Nouveau billet de 5 euros en circulation depuis début mai : la différence majeure entre la deuxième série et la première (apparue au lancement de l’euro le 1er janvier 2002) est l’apparition sur les billets d’un portrait, celui d’Europe, une princesse de la mythologie grecque qui a donné son nom au continent. Le visage d’Europe choisi provient d’un vase antique en céramique du 4ème siècle avant notre ère qui fait partie de la collection du musée du Louvre à Paris.
[youtube_sc url= »http://youtu.be/2fUnNobP29k »]
En visionnant la vidéo on remarque que les nouveaux billets sont présentés sur une étoile, symbole d’Ishtar (Vénus, la reine du ciel). Il est donc facile de comprendre que c’est la Reine du Ciel, qui porte les nouveaux billets vers leurs fonds baptismaux. Puis comme un grand prêtre qui la représente, Mario Draghi va signer et marquer son nom sur le filigrane. Mise en scène grotesque et quasi religieuse !
Europa est la fille du roi de Tyr, Agénor. Dans la mythologie grecque, Agénor (en grec ancien Ἀγήνωρ / Agếnôr), est un roi phénicien de Tyr. Il est le fils de Poséidon (venu de la mer donc…!). Originaire d’Égypte, il se rend en Phénicie où il devient roi et épouse Téléphassa. Il en a plusieurs fils dont Phénix, et une fille, Europe , que certains auteurs considèrent cependant comme la fille de Phénix, et donc sa petite-fille.
Selon une version du mythe, Europe, fille du roi de Tyr, une ville de Phénicie (actuel Liban) fait un rêve. Le jour même, Zeus la rencontre sur une plage de Sidon, se métamorphose en taureau blanc, afin de l’approcher sans l’apeurer . Imprudente, Europe s’approche de lui. Chevauchant l’animal, elle est emmenée sur l’île de Crète à Gortyne (ou au nord du Bosphore selon certaines versions). À Gortyne, sous un platane qui depuis lors est toujours vert, ils s’accouplent après que Zeus fut redevenu humain. De leur union naissent Minos, Rhadamanthe (qui deviendront tous deux juges des Enfers).
Europe est aussi le symbole du passage religieux des dieux phéniciens vers l’Occident. C’est donc toute la culture babylonienne transmise aux phéniciens qui migre jusqu’à nous via la Grèce. En restaurant au passage l’image de la Reine du Ciel qui était en vigueur à Babylone. Via la déesse Europe, on créée un trait d’union mystique entre deux cultures et deux continents. Les romains ayant repris dans les grandes lignes les croyances grecques, elles se sont diffusées dans l’Empire romain pour continuer sous sa seule forme religieuse après l’effondrement de l’Empire au travers du catholicisme. Le Moyen Age restaura dans cet âge des ténèbres, l’image de la Reine du Ciel sous la forme mariale que l’on connait aujourd’hui. Babylone a traversé la mer au travers de la culture phénicienne, c’est le principe révélé dans le mythe d’Europe. Aujourd’hui Europe prend visage et nous rappelle de manière cinglante qui gouverne sur ce continent.
Le Roi de Tyr vu par le prophète Ezéchiel 28 : 1-15 : « La Parole de l’Eternel me fut encore adressée, en ces termes : Fils d’homme prononce une complainte sur le Roi de Tyr, et dis- lui: Ainsi parle le Seigneur, l’Eternel: Tu étais le couronnement de l’édifice, plein de sagesse, parfait en beauté. Tu te trouvais dans l’Eden, le jardin de Dieu. Tu étais couvert de pierres précieuses de toutes sortes, de rubis, topaze, diamant, chrysolite, onyx, jaspe, saphir, escarboucle, émeraude, ainsi que d’or. Les tambourins et les flûtes étaient à ton service; ils étaient prêts depuis le jour même où tu fus créé. Je t’avais établi sur la sainte montagne de Dieu: tu marchais au milieu des pierres aux feux éclatants.Tu fus irréprochable dans ta conduite depuis le jour où tu fus créé jusqu’au temps où l’iniquité parvint à pénétrer chez toi ».
Le nouveau billet de 5 euros et ses symboles
http://schoenelblog2.blogspot.fr/2013/01/le-nouveau-billet-de-5-euro-et-ses.html
Après cette mise en scène grotesque et quasi religieuse, même un enfant comprendrait que cette partie prophétique du livre est désormais accomplie. Le diable peut donc y mettre la forme et l’améliorer, la peaufiner et l’enjoliver. Pourquoi se gêner, puisque lorsque la nuit est totale, plus personne ne voit plus rien. Alors entrons un peu plus dans les détails.
Le véritable gros changement dans le billet est dans le filigrane et donc il ne se voit pas directement. Il reprend la figure d’Europe dans sa forme mythologique avec le taureau Zeus en révérence face à la déesse. Par ce geste la déesse est placée au-dessus du roi des dieux de l’Olympe et d’une certaine manière elle devient reine du ciel. Mais Europe est aussi le symbole du passage religieux des dieux phéniciens vers l’Occident. C’est donc toute la culture babylonienne transmise aux phéniciens qui migre jusqu’à nous via la Grèce. En restaurant au passage l’image de la Reine du Ciel qui était en vigueur à Babylone.
Comme quoi en tirant sur le fil-igrane on arrive à démêler l’écheveau satanique. C’est ce qu’on retrouve en vrac dans la mise en scène de notre beau nouveau billet. L’Etoile renvoie au drapeau européen, drapeau bleu, couleur de Marie et à sa couronne de douze étoiles reprise d’Apocalypse 12. Bien revenons au filigrane. L’étymologie vient de fil, qui vient du latin filum et de grain, qui vient du latin granum. A l’origine c’est un terme d’orfèvrerie qui représente de minces fils de métal, en or ou en argent, torsadés ou pas, soudés sur une plaque de métal ou entre eux. La filigrane produit un effet de « broderie ». C’est surtout pour faire joli, d’où le mot employé au féminin : C’est une verrière diaprée, une filigrane gigantesque, une parure de fête, aussi ouvragées que celles d’une reine et d’une fiancée. Ceci s’accorderait parfaitement à la rosace d’une cathédrale et nous renvoie au fil irisé latérale du billet.
Ce fil irisé se lit presque comme un chapelet religieux de haut en bas. Chapelet qui chez les catholiques représente le fil de grains (filigrane) qui est utilisé pour compter les ‘Je vous salue Marie’. Sur le billet cela donne ceci : l’euro représente la déesse qui elle-même est la porte… Tout un poème, fait dans la dentelle et l’enluminure irisé d’un billet. Un véritable chef d’œuvre dans le symbole. C’est encore plus magistral, quand on suit l’étymologie du chapelet : Le mot français chapelet est un dérivé du mot chapeau dont la forme ancienne était chapel. À l’origine (v. 1200), il désigne une coiffe, une couronne de fleurs et devient un terme à usage religieux par analogie avec les couronnes de roses, dont on ornait la tête des statues mariales. Le diable a donc fait une boucle lexicale qui renvoie d’un symbole à l’autre sur le billet. On part du filigrane couronné par la signature de Draghi, pour suivre sa correspondance irisée sur la droite, qui nous renvoie elle par ses symboles au filigrane à gauche.