L’échec du groupe de travail économique : peu d’appétit pour le plan de paix US
Alors que les Palestiniens boycottent la Maison Blanche et que les États du Golfe s’inquiètent de l’Iran, « l’accord du siècle » est difficile à vendre pour l’administration Trump
21 mai 2019, 15:24 0
Abbas, qui se trouve actuellement au Qatar, n’est pas non plus pressé de capituler devant les menaces américaines de boycott et de coupure des aides.
L’aide américaine apportée aux Palestiniens a déjà été réduite de manière extensive depuis que l’AP a commencé son boycott des Etats-Unis en raison de la reconnaissance par Trump de Jérusalem en tant que capitale d’Israël, il y a un an et demi.
Récemment, le Qatar a accepté de donner à l’AP la somme de 300 millions de dollars (dans le cadre de la somme totale de 480 millions de dollars promise à la Cisjordanie et à Gaza) pour compenser la pénurie de financements dans ses budgets.
Et si Abbas devra peut-être se contenter de ces budgets de l’AP diminués, sa popularité, à Ramallah, devrait continuer à s’accroître alors qu’il continue à résister face à une administration américaine de plus en plus considérée par les Palestiniens comme partiale en faveur d’Israël.
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Bahreïn répond au refus des Palestiniens de participer au sommet de paix de juin
Le Bahreïn soutient « le peuple palestinien dans la lutte » – la conférence n’a aucun autre motif que d’aider les Palestiniens, affirme Khalid bin Ahmed Al Khalifa
Bahreïn a assuré mardi que la conférence sur le plan de paix américain qui doit se tenir le mois prochain dans le royaume n’avait « pas d’autre objectif » que d’aider les Palestiniens, après que ceux-ci eurent déclaré ne pas avoir été consultés.
Intitulée « De la paix à la prospérité », la conférence « n’a pas d’autre objectif » que d’aider le peuple palestinien à « développer ses capacités et à accroître ses ressources », a assuré le chef de la diplomatie bahreïnie, Khaled ben Ahmed Al-Khalifa.
Le royaume de Bahreïn « continue de soutenir le peuple frère de Palestine concernant la restauration de ses droits légitimes sur son sol et la création d’un Etat indépendant avec Jérusalem-Est pour capitale », a-t-il affirmé dans un communiqué.
La Maison Blanche a annoncé dimanche qu’elle co-organiserait avec Manama une conférence les 25 et 26 juin sur les aspects économiques du très attendu plan de paix américain.
« Nous n’avons été informés par aucune partie de la réunion annoncée à Bahreïn », a réagi lundi Saëb Erekat, secrétaire général de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP).
« Nous n’avons mandaté aucune partie pour négocier en notre nom », a-t-il ajouté.
Les Palestiniens boycottent l’administration américaine depuis que le président Donald Trump a rompu avec des décennies de consensus en reconnaissant Jérusalem comme capitale d’Israël en décembre 2017.
Ils considèrent la partie orientale de la ville comme la capitale de l’État auquel ils aspirent.
Intitulée « De la paix à la prospérité », la conférence doit réunir des dirigeants de plusieurs gouvernements, de la société civile et du monde des affaires.
Il s’agit d’une « opportunité charnière » pour « partager des idées, évoquer des stratégies et encourager le soutien à des investissements et initiatives économiques potentielles qui pourraient être rendus possibles par un accord de paix », a estimé dimanche la présidence américaine dans un communiqué commun avec Bahreïn.
Les Palestiniens y voient une contrepartie financière en échange de l’acceptation de « l’occupation israélienne ».
« Les tentatives visant à promouvoir une normalisation économique de l’occupation israélienne de la Palestine seront rejetées », a prévenu
M. Erekat.
Bahreïn a répondu au refus des Palestiniens de participer à l’atelier de travail économique du mois prochaine lancé par les Etats-Unis, déclarant que l’accueil du pays arabe était une manifestation de son soutien à la cause palestinienne.
Khalid bin Ahmed Al Khalifa, le ministre des Affaires étrangères de la nation du Golfe, a déclaré sur Twitter qu’il n’y a avait aucun motif caché derrière la conférence de Manama.
Le Bahreïn soutient le peuple palestinien dans la lutte pour « obtenir un Etat indépendant avec Jérusalem est comme sa capitale, en plus de soutenir l’économie du peuple palestinien dans chaque point international et bilatéral », a-t-il dit.
Selon lui, le but est « d’améliorer leurs ressources pour parvenir à leurs aspirations légitimes. Il n’y a pas d’autre objectif pour accueillir l’événement ».
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Le volet économique du plan de paix de Washington dévoilé fin juin à Bahreïn
L’atelier co-organisé avec Manama, intitulé « De la paix à la prospérité », va réunir des dirigeants de plusieurs gouvernements, de la société civile et du monde des affaires
Les Etats-Unis vont dévoiler le volet économique du très attendu plan de paix israélo-palestinien promis par Donald Trump lors d’une conférence organisée les 25 et 26 juin à Bahreïn, a annoncé dimanche la Maison Blanche.
La date de la présentation du volet politique de ce plan n’est pas encore connue. Mais Jared Kushner, conseiller et gendre du président des Etats-Unis chargé par son beau-père parvenir à « l’accord ultime » entre Israéliens et Palestiniens, a fait savoir qu’il entendait le dévoiler « très bientôt ».
Il avait auparavant dit que ses propositions seraient présentées après le ramadan, qui prend fin début juin.
Les dirigeants palestiniens refusent tout contact avec l’administration Trump depuis que le président républicain a reconnu Jérusalem comme capitale d’Israël, et ils ont par avance rejeté son plan qu’ils imaginent trop favorable à l’Etat hébreu.
Face à cet écueil, le conseiller de l’homme d’affaires n’a pas fait mystère de son intention de s’adresser aux Palestiniens ordinaires en misant sur le développement économique, avec le soutien des pays arabes alliés des Etats-Unis.
L’atelier co-organisé avec les autorités de Manama, intitulé « De la paix à la prospérité », va réunir des dirigeants de plusieurs gouvernements, de la société civile et du monde des affaires.
C’est une « opportunité charnière » pour « partager des idées, évoquer des stratégies et encourager le soutien à des investissements et initiatives économiques potentiels qui pourraient être rendus possibles par un accord de paix », a estimé la présidence américaine dans un communiqué commun avec les le royaume de Bahreïn.
Il s’agit de définir une « vision et un cadre ambitieux et réalisables pour un avenir prospère pour les Palestiniens et la région ». « Si elle est mise en oeuvre, cette vision a le potentiel pour transformer radicalement des vies et mettre la région en orbite vers un avenir plus radieux », a-t-elle insisté.
Dans un autre communiqué transmis dimanche à l’AFP, Jared Kushner a remercié le royaume de Bahreïn qui a accepté d’accueillir cet événement. Cela « nous permettra de présenter nos idées pour créer un plus grand dynamisme économique dans la région », a-t-il déclaré.
« Les Palestiniens, ainsi que tous les peuples du Moyen-Orient, méritent un avenir digne et la possibilité d’améliorer leurs vies », a ajouté le conseiller présidentiel.
Selon lui, « le progrès économique » dépend toutefois d’une « vision économique solide » mais aussi de la résolution « des questions politiques centrales ».
Pour le secrétaire américain au Trésor Steven Mnuchin, la conférence de Manama va pousser les « dirigeants de tout le Moyen Orient à promouvoir la croissance économique ».
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Le plan Kushner fragilisé par la crise politique israélienne
Celle-ci n’avait plus guère de sens après la dissolution de la Knesset. La grande rencontre prévue à Bahreïn les 25 et 26 juin pour présenter le volet économique d’un plan dont Jared Kushner n’a pour l’instant rien dévoilé, risque elle aussi de faire les frais de l’échec de Benyamin Nétanyahou à former un gouvernement.
Après avoir multiplié avant les élections israéliennes les gestes appuyés, comme la reconnaissance de la souveraineté d’Israël sur le Golan syrien occupé depuis 1967, Donald Trump s’était mêlé à la quête de majorité du premier ministre sortant le 27 mai.
« J’espère que les choses se passeront bien avec la formation de la coalition israélienne et que Bibi et moi-même continuerons à rendre l’alliance entre l’Amérique et Israël plus forte que jamais.
Encore beaucoup plus à faire ! », avait assuré le président des Etats-Unis sur son compte Twitter. Sans résultats.
La convocation de nouvelles élections en septembre va concrètement geler les efforts de Jared Kushner jusqu’à la formation d’un gouvernement.
Cette dernière n’interviendra pas avant octobre, dans le meilleur des cas, compte tenu des fêtes religieuses juives qui ponctuent le début de l’automne.
Un calendrier qui risque de se heurter rapidement à un autre, celui de la campagne présidentielle américaine de 2020 qui débutera officiellement avec les caucus de l’Iowa, début février, et qui est peu propice à l’activisme diplomatique et encore moins à la prise de risques.
Cette initiative américaine s’est heurtée, il est vrai, à des difficultés majeures avant même d’être présentée.
Les responsables palestiniens, qui ont rompu tout contact avec l’administration américaine depuis la reconnaissance unilatérale de Jérusalem comme capitale d’Israël par Washington, avaient déjà fait savoir qu’ils ne se rendraient pas à Manama en juin.
Le volet économique qui doit être présenté à cette occasion a pour objectif de les marginaliser en faisant miroiter aux Palestiniens des investissements massifs financés par des pays du Golfe.
L’Arabie saoudite et les Emirats arabes unis ont d’ailleurs annoncé leur appui.
Plan de paix israélo-palestinien. Kushner se rend à Rabat, Amman et Jérusalem
Le gendre de Donald Trump, Jared Kushner, chargé du plan de paix israélo-palestinien, se rend cette semaine à Rabat, Amman et Jérusalem, a annoncé mardi 28 mai la Maison Blanche aux États-Unis.
Pour ce déplacement au Maroc, en Jordanie et en Israël, Jared Kushner sera accompagné par son bras droit Jason Greenblatt ainsi que par l’émissaire américain pour l’Iran Brian Hook, a indiqué un responsable de l’exécutif sous couvert d’anonymat. Jared Kushner, qui ne cache son intention de susciter l’adhésion d’une partie des Palestiniens en faisant miroiter la promesse d’un véritable développement économique, sait qu’il aura besoin du soutien des pays arabes alliés des États-Unis.
Jared Kushner, chargé depuis deux ans par le milliardaire républicain de parvenir à « l’accord ultime » entre Israéliens et Palestiniens, se rendra ensuite, à compter du 1er juin, à Montreux, en Suisse, puis à Londres où il participera à la visite d’État au Royaume-Uni de son beau-père Donald Trump.
Le volet économique connu les 25 et 26 juin
Les États-Unis doivent dévoiler les 25 et 26 juin lors d’une conférence à Manama (Bahreïn) le volet économique de ce plan de paix israélo-palestinien, dont le contenu politique n’a toujours pas été annoncé.
L’Autorité palestinienne a annoncé qu’elle n’y participerait pas. Les Palestiniens boycottent l’administration américaine depuis que Donald Trump a rompu avec des décennies de consensus en reconnaissant Jérusalem comme capitale d’Israël en décembre 2017.
« Notre objectif n’est pas d’améliorer les conditions de vie sous l’occupation, mais d’atteindre le plein potentiel de la Palestine en mettant fin à l’occupation israélienne », n’a de cesse de marteler Saëb Erakat, secrétaire général de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP).
S’il reste évasif sur le contenu de son plan, entouré du plus grand secret, Jared Kushner promet depuis plusieurs mois des idées nouvelles, soulignant que les approches traditionnelles n’avaient pas permis de parvenir à un accord. Il refuse ainsi de parler de la solution dite « à deux États », israélien et palestinien, pourtant au coeur de la diplomatie mondiale depuis des années.
Source Ouest France
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Plan de paix US: Moscou soupçonne des « primes économiques » pour se détourner de la solution à deux Etats
La Russie a critiqué mardi la conférence organisée par les États-Unis à Bahreïn le mois prochain à laquelle elle ne se rendra pas, craignant que Washington ne tente de proposer des initiatives économiques pour « contrecarrer le principe » d’une solution à deux États au conflit israélo-palestinien.
Les Etats-Unis doivent dévoiler les 25 et 26 juin lors d’une conférence à Manama le volet économique de « l’accord ultime » entre Israéliens et Palestiniens dont le contenu politique n’a toujours pas été annoncé.
« Le désir persistant de remplacer la tâche de parvenir à une solution politique globale par un ensemble de ‘primes’ économiques, rendant plus flou le principe de la création de deux États pour deux peuples, suscite de vives inquiétudes », a déclaré le ministère russe des Affaires étrangères dans un communiqué.
Washington tente de « modifier les priorités de l’agenda régional et d’imposer une vision alternative du règlement israélo-palestinien », selon Moscou qui considère « inacceptable de s’écarter du cadre juridique international du conflit et de l’Initiative de paix arabe de 2002 ».
Le gendre et conseiller de Donald Trump, Jared Kushner, en tournée régionale pour trouver des appuis à son plan de paix israélo-palestinien, a rencontré le roi du Maroc Mohammed VI mardi à Rabat.
Jeudi, accompagné de son bras droit Jason Greenblatt et de l’émissaire américain pour l’Iran Brian Hook, il se rendra à Jérusalem pour s’entretenir avec le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou.
A ce stade, seuls les Emirats Arabes unis et le Qatar ont confirmé leur présence au rendez-vous de Bahreïn qui doit réunir des responsables gouvernementaux, des représentants de la société civile et du monde des affaires sur le thème « De la paix à la prospérité ».
Les dirigeants palestiniens, eux, ne feront pas le déplacement: boycottant l’administration américaine depuis que Washington a reconnu Jérusalem comme capitale d’Israël en décembre 2017.
M. Kushner a dit refuser de parler de la solution « à deux Etats », israélien et palestinien, soulignant que les approches traditionnelles n’avaient pas permis de parvenir à un accord.
Il a indiqué attendre notamment la formation d’un gouvernement en Israël avant de révéler son plan, mais à quelques heures de la date butoir pour l’annonce d’une coalition, c’est la perspective de nouvelles élections qui se profile de plus en plus nettement.
Source: i24 News
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« La Russie et la Chine vont boycotter la conférence à Manama organisée par les USA » (responsable palestinien)
La Maison Blanche organise une conférence les 25 et 26 juin sur les aspects économiques du plan de paix US.
« La Russie et la Chine vont boycotter la conférence à Manama organisée par les Etats-Unis », a affirmé lundi le secrétaire général de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), Saëb Erekat.
La Maison Blanche a annoncé la semaine dernière la tenue d’une conférence sur les aspects économiques du futur plan de paix américain visant à régler le conflit israélo-palestinien, co-organisée avec Manama les 25 et 26 juin.
Samedi, le plus haut négociateur de l’Autorité palestinienne, M. Erekat, a appelé « tous les pays » à ne pas y participer.
L’Autorité palestinienne a officiellement déjà annoncé son refus de se rendre à Bahreïn, alors que les dirigeants n’avaient pas été informés ni consultés au sujet de l’événement.
Le Qatar a de son côté accepté l’invitation, malgré la rupture de ses relations avec trois de ses voisins – Bahreïn, ainsi que l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis qui ont confirmé leur venue.
Les Palestiniens boycottent l’administration américaine depuis que le président Donald Trump a rompu avec des décennies de consensus en reconnaissant Jérusalem comme capitale d’Israël en décembre 2017. Ils considèrent également Jérusalem comme la capitale de l’Etat auquel ils aspirent.
Source: i24 News
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Le négociateur de l’AP appelle « tous les pays » à snober le sommet au Bahreïn
Pour Saeb Erekat, sans les Palestiniens, la conférence de juin, où Washington devrait dévoiler les aspects économiques du plan de Trump pour le Moyen-Orient, est vouée à l’échec.
Le négociateur en chef de l’Autorité palestinienne, Saeb Erekat, a appelé samedi « tous les pays » à ne pas participer à la conférence de paix économique chapeautée par les États-Unis qui doit se tenir au Bahreïn le mois prochain.
La Maison Blanche a annoncé dimanche qu’elle co-organiserait le sommet prévu du 25 au 26 juin dans la capitale Manama. Elle devrait y dévoiler les aspects économiques de son plan de paix tant attendu pour le Moyen-Orient, dont le but déclaré est la prospérité des Palestiniens.
« Sans la participation des Palestiniens, la conférence échouera sûrement », a ainsi prévenu Saeb Erekat.
Insinuant que les nations arabes y participant ne s’y rendaient que parce qu’elles étaient inféodées aux États-Unis, il a indiqué que les pays ne devaient pas payer leur dette à Washington « aux dépens des Palestiniens », et les a appelés à revoir leur position.
Erekat a qualifié l’administration Trump « de pierre angulaire de l’idéologie d’extrême droite israélienne », accusant les États-Unis de « semer la peur dans la région ».
Mercredi, l’Autorité palestinienne a formellement rejeté l’invitation à la conférence de juin. Elle avait déjà indiqué qu’elle ne participerait pas à l’événement, mais ne l’avait pas officiellement décliné.
« Il s’agit d’une annonce officielle que la Palestine ne participera pas à la réunion de Manama », a déclaré Erekat dans un communiqué. « Il s’agit d’une position palestinienne collective, du président Mahmoud Abbas et du comité exécutif de l’OLP à tous les mouvements et factions politiques palestiniens, en passant par des personnalités nationales, le secteur privé et la société civile ».
Il a ajouté que l’Autorité palestinienne n’enverrait aucun représentant d’aucune sorte pour négocier en son nom.
« Ceux qui se sentent préoccupés et ceux qui veulent servir les intérêts du peuple palestinien doivent respecter cette position collective », a-t-il précisé.
Le ministre des Affaires étrangères du Bahreïn, Khalid bin Ahmed Al-Khalifa, a indiqué que la conférence n’avait « pas d’autre but » que d’aider les Palestiniens « par le développement de leurs capacité et le développement de leurs ressources ».
Le royaume « se tient aux côtés de ses frères palestiniens dans la restauration de leurs droits légitimes sur leur terre et l’établissement d’un Etat palestinien avec Jérusalem-Est pour capitale », a déclaré un diplomate bahreïni de haut rang mercredi dans un communiqué.
La Maison Blanche avait auparavant annoncé qu’elle dévoilerait la première phase de son plan de paix lors d’un sommet consacré à ses aspects économiques, « en mesure de créer un avenir prospère pour les Palestiniens, » d’après l’envoyé américain pour le Moyen-Orient Jason Greenblatt.
Dans sa déclaration, Erekat a rejeté cette affirmation, estimant que « le potentiel économique de la Palestine ne pourra être pleinement atteint qu’avec la fin de l’occupation israélienne, le respect du droit international et des résolutions de l’ONU ».
L’Autorité palestinienne a également critiqué les organisateurs pour avoir exclu les questions politiques essentielles du programme de la conférence.
S’exprimant auprès du Conseil de sécurité de l’ONU mercredi, Greenblatt a déclaré que « les Palestiniens feraient erreur s’ils ne se joignaient pas à nous ».
« Ils n’ont rien à perdre et beaucoup à gagner en se joignant à nous. Mais le choix leur revient, bien sûr », a ajouté celui qui a conçu le plan de paix avec le gendre du président Donald Trump, Jared Kushner.
Pour l’instant, le seul homme d’affaires palestinien ayant annoncé sa présence au sommet est Ashraf Jabari, un industriel de Hébron qui entretient des liens étroits avec l’administration Trump et des habitants des implantations. Il est considéré par certains comme étant très à l’écart de la pensée majoritaire des Palestiniens.
Les Emirats arabes unis et l’Arabie saoudite ont également fait savoir qu’ils enverraient des délégations au Bahreïn. Le ministre des Finances Moshe Kahlon a également l’intention de s’y rendre.
Abbas a gelé les relations diplomatiques avec les États-Unis depuis que le président Donald Trump a reconnu Jérusalem comme capitale d’Israël en décembre 2017.
L’administration Trump a répondu par une série de mesures punitives, notamment une coupe budgétaire dans l’aide allouée à l’Autorité palestinienne et la fin du financement de l’UNRWA.
L’UNRWA, bien que problématique, assure des missions d’éducation et des services de santé et d’alimentation aux quelque 5,3 millions de réfugiés palestiniens présents en Jordanie, au Liban, en Syrie, dans la bande de Gaza en Cisjordanie et à Jérusalem-Est.
L’envoyé des Nations unies au Moyen-Orient s’est également exprimé devant le Conseil de sécurité de l’ONU mercredi, exhortant les Etats membres à continuer d’aider les réfugiés palestiniens.
Bien qu’il n’ait pas mentionné le plan de paix de Trump, Mladenov a prévenu que les efforts visant à mettre un terme à la crise humanitaire croissante à Gaza étaient voués à l’échec sans les contours d’une solution politique.
« Les aides économiques et humanitaires sont très importants pour la population et sont également essentielles pour créer un environnement favorable à des négociations viables », a-t-il ainsi assuré d’après un communiqué de son bureau. « Cependant, la solution au conflit reste profondément politique ».
« Il n’y a pas de raccourcis pour une paix durable », a-t-il ajouté.
Source: Times of Israël