Le Likoud en tête mais percée du centre gauche. Selon la Commission électorale israélienne, les blocs de droite et de centre-gauche sont à égalité. Mettre en place une coalition gouvernementale risque de s’avérer un véritable casse-tête pour Benyamin Netanyahou. Il sera très difficile pour le premier ministre Netanyahou de choisir sa coalition pour former un gouvernement, tant les résultats des élections sont serrés. Faudra-t-il tenter une coalition avec les partis du centre, Yesh Atid et Hatnoua, ou s’aller avec les partis à sa droite et les partis religieux ?
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Les négociations pour la formation d’une coalition devraient commencer avec le Président de l’Etat Shimon Peres ce jeudi. Les premières réunions ne seront pas officielles, les réunions officielles pour écouter les recommandations de chaque parti auront lieu plus tard. Etant donné le nombre de mandats obtenus, Binyamin Netanyahu a le plus de chance d’être choisi par Peres pour devenir Premier Ministre.
Des ambassadeurs en France, très politisés !? Yehouda Lancry ancien ambassadeur à Paris (Likoud) se déclare sur GUYSEN TV en faveur d’une alliance avec Yaïr Lapid. Un autre ! L’ancien ambassadeur d’Israël à Paris et membre du parti Hatnoua, Danny Shek, a déclaré ce soir sur Guysen TV que Tzipi Livni pourrait négocier son entrée dans un gouvernement de coalition mené par Binyamin Netanyahou sur la base de ses principes sur le processus de paix. Encore un autre !? L’ancien ambassadeur d’Israël à Paris et membre du parti Avoda, Nissim Zvili, a déclaré ce soir sur Guysen TV que Yaïr Lapid doit téléphoner à Yechimovitch et Livni pour former un bloc de 45 mandats et négocier avec Netanyahou un gouvernement d’union nationale, y-compris avec la présence du Foyer juif de Nafatli Bennett.
Le députe de la liste arabe, Ahmad Tibi, s’exprime sur les résultats des élections : Selon le députe arabe de la liste unie arabe (Ta’al), Ahmad Tibi, le faible taux de participation aux élections parmi les communautés arabes mettrait en danger les partis arabes. « Si la participation des communautés arabes avait été supérieure de 10%, nous aurions pu renverser la loi de la droite et pousser Netanyahu et Lieberman hors du pouvoir. »
Israël : Le Likoud en tête mais percée du centre gauche Par Alex Mizrahi – Mercredi 23 janvier 2013 à 01:34 |
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Le Likoud-Beïtenou (droite) du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou est en tête des législatives de mardi en Israël mais les formations de centre gauche réalisent une percée inattendue qui pourrait compliquer la formation de la prochaine coalition gouvernementale, selon les sondages réalisés à la sortie des urnes. A l’heure ou sont écrites ces lignes, le mouvement de Netanyahou est crédité de 33 des 120 sièges à la Knesset, soit neuf de moins que dans l’Assemblée sortante. »Selon les sondages de sortie des urnes, il est clair que les Israéliens ont décidé qu’ils souhaitaient me voir continuer à servir en tant que Premier ministre et former un gouvernement aussi ouvert que possible », a aussitôt écrit Netanyahou sur sa page Facebook.La droite remporterait 62 ou 63 des 120 sièges de la Knesset, le centre gauche 57 ou 58.Le nouveau parti centriste Yesh Atid (« Un Avenir existe »), de l’ancienne vedette de la télévision Yaïr Lapid, arriverait en deuxième position avec 18 ou 19 sièges, devant le Parti travailliste (gauche), avec 17 députés, et Bayit Yehudi (« Le Foyer juif ») de Naftali Bennett à droite, crédité de 12 élus.Hatnuah, de l’ancienne ministre des Affaires étrangères Tzipi Livni, aurait sept sièges, mais le plus grand perdant serait Kadima (centre) qui serait exclu de la Knesset alors qu’il avait connu la plus forte progression en 2009.Les premiers résultats officiels sont attendus mercredi matin. Débuteront alors les grandes manoeuvres en vue de former le prochain gouvernement – ce qui pourrait prendre du temps.Les électeurs israéliens se sont déplacés en nombre pour ces élections. Les bureaux de vote, qui avaient ouvert à 07h00 (05h00 GMT), ont fermé à 22h00 (20h00 GMT). FORTE PARTICIPATION En dépit d’une campagne sans éclats, la participation a atteint 66,6%, un chiffre sans précédent depuis 2003. L’ambiance était à la retenue au quartier général du Likoud après la fermeture des bureaux de vote. Quelques centaines de militants seulement s’y sont rassemblés, alors que les locaux peuvent en accueillir des milliers. « Nous nous attendions à perdre quelques voix au profit de Lapid, mais pas autant. C’est une percée pour Yesh Atid », a reconnu Ronen Moshe, membre de l’état-major de campagne, interrogé par Reuters. « Nous tendrons la main à tous ceux qui voudront se joindre au gouvernement, en particulier le parti centriste de Yaïr Lapid », a quant à lui déclaré Danny Danon, membre influent du Likoud, sur l’antenne de CNN. Yesh Atid n’exclut pas de participer à une coalition avec Netanyahou, mais réclame que les jeunes juifs orthodoxes accomplissent leur service militaire et pourrait avoir du mal à cohabiter avec des formations religieuses à l’autre extrémité d’un arc de coalition. Pour sa part, le Parti travailliste, désormais dirigé par la journaliste Shelly Yachimovich, a exclu de reproduire le schéma de 2009, qui l’avait vu entrer initialement au gouvernement Netanyahou en promettant de promouvoir les négociations de paix avec les Palestiniens. L’avance dans les sondages du Likoud, qui a fait alliance avec les nationalistes d’Israël Beïtenou, s’était réduite ces dernières semaines au profit du Bayit Yehudi, hostile à la création d’un Etat palestinien et favorable à l’expansion des implantations juives de Judée-Samarie. PRIORITÉ AU DOSSIER IRANIEN Jamais un parti israélien n’a obtenu la majorité absolue et Benjamin Netanyahou devra lui aussi recourir à des alliances diverses pour atteindre la majorité. Se décrivant lui-même comme partenaire naturel du Premier ministre, Naftali Bennett a assimilé durant la campagne la création d’un Etat palestinien indépendant à un suicide pour Israël. Il réclame l’annexion de 60% de la Judée-Samarie. Malgré l’opposition de ses partenaires occidentaux et des relations déjà très tendues avec le président américain Barack Obama, Netanyahou s’est engagé à poursuivre les implantations récupérées lors de la guerre des Six-Jours de 1967. « L’époque où des bulldozers expulsaient des juifs est derrière nous, pas devant », a-t-il annoncé dans une interview parue la semaine dernière dans le quotidien Maariv. « Nous voulons la réussite d’Israël, nous votons Likoud-Beïtenou », a-t-il déclaré après avoir mis son bulletin de vote dans l’urne aux côtés de sa femme et de ses deux fils. Les pourparlers israélo-palestiniens ont été rompus un mois après leur relance de septembre 2010 sous l’égide des Etats-Unis. Ils sont restés depuis au point mort. Le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a fait du gel de la construction une condition de la reprise des négociations. Or Benjamin Netanyahou a donné son feu vert à la construction de quelque 11.000 logements pour le seul mois de décembre. Le Premier ministre sortant place en outre l’Iran et son programme nucléaire au sommet de ses priorités. « Le premier défi reste d’empêcher l’Iran de se doter d’un arsenal nucléaire », a-t-il rappelé dans son discours post-électoral. (GIN avec REUTERS)
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