères Musulmans qui diffuse un Islam pur et dur, que certains appellent « salafisme ». L’Egypte, qui est d’abord égyptienne avant d’être arabe, a failli sombrer récemment dans le salafisme totalitaire. Mais Abdel Fattah al Sissi, un Egyptien véritable, a eu raison de Mohamed Morsi, le Frère Musulman.

La Confrérie rayonne dans le monde entier à travers des milliers d’organisations caritatives et humanitaires. Mais certaines associations se revendiquant de la Confrérie ont dévié vers le jihad armé, aussi bien au Moyen Orient qu’en Afrique ou en Asie. Exemple: l’Etat islamique (ou Isis ou Daesh).

La Turquie laïque s’est réislamisée depuis 13 ans, avec Erdogan qui a pris le pouvoir. La Turquie été le Centre du dernier Califat, au sein de l’empire ottoman. Elle a sans doute gardé une nostalgie de cette grandeur passée. Le président Erdogan joue un jeu double dangereux, celui de l’Islam radical et celui de l’Otan et de l’Occident. Erdogan a contribué à la renaissance de l’Etat islamique, en acceptant son existence, pour le moins.

L’Iran a une doctrine apocalyptique, appelée « shia’h », concurrente de la voie tracée de la « sunna », depuis la succession du prophète Mahomet. Depuis que des religieux extrémistes ont pris le pouvoir en 1979, l’Iran cherche à dominer le Moyen Orient. Ses méthodes sont simples, la subversion et la déstabilisation, non pas directement, mais via des satellites implantés dans des pays clés que l’Iran finance et arme.

L’Iran des ayatollahs a créé le Hezbollah au Liban sud et les Brigades al Qods, qui est la Légion Etrangère iranienne, en Syrie et en Irak. L’Iran a installé dans les communautés shiites expatriées des cellules dormantes, qu’on trouve partout dans le monde, prêtes à agir. Rappelez-vous les attentats meurtriers à Paris des années 80. A Gaza, l’Iran a satellisé le Hamas, par les armes et l’argent fournis. Comment peut-on empêcher un Musulman, ou un converti, apparemment pacifique, qui se radicalise sous l’influence de l’une ou l’autre de ces organisations, groupuscules ou doctrines, de nuire ?

L’Islam peut et doit se réformer

La solution la plus logique et la plus efficace est que l’Islam puisse se réformer de l’intérieur. Et c’est possible, puisque le président égyptien Sissi l’a préconisé, il y a à peine 2 semaines. Voici donc un extrait du discours historique que tous les démocrates du monde musulman attendaient, prononcé le 28 décembre 2014, au Caire, à l’université théologique d’Al Azhar, là même où Obama était venu en juin 2009 prononcer un discours, inspiré par les Frères Musulmans, qui a mis le feu aux poudres pendant 5 ans :

«Nous devons révolutionner notre religion….Est-il concevable que 1,6 milliards de personnes puissent penser qu’ils doivent tuer les autres membres de l’humanité, qui compte sept milliards de personnes aux fins de pouvoir vivre?… Je dis ces mots ici à Al Azhar, devant cette assemblée d’ulémas…Tout ce que je vous dis, vous ne pouvez pas le comprendre si vous restez coincé dans cet état d’esprit. Vous devez sortir de ce que vous êtes pour être en mesure d’observer et de réfléchir dans une perspective plus éclairée. Je dis et répète que nous sommes face au besoin d’une révolution religieuse. Vous, les imams, êtes responsable devant Dieu. Le monde entier, je le répète, le monde entier attend votre prochain mouvement … car la communauté des croyants est ravagée, détruite ; elle est perdue, et elle l’est à cause de nous ». Et s’adressant directement au grand cheikh d’Al-Azhar,Abdel Fatah al Sissiconclut ainsi « Le monde entier attend de vous entendre ». Ce qui veut dire que la patience du Président ne sera pas sans limites et qu’il faudra réformer ou céder sa place à d’autres théologiens plus aptes à la modernité.

De nombreux spécialistes et penseurs musulmans, notamment égyptiens, sont d’avis de rendre caduc « le Coran de Médine« , qui viole les droits de l’homme, et de ne retenir que « le Coran de la Mecque« . Cela nécessite l’interdiction en Occident du Coran sous sa forme actuelle. Les responsables de la religion musulmane doivent en outre reconnaître la liberté religieuse, y compris la liberté de changer de religion, de quitter l’Islam sans risquer d’y perdre la vie, comme apostat.

L’Occident doit considérer tout Musulman comme un être responsable et majeur

Il faut finir avec la peur de l’autre et des mots, avec l’apaisement inutile et aveugle, avec la faiblesse servile et honteuse, avec la désinformation consciente ou non. La plupart des observateurs raisonnables souhaitent que :

– tout musulman engagé, d’une manière ou d’une autre, dans le jihad armé soit expulsé.

– les prêches dans les mosquées et l’enseignement dans les écoles coraniques soient intégralement publiés et connus du public.

le Renseignement soit sérieusement renforcé et réorganisé au niveau des zones où on applique la loi musulmane ou sharia’h, au niveau des prisons et au niveau de l’internet

– soient considérés comme des délits les propos de haine raciale, l’apologie du terrorisme, ainsi que l’application des fatwas non-conformes au droit du pays.

– les journalistes soient formés pour distinguer entre information objective, propagande et idéologie ou intérêts personnels.

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Par Ghaleb Bensheikh

16 janvier 2015

Notre nation a connu une terrible épreuve. L’ignominie et le terrorisme abject ont frappé au cœur de Paris. Un véritable carnage. Et nous ne pouvons pas nous contenter seulement de dénoncer ces actes qui nous révulsent et de condamner leurs auteurs, sans réserve, ni nous résoudre dans une résignation morose à subir la prochaine attaque… D’ailleurs, qui dit dénoncer entraîne aussitôt qu’il faut annoncer : clamer haut et fort qu’aucune raison, si légitime soit-elle, ne saurait justifier le massacre des innocents et aucune cause, si noble soit-elle, ne prépose la terreur aveugle. Nous scandons jusqu’au ressassement ce que nous avons toujours proclamé : on ne peut pas et on ne doit pas se prévaloir d’un idéal religieux pour semer la haine.

Il se trouve que des individus fanatisés affiliés à des groupes islamistes djihadistes ont décidé de déclencher une conflagration généralisée s’étalant sur un arc allant depuis le nord Nigéria jusqu’à l’Île de Jolo. Et, l’élément islamique y est franchement impliqué. Chaque jour que Dieu fait, des dizaines de vies sont fauchées par une guerre menée au nom d’une certaine idée de l’Islam avec toutes les logorrhées dégénérées qui usurpent son vocabulaire et confisquent son champ sémantique, devenus anxiogènes. Les exactions qui sont commises nous scandalisent et offensent nos consciences. L’incendie ne semble pas fixé, bien au contraire, ses flammes voudraient nous atteindre en Europe et nous brûler, chez nous, en France.

Nous ne cèderons jamais à la psychose. C’est une déclaration de résistance et d’insoumission face à la barbarie.

Cette guerre réclame de nous tous, qui que nous soyons, hommes et femmes de bonne volonté, mais surtout de nous autres musulmans de l’éteindre. Il est de notre responsabilité d’agir et de nous opposer à tout ce qui l’attise et l’entretient. Nous ne le faisons pas pour obéir à telle injonction ni parce que nous sommes sommés de nous « désolidariser ». Nous agissons de la sorte, avec dignité, mus que nous sommes par une très haute idée de l’humanité et de la fraternité.

Nous ne cèderons jamais à la psychose. C’est une déclaration de résistance et d’insoumission face à la barbarie. C’est aussi notre attachement viscéral à la vie, à la paix et à la liberté. Après l’affliction et la torpeur, il est temps de reconnaître, dans la froideur d’esprit et la lucidité, les fêlures graves d’un discours religieux intolérant et les manquements à l’éthique de l’altérité confessionnelle qui perdurent depuis des lustres dans des communautés musulmanes ignares, déstructurées et crispées, repliées sur elles-mêmes.

En effet, le drame réside dans le discours martial puisé dans la partie belligène du patrimoine religieux islamique – conforme à une vision du monde dépassée, propre à un temps éculé – qui n’a pas été déminéralisée ni dévitalisée. Des sermonnaires doctrinaires le profèrent pour « défendre » une religion qu’ils dénaturent et avilissent. Plus que sa caducité ou son obsolescence, il est temps de le déclarer antihumaniste.

Au-delà des simples réformettes, par-delà le toilettage, plus qu’un aggiornamento, plus qu’un rafistolage qui s’apparentent tous à une cautérisation d’une jambe en bois, c’est à une refondation de la pensée théologique islamique qu’il faut en appeler, je ne cesse pour ma part, de le requérir et je m’étais égosillé à l’exprimer. En finir avec la « raison religieuse » et la « pensée magique », se soustraire à l’argument d’autorité, déplacer les préoccupations de l’assise de la croyance vers les problématiques de l’objectivité de la connaissance, relèvent d’une nécessité impérieuse et d’un besoin vital. L’on n’aura plus à infantiliser des esprits ni à culpabiliser des consciences. Les chantiers sont titanesques et il faut les entreprendre d’urgence : le pluralisme, la laïcité, la désintrication de la politique d’avec la religion, l’égalité foncière entre les êtres, la liberté d’expression et de croyance, la garantie de pouvoir changer de croyance, la désacralisation de la violence, l’Etat de droit sont des réponses essentielles et des antidotes primordiaux exigés.

Face à la barbarie, il vaut mieux vivre peu, debout, digne et en phase avec ses convictions humanistes que de vivre longtemps en louvoyant, en étant complice, par l’inaction, de ce qu’on réprouve.

Ce n’est plus suffisant de clamer que ces crimes n’ont rien à voir avec l’islam. Le discours incantatoire ne règle rien et le discours imprécatoire ne fait jamais avancer les choses. Ce n’est plus possible de pérorer que l’islam c’est la paix, c’est l’hospitalité, c’est la générosité… Bien que nous le croyions fondamentalement et que nous connaissions la magnanimité et la miséricorde enseignées par sa version standard, c’est bien aussi une compréhension obscurantiste, passéiste, dévoyée et rétrograde d’une partie du patrimoine calcifié qui est la cause de tous nos maux. Et il faut tout de suite la dirimer. Nous ne voulons pas que la partie gangrène le tout. Les glaciations idéologiques nous ont amenés à cette tragédie généralisée. Nous devons les dégeler. La responsabilité nous commande de reconnaître l’abdication de la raison et la démission de l’esprit dans la scansion de l’antienne islamiste justifiée par une lecture biaisée d’une construction humaine sacralisée et garantie par « le divin ». Il est temps de sortir des enfermements doctrinaux et de s’affranchir des clôtures dogmatiques. L’historicité et l’inapplicabilité d’un certain nombre de textes du corpus religieux islamique sont d’évidence, une réalité objective. Nous l’affirmons. Et nous en tirons les conséquences. Je regrette que nous ne l’ayons pas fait dans notre pays, en France. Aucun colloque de grande envergure n’a pu se tenir, aucun symposium important n’a été organisé en vue de subsumer la violence « inhérente » à l’islam ; pas la moindre conférence sérieuse n’a été animée pour pourfendre les thèses islamistes radicales. Il est vrai que la pusillanimité et la frilosité de nos hiérarques nous ont causés beaucoup de torts. Leur incurie nous laisse attendre, tétanisés, la tragédie d’après. Face à la barbarie, il vaut mieux vivre peu, debout, digne et en phase avec ses convictions humanistes que de vivre longtemps en louvoyant, en étant complice, par l’inaction, de ce qu’on réprouve.

Encore de nos jours, dans de nombreux pays, à populations musulmanes, des régimes politiques sévissent sans légitimité démocratique. Ils gouvernent en domestiquant la religion et en idéologisant la tradition. Ils manipulent la révélation pour des fins autres que spirituelles. Quel crédit peut-on accorder à leur participation à la coalition qui bombarde le prétendu « Etat islamique » alors que les criminels fous furieux du califat de la terreur appliquent leurs doctrines et soutiennent leurs thèses ? La monstruosité idéologique de l’EIIL, dénommée Daesh, c’est le wahhâbisme en actes, rien d’autre. C’est le salafisme dans les faits, la cruauté en sus.

Nous sommes encore, dans des contrées, sous « climat » islamique, à l’ère de la criminalisation de l’apostasie, des châtiments corporels, de la minoration de la femme, de la captation des consciences et de la discrimination fondée sur la base religieuse. Et cela au vingt-et-unième siècle, après en avoir « mangé » une décade et demie ! Or, on ne jauge le degré d’avancement éthique d’une société qu’à l’aune du sort des minorités en leur sein. Même si, in fine, dans une société libre, laïque et démocratique, il n’y a de majorité et de « minorité » qu’au Parlement. Parce que le citoyen y est appréhendé in abstracto de l’appartenance confessionnelle ou d’autres spécificités singulières…à quand la citoyenneté pour tous, chrétiens, yézidis, bahaïs, juifs, athées ?

Un corpus polémologique virulent a existé dans la tradition islamique classique. Il est le véritable et le seul référentiel des groupes djihadistes. Il doit être totalement proscrit. Nous avons la responsabilité et le devoir de combattre la réactivation de tous les processus qui l’installent et l’érigent en commandements célestes. Il incombe aux dignitaires religieux, aux imams, aux muphtis et aux théologiens de décréter plus que son inconvenance, mais le reconnaître comme attentatoire à la dignité humaine et contraire à l’enseignement d’amour, de bonté et de miséricorde que recèle grandement la Tradition. Renouer surtout avec l’humanisme d’expression arabe qui a prévalu en contextes islamiques à travers l’histoire et le conjuguer avec toutes les spiritualités et les conceptions philosophiques éclairées du progrès et de la civilisation. Il est consternant que cet humanisme soit oblitéré, effacé des mémoires et totalement occulté. Les noms d’al-Asma ’i, de Tawhidi, de Miskayawayh sont méconnus à cause d’une présentation de l’histoire atrophiée et mutilante. C’étaient eux et leurs émules qui avaient assis les fondements d’une civilisation impériale à l’architecture palatiale défiant l’éternité. Il est plus affligeant encore que, dans la régression terrible que nous connaissons, ces grands noms soient ignorés de leurs propres et lointains descendants.

L’extrémisme est le culte sans la culture ; le fondamentalisme est la croyance sans la connaissance ; l’intégrisme est la religiosité sans la spiritualité.

Savoir endiguer la déferlante extrémiste, ravaler le délabrement moral, guérir du malaise existentiel, en finir avec l’indigence intellectuelle et la déshérence culturelle. Aller vers l’universel. Ne pas s’arcbouter sur les particularismes irrédentistes. Telle est la vision programmatique pour sortir de l’ornière dans laquelle nous nous débattons. L’extrémisme est le culte sans la culture ; le fondamentalisme est la croyance sans la connaissance ; l’intégrisme est la religiosité sans la spiritualité.

L’éducation, l’instruction, l’acquisition du savoir, la science et la connaissance sont les maîtres-mots combinés à la culture et l’ouverture sur le monde avec l’amour du beau et l’inclination pour les valeurs esthétiques afin de libérer les esprits de leurs prisons, élever les âmes, flatter les sens, polir les cœurs et les assainir de tous les germes du ressentiment et de la haine.

Gageons qu’après cette terrible tragédie, il y aura un véritable éveil des consciences afin de conjurer les ombres maléfiques de l’intolérance et du rejet pour construire ensemble, chez nous, en France, une nation solidaire et fraternelle avec un engagement commun au service de la justice et de la paix. Cette nation reconnaîtra tous ses enfants sans exclusive, sans ostracisme. Notre modèle de vie dans une société ouverte, libre et démocratique, respectueuse des options métaphysiques et garante des orientations spirituelles de ses membres, pourra être transmis ailleurs et devra inspirer davantage les sociétés majoritairement musulmanes. Pour peu, surtout, que les rapports internationaux ne soient plus empreints de realpolitik ni d’indignations sélectives, ni de complaisance vis-à-vis des autocrates, ni de compromission avec des Etats « intégristes ». Faisons de cet événement tragique un avènement spécifique : un moment historique, inaugural d’une ère promise d’entente et de paix entre les peuples et les nations.

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Par Jacques Tarnero

11/1/15

http://www.huffingtonpost.fr/jacques-tarnero/nommer-lennemi_b_6430268.html

Les tueurs de Charlie hebdo ne sont pas des terroristes anonymes. Ils appartiennent sans doute à un réseau informel mais uni par une idéologie commune. Réduire leur nomination uniquement par le mot « terroriste », c’est s’interdire de regarder la menace en face en ne la nommant pas. Ce terrorisme là est islamiste, il invoque Allah avant de tirer et de tuer. Il prétend « venger le prophète« .

Ce sont les mêmes cris qui sont prononcés par les coupeurs de tête des otages occidentaux en Irak et de Syrie.

Ce sont les mêmes qui ont assassinés trois adolescents juifs en Israël en juin 2014.

Ce sont les mêmes jouisseurs de mort qui ont tué des enfants juifs à Toulouse et au musée juif de Bruxelles.

C’est la même idéologie qui a inspiré les poseurs de bombes de Madrid, de Londres, de Boston.

Ce sont les mêmes imprécations qui ont accompagné les gestes du tueur de Sidney et du conducteur de la voiture bélier de Joué-les-Tours. Etaient-ils seulement des malades mentaux ?

Ce sont les mêmes individus que la France combat au Mali, en Afghanistan, en Irak. Ce sont les mêmes qu’Israël affronte à Gaza. Ils se nomment Califat Islamique, Boko Aram en Afrique, Chebab somaliens, Hamas à Gaza ou Hezbollah au Liban.

Cette hydre à tête multiple a un socle commun, et s’il ne faut pas assimiler tous les Musulmans à des terroristes tous ces terroristes là sont musulmans.

Certes tous les Musulmans ne sont pas jihadistes mais tous les jihadistes sont musulmans.

Cette religion « d’amour et de paix » devrait y regarder de près pour extirper de son sein ce qui de l’intérieur de l’Islam nourrit cette rage meurtrière.

En 1938, pour n’avoir pas voulu nommer l’ennemi nazi pour ce qu’il était, pour n’avoir pas voulu regarder en face ce que cette idéologie au pouvoir en Allemagne, avait de mortifère, le monde va en payer un prix effroyable. Les démocraties ont les défauts de leurs qualités : elles attribuent à leurs pires ennemis des capacités rédemptrices.

Le terrorisme apocalyptique de l’Etat islamique ne cherche pas à construire un Etat fut-il islamique, il cherche d’abord à tuer et à détruire ce qui n’est pas lui, puisque telle est la jouissance de ceux qui le composent.

Depuis le 11 septembre 2001, l’Islam radical a déclaré la guerre au monde.

Ne pas considérer que cette menace est globale et qu’elle se décline de la Kabylie à la Mésopotamie, du musée juif de Bruxelles à Toulouse ou à Londres, serait reproduire la même erreur de jugement que celle qui fut commise par Daladier et Chamberlain quand ils crurent stopper Hitler par les accords de Munich. On connaît la suite.

On ne gagnera rien par les périphrases et les divers éléments de langage destinés à éviter de nommer l’ennemi. Recommander de dire « Daesh » plutôt que « Etat islamique » pour ménager les susceptibilités des Musulmans relève d’une prudence dont les Musulmans lucides ne s’embarrassent pas. L’acharnement mis par certains à ne pas prendre en compte la part islamique de l’islamisme relève de la volonté de ne pas voir la source du mal. Il ne s’agit pas de faire l’exégèse des textes issus du Coran, mais bien plutôt d’analyser ce que certains font dire à ces textes et l’accusation d’islamophobie portée contre ceux qui osent faire cette démarche est dès lors vide de contenu.

Quand des égorgeurs décapitent un otage aux cris de « Allahou Aqbar ! », c’est bien dieu qui est convoqué pour cautionner le crime, pour sanctifier ces gestes supposés de fidélité à dieu.

Combien faudra-t-il d’autres journalistes assassinés, d’autres têtes coupées pour que les juristes qualifient les crimes de cette barbarie?

Combien d’autres mécréants, combien d’autres infidèles, combien de « croisés » et combien de Juifs vont être assassinés au nom de l’islam ?

Combien d’autres adolescents israéliens vont être assassinés pour que l’on comprenne qu’il s’agit d’une barbarie identique?

Les uns font ça au couteau, les autres à la kalashnikov. Les uns découpent, les autres se font exploser dans des arrêts de bus ou des cafés. Les uns sont plus artisanaux tandis que les autres sont plus modernes. Pourtant les uns envoient sur facebook les images de leurs performances alors que les autres cherchent à les dissimuler et pourchassent les journalistes qui pourraient en témoigner.

Les uns sont les disciples du nouveau Calife de l’Etat Islamique en Irak et au Levant, les autres sont disciples du Hamas. Tous vénèrent Allah et tous vouent aux flammes de l’enfer, un Etat satanique, l’entité sioniste », pour ne pas avoir à prononcer son nom.

Qu’est ce que le jihad ? Cette guerre sainte promet le paradis à celui qui pourchasse et anéantit les infidèles, les non musulmans. Il s’agit de cette forme spécifique de guerre commise au nom de l’islam, visant à l’extermination ou la réduction en esclavage de populations pour la seule raison de leur identité non musulmane. Le jihad, présenté dans un premier temps comme une ascèse spirituelle, un travail sur soi visant à une communion spirituelle avec le divin, a laissé place à sa forme politique telle que nous la voyons aujourd’hui à l’œuvre.

Qu’est ce qui définit le crime contre l’humanité ? Qu’est ce qui caractérise ce crime ? Cette notion de droit, établie après les jugements des crimes nazis au procès de Nuremberg caractérise les crimes de masse commis contre des personnes au nom de leur origine, ethnique, religieuse, politique. Il s’agit de crimes commis contre des personnes au nom de ce qu’elles sont, de leur identité, de leur appartenance, de leur religion ou de leur croyance.

Le jihad (tel qu’il est invoqué et pratiqué par certains groupes islamistes) s’inscrit dans cette définition pénale du crime contre l’humanité. Inscrire le jihad dans la catégorie des crimes contre l’humanité constituerait déjà un fort coup de semonce contre tous ceux qui habillent leurs crimes du masque d’une différence culturelle. Aucune religion ne saurait se prétendre telle si elle devait servir d’alibi de la barbarie a estimé le Président Obama. Le dire haut et fort, au nom de principes universels, permettrait de faire un tri entre ceux qui partagent cette idée d’un universel commun pour une humanité commune et ceux qui refusent cette idée d’une communauté humaine acceptant des règles obéissant à des lois universelles.

Tant que les Musulmans et ceux qui prétendent être dépositaires de l’héritage spirituel de l’Islam n’auront pas fait ce travail critique sur leur propre corpus spirituel, ils resteront aveugles sur les sources intimes de leur désastre de leur supposée humiliation. C’est du sein de l’Islam que des voix doivent s’élever pour dénoncer cette imposture.

C’est bien plutôt l’islamisme version Hamas ou version Hezbollah ou version Etat Islamique et leurs multiples clones qui sont responsables de cet enfermement aussi surement que le goulag ne protégeait pas les droits des peuples mais les garrotait.

Pourtant tous deux ne jouissent pas d’un statut identique dans le regard que l’Occident leur porte. L’Etat Islamique est dénoncé comme un mal absolu, un « cancer » par les Etats Unis, la France et les européens.

Le Hamas, bien que figurant sur la liste des organisations terroristes, jouit d’une meilleure considération et a même reçu sur ses terres, de brillants intellectuels, Stéphane Hessel et Régis Debray. Tandis que l’EI (Etat Islamique) profite de la dislocation de l’Irak et de la Syrie, dont les frontières furent établies à la serpe par la Grande Bretagne et la France, à la fin de la première Guerre mondiale, après la dislocation de l’Empire Ottoman. Presque un siècle plus tard ces châteaux de cartes s’effondrent au profit d’une nébuleuse aussi chaotique que sanglante.

Est-on capable en Occident de regarder cela en face ? On pourra toujours invoquer les mânes de la République et déclarer solennellement que ces gestes quand ils sont commis en France, sont isolés et qu’ils défigurent la France. Mohamed Merah, Mehdi Nemmouche, font hélas partie de la France d’aujourd’hui. Les manifestations en faveur de Gaza de juillet dernier n’étaient pas seulement pro palestiniennes, elle étaient aussi antijuives.

Ces indignés sont-ils descendus dans la rue pour dénoncer les massacres de palestiniens en Syrie ?

Sont-ils indignés par les deux cent mille morts en Syrie ?

Sont-ils descendus dans la rue pour dénoncer les enlèvements de centaines de jeunes filles au Nigéria commis au nom d’Allah par la secte islamiste Boko Aram ?

Ont-ils dénoncés les attentats contre d’autres musulmans en Somalie, en Algérie, au Liban, en Irak, en Afghanistan ?

Les massacres arabo-arabes ou islamo-islamistes seraient-ils à ce point une affaire de famille pour y trouver une excuse ?

Quelle serait cette normalité acceptée pour cette barbarie alors que chaque riposte d’Israël pour assurer la protection de ses habitants serait considérée comme bien plus condamnable ?

Quel souci ont-ils de la Palestine ceux qui ont fait de la haine du Juif une seconde nature Quelle différence en effet ! Israël utilise ses armes pour protéger sa population alors que le Hamas utilise sa population pour protéger ses armes !

En juillet dernier, c’est un pogrom qui a été tenté à Sarcelles et rue de la Roquette à Paris. Au cours d’autres manifestations ce sont les drapeaux du Hamas, du Hezbollah et l’Etat Islamique qui ont été exhibés place de la République. « Nous sommes tous des jihadistes« , ont crié certains manifestants. Cet avertissement est valable pour tous.

La haine qui motive les émeutiers anti juifs ne s’adresse pas qu’aux seuls Juifs au prétexte de leur solidarité supposée avec Israël. Cette haine recuite va puiser ses sources dans un archaïsme qui déjà fait la preuve de sa malfaisance. L’Europe en connaît le prix. Que cette vieille haine s’habille des atours progressistes de l’antisionisme ne change rien à l’affaire.

La haine des Juifs est toujours annonciatrice d’autre chose : à travers les Juifs c’est la liberté qui est visée, celle des femmes, celle de l’autonomie de l’individu. Depuis près de quinze ans la République a perdu de nombreux territoires. Ils sont tout autant symboliques que réels. Avec le masque de la bonne conscience certains ont instillé de manière totalement irresponsable cette haine du Juif et d’Israël avec les mots du progrès et de la justice.

Faire d’Israël le responsable du malheur arabe constitue l’une des grandes impostures de l’histoire contemporaine. Le déni idéologique de cette réalité constitue l’autre face de ce désastre de la pensée.

Désormais la menace est ici, chez nous, en France, en Europe. NOUS, en France, en Europe. Ne pas le comprendre est suicidaire.

 

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Lettre ouverte de Sami Aldeeb à Dalil Boubakeur.

Sami Aldeeb, Dr est en droit, professeur des universités, Directeur du Centre de droit arabe et musulman: http://www.sami-aldeeb.com – Auteur d’une traduction française du Coran par ordre chronologique.

 

Cher Dr Dalil Boubakeur, imam de la Mosquée de Paris,

J’ai visionné plusieurs vidéos dans lesquelles vous condamnez l’attentat contre le magazine Charlie Hebdo, qui a coûté la vie à un certain nombre de journalistes. Vous y avez tenté de disculper l’islam de ce qui est arrivé. Vous avez même pleuré sur les musulmans au lieu de pleurer sur les victimes, en affirmant que ce qui s’est passé est un coup porté à l’ensemble des musulmans et que l’Islam sanctifie la vie.

Vous démontrez ainsi que vous vous moquez de la vie des journalistes assassinés et que votre seule préoccupation consiste à éviter l’accusation de l’islam et des musulmans pour ce qui s’est passé. Vous vous êtes contredit et vous avez prouvé que vous manquez de la moindre sympathie pour les victimes. Vous avez perdu votre humanité par ces déclarations. Mais soyons honnêtes, absolument honnêtes. Ne dit-on pas, en arabe, que de la franchise naît la tranquillité? Parlons en termes médicaux, puisque vous êtes médecin de profession. Vous savez qu’un diagnostic erroné peut entraîner la mort du patient. Si vous considérez un cancer comme un simple mal passager, vous donnez l’occasion au cancer de croître et de détruire la vie du patient. Je pense que vous êtes d’accord avec moi sur ce point. Et il va de soi que le médecin, après le diagnostic, doit suggérer le médicament adéquat au patient afin de le guérir.

Permettez-moi de vous dire que votre diagnostic sur les événements d’hier à Paris ne saurait convaincre que les idiots et les hypocrites. Si vous n’êtes pas conscient de votre erreur, c’est un signe de votre ignorance. Et si vous savez que votre diagnostic est erroné, cela signifie que vous êtes un malhonnête, pour ne pas dire un menteur. Ce qui est arrivé à Paris est entièrement confirme à l’enseignement de l’Islam tel qu’il ressort du Coran, de la Sunna de Mahomet et de tous les ouvrages reconnus de droit musulman. Est-il nécessaire de vous rappeler comment Mahomet s’est vengé de ceux qui l’ont critiqué? Ne savez-vous pas ce que Mahomet a fait à Um Qarfa?  Ne savez-vous pas comment le Coran stigmatise les poètes dans le chapitre qui leur est consacré et qui porte le titre «Les poètes»?  Jamais Mahomet n’a admis la moindre critique à son égard; il n’acceptait que ceux qui chantaient ses louanges, comme le font les rois et les chefs des pays arabes et musulmans aujourd’hui.

Ne savez-vous pas que les ouvrages de droit musulman prescrivent de tuer ceux qui critiquent Mahomet? Pouvez-vous m’indiquer un seul pays arabe ou musulman qui permet de toucher à Mahomet? Bien sûr que non. Où donc est la sanctification de la vie dont vous parlez? La liberté d’expression et la vie des humains n’ont aucune valeur dès qu’on touche à l’Islam, au Coran ou à Mahomet. Et je vous défie de me présenter la moindre preuve de l’inexactitude de mes propos.  À moins que vous n’indiquiez les critiques contre Mahomet dans la période mecquoise, quand il n’avait pas d’épée. Mais après avoir joint le pouvoir à la prophétie, il n’a toléré aucune critique contre lui ou le Coran. Et cela vaut encore aujourd’hui. Revenons sur ce qui s’est passé à Paris. Vous avez certainement appris que lorsque les terroristes ont assassiné les journalistes, ils criaient «Dieu est grand, le prophète Mahomet a été vengé». Ils se considéraient comme les exécutants de la loi islamique contre ceux qui critiquent Mahomet. Et ce qu’ils ont fait est conforme aux dispositions de la loi islamique. La question se pose: où l’ont-ils appris? Ne serait-ce pas dans des livres dont regorgent les bibliothèques des mosquées en France? Ne serait-ce pas dans les prêches des imams de ces mosquées?

En France, tout le monde a le droit de critiquer le judaïsme, le christianisme, le communisme, ainsi que leurs symboles et leurs ouvrages. Et les journalistes qui ont été assassinés ne s’en sont pas privés, sans tenir compte des susceptibilités des juifs, des chrétiens ou des communistes. Ce droit est garanti par la loi française. En refusant toute critique de l’islam, de Mahomet et du Coran même en France, les musulmans voudraient tout simplement y appliquer la loi islamique et brider la liberté d’expression. Tant que de telles idées dominent la mentalité des musulmans, ce qui est arrivé à Paris avec Charlie Hebdo se répétera, avec le même magazine et d’autres. Ainsi, sous la menace de mort, les musulmans veulent faire taire des intellectuels, des journalistes, des universitaires, des politiciens et toutes autres personnes qui seraient tentées de critiquer l’islam et ses symboles. Ils veulent tout simplement établir en France une dictature islamique brutale, interdisant la liberté de pensée et d’expression. Je vous invite à un moment de franchise avec vous-même. Vous dites vouloir le vivre-ensemble en France. Comment pouvez-vous imaginer la cohabitation entre musulmans et non-musulmans en France avec de telles idées? Ne voyez-vous pas que la société française est menacée par la guerre civile dont les musulmans seront les premiers perdants? Soyons honnête. Ne pensez-vous pas que de nombreux adeptes de votre religion en France, ou certains d’entre eux au moins, ont applaudi l’assassinat des journalistes de Charlie Hebdo comme ils ont applaudi les crimes de Mohamed Merah?

Aucune personne saine d’esprit ne peut nier que ce qui est arrivé à Paris avec les journalistes de Charlie Hebdo provient des enseignements islamiques. C’est le diagnostic que personne d’informé ne saurait mettre en doute. Ceci étant, il faut en déduire la nécessité de revoir l’ensemble des enseignements islamiques. On doit lever la sainteté du Coran, de Mahomet et de l’islam et permettre leur critique comme on le fait avec le judaïsme, le christianisme et le communisme. Les imams de mosquées en France doivent reconnaître la liberté d’expression prévue par la loi française et demander aux musulmans qui ne l’acceptent pas de quitter la France pour retourner dans leur pays d’origine. Et ce pour éviter la guerre civile entre musulmans et non-musulmans en France. En ce qui concerne les mosquées, il faut surveiller ce qui y est dit et ce qui y est enseigné afin qu’elles ne deviennent pas des nids de terrorisme et d’extrémisme. Pour cela, je suggère que les mosquées soient ouvertes à tous, que les prêches soient prononcés en français, que les imams étrangers ne soient pas autorisés à y officier, et je propose de soumettre les imams actuels à des mesures administratives et éducatives.

Vous savez sans doute qu’en Egypte les prêches sont distribués aux imams par les autorités étatiques, qui contrôlent la stricte observance de leur contenu. Tous les prêches des mosquées de France doivent être soumis à l’approbation préalable des autorités françaises, ces prêches doivent être enregistrés et les contrevenants doivent être sanctionnés par le retrait de la nationalité et le renvoi dans le pays d’origine. Et ce, encore une fois, pour éviter la guerre civile entre musulmans et non-musulmans en France. D’autre part, il faut revoir intégralement l’enseignement islamique et l’orienter vers la doctrine de Mahmoud Mohamed Taha, qui a été pendu sur instigation de l’Azhar. Ce penseur estimait qu’il fallait impérativement laisser de côté le Coran médinois, qui viole les droits de l’homme, et ne retenir que le Coran mecquois. Cela nécessite l’interdiction en France du Coran sous sa forme actuelle. Il faut exiger que tous les exemplaires du Coran, y compris ceux qui se trouvent dans les mosquées, soient dans l’ordre chronologique, en indiquant clairement que le Coran médinois est caduc en raison de ses incitations à violer les droits de l’homme.

Les responsables de la religion musulmane doivent en outre reconnaître la liberté religieuse, y compris la liberté de changer de religion, de quitter l’islam. Les autorités françaises doivent imposer cette exigence sous peine de retrait de la nationalité française et de renvoi dans le pays d’origine. Ce sont là des mesures que vous devez prendre en tant qu’imam de la Mosquée de Paris, et que doivent prendre les autorités françaises le plus rapidement possible afin de permettre le vivre-ensemble en France.

Veuillez agréer, Monsieur l’imam de la Mosquée de Paris, l’expression de ma haute considération.

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Défilé International de Masse – De qui se Moque-t-on ?

 

Sur le perron de l’Elysée, François Hollande enlace Abou Mazen et l’embrasse et à peine s’il tend la main à Benjamin Netanyahou dont il ne souhaitait pas forcément la venue.

Abou Mazen, alias Abbas, monte dans le bus avec Hollande et toute la brochette de Présidents, ainsi que l’Émir du Qatar grand financier des terroristes.  Benjamin Netanyahou est relégué dans un bus de seconde zone, après l’avoir laissé attendre seul plusieurs minutes, à la merci de n’importe quel sniper.

Qui est Abou Mazen ? Un antisémite notoire, négationniste et menteur. Il est le chef de l’entité appelée « Autorité Palestinienne » qui englobe le « Hamas »

Or le Hamas fait allégeance à l’Islam radical, qu’il soit sunnite ou shiite, auteur de l’attentat à l’épicerie hyper-casher et ailleurs.

Voici comment sont commentés les assassinats liés à Charlie Hebdo, dans un journal palestinien. Alors Charlie, oui !, Charlot, non !

Un journal palestinien publie:

« Les Auteurs des Attentats de Paris sont des Héros »

 Par Jean-Patrick Grumberg pour Dreuz.info.

Sur sa page Facebook, le journal Al-Rasalah palestinien a publié hier soir vendredi 9 janvier, la photo des trois militants qui ont semé la mort, tué de 12 personnes à Charlie Hebdo, 1 policière à Montrouge, et 5 à Vincennes à HyperCasher.

Sous la photo figure le texte suivant : « Les martyrs qui ont été envoyés par Dieu. Les héros du raid de Paris »

Les pro-palestiniens s’expliqueront avec les gens scandalisés, demain à la manifestation…

Je laisse le soin aux médias de décider de quelle façon ils vont censurer : en l’ignorant ou en l’ignorant. Dreuz ne va pas se priver pour diffuser. C’est parti !

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Egypte : Al Sissi fait une appel ambitieux pour la réforme de l’islam


Voici un homme courageux qu’il convient de traiter avec respect, car il sait d’où vient la menace. Il pourrait même donner quelques cours de géopolitique régionale à Sieur Obama.

Abdel-Fattah al-Sissi, le président égyptien, fait des efforts hardis pour se positionner comme un modernisateur de l’Islam et affirme que son objectif est de purger l’islam d’idées extrémistes, d’intolérance et de violences qui sont la marque des groupes terroristes comme al-Qaïda et l’État islamique.

Le président égyptien a ouvert l’année par un appel pour une “révolution” de l’Islam et pour réformer les interprétations de la foi enracinées depuis des centaines d’années, qui, selon lui ont fait du monde musulman une source de “destruction” qui s’oppose aujourd’hui au reste du monde. Le discours était audacieux et permettait à Abdel-Fattah al-Sissi de se positionner comme un modernisateur de l’Islam. “Les idées extrémistes ont favorisé l’attaque de mardi à Paris contre un journal satirique français,  attaque qui a tué 12 personnes . Mais ceux qui recherchent une réforme radicale de l’islam peuvent parfois aller trop loin, et font une fausse comparaison avec le passé.”

Al-Sissi cherche clairement à imposer le changement à travers l’état, ou  à utiliser les institutions religieuses du gouvernement comme par exemple la commémoration du millénaire d’al-Azhar, l’un des Centres les plus éminents de la pensée musulmane sunnite et un Centre d’enseignement réputé dans le monde entier.

La vision d’Al-Azhar pour le changement est cependant fragmentaire, conservatrice, et se concentre sur le message de Mohammed et la sensibilisation des Musulmans, mais le Centre hésite à aborder des questions plus profondes et plus controversées. Les responsables d’Al-Azhar vantent sur YouTube la campagne qu’ils viennent de lancer pour atteindre les jeunes, imitant le succès de sensibilisation des médias sociaux des jeunes par l’Etat islamique. Ils soulignent fièrement que les clercs, dans les vidéos,  portent des costumes, robes et turbans, non traditionnels d’Al-Azhar, pour être plus accessibles. C’est le véritable problème du monde musulman : l’état des institutions est accablé par la stagnation et le contrôle des autorités religieuses.

“Si le général Sissi veut réformer en profondeur l’islam, ce ne sont pas seulement les hommes ou les Institutions qu’il doit transformer, mais il doit faire de son pays une réussite sur le plan social et économique, et apporter la paix entre les différentes communautés qui la composent. La tâche n’est pas simple, mais il doit d’attacher à se comporter comme un dirigeant éclairé, soucieux du bien-être de son peuple, pas comme un rêveur,” a écrit un journaliste égyptien en réponse au discours de Sissi.

source – coolamnews

 

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