NdlR ; bien sûr, nous ne croyons pas au sucés de cet appel. Mais il est suffisamment surprenant pour être relevé… un signe messianique ou anti-messianique ?
Un chef saoudien veut une délégation de paix interconfessionnelle à Jérusalem : Dans un appel très inhabituel, Mohammad al-Issa, un allié du prince héritier réformateur du royaume, affirme que la mission pourrait contribuer à « apporter des solutions »
Le chef de la Ligue islamique mondiale [Muslim World League], basée en Arabie saoudite, a demandé à une délégation interconfessionnelle musulmane-chrétienne-juive de se rendre à Jérusalem pour promouvoir la cause de la paix en trouvant un terrain d’entente entre les religions.
Le Dr Mohammad bin Abdul Abdul Karim al-Issa, qui est un allié du prince héritier Mohammed ben Salmane, a déclaré jeudi à Fox News dans une interview : « Nous devrions envoyer une délégation de paix représentative des trois religions abrahamiques. Ces personnes seraient musulmanes, chrétiennes et juives et elles devraient visiter tous les Lieux saints.
L’ancien ministre saoudien de la Justice a ajouté qu’une telle délégation devrait être « indépendante de la politique » et « ne devrait avoir aucun agenda politique. Ils seront plus influents sans agenda politique parce qu’ils seront indépendants. »
Une telle visite « ne doit pas venir d’Arabie Saoudite et ne doit pas représenter l’Arabie Saoudite. Elle doit venir du monde musulman, du monde chrétien et du monde juif. Elle n’a aucune incidence pour quelque pays que ce soit », a dit M. al-Issa.
La Ligue islamique mondiale [LIM] est une organisation non gouvernementale d’universitaires sunnites, basée à La Mecque. Son principal donateur est le royaume d’Arabie Saoudite, selon son site web.
Cette semaine, la LIM a accueilli le président du Congrès juif mondial, l’Américain Ronald Lauder, lors de sa deuxième conférence annuelle sur le « Rapprochement culturel entre les Etats-Unis et le monde musulman » à New York.
Dans le passé, Al-Issa s’est élevé fermement contre la négation de la Shoah – répandue dans le monde arabe – qualifiant le programme nazi d’extermination de « l’une des pires atrocités humaines jamais commises ».
Israël et l’Arabie saoudite n’ont pas de relations officielles, mais les responsables de l’État juif font de plus en plus allusion à des liens cachés avec le royaume dirigé par les sunnites, car les deux pays partagent une crainte commune des tentatives de l’Iran pour accroître son influence dans la région.
Ben Salmane, réformateur considéré comme le dirigeant de facto du royaume, a été présenté comme l’un des principaux acteurs de ce flirt diplomatique de haut niveau.
Ben Salmane « considère la question palestinienne comme une question à régler mais non comme un obstacle aux relations avec Israël », a déclaré Simon Henderson, observateur et analyste saoudien au Washington Institute for Near East Policy, au Times of Israel en mai. « Ce n’est plus primordial désormais. La question primordiale est l’Iran. »
Dans une interview accordée plus tôt cette année à The Atlantic, Ben Salmane semblait confirmer le droit d’Israël à exister, affirmant au journaliste Jeffrey Goldberg que les Israéliens « ont le droit d’avoir leur propre terre ».
La semaine dernière, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a déclaré que le réchauffement des liens entre Israël et le monde arabe était une lueur d’espoir et la seule conséquence positive du « mauvais » accord sur le nucléaire iranien.
Netanyahu a déclaré à plusieurs reprises qu’il voyait une voie vers la paix avec les Palestiniens à travers la « normalisation » des relations avec les Etats arabes, qui, comme Israël, s’opposent à l’Iran.
Les rumeurs de relations secrètes ont été démenties par les autorités saoudiennes. Pourtant, un général saoudien s’est rendu à Jérusalem en 2016 et a rencontré des députés israéliens, et des responsables saoudiens ont rencontré des responsables israéliens à plusieurs occasions en public. L’Arabie saoudite a également permis cette année à Air India de voler à destination et en provenance de Tel Aviv via son espace aérien