Coup d’état judiciaire en Israël ?

Publié par Guy Millière le 23 novembre 2019
Avichai Mandelblit

Le procureur général Avichai Mandelblit a donc décidé de mettre en examen Binyamin Netanyahou, ce qui va peser très lourd sur la situation politique dans laquelle se trouve Israël aujourd’hui.

Et ce qui est extrêmement nuisible à la sécurité d’Israël et aux possibilités d’avancées stratégiques d’Israël dans la région. Cela se produit dans un moment délicat, et sans doute crucial. C’est à mes yeux un crime contre Israël.

Binyamin Netanyahou est l’objet en Israël de campagnes de diffamation qui ressemblent souvent à des incitations à la haine, tant de la part de ses adversaires politiques que de la part de l’essentiel des grands médias israéliens. Il est détesté aussi par les ennemis d’Israël dans le reste du monde.

Ce qui se passe me fait penser à ce qui se passe aux Etats-Unis et qui touche Donald Trump, victime lui-même de campagnes de diffamation qui ressemblent à des incitations à la haine, menées par ses adversaires politiques et par l’essentiel des grands médias américains, et détesté par les ennemis des Etats-Unis et du monde libre sur la planète entière.

Alan Dershowitz, l’un des plus grands juristes américains de ce temps, un homme que nul ne peut qualifier d’homme de droite ou d’extrême droite (il est toujours membre du parti démocrate, et a voté démocrate toute sa vie quand bien même il ne reconnaît plus le parti démocrate aujourd’hui que les démocrates ont glissé vers l’islamo-gauchisme), avait très explicitement recommandé il y a quelques jours à Avichai Mandelblit de «faire ce qui est juste» et d’abandonner totalement les poursuites contre Binyamin Netanyahou.

Il l’avait fait dans la continuité d’un dossier remis à Avichai Mandelblit voici quelques semaines expliquant pourquoi mettre en examen Binyamin Netanyahou pour les charges censées être retenues contre lui serait un très mauvais coup porté à Israël, et constituerait une tache indélébile sur le système juridique israélien. Le dossier avait été rédigé, outre Alan Dershowiz, par un ensemble de grands juristes américains amis d’Israël : Nathan Lewin, Richard Heideman, Joseph Tipograph et Avi Bell. Le dossier disait : «il n’existe pas un seul cas dans le monde démocratique où un dirigeant politique a été poursuivi, moins encore condamné, pour le crime d’avoir bénéficié d’un «pot de vin» consistant en la tentative verbale d’obtenir des articles de presse plus favorables». Le texte ajoutait : «tout politicien veut voir publier des articles qui lui sont favorables. Permettre à un procureur de criminaliser les tentatives verbales de politiciens de se trouver mieux traités par la presse est s’engager sur une voie très dangereuse».

Alan Dershowitz parle de «tentative d’utiliser la justice comme une arme à des fins politiques». Ce type d’utilisation de la justice se pratique dans les sociétés non démocratiques. Dans une société démocratique, ce type d’utilisation de la justice relève de la tentative de coup d’État. Et ce qui se passe présentement en Israël est de l’ordre d’un coup d’État.

Le professeur Dov Fischer va dans le même sens qu’Alan Dershowitz. Il écrit :

«Comme on pouvait s’y attendre, les motifs d’inculpation, corruption, fraude, abus de confiance, sont une honte absolue, le résultat de l’action de politiciens cyniques, de procureurs méprisables, et d’un système juridique frelaté».

Le commentateur politique Mark Levin, qui a une formation de juriste dit :

«J’ai examiné soigneusement les charges contre Netantahou. Elles sont scandaleusement inadmissibles. L’enquête a été profondément viciée».

«Le procureur général Shai Nitzan et les enquêteurs de la police ont exercé des pressions extrêmes sur les conseillers les plus proches de Netanyahu pour leur extorquer des témoignages contre le Premier ministre le plus remarquable de l’histoire d’Israël. Ils ont menacé l’ancien porte-parole de Netanyahu, Nir Hefetz, de détruire lui-même et sa famille s’il n’incriminait pas Netanyahu. Ils ont finalement réussi à le faire céder : après l’avoir incarcéré pendant quinze nuits dans une cellule de prison infestée d’insectes, l’avoir empêché de dormir et d’être soigné et avoir soumis une jeune femme qu’il connaissait à un interrogatoire brutal».

Puis :

«L’establishment israélien cherche depuis longtemps à détruire Netanyahu, le seul dirigeant politique de l’histoire d’Israël à n’avoir jamais demandé leur approbation. Ils n’ont pas réussi à le battre électoralement et ils ont placé leurs espoirs dans une action juridique totalement viciée. Si Mandelblit parvient à ses fins, il ne mettra pas seulement fin à la carrière de Netanyahu. Il criminalisera l’action politique elle-même, et mettra ainsi fin à la démocratie israélienne en plaçant en position de preneurs de décision politique des procureurs non élus, qui ont largement démontré leur manque d’objectivité et leur mépris pour la population».

Que les adversaires politiques de Binyamin Netanyahou ne se lèvent pas pour dénoncer avec indignation la décision d’Avichai Mandelblit et qu’ils aient au contraire montré ces dernières semaines qu’ils souhaitaient cette décision, montre qu’ils sont indignes d’exercer des fonctions gouvernementales, qu’ils n’ont ni scrupules ni sens éthique, et qu’ils sont des politiciens de caniveau. Aucun d’entre eux ne pense aux intérêts supérieurs d’Israël. Tous approuvent un dévoiement très grave de la démocratie et des principes élémentaires du droit.

En énonçant sa décision, Avichai Mandelblit a dit que c’était un jour triste pour Israël. Ce qui fait que c’est un jour triste pour Israël est la décision d’Avichai Mandelblit, qui a perdu ce qui pouvait rester d’honorable en lui.

Une période préoccupante s’ouvre pour Israël. Des dangers existent : l’Iran des mollahs est très déstabilisé et certains de ses dirigeants pourraient être tentés par une fuite en avant par le biais du Hezbollah ou d’une autre organisation terroriste. Des opportunités ont d’ores et déjà été manquées : le plan de paix Trump n’a pu être présenté. Le rapprochement avec les pays arabes sunnites marque le pas.

C’est à un moment où Israël aurait eu besoin d’un gouvernement stable et d’un grand homme d’Etat que des gens sans étoffe ni morale se livrent à des manœuvres sordides. Avichai Mandelblit se conduit très mal, à un très mauvais moment. Il est, si on regarde les faits de près, très largement responsable de l’instabilité politique dans laquelle se trouve Israël. Sans ses déclarations nauséabondes au printemps dernier, le Likoud et ses alliés auraient eu une majorité dès la première élection.

Binyamin Netanyahou a joué un rôle essentiel dans ce qui a fait d’Israël un puissance majeure et incontournable dans le secteur des nouvelles technologies, et un pays où le produit intérieur brut par tête est désormais égal ou supérieur à celui des principaux pays d’Europe occidentale. Par son action diplomatique, il a fait d’Israël un acteur majeur sur la scène internationale. Il a permis des avancées décisives au pays, en synergie avec Donald Trump, le plus grand ami qu’Israël ait jamais eu à la Maison Blanche. Le moins qu’on puisse dire est qu’il n’est pas remercié pour ce qu’il a fait.

Il y a partout des gens vils et médiocres qui gâchent et salissent tout ce qu’ils touchent. Ils sont surtout à gauche, mais pas seulement.

Binyamin Netanyahou a toutes les raisons d’être amer et en colère. Il a consacré sa vie à Israël, et non seulement on veut lui voler ses accomplissements en un moment qui aurait pu être le couronnement de ceux-ci, mais on le traite de manière fangeuse et sordide.

Il a déclaré que c’est une chasse aux sorcières. Il a raison. Il a dit que c’est un coup d’Etat. Il a raison. Il a dit qu’il fallait enquêter sur les enquêteurs, il a raison.

Ce qui se passe est une honte. Ce qui se passe ne peut que réjouir tous ceux qui détestent et veulent détruire Israël.

Parce que je n’ai cessé de combattre ceux qui détestent et veulent détruire Israël, je suis moi –même très en colère.

Je ne rentre pas dans le détail de ce qui est censé être reproché à Binyamin Netanyahou. Je connais les détails. Rentrer dans les détails serait accorder trop d’importance à ce qui est une imposture hideuse tout juste bonne pour la poubelle.

Image d’archive

Binjamin Netanyahou, se comportant en homme d’Etat, a tenu un message d’appel au calme et a dit vendredi : «Ceux qui élisent le Premier Ministre sont les citoyens d’Israël. Personne d’autre. Nous avons de grandes opportunités. Nous ne devons pas manquer ces opportunités».

Ce message est juste. Il ne change rien à ce que j’ai écrit ici.

© Guy Millière pour Dreuz.info. Toute reproduction interdite sans l’autorisation écrite de l’auteur.

 

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Publié par Albert Soued le 24 novembre 2019

Quelle Tristesse !
Où est la Justice ?

Quand la plupart des médias vous traînent dans la boue, sans raison sérieuse, si vous demandez à un ou deux journaux de dire du bien de vous,
vous vous retrouvez en prison… Est-ce cela la Justice ?
Ce n’est pas la justice de la Torah, mais celle d’un état totalitaire !

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Je me souviens que les médias s’étaient déchaînés contre Bibi pour une consommation exagérée de crèmes glacées. Je m’étais amusé à l’époque à calculer cette consommation par personne et par jour, du fait que ces glaces étaient distribuées aussi au personnel et aux gardes du corps. J’étais parvenu à un chiffre dérisoire de quelques sheqel….
Il faut toujours ramener les choses à leur juste valeur.
Pour les cadeaux reçus par Bibi, cela fait pour 13 ans, environ 1400 euros/mois.

Moi-même, je recevais de relations et d’amis au moins 200 euros/mois (j’en offrais au moins autant). C’est la règle dans les relations humaines. La somme reprochée à Bibi est dérisoire pour un premier ministre qui doit améliorer les relations du pays tout azimut. Surtout si on la compare à d’autres chefs d’état.

Ces inculpations sont lamentables et reflètent un esprit de vengeance et de volonté de reconquête du pouvoir par tous les moyens même les plus sordides.

Mais on voit un processus analogue aux Etats-Unis et ailleurs en Occident. C’est à croire que la gauche en perdition est atteinte d’une folie destructrice.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Albert Soued

 

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