La Guinée équatoriale va transférer son ambassade à Jérusalem. La Guinée équatoriale est le second pays africain à annoncer l’ouverture d’une mission diplomatique dans la Ville sainte après le Malawi
La Guinée équatoriale compte déménager son ambassade à Jérusalem, devenant le second pays africain à annoncer ces derniers mois l’ouverture d’une mission diplomatique dans la Ville sainte disputée, a annoncé vendredi le bureau du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.
M. Netanyahu « s’est entretenu aujourd’hui au téléphone avec le président de la Guinée équatoriale Teodoro (Obiang Nguema) Mbasogo qui a annoncé qu’il allait transférer l’ambassade de Guinée à Jérusalem », a indiqué son bureau dans un communiqué, sans préciser la date de ce transfert.
L’ambassade de Guinée équatoriale se trouve actuellement à Herzliya, près de Tel Aviv. De nombreux pays africains ont installé leur ambassade dans cette métropole côtière mais aucun à Jérusalem, ville disputée entre Palestiniens et Israéliens.
Le Malawi a annoncé en novembre son intention d’ouvrir une ambassade à Jérusalem en 2021, ce qui ferait de lui le premier pays africain à y établir une mission diplomatique en plus de quatre décennies.
Les ambassades de Côte d’Ivoire, du Zaïre (actuelle République démocratique du Congo) et du Kenya se sont trouvées un temps à Jérusalem. Mais elles ont été fermées après la guerre d’octobre 1973 entre Israël et une coalition de pays arabes.
Les Etats-Unis – sous la présidence de Donald Trump – ont transféré en 2018 leur ambassade en Israël de Tel Aviv à Jérusalem, ce qui a ulcéré les Palestiniens, le statut de la Ville sainte étant l’une des questions les plus épineuses en vue d’un règlement du conflit israélo-palestinien.
L’État hébreu s’est emparé de la portion orientale de Jérusalem en 1967, l’a annexée et considère désormais l’ensemble de la ville comme sa capitale « éternelle » et « indivisible », tandis que les Palestiniens veulent faire de Jérusalem-Est la capitale de l’État auquel ils aspirent.
Pour l’ONU, le statut de Jérusalem doit faire l’objet d’un accord entre Israéliens et Palestiniens et, en attendant, les pays ne doivent pas établir à Jérusalem leur représentation diplomatique en Israël.