ISRAËL au bord de l’implosion : 2 points de vue différents sur le « bébé palestinien et la gay pride de Jérusalem ».

Par Freddy Eytan

Freddy EytanLa mort d’un bébé palestinien dans un incendie criminel commis au lendemain d’une agression à l’arme blanche contre un défilé de la Gay Pride à Jérusalem bouleverse les esprits et plonge la société israélienne et ses dirigeants dans la honte collective.
Rien n’explique ces actes insensés revendiqués au nom de la Torah, du Messie ou de Dieu ! Ces attaques odieuses par des vengeurs juifs contre des familles palestiniennes, contre des mosquées et des églises ou contre nos propres compatriotes homosexuels sont injustifiables et impardonnables.Les préjugés et la loi du Talion sont incompatibles avec les valeurs universelles et démocratiques car, contrairement aux peuples qui nous entourent, nous savons condamner fermement et arrêter les coupables !Nous sommes aussi capables d’être solidaires d’une famille palestinienne endeuillée et de lui apporter secours et aide médicale. La douleur de la mort d’un enfant n’a pas de frontière !

bibi Dans ce contexte, les condamnations unanimes de la classe politique et les décisions et mesures prises rapidement par le président de l’Etat Reuven Rivlin et par le Premier ministre Benyamin Nétanyahou prouvent que les auteurs ne forment qu’une infime minorité. Ils ne représentent pas l’écrasante majorité des résidents juifs de Cisjordanie ; ceux que les médias étrangers appellent injustement « colons ».

Ces résidents se sont installés sur ces terres avec la permission de tous les gouvernements israéliens – de Droite comme de Gauche – jusqu’au jour où un accord viable sera trouvé entre nous et les Palestiniens. En revanche, toutes les autres implantations sauvages, juives comme arabes, devraient être démantelées.

Quelques fanatiques illuminés et lâches ne devraient pas dicter l’ordre du jour d’un pays, mettre en alerte une armée entière pour une construction illégale ni relancer une nouvelle Intifada dans les Territoires et à Jérusalem.

Le gouvernement a le devoir d’éviter par tous les moyens le désordre et la terreur mais aussi de juger sévèrement et de jeter en prison, sans pitié ni remords, tous ceux qui osent agir contre la Loi.

Hélas, depuis l’abominable assassinat de notre propre Premier ministre, Yitzhak Rabin, tué lâchement par un fanatique juif il y a déjà 20 ans, la société israélienne est devenue intolérante et plus extrémiste sur tous les plans. Par ignorance et par bêtise nous agissons avec arrogance et violence, notamment dans les débats politiques et au sein même de la Knesset, bastion de notre démocratie.

Certes, Israël se trouve en conflit permanent et les questions que nous abordons sont existentielles mais nous devrions arrêter immédiatement ce cycle infernal ! Cette folie ! La vengeance à tout prix, par préjugé, au nom de Dieu ou d’une idéologie ! Ces actes insensés réussissent à apporter de l’eau au moulin de nos détracteurs, ils ont fait verser bêtement et sauvagement de l’huile sur le feu et ont réanimé la haine aveugle et raciste dans un contexte déjà explosif.

Ne perdons pas bêtement notre sensibilité face aux souffrances des autres. N’abandonnons pas notre âme juive !

Rien au monde ne peut expliquer l’attaque d’un lieu de culte et de prière, l’agression d’une famille paisible, la mort d’un bébé par vengeance ! Aucun argument valable ne pourra justifier la bêtise de jeunes voyous irresponsables ! Comment donc expliquer la conduite abjecte et indigne par des représentants d’un peuple qui a justement souffert de la haine aveugle durant des siècles ?

La dernière vengeance, cette sorte de punition contre un enfant est impardonnable et elle n’est guère dissuasive. Les prises d’otage, les bombes humaines, les assassinats crapuleux et odieux, les décapitations sont tous des actes que seuls des barbares peuvent commettre. Ils sont perpétrés quotidiennement dans le camp adverse, par des ennemis impitoyables.

Nous vivons dans un Etat de droit, dans une démocratie où le dialogue est roi, la Justice implacable et applicable à tous, sans exception ! La vengeance aveugle, la rancune, la colère noire et incontrôlée sont contraires aux valeurs du judaïsme. Certes, nous devrions adopter une politique ferme et intransigeante sur toute la ligne contre nos ennemis, mais aussi à l’égard de tous ceux qui, chez nous, osent enfreindre la Justice et les lois de notre cher pays ! Ne perdons pas bêtement notre sensibilité face aux souffrances des autres. N’abandonnons pas notre âme juive !

 

de Jean Vercors 

Il me peine d’écrire ces quelques lignes, mais avec la dernière fête de la haine organisée par la gauche à Tel Aviv hier soir, il est malheureusement nécessaire de faire une mise au point. La Gauche a cyniquement commencé à utiliser l’assassiner de l’enfant Ali Saad Dawabsha de Douma et l’attaque de la Gay pride désignant les colons, les religieux et la droite comme le mal incarné. La nuit dernière, des rassemblements ont eu lieu en réponse à l’attaque de la Gay pride et l’assassinat de l’enfant arabe. Lors du rassemblement, les politiciens de droite, comme Youval Steinitz (Likoud) ont été chahutés, le ministre de l’Éducation Naftali Bennett (Bayit Yehudi) a dit qu’il n’était pas le bienvenu et MK Yinon Magal (Bayit Yehudi) a même été subtilement menacé de violences physiques s’il osait s’exprimer ou manifester.

La gauche parle de paix et de tolérance, mais bien trop souvent elle est elle-même intolérante envers ceux qui ne pensent pas comme eux. Leur tolérance s’étend seulement à ceux qui pensent comme eux, le reste ils préfèrent les éttouffer. Mais où étaient donc toutes ces manifestations de gauche appelant à la paix et la tolérance lorsque les arabes ces derniers mois attaquaient et commettaient des meurtres de Juifs?

Je ne veux pas parler de proportionnalité, parce que le meutre est un meurtre et assassiner est inacceptable, mais maintenant je pense qu’il est important de publier la liste ci-dessous car des communautés entières sont qualifiées de criminels par les manipulateurs et les haineux de la gauche. Cette première liste fait état des enfants arabes tués par des terroristes juifs au cours des 25 dernières années. La deuxième liste sont tous des enfants israéliens (juifs et arabes) tués par des terroristes arabes sur la même période, beaucoup d’entre eux par des terroristes qui ont reçu le permis de tuer lors Accords d’Oslo et qui ont fait la joie de la gauche.

Enfants arabes tués par des terroristes juifs  :  2

Muhammad Abu-Khdeir, âge de 16 ans et Ali Saad Dawabsha, 1 ans (pas sur que les auteurs sont Juifs)

Enfants Israeliens(Juifs et Arabes) tués par des terroristes arabes: 177

 

 

Leo Alexander Sendler, age 5

Gabriel Sendler, age 3
Daniel Aryeh Viflich, age 16
Elad Fogel, age 4
Hadas Fogel, age 1
Yoav Fogel, age 10
Jonathan Palmer, age 1
Shlomo Nativ, age 13
Segev Peniel Avihayil, age 15
Yonatan Yitzhak Aldar, age 16
Yonadav Haim Hirschfeld, age 18
Neria Cohen, age 15
Yochai Lifshitz, age 18
Avraham David Moses, age 16
Roey Aaron Roth, age 18
Anas Awisat, age 18
Khaled al Ziyadat, age 12
Fathi Assadi, age 4
Eliyahu Pinchas Ashrai, age 18
Raviah Taluzi, age 6
Mahmoud Taluzi, age 4
Mazal Zaribi, age 15
Daniel Welch, age 16
Muhammad Hamudi Faoure, age 17
Dua Abbas, age 16
Amir Naim, age 17
Shaked Lasker, age 16
Omar Manasseh Visachov, age 8
Ella Abuksis, age 17
Rachel Helli Ben-Abu, age 16
Oz Yisraeli Ben-Meir, age 14
Nufar Hurvitz, age 16
Avihay Levy, age 16
Aviad Yehuda Mansour, age 15
Yuval Ababa, age 4
Afik ZahaviOhayon, age 3
Lior Azulai age 18
Aviel Yitzchak Atash, age 3
Khalil Zatunyah, age 9
Dorit Masrat Binsan, age 2
Ronnie Sarah Hatuel, age 6
Meirav Rachel Hatuel, age 2
Hilo Esther Hatuel, age 10
Hadar Simcha Hatuel, age 9
Binaya Yonatan Zuckerman, age 18
Lior Liorinkha Niv age 3
Gilad Giladi Niv, age 11
Qamar abu-Hamed, age 13
Shaked Avraham, age 1
Tomer Almog, age 9
Haviv Dadon, age 16
Benjamin Bergman, age 15
Avraham Bar-Or, age 12
Samuel Zargary, age 1
Noya Zer-Aviv, age 1
Liran Zer-Aviv, age 4
Erez Gizro Hershkowitz, age 18
Tom Hershko, age 15
Daniel Harush, age 16
Shmuel Taubenfeld, age 1
Moran Menachem, age 17
Yuval Mendelevich, age 13
Abigail Leital, age 14
Noam Leibowitz, age 7
Samich Sarsur, age 10
Muhammad Sarsur, age 12
Tehilla Natnazan, age 3
Elisheva Mashulmi, age 16
Elizabeth Liz Katzman, age 19
Assag Balondi Tzur Tzolinger, age 17
Smadar Firsteter, age 16
Assaf Shteir, age 10
Issachar Dov Reinitz, age 9
Tal Kerman, age 17
Shani Avitzedek Abotzedakah, age 16
Osnat Abramov, age 16
Matan Ohayon, age 5
Noam Levy Ohayon, age 4
Yael Ohana, age 11
Orly Ophir, age 15
Noa Auerbach, age 18
Dvir Anter, age 14
Yaakov Avraham Eliyahu, age 1
Lidor Ilan, age 11
Oriya Ilan, age 1
Gal Eisenman, age 5
Galila Bogela, age 11
Hodaya Hodiyosh Asraf, age 13
Noi Anter, age 12
Shoval Tzion Dickstein, age 9
Elmer Dazbrailov, age 16
Adi Dahan, age 17
Yehonatan Gamliel, age 16
Hadar Hershkowitz, age 14
Rachel Gila Teller, age 16
Gabriel Choter, age 17
Shmuel Efraim Yerushalmi, age 17
Atara Libna, age 15
Rachel Heli Levy, age 17
Shiraz Nechmad, age 6
Shaul Nechmad, age 15
Liran Nechmad, age 3
Avraham Eliyahu Nechmad, age 16
Baruch Asher Zvi Marcus, age 18
Aviha Malka, Age 1
Nehemia Amar, age 15
Lino Sarussi, age 14
Avraham Yosef Haim Sitton, age 17
Gaston Farfi Farfiniel, age 15
Ilan Perlman, age 8
Aharon Mordechai Eric Karogliak, age 18
Sinai Keinan, age 1
Tal Zvi Talik Kurzweil, age 18
Ran Korn, age 18
Gal Korn, age 14
Assaf Moses Tzfira, age 18
Abraham Neriah Shebo, age 16
Avishai Joseph Shebo, age 5
Keren Shatsky, age 14
Netanel Riahi, age 17
Erez Shlomo Rond, age 18
Ofer Ron, age 18
Yafit Revivo, age 14
Daniel Bat-El Shefi, age 5
Adi Shiran, age 17
Sarah Tiferet Shilon, age 1
Gilad Stiglitz, age 14
Tzvi Yaakov Yisrael Shebo, age 12
Hadas Turgeman, age 14
Michael Szerszevski, age 16
Assaf Avitan, age 15
Irina Osdetchi, age 18
Yosef Ish-Ran, age 14
Yossi Elezra, age 18
Yuri Gostz’inm age 18
Marina Berkovsky, age 17
Shoshana Rachel Shushi Ben-Yishai, age 16
Adam Weinstein, age 14
Israel Yaakov Danino, age 17
Jenia Dorfman, age 16
Ido Cohen, age 18
Maria Tegiltzab, age 14
Tamar Mesengiser, age 8
Jacob Koby Mandell, age 13
Aliza Malka, age 16
Mariana Medvedenko, age 16
Naftali Ben-Zion Lentzakron, age 13
Ronen Landau, age 17
Alexei Lufalo, age 17
Raya Sachiweschurder, age 14
Hemda Bracha Sachiweschurder, age 2
Abraham Yitzchak Sachiweschurder, age 4
Irina Nafomniastzi, age 16
Raisa Nemirovsky, age 15
Yerena Nemilov, age 18
Julia Nemilov, age 16
Avraham Nahman Avrum Nichni, age
Shalhebet Tehiya Pas, age 1
Yair Amar, age 13
Julia Yael Sklianik, age 15
Liana Sakian, age 16
Michal Sarah Raziel, age 16
Malki Chana Roth, age 15
Eliran Rosenberg, age 14
Simona Rodin, age 18
Menashe Manny Regev, age 14
Katrina Arias, age 15
Anya Aniota Kazachkov, age 16
Golan Turgeman, age 15
Yocheved Shushan, age 10
Judah Shoham, age 1
Ophir Rachum, age 17
Gil-Ad Shaar, age 16
Naftaly Frenkel, age 16
Adelle Biton, age 4
Yael Botwin, age 14
Chaya Zissel Braun, age 3 months

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Jérusalem: six personnes poignardées pendant la Gay Pride

Publication: Mis à jour:

GAY PRIDE

Six personnes poignardées pendant la Gay Pride de Jérusalem | ASSOCIATED PRESS

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INTERNATIONAL – Six participants à un défilé de la Gay pride à Jérusalem ont été blessés ce jeudi 30 juillet à coups de couteau par un juif ultra-orthodoxe, selon la police et les services de santé israéliens.

La police a indiqué que l’agresseur a été arrêté avant de pouvoir attaquer d’autres participants du défilé dans le centre de Jérusalem. Deux des victimes sont dans un état grave, a précisé le Magen David Adom, l’équivalent israélien de la Croix-Rouge. Un porte-parole de la police a souligné qu’un « très important dispositif de sécurité » avait été déployé autour de la marche pour tenter d’éviter toute agression.

jerusalem gay pride
« Un événement très grave »

Après l’attaque, la marche s’est poursuivie dans des rues pavoisées avec le drapeau arc-en-ciel, vers le jardin de la cloche dans le centre de Jérusalem, où devait se dérouler une fête dans la soirée. « Comme il s’agit d’un endroit fermé, notre mission de protection sera plus facile à assurer dans ce jardin », a ajouté un porte-parole de la police.

Un contre-manifestant qui se trouvait sur place pour dénoncer cette marche a pour sa part condamné à la radio publique cette attaque, tout en soulignant qu’une « telle manifestation ne pouvait pas avoir lieu à Jérusalem, il ne s’agit pas d’une marche de la fierté mais une marche de l’abomination ».

La communauté gay israélienne avait déjà été endeuillée en 2009 lorsqu’un homme avait ouvert le feu dans un centre d’aide aux jeunes homosexuels à Tel-Aviv. Deux personnes avaient été tuées et une quinzaine d’autres blessées.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a dénoncé l’attaque. « Il s’agit d’un événement très grave. Son auteur sera jugé. L’Etat d’Israël respecte la liberté privée de chacun qui est un des principes fondamentaux en vigueur dans notre pays. Nous devons nous assurer que tout homme et toute femme puisse vivre en toute sécurité de la façon qu’ils ont choisie », a souligné Benjamin Netanyahu dans un communiqué.

En butte à l’hostilité d’une grande partie de la communauté ultra-orthodoxe, les organisateurs de la marche avaient choisi en accord avec la police un tracé leur évitant de passer dans les quartiers religieux de la ville.

L’agresseur avait commis une attaque similaire en 2005

L’auteur de cette attaque homophobe avait commis une agression similaire et dans les mêmes circonstances en 2005 blessant trois personnes, a indiqué la police.

L’agresseur, Yishaï Shlissel, a été libéré il y a trois semaines après avoir purgé dix ans de prison pour une attaque qu’il avait commise lors de la Gay pride de Jérusalem en 2005, a précisé un porte-parole qui a reconnu que la police « ne disposait pas d’informations sur les intentions de cet homme ».

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Israël a durci le ton ce dimanche. L’état israélien a poursuivi son action contre les extrémistes juifs en lançant des raids dans des colonies et en plaçant des figures de l’activisme anti-palestinien en détention sans inculpation, après la mort d’un bébé et de son père dans l’incendie de leur maison.

Sous le feu des critiques d’une partie de l’opposition et de l’étranger qui l’accusent d’accorder une «impunité» aux auteurs d’attaques anti-palestiniennes, le gouvernement de Benjamin Netanyahu a multiplié depuis l’incendie criminel du 31 juillet en Cisjordanie occupée condamnations, appels à la fermeté et arrestations.

Pour la première fois depuis l’attaque, une unité spéciale de la police israélienne chargée de la lutte contre les crimes racistes, a mené des raids dans des colonies de Cisjordanie, y « arrêtant plusieurs suspects dans le cadre de l’enquête sur les événements de Douma ». La police n’a pas précisé le nombre de ces arrestations.

C’est dans le village palestinien de Douma, entouré de colonies dans le nord de la Cisjordanie, que la maison de la famille Dawabcheh a été incendiée brûlant vif le bébé palestinien Ali, âgé de 18 mois, une attaque attribuée par les Palestiniens à des colons.

C’est la première fois que les autorités lient directement des arrestations à l’incendie de Douma. En arrêtant en début de semaine trois extrémistes juifs, elles avaient seulement indiqué qu’ils étaient impliqués dans des «attaques terroristes», un qualificatif rarement utilisé par Israël dans le cas d’attaques contre des Palestiniens.

Ces trois extrémistes sont désormais tous placés en détention administrative, une mesure exceptionnelle qui permet la détention d’un suspect sans inculpation et pour une durée de six mois renouvelable.

«Les catholiques en danger»

«Meïr Ettinger et Eviatar Slonim ont été placés en détention administrative», une mesure réservée d’habitude aux Palestiniens, a indiqué un porte-parole du ministère de la Défense. Un autre extrémiste Mordechai Meyer l’avait été mardi. Meïr Ettinger est une figure de l’extrémisme juif et du mouvement des «jeunes des colonies», des Israéliens en rupture de ban qui installent des colonies «sauvages», c’est-à-dire sans les autorisations officielles israéliennes.

Les arrestations de dimanche sont intervenues au lendemain du décès de Saad Dawabcheh, le père du bébé mort, brûlé sur la quasi-totalité du corps au 3e degré. Son épouse Riham, 26 ans, quasiment entièrement brûlée au troisième degré, est toujours hospitalisée en Israël entre la vie et la mort, tandis que son frère Ahmed, 4 ans, entame une lente convalescence, selon des sources médicales.

Les murs de leur maison avaient été recouverts durant l’attaque de slogans proclamant en hébreu «Vengeance» et «Prix à payer», la signature des colons et activistes d’extrême droite. Depuis des années, sous le nom le «prix à payer», des extrémistes juifs agressent Palestiniens, Arabes israéliens et même soldats israéliens en représailles aux destructions de colonies sauvages et aux décisions qu’ils jugent contraires à leurs intérêts.

Ces attaques ont à de rares occasions entraîné des morts mais relèvent la plupart du temps d’actes de vandalisme, d’incendies de lieux de culte ou d’arbres et de maisons. Les Eglises catholiques de Terre sainte ont d’ailleurs déposé plainte contre un leader de l’extrême droite religieuse ayant incité à brûler des églises, affirmant que « la communauté catholique de Terre Sainte a peur et se sent en danger ».

A Douma, on «ne dort plus»

La mort de Saad Dawabcheh a relancé les tensions déjà vives en Cisjordanie occupée. Des milliers de Palestiniens ont participé samedi à ses funérailles, le Hamas islamiste, au pouvoir à Gaza, affirmant qu’après ces morts, «la résistance était devenue un devoir» en Cisjordanie où la colonisation, l’un des principaux obstacles à la paix, s’étend.

L’Autorité palestinienne, qui n’a aucune prise sur plus de 60% de la Cisjordanie -sous contrôle exclusif de l’armée israélienne-, a décidé de porter l’attaque de Douma à l’attention de la Cour pénale internationale (CPI) qu’elle souhaiterait voir poursuivre les dirigeants israéliens qui «soutiennent les crimes des colons».

Elle a également annoncé la mise en place de «comités populaires» pour protéger les villages palestiniens. «Les gens ne dorment plus, affolés à l’idée qu’un colon vienne attaquer à tout moment», lance un habitant de Douma, Mohammed Dawabcheh.

Cisjordanie : un Palestinien tué par l’armée après une attaque au couteau sur un Israélien
Le contexte reste lourd en Cisjordanie. L’armée israélienne a tué dimanche un Palestinien qui venait de poignarder un Israélien, le blessant légèrement, dans une station-service de Cisjordanie occupée, selon les autorités israéliennes. «Dans une attaque au couteau dans une station-service (…) entre Jérusalem et Tel-Aviv, un civil a été blessé et un suspect blessé par balle par des soldats», a indiqué l’armée israélienne dans un communiqué. La police a de son côté affirmé que l’assaillant, un Palestinien du village proche de Khirbet al-Misbah, est mort peu après l’attaque d’une blessure à une jambe. Elle a aussi indiqué dans un communiqué que la victime, un juif israélien, a été blessé à l’épaule. La station-service où a eu lieu l’attaque se trouve sur l’autoroute 443, au sud-ouest de Ramallah, une route très fréquentée reliant Jérusalem à Tel-Aviv et qui traverse la Cisjordanie sur plusieurs kilomètres. La radio publique israélienne a précisé que la victime avait été attaquée alors qu’elle faisait le plein d’essence. Dans un communiqué ultérieur, l’armée israélienne a indiqué soupçonner l’implication de trois autres assaillants dans l’attaque, ajoutant que des soldats ratissaient le secteur.
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Bébé palestinien tué par des extrémistes juifs: à mon tour, je dis «pas d’amalgame»

Gilles-William Goldnadel écrit:

Un drame est un drame. Aucune excuse, aucune espèce d’indulgence ne saurait accueillir le geste ignoble d’avoir incendié cette maison en Palestine qui a occasionné la mort atroce d’un bébé palestinien. Il ne s’agit pas d’une simple précaution: ce bébé palestinien est mien, et je ne fais aucune différence avec la mort insupportable d’un bébé israélien. Je n’ai pas attendu cette tragédie pour savoir qu’il existait au sein de la société israélienne, comme au sein de toute communauté nationale et religieuse, des fous, des exaltés, des crétins et des salauds qu’il convient de traiter avec la plus extrême sévérité. Je n’ai pas la religion des territoires, et je mentirais en disant que la coalition laïco-religieuse au pouvoir en Israël – imposée par un système électoral inepte – correspond à mes vœux les plus ardents.

Ayant pesé chaque mot au trébuchet de ma conscience, qu’il me soit permis à présent d’écrire que je ne saurais accepter qu’à nouveau un tel drame donne lieu à un psychodrame comme seul le conflit israélo-palestinien peut en accoucher, gros à nouveau de nouvelles catastrophes. Nous en avons, hélas, la triste habitude: en 1982, après le massacre de Palestiniens à Sabra et Chatila, succédant lui-même à celui, passé sous silence, de chrétiens à Damour, c’était Sharon le criminel de guerre et non les phalangistes. Après l’assassinat du malheureux Yitzhak Rabin, Benyamin Nétanyahou était déjà désigné comme ayant tenu l’arme du crime. Aujourd’hui, le même est censé avoir jeté le cocktail Molotov dans la maison incendiée. Comment expliquer, par exemple, que des journalistes français puissent vouloir faire porter l’entière responsabilité de la mort du malheureux petit sur un gouvernement israélien qui l’a pourtant dénoncée immédiatement comme «un acte terroriste»? Ces commentaires ne s’expliquent que par la psyché très particulière d’observateurs qui se voudraient objectifs et rationnels.

C’est ici qu’une mise au point essentielle s’impose. L’immense majorité du peuple Israélien condamne sans appel l’incendie criminel. L’ensemble de la représentation politique israélienne, de l’extrême droite à l’extrême gauche, en passant par les partis religieux orthodoxes, le dénonce vigoureusement. Une manifestation nombreuse et plurielle a été organisée à Tel-Aviv le 1er août pour le réprouver avec indignation.

Le 11 mars 2011, dans le village d’Itamar, deux terroristes palestiniens pénètrent dans la maison de la famille Fogel. Ils assassinent les parents et égorgent trois de leurs enfants dont un bébé de 3 mois. Aucune manifestation n’a eu lieu à Ramallah. Si ce n’est de joie. Sondés, un tiers des Arabes de Palestine ont déclaré approuver le geste des assassins.

Un autre exemple. Le président de l’Autorité palestinienne, le «modéré» Mahmoud Abbas, s’est rendu à Beyrouth. Il y a donné l’accolade à un certain Samir Kountar, proche du Hezbollah et l’a traité comme un «résistant». Or celui-ci avait été condamné en Israël pour avoir fracassé le crâne d’une fillette à l’aide d’une pierre. On trouve pourtant peu de commentateurs pour condamner cette complaisance chronique de la représentation politique palestinienne et d’une partie de la société palestinienne avec un terrorisme aveugle qui se poursuit dans l’indifférence absolue. […]

 
Il est étrange et inquiétant que les mêmes qui répètent obsessionnellement «pas d’amalgame!» lorsqu’il s’agit des crimes islamistes soient infiniment moins précautionneux en d’autres circonstances. Si l’on veut sincèrement que cesse un jour cette tragédie israélo-palestinienne, avec ses retombées inflammables et criminelles également en France, encore faudrait-il s’essayer à ne pas l’alimenter par des jugements strabiques.

 

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