PMA: mention « mère et mère » sur l’acte de naissance des enfants de couples de femmes
« Sur l’acte de naissance apparaîtra +mère et mère+ quand nous avons des enfants qui sont issus d’une PMA pour un couple de femmes », a déclaré Nicole Belloubet sur BFMTV.
« La réalité c’est celle-là: cet enfant a deux mères, et bien il aura deux mères à l’état civil », a ajouté la ministre.
« Sans doute mettrons-nous la mère qui accouche en premier puis l’autre mère ensuite », a ajouté Mme Belloubet, qui porte ce texte avec les ministres de la Santé Agnès Buzyn et de la Recherche Frédérique Vidal.
La loi bioéthique, qui prévoit l’élargissement de la procréation médicalement assistée (PMA) aux couples de femmes et aux femmes seules, sera examinée à l’Assemblée nationale en septembre.
La réforme de la filiation est au coeur des débats qui ont précédé la présentation du projet de loi en Conseil des ministres.
L’option retenue par le gouvernement a été l’établissement d’un dispositif de filiation spécifique pour les enfants nés d’une PMA au sein d’un couple de lesbiennes.
Avant une PMA avec don de sperme, les couples de femmes devront signer une « déclaration commune anticipée » devant notaire, à transmettre à l’officier d’état civil après la naissance. Les deux femmes, celle qui a porté le bébé ainsi que sa compagne, seront ainsi reconnues comme les parents.
Pour les associations LGBTI, ce dispositif crée « une discrimination » envers les couples de lesbiennes par rapport aux couples hétérosexuels ayant eu recours à la PMA. Elles préfèreraient un dispositif unique pour tous les couples ayant recours à une PMA avec don, qu’il s’agisse d’homosexuelles ou d’hétérosexuels.
Source : La Croix
NdlR : Mère & mère, c’est fait ! A suivre de toute évidence : père & père… on prépare l’opinion à petit feu, telle la grenouille dans la marmite.
Bioéthique : les musulmans absents, les évangéliques exclus des auditions
Alors que les députés auditionnent ce 29 août les représentants des cultes sur le projet de loi relatif à la bioéthique, les musulmans n’ont pas envoyé de porte-parole. Quant aux protestants évangéliques, ils ne sont pas conviés.
C’est l’un des moments attendus du processus législatif sur la bioéthique. La commission spéciale chargée d’examiner le projet de loi reçoit aujourd’hui les représentants des cultes. En novembre 2012, les députés avaient reçus six représentants religieux pour entendre leur position sur le mariage entre personnes de même sexe. Cette année, ils ne seront que trois : Haim Korsia, Grand rabbin de France, Pierre d’Ornellas, archevêque de Rennes et responsable du groupe de travail des évêques de France sur la bioéthique, et François Clavairoly, président de la Fédération protestante de France (FPF).
L’audition se déroulera en l’absence d’un porte-parole musulman. Assurant provisoirement la présidence du Conseil français du culte musulman (CFCM), depuis la fin du mandat d’Ahmet Ogras en juillet dernier, Dalil Boubakeur, recteur de la Grande mosquée de Paris, a bien été invité par la commission, mais « il n’a pas répondu », indique-t-on à l’Assemblée nationale. « Ce n’est pas dans son agenda », confirme la Grande mosquée de Paris. L’attente de nouvelles élections pour la composition du CFCM, prévues en octobre, serait la cause de ces atermoiements. « Déjà, lors des auditions de la mission d’information sur la politique familiale, les représentants musulmans invités ne s’étaient pas présentés », se souvient un député La République en marche (LREM), actuellement membre de la commission spéciale sur le projet de loi bioéthique. En novembre 2012, c’était Mohammed Moussaoui, issu de la communauté musulmane française d’origine marocaine, qui avait présenté aux députés l’opposition du CFCM au mariage homosexuel. Néanmoins, Slimane Nadour, directeur de la communication de la Grande mosquée de Paris, assure ce matin à La Vie que Dalil Boubakeur sera entendu ultérieurement par les députés, à une date encore non fixée. « Le recteur est médecin, il a des choses à dire sur le sujet », explique-t-il.
Les évangéliques non conviés
Les autres cultes n’ont pas été invités. C’est le cas des protestants évangéliques, majoritairement rassemblés dans le Conseil national des évangéliques de France (CNEF). En avril dernier, le CNEF s’était élevé contre « la fabrication d’enfants pour satisfaire des couples socialement stériles », en dénonçant la légalisation de la procréation médicalement assistée (PMA) pour les couples de femmes et les femmes seules, qui fait partie du projet de loi relatif à la bioéthique. Le Comité protestant évangélique pour la dignité humaine, très actif sur les questions bioéthiques, a également pris position contre l’extension de la PMA. Il n’a pas été convié aux auditions du 27 août, donnant la parole à des organisations hostiles au texte : la Confédération nationale des associations familiales catholiques, Alliance Vita et La Manif Pour Tous.
Source: La Vie