Sharansky reçoit des dirigeants chrétiens africains. Le président de l’Agence juive a reçu une récompense au nom des millions de soutiens chrétiens d’Israël en Afrique
La pasteure sud-africaine Linda Gobodo, fondatrice de la Fondation Vuka Africa, et le pasteur nigériane Olusegun Olanipekun, fondateur de l’Institut pour le développement du leadership chrétien, se sont rendus en Israël pour remettre à Sharansky une récompense au nom des millions de soutiens chrétiens d’Israël en Afrique.
Linda Gobado a déclaré que, « comme l’a récemment déclaré le Premier ministre [Benjamin] Netanyahu, Israël revient en Afrique et l’Afrique revient en Israël. En 2014, nous avons organisé le plus rassemblement de soutien à Israël du monde pendant le conflit contre le Hamas. C’était le plus grand rassemblement pro-Israël qui ait jamais eu lien en Afrique. Nous voulons que vous sachiez qu’il y a des millions de personnes en Afrique qui aiment, soutiennent et prient pour Israël. »
Olusegun Olanipekun a déclaré que « nous pensons que le futur de l’Afrique dépend de notre connexion avec Israël. Nous avons beaucoup à apprendre du peuple israélien et nous pensons que nous avons beaucoup à offrir en retour. Nous attendons avec impatience de revenir en Israël avec des dizaines de dirigeants de toute l’Afrique pour le troisième Sommet du leadership africain à Jérusalem en 2017. »
Sharansky a raconté sa rencontre avec Nelson Mandela en 1990, et avoir été observateur pendant la première élection démocratique en Afrique du Sud, en 1994.
« Que vous, dirigeants spirituels en Afrique, soyez venus à Jérusalem avec une offre de paix est profondément émouvant. Nous devons prêter plus d’attention aux voix inspirantes venant d’Afrique », a déclaré le président de l’Agence juive.
Sharansky a parlé du travail de l’Agence juive en Afrique, et notamment des centres de bénévoles du projet TEN à Gondar, en Ethiopie, et à Winneba, au Ghana. Il a informé ses invités qu’un nouveau centre ouvrira cette année à Durban, en Afrique du Sud.
A la fin de la rencontre, il a accepté la proposition de ses invités et s’exprimera devant le troisième Sommet du leadership africain qui aura lieu l’année prochaine à Jérusalem.
Israël se tourne vers l’Afrique, et Dore Gold rencontre le président tchadien
Le directeur général des Affaires étrangères était à Fada, au cœur du désert saharien, pour approfondir les relations avec un autre pays africain à majorité musulmane
Dore Gold, le directeur général du ministère des Affaires étrangères, a rencontré le président Idriss Déby le 14 juillet, au palais présidentiel de Fada, au cœur du désert saharien, a annoncé vendredi dans un communiqué le ministère des Affaires étrangères.
L’annonce de cette rencontre suit le rétablissement en début de semaine des relations diplomatiques avec la République de Guinée, un pays largement musulman d’Afrique de l’Ouest.
La République du Tchad, en Afrique centrale, a rompu ses relations diplomatiques avec Jérusalem en 1972. La rencontre de Gold et Déby la semaine dernière ne signifie pas encore que les relations sont rétablies officiellement. « Nous voyons cette rencontre comme une étape importante de nos relations avec le Tchad », a déclaré vendredi au Times of Israël Emanuel Nahshon, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères.
« Le Tchad est un pays central du continent africain », est-il écrit dans le communiqué du ministère des Affaires étrangères. « C’est un pays musulman arabophone qui affronte le terrorisme islamique radical et assume cette année la présidence tournante de l’Union africaine. » Les deux parties ont discuté de sujets qui suscitent un intérêt commun et de l’approfondissement de leur coopération bilatérale.
Le Tchad compte 13,5 millions d’habitants, dont 55 % sont musulmans, et environ 40 % chrétiens.
Gold a signé mercredi une déclaration commune annonçant le renouvellement des relations diplomatiques avec la Guinée pendant une courte réunion avec le chef de cabinet de la présidence guinéenne, Ibrahim Khalil Kaba.
Netanyahu a déclaré que la mise en place de relations diplomatiques avec toutes les nations africaines était un objectif stratégique de son gouvernement. Il s’est rendu en Afrique de l’Est il y a deux semaines.
Le Times of Israël a annoncé récemment que Netanyahu avait rencontré le président de Somalie, Hassan Shekh Mohamud, le premier contact à haut niveau de l’histoire des deux pays. La Somalie, un état majoritairement musulman membre de la Ligue arabe, n’a jamais reconnu l’Etat d’Israël.
Pendant une conférence de presse commune le 7 juillet avec le Premier ministre éthiopien Hailemariam Desalegn au Palais national d’Addis Abeba, Netanyahu avait déclaré qu’il était ravi de « la coopération que nous avons avec tant d’autres pays africains dans la consolidation pour une reconnaissance que tous les pays africains, tous sans exception, peuvent bénéficier d’une coopération renouvelée avec Israël. »
S’adressant ce même jour au Parlement éthiopien, le Premier ministre s’était dit « fier d’annoncer qu’Israël revient en Afrique de manière importante… Je veux voir chaque pays africain représenté par une ambassade en Israël. »
Pendant son voyage historique en Ouganda, au Kenya, au Rwanda et en Ethiopie, la première visite d’un Premier ministre en 30 ans, Netanyahu avait annoncé l’intention de la Tanzanie d’ouvrir sa première ambassade à Tel Aviv. Il a également déclaré que les dirigeants de ses pays hôtes avaient promis publiquement de faire pression pour qu’Israël retrouve son statut d’observateur au sein de l’Union africaine.
« A la fois pendant les visites et après, nous avons reçu des appels d’autres pays, dont certains avec qui nous n’avons pas de relations, disant qu’ils voulaient améliorer les relations », a déclaré Netanyahu pendant la réunion du cabinet du 10 juillet. « Ceci pour dire qu’il y a ici un certain processus qui avance vers l’amélioration et la normalisation de nos relations avec les pays africains. »
De nombreux pays d’Afrique subsaharienne à majorité musulmane, comme le Tchad, le Niger ou le Mali, ont rompu leurs relations avec Israël au début des années 1970.
Mais selon un diplomate, ces pays font actuellement face à « une poussée de l’islam radical et pensent qu’Israël, avec son expérience et sa technologie dans le domaine de la lutte anti-terroriste pourra les aider. »
Israël de son côté lorgne sur le potentiel d’expansion commerciale constitué par les pays africains : l’Afrique ne représente que 2 % du commerce extérieur israélien.
L’Etat hébreu cherche aussi à s’assurer du soutien des pays africains dans les institutions internationales, où il fait l’objet de vives critiques liées à la situation en Cisjordanie.
L’AFP a contribué à cet article.
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Après 49 ans d’interruption, Israël relance ses relations diplomatiques avec la Guinée
Le chef du ministère des Affaires étrangères Dore Gold a signé un accord avec la nation musulmane d’Afrique occidentale, appelant les autres à lui emboîter le pas
Le directeur général du ministère des Affaires étrangères Dore Gold a signé un accord avec Ibrahim Khalil Kaba, chef de cabinet du président Alpha Condé, à Paris.
« Le nombre de pays sur le continent africain n’ayant toujours pas [rétabli leurs liens avec Israël] ne cesse de diminuer, et nous espérons que bientôt ce nombre n’existera tout simplement plus. Israël appelle les pays n’ayant toujours pas renouvelé leurs relations diplomatiques à suivre les traces de la Guinée afin que nous puissions travailler ensemble pour le bénéfice de tous les peuples de la région ».
Dore a déclaré que des relations bilatérales avaient existé, même alors qu’elles n’étaient pas officielles, et a souligné la contribution d’Israël à la lutte contre le virus Ebola, qui a affecté Guinée. « Les amis dans le besoin sont bien des amis », a déclaré Dore.
Paul Hirschson, l’ambassadeur d’Israël basé au Sénégal de plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest, deviendra également ambassadeur de la Guinée.
La Guinée – à ne pas confondre avec la minuscule Guinée-Bissau, qui est également en Afrique de l’Ouest, et avec la Guinée équatoriale, en Afrique centrale – a environ 10,5 millions d’habitants, dont 85 % sont Musulmans.
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a déclaré que l’établissement des relations diplomatiques avec tous les pays africains était un objectif stratégique pour son gouvernement.
Plus tôt ce mois-ci, le Times of Israel avait rapporté que Netanyahu avait récemment rencontré le président de la Somalie, Hassan Sheik Mohamud, le premier contact de haut niveau entre les deux pays. La Somalie, un pays musulman majoritairement sunnite et membre de la Ligue arabe, n’a jamais reconnu l’Etat d’Israël.
Lors d’une conférence de presse conjointe le 7 juillet avec le Premier ministre éthiopien Hailemariam Desalegn au Palais national à Addis-Abeba, Netanyahu a déclaré qu’il était ravi que « la coopération que nous avons avec tant d’autres pays africains soit en train de se fixer et de se consolider vers une reconnaissance du fait que tous les pays africains, tous sans exception, peuvent bénéficier d’une coopération renouvelée avec Israël ».
S’adressant au Parlement éthiopien plus tard ce jour-là, le Premier ministre avait dit qu’il était « fier d’annoncer qu’Israël revenait en Afrique par la grande porte… Je veux voir tous les pays africains représentés par une ambassade en Israël ».
Au cours de son voyage historique en Ouganda, au Kenya, au Rwanda et en Ethiopie – la première visite d’un Premier ministre israélien en Afrique subsaharienne en trois décennies – Netanyahu a annoncé l’intention de la Tanzanie d’ouvrir sa première ambassade à Tel-Aviv. Il a également dit que les dirigeants de ses pays d’accueil s’étaient engagés publiquement à intervenir pour qu’Israël retrouve le statut d’observateur à l’Union africaine.
« Tant au cours de cette visite qu’après, nous recevons des appels d’autres pays, dont certains avec lesquels nous n’avons pas de relations et qui veulent améliorer leurs relations », a déclaré Netanyahu lors de la réunion hebdomadaire du 10 juillet du cabinet. « C’est-à-dire qu’il y a un certain processus ici qui avance vers l’amélioration et la normalisation de nos relations avec les pays africains ».
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Turquie, Egypte, Afrique : Comment « l’inflexible » Netanyahu a décroché un tiercé gagnant
Le chef du « gouvernement le plus à droite de l’histoire israélienne » enchaîne les succès diplomatiques
Comment se fait-il que le chef d’un gouvernement battant en retraite dans la solution à deux Etats a mené une tournée triomphale en l’Afrique, a accueilli lors d’une rencontre conviviale un ministre égyptien des Affaires étrangères pour la première fois en près d’une décennie et a renouvelé les liens complets avec la Turquie ?
Oh, Bibi, Bibi, c’est un monde sauvage
Donald Trump, le candidat républicain pressenti, parle de se retirer du rôle prééminent de l’Amérique dans le monde. Bien qu’il soit absolument pro-israélien, Trump a suggéré qu’il pourrait faire payer Israël pour les milliards de l’aide militaire qu’il reçoit.
De même l’Europe, submergée par une crise des réfugiés, est de plus en plus insulaire et, pour la première fois depuis des décennies, fait face à la perspective de s’effondrer en tant que force politique commune, avec la sortie prévue de la Grande-Bretagne de l’Union européenne et d’autres pays envisagent des actions similaires.
Pendant ce temps, les appels à s’en prendre à Israël – ou à ses implantations – par des boycotts gagnent du terrain sur le Vieux Continent.
« En Israël, il est largement reconnu que rien ne remplace l’alliance américano-israélienne. Elle demeure cruciale »,
selon Jonathan Schanzer, vice-président à la Foundation for Defense of Democracies, un groupe de réflexion mettant l’accent sur le Moyen-Orient.
« Il y a aussi une reconnaissance du fait que nous traversons une période de turbulences, et d’un point de vue diplomatique, il existe des moyens de contourner certains de ces défis. »
Parmi eux : Renforcer les liens sécuritaires avec l’Egypte, revigorer les liens datant de plusieurs décennies en Afrique et réparer les liens avec la Turquie.
La menace partagée du Sinaï
L’immensité de la péninsule du Sinaï, en Egypte, son positionnement stratégique entre l’Asie et l’Afrique, et la nature poreuse de ses côtes de la mer Rouge et la mer Méditerranée ont été comme de l’herbe à chats pour des groupes terroristes comme al-Qaïda et l’État islamique.
Cela pose un défi commun à Israël et l’Egypte, et a déjà contribué aux relations amicales entre ces deux pays ; Israël a été l’un des rares pays à célébrer le coup d’Etat de 2013 qui a renversé le gouvernement dirigé par les Frères musulmans et porté au pouvoir le président égyptien Abdel Fatah al-Sissi.
Ces derniers mois Israël a discrètement permis à l’armée égyptienne d’entrer à nouveau dans la péninsule, ce qui permet dans les faits à l’Egypte d’abroger l’un des principes, la démilitarisation, de l’Accord de paix de Camp David de 1979. Dans le même temps, l’Egypte a permis à Israël de cibler les terroristes avec des drones.
« Vous avez une stratégie de lutte contre le terrorisme étroitement coordonnée dans le Sinaï », a dit Schanzer. « Vous avez le partage de renseignements, de plus en plus d’Israéliens opèrent dans le Sinaï. »
Cela aide à expliquer pourquoi al-Sissi était disposé à envoyer cette semaine en Israël son ministre des Affaires étrangères, Sameh Choukri, pour une visite de haut profil – réchauffant dans les faits une paix que les prédécesseurs de Sissi préféraient garder au frais. Un Sinaï sûr est le prix aus coups que Sissi savait qu’il allait endurer pendant la visite.
Préempter les Palestiniens, la France et (peut-être) l’administration Obama
Les Français tentent d’engager des pourparlers de paix avec les Palestiniens sous un parapluie international. Les Palestiniens espèrent faire avancer la reconnaissance d’un Etat lors du lancement de l’Assemblée générale de l’ONU en septembre. Et le président Barack Obama pourrait surprendre apres les élections presidentielles, fixant les paramètres des États-Unis pour un arrangement de statut final.
Toutes ces initiatives sont un anathème pour Netanyahu, qui favorise des négociations directes avec les Palestiniens, où Israël est en mesure d’exercer une plus grande influence.
Choukri, le ministre égyptien des Affaires étrangères, semblait favoriser les pourparlers directs, en affirmant que sa visite faisait partie « la vision [de Sissi] pour établir la paix entre les peuples israélien et palestinien – menant ce long conflit à une fin. »
Amener l’Égypte dans la configuration augmente la pression sur le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, pour revenir à des négociations directes, selon David Makovsky, chercheur à l’Institut de Washington pour la politique au Proche-Orient. L’Egypte est le principal mécène de l’AP dans le monde arabe, et Abbas ne peut se permettre de s’aliéner Sissi.
« Tandis que le président de l’AP n’a eu aucun problème à rejeter l’appel de Netanyahu à reprendre les pourparlers sous pretexte que rien de concret n’en sortira, amener l’Egypte dans le tableau augmente le coût d’un tel rejet, » a écrit Makovsky sur le site Web de son groupe de réflexion.
La Turquie c’est plus que ce dont Erdogan a besoin
Recep Tayyip Erdogan, le président de la Turquie, a fait pression pour la rupture des relations avec Israël après le raid israélien meurtrier sur un convoi palestinien visant à violer le blocus israélien avec Gaza en 2010. Maintenant, il est la force motrice derrière la réconciliation.
Erdogan fait face aux rebelles kurdes dans le sud, au chaos en Syrie à la frontière de son pays et aux réactions à sa récente décision de prendre des mesures plus sévères contre l’État islamique. Il a un besoin d’eaux calmes ailleurs.
Rétablir les liens avec Israël, ramène non seulement un partenaire commercial important et rétablit les liens de sécurité complets à un moment de crise, il répond à une demande de longue date des États-Unis que ses deux alliés les plus importants au Moyen-Orient se réconcilient.
« Erdogan commence à se rendre compte qu’il est débordé; La Turquie fait face à tant de problèmes à la fois », selon Ilan Goldenberg, directeur du programme de sécurité au Moyen-Orient au think tank Center for a New American Security. « Erdogan se rend compte qu’il doit faire marche arrière. »
Retour en Afrique
La dernière fois qu’il y avait un mouvement important pour isoler Israël – dans le sillage de la guerre de Kippour en 1973, quand la Ligue arabe a utilisé le pétrole pour faire pression sur les tierces parties à se joindre à leur boycott – Israël l’a contrecarré en renforcant des liens discrets en Afrique.
Les liens, établis dans les années 1950 et 1960, étaient déjà un point de fierté pour Israël, identifiant l’Etat juif non pas comme une anomalie coloniale, comme le souhaitaient les pays arabes, mais comme un triomphe post-colonial d’un peuple autochtone.
C’était le point de la tournée de Netanyahu dans quatre pays d’Afrique, selon Schanzer.
« On a l’impression de revisiter l’histoire au milieu du nouveau mouvement de boycott – et cela porte ses fruits, » a-t-il dit.
La visite a coïncidé avec le 40e anniversaire d’un raid de commando israélien sur Entebbe en Ouganda, où des terroristes avaient retenu en otage les passagers israéliens d’un avion avec la complicité du dictateur d’alors du pays, Idi Amin. Le frère aîné du Premier ministre, Yoni Netanyahu, a été tué en commandant l’effort de sauvetage.
Mais la tournée a été plus que symbolique, ont dit les participants.
Netanyahu a voyagé avec 80 hommes et femmes représentant quelque 50 entreprises, et était bien disposé à les aider, selon Yosef Abramowitz, le PDG d’Energiya Global Capital, une entreprise d’énergie solaire et de développement social basée à Jérusalem.
Abramowitz a révélé qu’il avait conclu des contrats d’une valeur d’un milliard de dollars au cours de la tournée dans quatre pays.
« Une initiative entièrement gouvernementale et brillamment coordonnée par le bureau du Premier ministre, les ambassades et l’Israel Export Institute, c’était reglé comme une horloge, » a-t-il dit.