ISRAËL – SUÈDE : L’État hébreu victime de sa politique vaccinale ?

Des policiers et un groupe de migrants se tiennent sur la plate-forme à l'extrémité suédoise du pont entre la Suède et le Danemark à Malmo, en Suède, le 12 novembre 2015. (Stig-Ake Jonsson/AFP/Getty Images)

Des policiers et un groupe de migrants se tiennent sur la plate-forme à l’extrémité suédoise du pont entre la Suède et le Danemark à Malmo, en Suède, le 12 novembre 2015. (Stig-Ake Jonsson/AFP/Getty Images) International

La Suède interdit aux voyageurs de se rendre en Israël, l’un des pays où le taux de vaccination est le plus élevé

La Suède est devenue le deuxième pays de l’Union européenne à interdire l’entrée aux Israéliens compte tenu de l’augmentation des cas de Covid-19 en Israël, alors que le taux de vaccination dans ce pays est l’un des plus élevés au monde.

Mercredi, le Portugal est devenu le premier pays de l’UE à interdire les voyages en provenance d’Israël en raison de l’augmentation du nombre de cas. Les deux pays suivent la recommandation de l’UE visant à retirer Israël de la liste des pays verts.

La Suède a également interdit l’entrée des citoyens des États-Unis, du Kosovo, du Liban, du Monténégro et de la Macédoine du Nord.

Le ministre de l’Intérieur, Mikael Damberg, a déclaré aux médias que la forte augmentation du nombre de cas de Covid-19 en Israël, aux États-Unis et dans d’autres pays explique pourquoi ils ont été retirés de la liste des pays exemptés de l’interdiction de voyager en Suède. Malgré la campagne de vaccination de masse menée par Israël, le virus a continué à se propager, a déclaré M. Damberg.

Selon un communiqué de presse publié par le gouvernement suédois, il va réintroduire une interdiction de voyager vers Israël, les États-Unis et d’autres pays à partir du 6 septembre.

« En ce qui concerne les citoyens étrangers se rendant en Suède depuis les États-Unis, Israël, le Kosovo, le Liban, le Monténégro et la Macédoine du Nord à compter du 6 septembre, seules les personnes couvertes par une autre dérogation à l’interdiction d’entrée pourront entrer en Suède », précise le communiqué. « Cela pourrait concerner les citoyens étrangers qui ont un permis de séjour en Suède, qui ont des besoins particulièrement urgents ou qui doivent exercer des fonctions essentielles, et qui peuvent également présenter un test Covid-19 négatif. Le résultat négatif du test Covid-19 ne doit pas remonter à plus de 48 heures. Cette exigence s’applique aux citoyens étrangers âgés de 18 ans et plus, avec certaines exemptions. »

Le gouvernement suédois a affirmé qu’il suivait les lignes directrices de l’UE concernant le retrait de ces pays de la liste des pays où l’on peut voyager en toute sécurité, et a déclaré que la directive serait réexaminée ultérieurement.

Plusieurs politiciens israéliens ont critiqué la directive de l’UE et le mandat du Portugal.

« Malheureusement, à la suite de la directive de l’UE, selon laquelle Israël a été retiré de la liste des pays verts, le gouvernement portugais s’est aligné sur [la recommandation de l’UE] qui interdit l’entrée des ressortissants israéliens au Portugal sauf pour des raisons justifiées », a déclaré à YNET Itay Mor, le responsable de l’ONG sioniste Over The Rainbow du Portugal.

Le ministre de l’Intérieur, Mikael Damberg, a invoqué la forte augmentation du nombre de cas de Covid-19 pour justifier le retrait de ces pays de la liste des pays visés par l’interdiction de voyager. Il a déclaré que malgré le succès de la campagne de vaccination menée par Israël, le pays abrite toujours d’importants groupes de personnes non vaccinées qui ont permis à l’épidémie de se propager.

« Nous sommes troublés par cette décision, d’autant plus que la plupart des Israéliens ont été vaccinés. À ce stade, l’UE aurait dû reconnaître les certificats de vaccination israéliens », a ajouté M. Mor.

Le 30 août, l’Union européenne a retiré les États-Unis, Israël, le Kosovo, le Liban, le Monténégro, la Macédoine du Nord et d’autres pays de sa liste de voyages sûrs. Cette liste n’est pas exécutoire et les pays sont libres de déterminer leurs propres politiques frontalières.

« Les voyages non essentiels vers l’UE en provenance de pays ou d’entités ne figurant pas à l’annexe I sont soumis à une restriction temporaire de voyage. Cette mesure ne porte pas préjudice à la possibilité pour les États membres de lever la restriction temporaire sur les voyages non essentiels vers l’UE pour les voyageurs entièrement vaccinés », avait alors déclaré l’UE dans un communiqué.

Les États-Unis ne permettent pas aux citoyens européens de se rendre librement dans leur pays, malgré les exhortations de l’UE. Les États-Unis ont également prolongé un moratoire sur les voyages transfrontaliers avec le Canada, ainsi qu’avec le Mexique, bien que le Canada ait annulé les mesures de restriction des voyages pour les Américains et les résidents permanents qui sont entièrement vaccinés.

Entre-temps, Israël a annoncé ce week-end que les personnes qui n’ont pas reçu leur troisième injection de vaccin de rappel ne pourront pas utiliser leur passeport de vaccination.

Même si Israël est l’un des pays les plus vaccinés de la planète contre le Covid-19, le nombre de cas est en augmentation. Lundi, la moyenne sur sept jours du nombre d’infections au Covid-19 dans ce petit pays était de plus de 1 000 pour 1 million d’habitants, soit le double des chiffres observés aux États-Unis et au Royaume-Uni, selon le site Our World in Data de l’Université d’Oxford.

Jack Phillips est un journaliste du journal Epoch Times établi à New York.