L’Ambassade du GUATEMALA bientôt à Jérusalem. Le HONDURAS à suivre ?

Le président du Guatemala Jimmy Morales prend la parole à la conférence de l'AIPAC à Washington DC, le 4 mars 2018. (Courtesy)Le Guatemala annonce à l’AIPAC qu’il déplacera son ambassade à Jérusalem en mai : Le président Morales promet devant 18 000 militants pro-israéliens qu’il transférera son ambassade à Jérusalem deux jours après les Etats-Unis, pour le 70e anniversaire d’Israël

Le président du Guatemala Jimmy Morales prend la parole à la conférence de l’AIPAC à Washington DC, le 4 mars 2018. (Courtesy)

WASHINGTON – Le président guatémaltèque a déclaré à la Conférence de l’AIPAC, dimanche soir, qu’il déplacera l’ambassade de son pays à Jérusalem en mai, et que le déménagement aura lieu deux jours après que les États-Unis auront déménagé leur ambassade à Jérusalem, pour coïncider avec le 70e anniversaire de la création de l’Etat d’Israël : « En mai de cette année, nous célébrerons le 70e anniversaire d’Israël, et sous mes directives, deux jours après que les États-Unis déplaceront leur ambassade, le Guatemala reviendra et déplacera de façon permanente son ambassade à Jérusalem », a déclaré le président Jimmy Morales à une foule de plus de 18 000 personnes rassemblées dans la capitale nationale pour le congrès annuel de l’AIPAC.

« Merci pour tout ce que vous faites et pour avoir reconnu Jérusalem comme capitale d’Israël », avait déclaré Netanyahu à Morales, avant une réunion bilatérale à la Blair House de Washington, « et j’espère que vous déménagerez bientôt votre ambassade à Jérusalem. Nous l’espérons. » « C’est un honneur et la bonne chose à faire », avait répondu le chef de l’Etat, âgé de 48 ans.

Morales a annoncé son intention de déménager l’ambassade du Guatemala à Jérusalem, peu après l’annonce du président américain Donald Trump le 6 décembre, qui a reconnu la capitale israélienne et mis en branle des projets pour y déplacer l’ambassade américaine. Peu après, le Guatemala a été l’un des neuf pays qui ont voté contre une résolution des Nations unies condamnant les Etats-Unis pour cette décision. En 1959, le Guatemala a été le premier pays à ouvrir son ambassade à Jérusalem, mais l’a ensuite déplacée à Tel Aviv après le rejet international des revendications israéliennes sur Jérusalem-Est.

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Le président américain Donald Trump a dénoncé des décennies de politique étrangère américaine en reconnaissant officiellement Jérusalem comme la capitale d’Israël en décembre dernier et en lançant des plans pour déplacer l’ambassade américaine de Tel Aviv. Plus tôt ce mois-ci, les États-Unis ont annoncé que cette initiative coïnciderait avec le 70e anniversaire d’Israël.

Morales a déclaré dimanche soir que la décision de Trump était un élément moteur pour lui. « Je tiens à remercier le président Trump pour avoir ouvert la voie », a-t-il dit. « Sa décision courageuse nous a incités à faire ce qui est juste. »

Le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas et d’autres responsables palestiniens ont refusé de rencontrer des membres de l’administration Trump depuis lors, y compris le vice-président Mike Pence lorsqu’il s’est rendu dans la région en janvier dernier.

Le Guatemala a été la première nation après les États-Unis à reconnaître Jérusalem comme capitale d’Israël, le 24 décembre 2017.

Dans une réunion d’information avec des journalistes après son discours, Morales a déclaré qu’il a adressé « une invitation à d’autres pays » à suivre son exemple.

« Jusqu’à présent, nous avons eu des conversations officieuses, mais au fil du temps, nous aurons différentes étapes pour organiser ces rencontres et ces entretiens et veiller à ce que des décisions similaires soient prises en faveur de cette question », a-t-il déclaré au Times of Israel, ajoutant qu’il avait déjà parlé avec des pays latino-américains et européens, mais qu’il ne voulait pas dire lesquels.

Hadashot TV avait rapporté dimanche que Morales prévoyait d’annoncer, après sa rencontre avec Netanyahu, que le Guatemala suivrait à nouveau l’exemple américain et ouvrirait son ambassade à Jérusalem.

Le Premier ministre israélien se trouve actuellement dans la capitale américaine où il prendra la parole lors de la conférence annuelle de l’AIPAC mardi. Mais il rencontrera d’abord Trump lundi.

Avant son départ d’Israël samedi soir, il a affirmé qu’il parlerait avec Trump « d’abord et avant tout » de l’Iran et de l’accord nucléaire de 2015, auquel Netanyahu s’est farouchement opposé, ainsi que de « l’agression iranienne dans notre région » et « d’avancement » pour la paix « entre Israéliens et Palestiniens ».

L’équipe Trump devrait dévoiler sa proposition de paix entre les différentes parties dans les mois à venir, même si elle n’a pas encore annoncé de date précise.

Le mois dernier, l’administration Trump a annoncé qu’elle ouvrirait sa nouvelle ambassade à Jérusalem en mai prochain afin de coïncider avec le 70e anniversaire de la fondation d’Israël.

Un fonctionnaire du Département d’Etat a déclaré au Times of Israël : « L’ambassade sera initialement située à Arnona [dans le sud de Jérusalem], dans un complexe qui abrite actuellement les opérations consulaires du Consulat général de Jérusalem. Dans un premier temps, l’ambassadeur et une petite équipe [seront concernés]. »

Dans un communiqué publié par l’agence de presse officielle Wafa, l’Autorité palestinienne appelle les pays arabes et musulmans à « prendre fermement position contre ce mouvement qui viole les lois et les principes internationaux ainsi que les résolutions des Nations unies ».

En décembre 2018, Morales a suivi le président américain Donald Trump et reconnu Jérusalem comme la capitale d’Israël. Il a déclaré dimanche que l’ambassade guatémaltèque s’installerait à Jérusalem deux jours après l’ambassade américaine.

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Haley salue le Honduras, soutien du transfert de l’ambassade à Jérusalem

L’envoyée américaine à l’ONU a salué la nation d’Amérique centrale qui a refusé de condamner la relocalisation de l’ambassade américaine à Jérusalem. Elle ira ensuite au Guatemala

Le président réélu du Honduras Juan Orlando Hernandez, à gauche, serre la main à l'ambassadrice américaine à l'ONU Nikki Haley avant un point-presse à  Tegucigalpa, le 27 février 2018 (Crédit : AFP PHOTO / Orlando SIERRA)

Le président réélu du Honduras Juan Orlando Hernandez, à gauche, serre la main à l’ambassadrice américaine à l’ONU Nikki Haley avant un point-presse à Tegucigalpa, le 27 février 2018 (Crédit : AFP PHOTO / Orlando SIERRA)

TEGUCIGALPA, Honduras (AFP) — L’ambassadrice américaine aux Nations unies, Nikki Haley, a salué avec ferveur mardi le Honduras, l’un des quelques pays ayant soutenu la décision américaine controversée de déplacer son ambassade à Jérusalem.

Lors d’une visite effectuée à Tegucigalpa pour rencontrer le nouveau président réélu Juan Orlando Hernandez, Haley a souligné que le gouvernement du président Donald Trump se sentait « engagé » envers Hernandez et son administration.

« Cela n’a pas été une décision facile pour n’importe quel pays de devoir voter à ce sujet mais la population du Honduras s’est tenue à nos côtés lorsque nous avons voulu prendre cette décision pour nous, décider du lieu où se trouverait notre ambassade et réaliser que cette décision relève de notre droit », a dit Haley lors d’une conférence de presse conjointe aux côtés de Hernandez.

Finalement, l’Assemblée générale de l’ONU avait voté à une majorité écrasante pour condamner l’initiative de Trump.

Un total de 128 membres des Nations unies avaient voté contre la reconnaissance de Trump de Jérusalem en tant que capitale d’Israël, maintenant le point de vue adopté par la communauté internationale qui estime que le statut de la ville sainte devra être décidé lors de négociations entre Israéliens et Palestiniens.

Seuls huit pays avaient voté aux côtés des Etats-Unis : Le Honduras, le Guatemala, Israël, les îles Marshall, la Micronésie, la république de Nauru, Palaos et le Togo.

Un soutien au président du Honduras

Après le Honduras, Haley devrait visiter le Guatemala, qui avait indiqué après le vote qu’il relocaliserait également son ambassade à Jérusalem à l’avenir.

Les Etats-Unis ont indiqué la semaine dernière qu’il transféreraient leur mission à Jérusalem au mois de mai, en utilisant le consulat pré-existant pour y installer leurs principales activités.

Israël revendique Jérusalem comme sa capitale tandis que les Palestiniens désirent la partie Est de la municipalité comme capitale de leur futur état.

A Tegucigalpa, Haley a souligné que Washinton soutenait pleinement Hernandez, qui a remporté un second mandat après une élection âprement disputée au mois de novembre par l’opposition, qui avait affirmé que le scrutin avait été truqué.

L’Union européenne et l’Organisation des états américains (OAS) avaient mis en doute l’impartialité de ces élections.

Des manifestations ont eu lieu sans relâche depuis au Honduras, les protestataires affirmant que Hernandez a remporté la victoire de manière illégitime face au candidat de l’opposition, Salvador Nasralla, qui a des origines palestiniennes.

Haley a appelé les habitants du Honduras à laisser le scrutin derrière eux et à se rassembler derrière Hernandez.

« En sortant des élections, où les tensions ont été élevées et les passions attisées, les Etats-Unis estiment qu’il est très important que les gens se rassemblent », a-t-elle déclaré, disant qu’il était nécessaire que le Honduras avance « dans la bonne direction ».

Elle a expliqué qu’elle et Hernandez avaient évoqué d’autres questions, notamment les initiatives visant à mettre un terme à l’entrée illégale des migrants d’Amérique centrale aux Etats-Unis et de la bataille contre les gangs et le trafic de drogues.

 

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