OBAMA confirme une liberté sous surveillance numérique…mais juridique (ouf !)

FREEDOM FONE by WilliamBanzai7/Colonel FlickDepuis la récente révélation du Guardian et du Washington Post  sur le partage de données personnelles de l’opérateur Verizon avec la NSA, la toile s’emballe et tous les acteurs technologiques sont suspectés de collaborer.

Les révélations du Guardian sur la collecte de données mobiles personnelles par la NSA auprès de Verizon obligent le président Obama à s’expliquer.Le président Barack Obama a affirmé  que les programmes de surveillance des communications par le renseignement américain avaient reçu le feu vert du Congrès. « Personne n’écoute vos appels téléphoniques », a-t-il assuré aux Américains. Barack Obama intervenait pour la première fois depuis que cette controverse a éclaté suite aux révélations dans la presse sur une collecte massive de données. Il a jugé indispensable de parvenir à des « compromis » entre sécurité et vie privée, alors que les Etats-Unis restent sous la menace d’attentats. Il a également mis en avant le fait que ces programmes ont été validés par les deux partis (Démocrates, camp d’Obama, comme Républicains) depuis 2006, faisant aussi référence au programme PRISM de la NSA qui permet de récupérer des données personnelles (emails, photos, vidéos, informations des réseaux sociaux) sur les serveurs des grands fournisseurs de services.

Dans le cadre des données mobiles, Barack Obama explique qu’il ne s’agit pas d’écouter les conversations privées mais d’analyser des données pour « identifier des pistes sur des gens qui pourraient avoir recours au terrorisme.  » Quelques heures plus tard, le Washington Post et le Guardian ont affirmé sur la base de fuites d’un ancien employé du renseignement que la NSA avait un accès direct aux serveurs de neuf sociétés internet, dont Facebook, Microsoft, Apple et Google. Grâce à un partenariat conclu avec ces compagnies, l’agence d’espionnage pourrait directement et sans ordonnance de justice lire les courriers électroniques et écouter les conversations des utilisateurs, tant qu’il existe une probabilité « raisonnable » que l’un des interlocuteurs se situe à l’étranger, la loi américaine exigeant une ordonnance dans le cas d’Américains.

« Cela va au-delà d’Orwell », a dénoncé Jameel Jaffer, de l’ONG American Civil Liberties Union (ACLU), en référence au livre futuriste de George Orwell, « 1984 ». Une poignée d’élus, démocrates comme républicains, a dénoncé une atteinte à la vie privée « indéfendable et inacceptable », selon les mots du sénateur Bernie Sanders. « La saisie et la surveillance par la NSA de quasiment tous les clients de Verizon est une attaque stupéfiante contre la Constitution », a dénoncé le républicain Rand Paul.

En 2006, le quotidien USA Today avait provoqué la stupeur en révélant que la NSA récoltait secrètement les données de communications d’Américains auprès des grands opérateurs. Le programme ne concernait alors que les communications entre un interlocuteur situé aux Etats-Unis et un autre à l’étranger. Il avait ensuite été transféré sous l’autorité d’une cour secrète de 11 juges chargés d’approuver toute écoute. Verizon s’est contenté de relever dans un communiqué que la compagnie était légalement obligée d’obéir à une telle ordonnance.

La confirmation de l’existence de ces projets secrets pourrait bien donner un coup de fouet aux initiatives nationales de stockage des données, à l’image du projet Andromède en France qui vise à fournir une infrastructure de cloud aux entreprises avec des data centers situés en France et en Europe et qui a donné naissance aux sociétés Numergy (soutenue par SFR) et Cloudwatt (appuyée par Orange). Du suivi des données personnelles à celui des données d’entreprise, il pourrait n’y avoir qu’un pas…ou un autre programme secret.

Etats-Unis: de nouvelles révélations accablent Obama

Le Populaire du Centre

L’administration de Barack Obama a défendu jeudi la saisie systématique par les services de renseignement de centaines de millions de données téléphoniques d’Américains, un programme hérité de l’ère Bush dans le cadre de la lutte antiterroriste. – Rob Carr/AFP

Le renseignement américain récolte les relevés téléphoniques aux Etats-Unis et aurait accès aux serveurs de groupes informatiques comme Google et Facebook, des pratiques héritées de l’ère Bush et approuvées par l’administration de Barack Obama, selon deux journaux.

La classe politique américaine a vivement réagi jeudi aux révélations du Guardian et du Washington Post sur ces pratiques, dont l’existence était soupçonnée mais n’avait encore jamais été confirmée.

Le directeur du renseignement américain James Clapper a ainsi estimé que ces fuites menaçaient la sécurité nationale. Ces divulgations constituent « une menace potentielle à notre capacité à identifier et à répondre aux risques auxquels est confronté notre pays », a-t-il écrit dans un communiqué publié en fin de soirée.

De son côté, la Maison Blanche a démenti espionner les citoyens américains ou les personnes vivant aux Etats-Unis, selon un responsable de l’administration Obama ayant requis l’anonymat.

Le quotidien britannique The Guardian a publié une ordonnance de justice secrète forçant l’opérateur américain Verizon à livrer à l’Agence nationale de sécurité (NSA), à la demande du FBI, la totalité des données téléphoniques de ses abonnés, d’avril à juillet, en vertu d’une loi votée dans la foulée des attentats du 11 septembre 2001.

Des parlementaires ont ensuite confirmé que le programme existait sous cette forme systématique depuis 2007, mais ne concernait que les « métadonnées » telles que le numéro appelé et la durée d’appel, et non le contenu des conversations.

Sans confirmer formellement l’existence de ce programme, la Maison Blanche a assuré qu’il était indispensable à la lutte antiterroriste.

« La priorité numéro un du président est la sécurité nationale des Etats-Unis. Nous devons avoir les outils nécessaires pour faire face aux menaces posées par les terroristes », a déclaré un porte-parole de la Maison Blanche, Josh Earnest.

Le système a permis d’éviter « un attentat terroriste important » aux Etats-Unis « ces dernières années », a même assuré le président républicain de la commission du Renseignement de la Chambre des représentants, Mike Rogers.

Les informations sont accumulées dans les serveurs de la NSA, ont expliqué d’autres élus, mais ne sont analysées que lorsqu’il existe des soupçons précis.

« Si un numéro correspond à un numéro terroriste appelé depuis un numéro américain (…) alors il peut être signalé, et ils peuvent demander une ordonnance de justice pour aller plus loin dans ce cas précis », a précisé Saxby Chambliss, vice-président républicain de la commission du Renseignement du Sénat, lors d’une conférence de presse.

Accès direct à Facebook et Google

Quelques heures plus tard, le Washington Post et le Guardian ont affirmé sur la base de fuites d’un ancien employé du renseignement que la NSA avait un accès direct aux serveurs de neuf sociétés internet, dont Facebook, Microsoft, Apple et Google.

Grâce à un partenariat conclu avec ces compagnies, l’agence d’espionnage pourrait directement et sans ordonnance de justice lire les courriers électroniques et écouter les conversations des utilisateurs, tant qu’il existe une probabilité « raisonnable » que l’un des interlocuteurs se situe à l’étranger, la loi américaine exigeant une ordonnance dans le cas d’Américains.

Google a répondu dans un communiqué aux deux médias qu’il n’existait pas de « porte d’entrée cachée » à ses serveurs pour les services fédéraux.

Apple a lui aussi nié avoir connaissance de ce programme: « Nous ne fournissons aucun accès direct à nos serveurs à des agences gouvernementales, et toute agence de ce type recherchant des données sur un client doit obtenir un mandat judiciaire », a affirmé un porte-parole, Steve Dowling.

Mais ces révélations ont concrétisé les pires craintes des défenseurs des libertés individuelles, qui tentent depuis des années de faire la lumière sur l’utilisation par le gouvernement du « Patriot Act », la loi votée après le 11-Septembre.

« Cela va au-delà d’Orwell », a dénoncé Jameel Jaffer, de l’ONG American Civil Liberties Union (ACLU), en référence au livre futuriste de George Orwell, « 1984 ».

Une poignée d’élus, démocrates comme républicains, a dénoncé une atteinte à la vie privée « indéfendable et inacceptable », selon les mots du sénateur Bernie Sanders.

« La saisie et la surveillance par la NSA de quasiment tous les clients de Verizon est une attaque stupéfiante contre la Constitution », a dénoncé le républicain Rand Paul.

En 2006, le quotidien USA Today avait provoqué la stupeur en révélant que la NSA récoltait secrètement les données de communications d’Américains auprès des grands opérateurs. Le programme ne concernait alors que les communications entre un interlocuteur situé aux Etats-Unis et un autre à l’étranger. Il avait ensuite été transféré sous l’autorité d’une cour secrète de 11 juges chargés d’approuver toute écoute.

Verizon s’est contenté de relever dans un communiqué que la compagnie était légalement obligée d’obéir à une telle ordonnance.

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La Maison blanche défend le programme d’écoutes téléphoniques

ReutersReuters – jeu. 6 juin 2013

  • La Maison blanche a déclaré jeudi que des contrôles stricts étaient en place pour éviter que le recueil de données par les agences de renseignement américaines ne viole les libertés individuelles. La veille, le quotidien britannique The Guardian avait affirmé que l'opérateur américain Verizon remettait quotidiennement à la National Security Agency (NSA) les relevés de millions d'abonnés. /Photo d'archives/REUTERS/Jason Reed

    Reuters/Reuters – La Maison blanche a déclaré jeudi que des contrôles stricts étaient en place pour éviter que le recueil de données par les agences de renseignement américaines ne viole les libertés individuelles. …plus  La veille, le quotidien britannique The Guardian avait affirmé que l’opérateur américain Verizon remettait quotidiennement à la National Security Agency (NSA) les relevés de millions d’abonnés. /Photo d’archives/REUTERS/Jason Reed  moins

News Monde

  • Turquie: Erdogan passe à la contre-offensive contre les manifestants

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    LeFigaro.fr – il y a 47 minutes

À BORD D’AIR FORCE ONE (Reuters) – La Maison blanche a déclaré jeudi que des contrôles stricts étaient en place pour éviter que le recueil de données par les agences de renseignement américaines ne viole les libertés individuelles.

La veille, le quotidien britannique The Guardian a affirmé sur son site internet que l’opérateur américain de télécommunications Verizon remettait quotidiennement à la National Security Agency (NSA), l’une des principales agences de renseignement des Etats-Unis, les relevés de millions d’abonnés.

Le journal cite une ordonnance du 25 avril du Tribunal fédéral relatif au renseignement étranger (FISC) des Etats-Unis, dont les décisions sont rendues en secret, qui donne à la NSA un accès illimité aux données concernées, pour une période qui doit s’achever le 19 juillet.

Les données comprennent le lieu, la date et la durée des appels, ainsi que les numéros de téléphone concernés. La NSA n’a en revanche pas connaissance du contenu des conversations.

« La communauté du renseignement mène des activités de collecte d’informations qui sont autorisées par les tribunaux, conformément aux règles publiques, en toute connaissance et sous la supervision du Congrès des Etats-Unis », a déclaré à la presse Josh Earnest, porte-parole de la présidence, à bord de l’avion présidentiel se rendant en Caroline du Nord.

Il a souligné que l’ordonnance rendue publique « n’autorise pas le gouvernement à écouter une quelconque conversation téléphonique privée ».

De son côté, le président de la commission du Renseignement de la Chambre des représentants, le républicain Mike Rogers (Michigan), a révélé que l’examen de relevés téléphoniques avait permis de déjouer « au moins un attentat terroriste majeur aux Etats-Unis ces dernières années ».

Le représentant, qui n’a fourni aucune précision sur ce projet d’attentat lors d’une conférence de presse, a souligné que le programme de remise de relevés téléphoniques était légal, autorisé par le Congrès et supervisé par la justice.

« Rien ne se fait ici sans le feu vert de la justice », a-t-il poursuivi en rejetant « l’idée selon laquelle il s’agirait d’un vaste programme d’intrusion » dans la vie privée.

La NSA, surnommée « les grandes oreilles » en raison de sa puissance d’écoutes, et Verizon se sont abstenus de tout commentaire.

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