Début du procès de Benjamin Netanyahou : discours

Déclaration de Netanyahu avant l’ouverture de son procès pour corruption : « L’objectif est de renverser un Premier ministre fort… et de tenir à l’écart la droite du pouvoir […] » : Avant son entrée dans la salle, Netanyahu demande « la transparence »

Voici le texte entier de la déclaration du Premier ministre Benjamin Netanyahu tenu devant le tribunal de district de Jérusalem, le dimanche 24 mai 2020, quelques minutes avant son entrée dans la Salle d’audience 317 pour le lancement de son procès pour faits de corruption. Il était entouré d’un groupe de ministres et de députés de son parti du Likud.

Citoyens d’Israël, ce procès, aujourd’hui, s’apparente à une initiative visant à compromettre la volonté du peuple – c’est une tentative qui vise à me faire chuter et à faire chuter le camp de la droite.

L’objectif est de renverser un Premier ministre fort issu de la droite et de maintenir la droite, en conséquence, à l’écart du pouvoir pendant de nombreuses années. Au fait, ces gens ne seraient pas gênés si certains caniches sortaient des rangs de la droite pour coopérer – ils existent également.

Je ne suis pas un caniche pour ma part.

 

Je ne souhaite pas adapter mes politiques de telle manière à bénéficier d’une couverture médiatique plus favorable, je ne suis pas prêt à déraciner les implantations, il y a toutes sortes d’autres choses que je ne souhaite pas faire et c’est la raison pour laquelle tous les moyens sont bons pour me supprimer.

Hier, j’ai entendu l’ancien commissaire de police, Roni Alsheich, prêcher de manière vertueuse sur la propriété morale. C’est le même Alsheich qui avait transféré des millions prélevés sur l’argent des contribuables – sans soumission préalable, bien entendu – à son conseiller médiatique. C’est le même Alsheich qui a commis un délit criminel lorsqu’il a organisé la fuite d’informations relevant des enquêtes ouvertes à mon encontre à la télévision, en direct. C’est le même Alsheich qui m’avait diffamé, comme si j’avais envoyé des détectives privés travailler sur son cas et sur le cas d’enquêteurs de police. J’attends encore ses excuses.

Dans ce sens-là, il me rappelle un autre Roni, Roni Ritman, qui dirigeait l’unité de police qui a enquêté sur moi. Il avait clamé avec une audace extraordinaire un mensonge – que c’était moi qui avait envoyé une policière porter plainte contre lui pour harcèlement sexuel.

Ce sont ces personnalités qui ont dirigé les enquêtes qui m’ont visé. Et j’ai la certitude qu’ils l’ont fait délibérément et volontairement. Ces enquêtes ont été viciées, fabriquées dès le début. Il n’est pas étonnant qu’elles aient débouché sur cette mise en examen absurde et factice.

Les tentatives visant à me renverser et à renvoyer la droite ont atteint leur apogée l’année passée. L’année dernière et à deux reprises, le gang « Tout sauf Bibi » est intervenu de manière éhontée dans les élections. A la veille du scrutin du mois d’avril 2019, la publication de l’acte d’accusation à mon encontre a eu lieu à la hâte. Et à cause de ces accusations, certains avaient la certitude que la droite, le parti du Likud et moi-même nous écraserions au sol durant les élections.

Eh bien, ce n’est pas arrivé – alors on a réessayé de le faire. Et avant les dernières élections du mois de mars, il y a eu une nouvelle intervention : Cette fois-ci, ce sont les mises en examen me visant qui ont été rendues publiques et qui devaient me porter le coup de la mort. C’était la fête dans les studios de télévision. On a tout fait pour s’assurer que je ne me tiendrais pas là devant vous en tant que Premier ministre aujourd’hui mais en tant qu’ancien Premier ministre, en tant que politicien vaincu, honteux.

Citoyens d’Israël, vous êtes toutefois bien plus intelligents que ce gang a pu penser de vous, que ce qu’il pense de nous. Vous avez offert au Likud, moi à sa tête, plus de votes que n’importe quel autre parti n’a jamais reçu dans toute l’histoire de l’Etat. Vous savez, en 2015, la dernière fois où je m’étais présenté à un scrutin avant qu’on ne commence à fabriquer des enquêtes et des dossiers pour me compromettre, j’avais obtenu 980 000 votes.

Cinq ans plus tard, avec une mise en examen fabriquée de toute pièces et sans fondement, vous avez été 1 350 000 personnes à m’accorder votre confiance dans les urnes. C’est une augmentation de presque 40 %. C’est une expression énorme de la confiance que vous placez en moi, et une expression énorme du manque de confiance que vous placez en eux – en tous ceux qui ont mis au point cette inculpation factice de ma personne.

Et c’est là, citoyens d’Israël, la raison pour laquelle je me tiens ici devant vous en tant que votre Premier ministre, directement et la tête haute. Et je le demande : Révélez tout, exposez tout. Vous, représentants des médias, je sais très bien pourquoi vous vous trouvez ici. Vous voulez me filmer dans cette salle d’audience dans le cadre de votre campagne de propagande, « Tout sauf Bibi », qui ne cesse jamais, ne serait-ce que l’espace d’une seconde. Mais pour ma part, je veux que le public puisse tout voir, qu’il puisse connaître toute la vérité.

Ma première requête à la Cour est donc celle d’une transparence absolue. Je demande à ce que tout soit diffusé en direct. Un direct continu, sans censure. Le public doit pouvoir tout entendre et pas seulement à travers le filtre déformé des journalistes judiciaires des procureurs.

Jeudi dernier encore, l’un de ces journalistes m’a traduit de manière tendancieuse devant ce qui ressemblait à une sorte de tribunal militaire qui m’a rappelé l’Union soviétique. Cela a été un cas de la plus grande gravité – et, je pense, sans précédent – d’obstruction à la justice et de subornation de témoin. Il a été ainsi dit à l’un des témoins que « Si vous ne témoignez pas contre Netanyahu, vous irez en prison ». Et il a été dit à un autre que « si vous changez votre témoignage en faveur de Netanyahu, vous irez en prison, vous aussi ». Il y a un nom pour désigner cela – le chantage. Et tout cela a eu lieu à la télévision, sans honte.

Alors nous, avec mes avocats, nous avons déposé une autre plainte devant le procureur-général. Nous verrons ce qu’il en adviendra après qu’il a jeté à la poubelle toutes les autres plaintes que nous avions soumises contre l’afflux de fuites criminelles des informations liées aux enquêtes qui émanaient de son bureau. Va-t-il enfin répondre à cette plainte ?

Et donc, plutôt que de recourir à des fuites tendancieuses, au lieu des mensonges et des distorsions présentés dans les médias, je propose pour ma part une solution simple : Que tout soit diffusé en totalité. Sans montage, sans esquive – que tout soit exposé devant les yeux du public.

Et avant tout le reste, je demande à ce que soit exposé le document déterminant qui avait été envoyé par le ministère de la Justice au contrôleur de l’Etat en 2017. Ce même ministère de la Justice qui, en 2019, a signé une mise en examen à mon nom, avait envoyé un document au contrôleur de l’Etat deux ans auparavant qui concluait – tenez-vous bien – qu’il n’y avait aucune faute dans les décisions et les actions qui ont été les miennes dans l’affaire qui se trouve au coeur de l’inculpation.

Vous savez ce qui est encore plus étonnant ?… C’est que sous des prétextes de toute sortes, ce document ne soit pas arrivé à moi et qu’il ne soit pas arrivé à vous, le public, les citoyens d’Israël, parce qu’il annihilerait toutes les affaires et qu’il les empêcherait de mettre enfin à l’écart un Premier ministre de droite. Et c’est pour cette raison que je le demande : Veuillez immédiatement publier le document envoyé par le ministre de la Justice au contrôleur de l’Etat.

Et je demande encore davantage. Je demande la publication du protocole des interrogatoires où des moyens criminels ont été utilisés, notamment le chantage, pour obtenir des témoins qu’ils me compromettent en livrant de faux témoignages.

Je demande la publication de l’interrogatoire où un témoin a été mis en présence d’une certaine femme dans une structure policière et qu’il a été menacé : « Si vous ne nous donnez pas ce que nous voulons contre Netanyahu, alors nous détruirons votre famille ».

Je demande la publication du protocole d’interrogatoire de Svetlana, employée à la résidence du Premier ministre. Svetlana s’est rendue au commissariat pour porter plainte contre le harcèlement sexuel qu’elle subissait de la part d’un gardien de la résidence [Meni Naftali], qui est devenu témoin de l’accusation dans l’affaire ridicule des frais de bouche qui a éclaboussé mon épouse. Un enquêteur éminent est arrivé et il a dit : « Si vous ne dites pas que c’est Netanyahu qui vous a envoyé pour porter plainte, alors vous passerez la nuit à la prison de Neve Tirtza ». Ce même enquêteur était membre de l’équipe qui travaillait sur mes dossiers. C’est tout simplement incroyable.

Et il y a eu encore d’innombrables exemples d’actions illégitimes qui ont été commises. Il semblerait, selon moi, qu’il n’y ait eu aucune limite aux tentatives visant à me renverser, et à renverser le camp de droite.

Et je vous le demande : Est-ce là l’Etat de droit ? Est-ce la démocratie ? Avons-nous pu voir des choses semblables se passer dans une démocratie ? En 244 années de démocratie dans le monde entier – je commence mon décompte à partir de la déclaration d’Indépendance des Etats-Unis – il n’y a jamais eu une seule mise en examen pour cause de couverture médiatique favorable.

Au fait, dans mon cas, cela ne s’est pas produit : Je veux vraiment que vous compreniez le niveau d’absurdité de tout cela. Moi et ma famille – le Premier ministre et sa famille les plus calomniés de toute l’histoire de l’Etat – Eh bien moi, parmi tous les autres, je suis aujourd’hui accusé d’avoir obtenu une couverture positive dans les médias.

L’un des plus grands experts judiciaires du monde, le professeur Alan Dershowitz de l’université de Harvard, a dit ceci : « Le procès de Netanyahu pose un grand danger pour la démocratie et pour l’Etat de droit. C’est la première fois, dans toute l’histoire, qu’un homme est traduit devant les juges pour une couverture médiatique positive ».

Robert Jackson, juge à la Cour suprême américaine, avait une raison de dire que le pire des abus de pouvoir commis par un procureur-général était, lorsqu’il souhaitait mettre à terre quelqu’un, de trouver une clause dans un livre de droit en la détournant ultérieurement pour l’utiliser contre sa victime.

Mais ici, messieurs, mesdames – Ici, c’est bien pire. Ici, on n’a pas utilisé une clause existante. Ici, on a inventé une clause particulière et spécialement pour moi qui n’existe dans aucun livre de droit en Israël ou dans le monde. Elle a été taillée sur mesure pour moi. La collection Netanyahu. Comme l’a dit [l’ancien procureur d’Etat] Shai Nitzan : « C’est un précédent, mais il y a toujours une première à tout ». Comprenez bien, cela n’existait pas il y a 244 ans et, complètement incidemment, voilà qu’on l’utilise contre moi. Parce que pour me détruire, moi – un Premier ministre fort, un Premier ministre de droite – alors tout, et je dis bien tout est possible.

Ceci, bien sûr, soulève une autre question : Comment le procureur-général a -t-il pu soutenir toutes ces initiatives viciées et comment a-t-il pu signer cette mise en examen sans fondement et absurde ? Subit-t-il des
pressions ? A-t-il quelque chose à cacher, quelque chose de personnel ?

Est-ce qu’il s’agit de ces enregistrements secrets [de l’affaire Harpaz] qui sont dissimulés quelque part, en lieu sûr, au ministère de la Justice ? Qui sait ? Et je réclame donc la publication, ici et maintenant, de tous ces enregistrements du procureur-général parce qu’il n’y a pas de meilleur désinfectant que la lumière. Il est impératif de lever tous les embargos parce que si le public sait quelle est la vérité, tous ces dossiers s’effondreront.

Et je veux vous le dire : C’est quelque chose que j’entends chez de nombreux citoyens. Ils me disent : « Bibi, soyez fort, nous ne croyons pas à toutes ces choses insensées… Nous comprenons tous que ces dossiers qui vous mettent en cause ont été fabriqués de toutes pièces. On comprend ce qu’il se passe, avec ces gens dans la police, au bureau des procureurs et dans les médias qui tentent de commettre un coup d’Etat politique en trahissant la volonté du peuple. Ces gens-là tentent de vous écarter de manière à ce qu’ils puissent aussi nous écarter, nous, les électeurs de la droite ».

J’arrive maintenant du bureau du Premier ministre après une réunion du cabinet à la Knesset. J’y ai rencontré des représentants de milliers de survivants de la Shoah, ils m’ont remis mille signatures de survivants de la Shoah qui m’apportent leur soutien. Une femme m’a dit : « Nous étions dans les forêts et nous prions pour vous ». Un autre m’a dit : « Les loups sont venus pour vous dévorer. Mais vous n’êtes pas seul, nous sommes à vos côtés ». J’en ai eu les larmes aux yeux.

Mes nombreux amis, je veux tous vous rassurer. Avec votre aide, et avec l’aide de Dieu, je continuerai à me battre. Je ne les laisserai pas nous renverser. Tandis que les médias continuent à se préoccuper de toutes ces choses insensées, de ces dossiers mensongers, sans fondement, je vais pour ma part continuer à diriger l’Etat d’Israël et à prendre en charge ces choses qui vous sont chères – faire renaître ces lieux de travail que nous avons perdus au cours de la crise du coronavirus, guérir et renforcer notre économie, continuer à sauver des milliers de vies israéliennes en amont d’une seconde vague possible de coronavirus et, par-dessus tout le reste, préserver la sécurité et vos vies.

L’Etat d’Israël est la mission de toute ma vie et je continuerai à le rendre plus fort et à le sauvegarder, ainsi qu’à vous sauvegarder. Je vous remercie du plus profond du cœur pour votre immense soutien.

Merci.

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Entouré de ses ministres Likud, Netanyahu affirme : c’est un procès de la droite

L’affirmation du Premier ministre qu’il s’agit d’une tentative de coup d’État est familière. Ce qui est nouveau, c’est le nombre de collègues à ses côtés, et une omission frappante

David Horovitz
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu, entouré des députés du Likud, fait une déclaration télévisée avant le début de son procès pour corruption au tribunal de district de Jérusalem, le 24 mai 2020. Parmi les ministres du Likud photographiés (de gauche à droite) figurent Amir Ohana, Miri Regev, Israel Katz, Tzachi Hangebi, Yoav Gallant et David Amsalam. (Yonatan Sindel/Flash90)

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu, entouré des députés du Likud, fait une déclaration télévisée avant le début de son procès pour corruption au tribunal de district de Jérusalem, le 24 mai 2020. Parmi les ministres du Likud photographiés (de gauche à droite) figurent Amir Ohana, Miri Regev, Israel Katz, Tzachi Hangebi, Yoav Gallant et David Amsalam. (Yonatan Sindel/Flash90)

S’adressant aux caméras quelques instants avant d’entrer dans la salle du tribunal de district de Jérusalem où il est actuellement jugé pour corruption, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a lancé une violente offensive contre ses accusateurs – insistant sur le fait que les accusations portées contre lui sont absurdes et fabriquées de toutes pièces, qu’il est victime d’une tentative de coup d’État politique de la part de la police, des procureurs, de la gauche et des médias, et que tout ce processus biaisé vise à l’écarter, lui et le camp de droite qu’il dirige, du pouvoir pour les années à venir.

La quasi-totalité de ce qu’il a dit dimanche après-midi, il l’a déjà dit auparavant, dans des discours similaires diffusés en direct dans tous les salons de la nation par ce média prétendument partial et hostile au cours des deux dernières années : Que la tentative de coup d’État est la conséquence de l’échec de la gauche à l’écarter du pouvoir par les urnes pendant une décennie ; que ses enquêteurs de police sont corrompus ; que les procureurs de l’État ont inventé un crime spécialement pour lui qui ne figure dans aucun livre de droit de la démocratie – celui d’obtenir une couverture médiatique favorable ; que le procureur général Avichai Mandelblit est faible ou se fait extorquer parce qu’il a quelque chose à cacher ; que le public sait tout cela, connaît la vérité. Et, enfin, qu’il sortira victorieux et continuera à diriger Israël.

Ce qui était également nouveau, c’est que Netanyahu était entouré de collègues du parti Likud, dont plusieurs ministres, qui ont prêté serment dans son nouveau gouvernement la semaine dernière, et tout juste après leur première réunion de cabinet au grand complet, dimanche matin.

Démontrant leur solidarité avec le Premier ministre en proie à des difficultés juridiques en se plaçant résolument dans le champ de vision de la caméra à ses côtés – en portant consciencieusement leurs masques COVID-19, il y avait Israël Katz, le nouveau ministre des Finances, Miri Regev (Transports), Yoav Gallant (Education), David Amsalem (Relations avec le Parlement) et Tzahi Hanegbi (qui a manifestement surmonté sa déception de ne se voir proposer qu’un poste de ministre sans portefeuille). Même Nir Barkat, l’ancien maire de Jérusalem qui a été étonnamment écarté du gouvernement par Netanyahu, était là pour montrer son soutien au Premier ministre et au dirigeant du Likud.

Autant que le mélange familier d’infraction et de défense, de griefs et de détermination, dans le discours préparé par Netanyahu, cette scène – du Premier ministre se dirigeant vers une salle d’audience pour faire face à des accusations de corruption, escorté par une bonne partie des plus hauts dirigeants politiques du pays – a souligné la période de division spectaculaire dans laquelle Israël est maintenant entré.

Netanyahu, qui faisait partie du chœur qui a poussé avec succès son prédécesseur Ehud Olmert à démissionner lorsqu’il faisait l’objet d’une enquête il y a plus de dix ans, a choisi d’esquiver les conseils qu’il avait alors donnés et de se battre pour laver son nom, à la Silvio Berlusconi, tout en restant en fonction. Et il a élargi la bataille de l’État d’Israël contre Benjamin Netanyahu à, ostensiblement, l’État d’Israël contre la droite israélienne – comme il l’a dit, la droite israélienne forte, patriotique et pro-annexion.

Réunis à ses côtés, ces collègues du Likud ont manifesté leur accord avec cette stratégie.

Il en va de même, dans une certaine mesure, pour le nouveau partenaire de Netanyahu, le « Premier ministre d’alternance » et dirigeant de Kakhol lavan, Benny Gantz, dont le soutien a été vital pour que Netanyahu réussisse à rassembler sa nouvelle coalition. Dans ses remarques publiques lors de la réunion du gouvernement de dimanche, Gantz a réitéré certains de ses commentaires familiers sur les impératifs de l’unité et de la réconciliation nationales, mais n’a fait aucune mention de l’ouverture imminente du procès de Netanyahu.

Ce n’est qu’après le discours de préparation à l’audience de Netanyahu que Gantz a publié une deuxième déclaration, soulignant que Netanyahu conserve la présomption d’innocence, et insistant sur sa confiance dans le fait que le Premier ministre sera traité équitablement. « Je suis certain que le système judiciaire tiendra un procès équitable », a déclaré Gantz. « Je souligne que mes collègues et moi-même avons une confiance totale dans le système judiciaire et dans l’application de la loi. »

Gantz n’a pas précisé qui il entendait par « mes collègues et moi ».

Il est frappant de constater que, contrairement à ce qui s’est passé à plusieurs reprises auparavant lorsqu’il a parlé de ses batailles juridiques, Netanyahu, dans sa longue déclaration d’innocence préalable, a choisi de ne pas préciser qu’il conserve lui aussi sa confiance dans les juges qui instruisent actuellement son affaire. Pour un Premier ministre qui choisit ses mots avec tant de soin, cette omission était également un message pour le public.

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