Les chrétiens d’IRAK sur les traces des juifs : l’EXIL !

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Après dix ans d’attaques et de persécutions contre les chrétiens d’Irak, Msg Pios Cacha craint que les jours de cette ancienne communauté ne soient comptés dans le pays. Peut-etre allons-nous devoir suivre les traces de nos frères juifs, déclare-t-il.

La cathédrale du Sacré-Coeur de Kirkouk.  

Entre 2003 et mai 2012, quelque 900 chrétiens ont été tués à travers tout le pays tandis que 200 autres ont été enlevés, torturés et finalement libérés contre des rançons exorbitantes, selon Hammurabi, une organisation irakienne pour les droits de l’homme. On estime qu’un million à 1,5 millions de chrétiens vivant en Irak avant 2003.  Mais après les attaques répétées des groupes islamistes, il n’en resterait qu’environ 500.000, dont deux tiers ont dû quitter leurs maisons pour d’autres régions en Irak. Sur les 300 églises qui existaient en Irak, il n’en reste que 57 qui elles-mêmes constituent des cibles.

Le site à consulter : http://fraternite-en-irak.org/ et ICI sur Israël-infos

La crainte :  que les Chrétiens puissent être pris en étau dans le conflit entre musulmans sunnites et chiites, qui pourraient faire de la surenchère « sur leur dos » et reléguer cette communauté, il y a peu encore prospère, dans les livres d’histoire …comme l’a été la communauté juive irakienne.

 

Les chrétiens d’Irak sur les traces de la communauté juive : l’exil par Mylène Sebbah

Après dix années d’attaques et de persécutions, un pretre irakien reconnait que la période dorée de la communauté chrétienne touche à sa fin. Peut-etre allons-nous devoir suivre les traces de nos frères juifs, déclare-t-il.

Mgr Pios Cacha pense que la situation de la population juive d’Irak – autrefois une communauté prospère de plusieurs dizaines de milliers de personnes, aujourd’hui quasiment inexistante – résume assez bien le sort possible des chrétiens d’Irak.
La grande majorité de ces Chrétiens d’Irak fait partie de l’Église chaldéenne de Sako, une église de rite oriental reconnue par Rome qui utilise l’araméen, l’ancienne langue parlée en Judée du temps de Jésus.
En 2003, l’intervention américaine en Irak a certes mis fin au règne du dictateur Saddam Hussein, mais elle a aussi transformé le pays en un immense champ de bataille entre insurgés et troupes étrangères, déclenchant une vague d’attentats et d’assassinats dans laquelle les chrétiens ne sont pas seulement pris entre deux feux, mais se retrouvent pris pour cibles.
L’attaque la plus sanglante contre leur communauté a eu lieu le 31 Octobre 2010 lorsque des militants islamistes ont fait irruption dans l’église Notre-Dame de Salut, tuant quarante-quatre fidèles et deux prêtres à Bagdad. Pour Mgr Pios Cacha, cette attaque « a brisé à jamais la raison d’être de notre présence dans ce pays. C’est une catastrophe qui a conduit à vider le pays de ses chrétiens ».
Entre 2003 et mai 2012, quelque 900 chrétiens ont été tués à travers tout le pays tandis que 200 autres ont été enlevés, torturés et finalement libérés contre des rançons exorbitantes, selon Hammurabi, une organisation irakienne pour les droits de l’homme. On estime qu’un million à 1,5 millions de chrétiens vivant en Irak avant 2003.
Mais après les attaques répétées des groupes islamistes, il n’en resterait qu’environ 500.000, dont deux tiers ont dû quitter leurs maisons pour d’autres régions en Irak.
« Sur les 300 églises qui existaient en Irak, il n’en reste que 57 qui elles-mêmes constituent des cibles », selon Louis Sako, le patriarche nouvellement élu de l’Église catholique chaldéenne, la plus grande église chrétienne en Irak. Tout cela bien que les Chrétiens soient une des minorités ethniques et religieuses représentées au gouvernement – un ministre – et au Parlement irakien, avec cinq députés et des conseillers provinciaux à Bagdad, à Ninive et à Bassorah.
L’avenir de la communauté chrétienne d’Irak est suspendu au climat de violence et d’instabilité qui mine le pays, et à la capacité du pouvoir à assurer sa sécurité et à protéger ses droits, sa liberté de culte et ses traditions. Mais l’autre facteur important – qui contribue à l’exode des jeunes- est le manque de perspectives et d’emplois.
« Les années à venir seront très difficiles pour tous les groupes de chrétiens au Moyen-Orient et dans le monde arabe », prédit Saad Sirop Hanna de l’église Mar Yussuf dans le centre de Bagdad. « Je ne sais pas jusqu’à quel point les dirigeants politiques du printemps arabe sont assez matures pour comprendre ce défi », s’interroge-t-il exprimant également la crainte que les Chrétiens puissent être pris en étau dans le conflit entre musulmans sunnites et chiites, qui pourraient faire de la surenchère « sur leur dos » et reléguer cette communauté, il y a peu encore prospère, dans les livres d’histoire …comme l’a été la communauté juive irakienne.

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