Michel Houellebecq et la non-soumission : la liberté d’expression d’un Prix Goncourt

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Houellebecq accuse Plenel (Médiapart – Le Monde) et le NPA (Besançenot)  d’attiser l’antisémitisme 


Michel Houellebecq : « Qu’est-ce qu’ils en ont à faire, des Palestiniens, nos Musulmans ? »

Dans un long entretien accordé jeudi au Point, l’écrivain français Michel Houellebecq pointe la responsabilité d’Olivier Besancenot ou d’Edwy Plenel qui encouragerait les Musulmans de France à focaliser sur la Palestine.

« Pourquoi les Musulmans français s’intéressent-ils davantage à la Palestine qu’aux Musulmans d’Afrique ou d’Asie ? Il me semble que c’est lié à l’extrême gauche, qui a désigné Israël comme ennemi : des gens comme Besancenot ou Plenel, enfin ceux qui ont développé cette construction aberrante qu’est l’islamo-gauchisme. On connaît donc les coupables. », a accusé l’auteur du pamplhet polémique Soumission.

« Je crois que ce nouvel antisémitisme est quand même la conséquence directe du conflit israélo-palestinien. C’est un peu troublant, d’ailleurs : après tout, qu’est-ce qu’ils en ont à faire, des Palestiniens, nos musulmans ? », a-t-il poursuivi. Le polémiste, qui avoue avoir été « neutre » un temps sur le conflit israélo-palestinien, affirme que les attentats palestiniens l’ont choqué. « Ce sont les méthodes qu’on utilise qui déterminent la valeur d’une cause. Non seulement la fin ne justifie pas les moyens, mais des moyens immoraux entachent la fin elle-même. Les Palestiniens se sont discrédités à mes yeux. », assure-t-il. (Éric Hazan – © Le Monde Juif .info | Photo : DR)

Michel Houellebecq : « L’extrême gauche a désigné Israël comme ennemi »

L’écrivain pointe la responsabilité d’Olivier Besancenot ou d’Edwy Plenel qui encouragerait les musulmans de France à focaliser sur la Palestine.

Michel Houellebecq, auteur de "Soumission".
Michel Houellebecq, auteur de « Soumission ». © Philippe Matsas / Flammarion
Le Point : Dans Soumission, la femme aimée par le narrateur, Myriam, part pour Israël, car la France est devenue impossible pour les juifs. Le rayon casher a d’ailleurs disparu de Géant Casino…

Michel Houellebecq : Oui, mais si Myriam est juive, c’est d’abord pour des raisons dramatiques : j’avais besoin de la faire partir, et dans le roman, c’était une bonne raison pour Myriam de quitter la France, d’être juive. À propos de ces départs pour Israël, je n’ai eu qu’à observer : avant les attentats du mois de janvier, les affaires Merah et Halimi ont eu un certain retentissement.

NdlR : Michel Houellebecq (prononcé [wɛlˈbɛk]), de son vrai nom Michel Thomas, né le 26 février 1956 ou 1958[1] à La Réunion (France), est un écrivain, poète, essayiste et romancier français. Il est, depuis la fin des années 1990, l’un des auteurs contemporains de langue française les plus traduits dans le monde. En parallèle de ses activités littéraires, il est également chanteur, réalisateur et acteur, s’illustrant notamment en 2014 dans deux films : L’Enlèvement de Michel Houellebecq et Near Death Experience. Il est révélé par les romans Extension du domaine de la lutte et, surtout, Les Particules élémentaires, qui le fait connaître d’un large public. Ce dernier roman, et son livre suivant Plateforme, sont considérés comme précurseurs dans la littérature française[2], notamment pour leur description de la misère affective et sexuelle de l’homme occidental dans les années 1990 et 2000. Avec La Carte et le Territoire, Michel Houellebecq reçoit le prix Goncourt en 2010, après avoir été plusieurs fois pressenti pour ce prix.

Soumission est un roman de Michel Houellebecq, paru le 7 janvier 2015 aux éditions Flammarion. Le livre rencontre dès sa sortie un immense succès, se vendant en seulement 5 jours à plus de 120 000 exemplaires. Un mois après sa sortie, le livre se serait vendu sur le seul territoire français à plus de 345 000 exemplaires et aurait pris la tête des ventes dans trois pays européens : en France, en Italie et en Allemagne.

Résumé : L’histoire se place dans un futur proche : François, un professeur de littérature parisien spécialiste de Huysmans, sent venir la fin de sa vie sexuelle et sentimentale, avec pour seule perspective la vacuité et la solitude. L’environnement décrit au début du roman est inquiétant: des affrontements réguliers entre jeunes identitaires cagoulés et jeunes salafistes ont lieu, les médias semblent – par crainte d’un embrasement généralisé- ne pas relayer toutes les informations, le pays paraît être au bord de la guerre civile. Les bouleversements politiques de l’élection présidentielle française de 2022 amènent au pouvoir un leader intelligent et charismatique d’un nouveau parti politique. Après qu’il a réussi de justesse à se hisser au second tour de l’élection présidentielle, Mohammed Ben Abbes, président de ce nouveau parti nommé « La Fraternité musulmane », réussit, grâce au soutien au second tour de tous les anciens partis politiques traditionnels face au Front National lui aussi présent au deuxième tour, à être aisément élu. Ce changement politique offre au narrateur une seconde vie et une seconde chance. Parmi les changements notables découlant de cette élection, la France est pacifiée, le chômage chute, les universités sont privatisées et islamisées, les professeurs doivent être musulmans pour pouvoir enseigner, la polygamie est légalisée, les femmes n’ont plus le droit de travailler et doivent s’habiller d’une manière « non-désirable ». Grâce au soutien d’un ministre de Ben Abbes, le professeur semble s’être lui-même convaincu de retrouver le chemin des honneurs et un poste à l’université au prix d’une conversion à l’islam. Plusieurs personnages politiques réels apparaissent dans le roman parmi lesquels François Hollande et Manuel Valls, respectivement président et Premier ministre jusqu’en 2022, Marine Le Pen, candidate malheureuse au second tour de l’élection présidentielle de 2022, François Bayrou qui est choisi comme Premier ministre par Mohammed Ben Abbes ou encore Jean-François Copé.

 

 

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