ALLEMAGNE : les migrants dopent l’extrème-droite

Elections en Allemagne sur fond de migrants : la poussée de l’AFD antisystème laisse le système indemne

Les élections montrent une poussée de l’aile dure

Les politologues accrédités par le système prévoyaient dès lors une stagnation autour de 4 ou 5 %, mais au contraire le discours franchement anti-migrants de Frauke Petry a rencontré l’approbation d’une part croissante des électeurs allemands. Un sondage sortie d’urnes fait par la chaîne de télévision ZDF confirme en effet que les électeurs se sont déterminés en fonction de l’afflux des migrants en Allemagne. Et les déclarations de Frauke Petry demandant qu’on autorise les garde-frontières à faire usage de leurs armes contre des migrants qui voudraient entrer en Allemagne de force n’ont manifestement pas nui à l’AFD.

Ces trois élections apportent plusieurs enseignements.

D’abord, la combinaison d’un programme économique de droite et d’une politique restrictive sur les migrants et l’immigration est électoralement payante. Frauke Petry, qu’on peut voir comme une anti-Marine Le Pen, a gagné ces élections en se radicalisant. De leur côté, les libéraux comme il faut, anti-euro mais mondialistes, qui ont suivi Bernd Lucke dans son nouveau parti, l’ALFA, sont tombés à zéro.

Le réflexe de survie de l’Allemagne face aux migrants

Deuxièmement, l’AFD subit une diabolisation croissante. Elle n’est plus seulement décrite comme antisystème ou anti-euro, mais anti-migrants, « populiste », et « d’extrême droite ». Avec les habituelles variantes : « il n’a pas la capacité de gouverner », il « blesse notre pays », c’est « une honte pour l’Allemagne ». La presse allemande montre particulièrement du doigt la Saxe-Anhalt, « xénophobe et hostile aux immigrés », « dont la mauvaise image aura forcément des conséquences sur l’économie et le tourisme ».

Troisièmement, la sempiternelle rhétorique selon laquelle toute poussée de « l’extrême droite » serait due à la situation sociale, au chômage, se fracasse contre la réalité. Si la Saxe-Anhalt, qui appartenait à l’Allemagne de l’Est, est un Land pauvre, les deux autres sont riches, souffrant plus de pénurie d’emploi que de chômage, et à Francfort sur le Main, la cosmopolite capitale financière de l’Allemagne, l’AFD atteint 12 %. Il faut abandonner les explications marxistes à deux balles, les élections se sont jouées, comme ZDF l’a montré, sur les migrants, et plus généralement sur la submersion de l’Allemagne par l’invasion due à l’ouverture des frontières décidée par les élites mondialistes. Confrontée au fol accueil de onze cent mille migrants en un an décidé par Angela Merkel, l’Allemagne a senti que son identité chrétienne et européenne était en danger de mort, peut-être grâce à l’agression collective de Cologne le premier de l’An, et elle a eu un réflexe de survie.

L’AFD reste très minoritaire en Allemagne

Quatrièmement, hélas, quand on écrit « L’Allemagne », il faut lire une forte minorité d’Allemands. Les sondages varient sans cesse à ce sujet, mais il semblerait qu’une majorité d’électeurs soutiennent la politique migratoire d’Angela Merkel dans les trois Länder concernés, même si, dans l’ensemble de l’Allemagne, ils sont 56 % à la condamner. Quelle que soit la source que l’on choisisse, plus de 40 % des Allemands, malgré Cologne, malgré le danger évident que fait courir l’invasion à l’Europe, soutiennent encore l’idéologie des frontières ouvertes. Il faut y voir une conviction réelle, fruit d’un incessant lavage de cerveau, et d’une pression sociale sans précédent, qui s’exerce à travers l’éducation, les médias, l’entreprise. Et le Tageszeitung se félicite que 85 % des Allemands « restent cool » puisqu’ils n’ont pas voté AFD et soutiennent donc implicitement la grande coalition du système CDU-SPD.

Celle-ci va peut-être s’ouvrir aux Verts, qui ont augmenté leur score en Bade-Wurtemberg, pour faire barrage aux « populistes d’extrême droite » de l’AFD. C’est une chose probable, et ce serai un paradoxe amusant : un vote antisystème et anti-migrants aura pour conséquence de renforcer le système et d’accentuer l’accueil des migrants. Pour l’instant en effet, Angela Merkel doit louvoyer un peu avec une part des candidats et élus locaux CDU à l’écoute du terrain, qui lui demandent de changer sa politique migratoire, comme le fait son allié de la CSU bavaroise. Si le centre de gravité de la coalition se déplaçait à gauche, avec des Verts résolument hyper-mondialistes, Angela pourrait se séparer de la CSU et mener une politique d’ouverture des frontières encore plus extrémiste.

Comment le système utilise le vote antisystème

C’est une hypothèse pour l’instant un peu aventurée, mais que les dernières déclarations des chefs politiques d’Allemagne ne rendent pas impossible. On doit noter pour commencer que malgré un net revers, Angela Merkel n’est menacée ni en tant que chancelière, ni en tant que patronne de la CDU. Le système est d’une stabilité remarquable. Et puis le secrétaire général de la CDU, Peter Tauber, a été formel : « Il n’y a nul besoin de modifier la politique des migrants ». Quant au numéro deux du gouvernement, le SPD Sigmar Gabriel, il a précisé : « Nous avons une ligne claire et nous n’en changerons pas ». On ne saurait être plus net.

Face au vote antisystème émis par le peuple, le système maintient le cap et serre les boulons. Sans autre justification qu’une vague rhétorique diabolisante. Jamais la volonté de nuire à l’Europe chrétienne et aux peuples qui la constituent ne s’est affirmée avec autant de cynisme : les justifications démographiques avancées par les rapports de l’ONU qui recommandent depuis les années 1990 l’installation de dizaines de millions de migrants en Europe ne sont plus que mollement agitées. Chacun sait bien qu’une autre politique démographique serait possible en Europe : l’invasion organisée a pour vocation explicite de détruire son identité, comme l’ancien secrétaire général de l’OTAN Wesley Clark l’a avoué en 1999 et l’ancien commissaire européen, ancien patron de Goldman Sachs, et multicarte du mondialisme Peter Sutherland répété en 2012. Face aux injonctions de l’ONU, des sociétés de pensée et clubs internationaux, de la haute finance, la colère populaire gronde en Allemagne. La pression monte. Mais la marmite est encore loin d’exploser. A suivre, donc. Mit brennender Sorge.

Pauline Mille

 

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Élections en Allemagne : chute pour Merkel, succès pour les patriotes

C’est un camouflet pour la chancelière allemande, Angela Merkel, qui paye de façon évidente sa délirante politique d’invasion migratoire (1,1 million de « migrants » pour la seule Allemagne en 2015).
Son parti, l’Union chrétienne[sic]-démocrate (CDU), a en effet enregistré dimanche des cinglantes défaites dans deux des trois Länder où se tenaient des scrutins régionaux.

Dans l’opulent Etat-région du Bade-Wurtemberg (Ouest), l’un de ses anciens bastions, la CDU n’a recueilli que 27 % des suffrages, un niveau historiquement bas pour elle, battue par les écologistes (30,3 %). En Rhénanie-Palatinat (ouest), elle n’a pas connu meilleure fortune, échouant à ravir le pouvoir aux sociaux-démocrates du SPD, qui ont glané 36,2 % des voix (contre 31,8 % à la CDU).

Ceux qui peuvent sabler le champagne sont les patriotes de l’AFD (Alternative pour l’Allemagne, créée il y a 3 ans seulement).

Avec environ 10,9 % des voix en Rhénanie-Palatinat, 15 % dans le Bade-Wurtemberg et surtout 23 % des voix en Saxe-Anhalt, où elle arrive au deuxième rang des élections régionales, l’AFD et sa présidente, Frauke Petry ont incontestablement réussi leur pari.

 

Il y a désormais de fortes chances que son parti euro-sceptique et anti-invasion entre par la grande porte au Bundestag lors des prochaines élections, à l’automne 2017.

C’est la fin de l’« exception allemande », où il n’y a jamais eu jusqu’à présent d’important succès électoral pour des nationaux ou même les « populistes de droite ». Ceci étant dû à la formidable culpabilisation dont ont été abreuvés les Allemands depuis la 2e Guerre.

Par ailleurs, aux élections municipales de la semaine précédente, dans la ville de Leun (6000 âmes) au nord de Frankfort, les nationalistes radicaux du NDP (Parti national-démocrate, menacé de dissolution par le gouvernement) ont obtenu 17% des voix, devenant le 3e parti localement.

A Büdingen (20 000 habitants) qui accueille le plus grand centre de réfugiés de Hesse, le NPD passait à 14% des votes (contre 2% en 2011).

Même dans la cosmopolite Francfort, capitale financière, l’AFD et le NPD obtenaient un total de 10,3 % : une nouveauté totale.

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