Les généraux israéliens ne sont pas d’accord avec le Premier ministre (droite Likoud) et leur Ministre de la Défense (gauche Travailliste), lui-même ancien général de Tsahal…ils le font savoir bruyamment.
Netanyahou tente de reprendre la main face à la fronde et a appellé à des législatives anticipées pour remettre la politique au centre des débats. Il veut également en modifiant le calendrier, couper l’herbe sous le pied d’Obama et ne pas attendre (subir?) sa propre réélection. Il n’est pas interdit de penser que les officiels militaires israéliens soient « approchées » (manipulées?) par leurs homologues américains. en Israël, tous les généraux en retraite deviennent…premier ministre !
Dernière sortie importante, l’ancien patron du Shin Bet (le contre espionnage israélien), Yuval Diskin a déclaré au Haaretz du 29 avril : « Je n’ai pas confiance dans les dirigeants actuels, je ne pense pas qu’ils soient à un niveau suffisant pour gérer un événement de l’ampleur d’une guerre régionale ou contre l’Iran (…) Je ne crois ni au Premier ministre, ni au ministre de la Défense. Je n’ai pas confiance dans une direction qui prend des décisions basées sur des sentiments messianiques »
De son côté, dans un entretien accordé au quotidien Haaretz, à l’occasion de l’anniversaire de la proclamation de l’État d’Israël, le général chef d’état-major des armées, Benny Gantz, a admis que l’Iran ne cherche pas à fabriquer la bombe atomique : « L’Iran se dirige étape par étape vers le moment où il sera en mesure de décider de fabriquer une bombe nucléaire. Il n’a pas encore décidé s’il fallait franchir le pas… Si le guide suprême, l’ayatollah Ali Khamenei, le veut, il dirigera vers l’acquisition d’une bombe nucléaire, mais la décision doit d’abord être prise… Je crois qu’il ferait une énorme erreur, et je ne pense pas qu’il franchira le pas. Je pense que la direction iranienne est composée de gens très rationnels… »
Yuval Diskin, ancien directeur du Shabak (« Shin Bet »), l’agence de contre-espionnage israélienne, vient à son tour de sévèrement critiquer les positions défendues par le Premier ministre Benjamin Netanyahu et le ministre de la Défense Ehud Barak. Concernant les relations entre les juifs israéliens et les autres groupes ethniques, M. Diskin affirme que « durant ces 15 dernières années, Israël est devenu de plus en plus raciste. Toutes les études le montrent. Il y a du racisme contre les arabes et contre les étrangers, et nous sommes devenus aussi une société plus belliqueuse ». Surtout, il affirme que les politiciens israéliens sont animés par des motifs irrationnels : « Je n’ai pas confiance dans les dirigeants actuels, je ne pense pas qu’ils soient à un niveau suffisant pour gérer un événement de l’ampleur d’une guerre régionale ou contre l’Iran (…) Je ne crois ni au Premier ministre, ni au ministre de la Défense. Je n’ai pas confiance dans une direction qui prend des décisions basées sur des sentiments messianiques » [1]. Ces déclarations fracassantes de Yuval Diskin ont été appuyées par Meir Dagan, l’ancien directeur du Mossad, et elles font suite aux propos du chef d’état-major, le général Benny Gantz, qui a admis que l’Iran ne cherchait pas à fabriquer de bombe atomique [2]. Ces prises de positions rapprochées des responsables de la sécurité israélienne visent à ramener les politiciens à la raison et à les dissuader de lancer le pays dans une guerre contre l’Iran. Alors que les médias occidentaux décrivent Israël comme un État moderne et « l’unique démocratie du Proche-Orient », le pays vit toujours sous état d’urgence et ses dirigeants actuels appartiennent à des sectes extrémistes. Ainsi Benjamin Netanyahu et Ehud Barak courtisent publiquement des rabbins ultra-ortodoxes comme Ovadia Yossef, leader du mouvement politique Shass. Celui-ci considère par exemple que les non-juifs sont nés uniquement pour servir le peuple d’Israël [3], ou encore que tous les Palestiniens doivent périr [4]. Lors de son allocution à l’assemblée générale de l’ONU en septembre 2011, M. Netanyahu avait cité l’enseignement qu’il avait reçu de son maître, le rabbin Menahem Mendel Schneerson, leader du mouvement hassidique Loubavitch [5]. À titre personnel, le Premier ministre israélien croit que ce rabbin est le Messie. Il ne serait pas mort en 1994, mais vivrait caché aux yeux des hommes. En 2010, dans un discours prononcé à l’occasion d’une commémoration de la libération du camp d’Auschwitz, Benjamin Netanyahu avait annoncé que la prophétie du chapitre 37 d’Ézéchiel, « Les ossements desséchés », était accomplie [6]. Dans cette logique eschatologique, les prophéties des chapitres 38 et 39 restent à réaliser. Israël devra participer à une immense bataille, où les pertes seront lourdes de chaque côté, mais au cours de laquelle Dieu interviendra et sauvera le « Peuple élu ». Pour cette secte, une guerre de grande ampleur contre l’Iran est une étape indispensable à la manifestation du Messie. Pour Yuval Diskin et ses collègues, cette croyance serait le seul mobile poussant Benjamin Netanyahu et Ehud Barak à tenter depuis des années de provoquer une guerre avec l’Iran.
source : voltaire.org
**************************************************************************************** source Guysen L’ancien chef du Shin Bet, Yuval Diskine, accuse Benyamin Nétanyahou et Ehoud Barak de faire preuve de « sentiments messianiques » dans la gestion de la menace iranienne, et les estime non qualifiés à la gérer.
Un ancien directeur du Shin Beth, les services israéliens de contre-espionnage, estime que les dirigeants actuels de l’Etat hébreu sont inaptes à traiter le dossier du nucléaire iranien en raison des « sentiments messianiques » qui les animent. »Je n’ai aucune confiance dans le Premier ministre ou le ministre de la Défense », a déclaré Yuval Diskine dans un discours prononcé vendredi et partiellement diffusé le lendemain sur Radio-Israël. « Je n’accorde aucun crédit à des dirigeants qui fondent leurs décisions sur des sentiments messianiques. »L’intéressé, qui a quitté son poste de patron du contre-espionnage israélien il y a un an, a ajouté à propos de Benyamin Nétanyahou et d’Ehoud Barak et d’une éventuelle opération préventive contre l’Iran: »Je les ai côtoyés de près : ce ne sont pas des Messies, ces deux-là. Ce sont des gens à qui, personnellement, je ne confierai pas la responsabilité de diriger Israël à l’occasion d’un événement de cette ampleur et de sortir le pays de semblable situation ».Ses propos très sévères sur Benyamin Nétanyahou et Ehoud Barak succèdent à une déclaration de l’actuel chef d’état-major de Tsahal, le général Benny Gantz, qui avait qualifié les dirigeants iraniens de « très rationnels » et donc peu disposés à fabriquer une bombe atomique comme le redoutent les Occidentaux et Israël.
Depuis plusieurs mois, des rumeurs circulent sur un possible raid aérien contre des installations nucléaires iraniennes pour empêcher la République islamique de se doter de l’arme atomique. L’ancien patron du Mossad, Meïr Dagan, a pour sa part tourné en dérision l’idée de frappes contre l’Iran. Les entourages de « Bibi » Nétanyahou et d’Ehoud Barak n’ont, pour le moment, pas réagi à l’attaque en règle de Yuval Diskine, mais le vice-Premier ministre Silvan Shalom a répliqué : « Tout le monde ne pense pas de cette façon. Semblable décision ne sera pas prise par deux personnes. En fin de compte et en respectant chacun, celui qui importe le plus dans cette affaire est le chef d’état-major », a-t-il dit sur Radio-Israël. Le chef de la diplomatie israélienne, Avigdor Lieberman, a réfuté les assertions de Yuval Diskine et s’est interrogé sur ses motifs. La question de savoir s’il faut agir contre Israël et de quelle façon « n’est pas du ressort du Premier ministre et du ministre de la Défense. Elle est généralement prise par le conseil des ministres ou le cabinet de sécurité », a-t-il fait valoir sur la deuxième chaîne de télévision. Le ministre des Affaires étrangères a laissé entendre que les propos de l’ancien patron du Shin Bet pouvaient s’expliquer par son ressentiment de ne pas avoir été promu à la tête du Mossad. Commentant la « sortie » de Yuval Diskine dans les colonnes du quotidien libéral israélien « Haaretz », Amos Harel relève que la température politique monte à l’approche de la nouvelle session, à Bagdad à la mi-mai, de pourparlers entre les Six et l’Iran sur le dossier nucléaire. « Rien n’est écrit à l’avance dans ce dossier iranien et le printemps risque de se transformer en un nouvel été de tension », écrit-il. GIN Agences |
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