Turquie : vers un grand Kurdistan ?

LA TURQUIE DONNE DES SUEURS FROIDES AUX MONDIALISTES
(source : LIESI)

En attaquant les Kurdes au nord-ouest de la Syrie, alliés des Etats-Unis, la Turquie amplifie les tensions avec Washington, depuis la tentative du coup d’Etat développé par les officines américaines contre la personne d’Erdogan.

L’opération militaire a été déclenchée par Ankara dans la région d’Afrine depuis le 20 janvier. Principale cible : la milice kurde des Unités de protection du peuple (YPG). Ce groupe est considéré par les Turcs comme des « terroristes », mais ce n’est pas l’opinion de Washington qui dit combattre le groupe Etat islamique (EI). Chacun connaît les dessous de cette affaire pour faire la différence entre les faits et la propagande.

Malgré les tensions croissantes entre la Turquie et les Etats-Unis, pourtant deux alliés au sein de l’Otan, le président Recep Tayyip Erdogan s’est dit résolu à élargir l’offensive vers l’est, notamment à Minbej, où Washington a déployé des militaires.

« Les terroristes ne pourront échapper à la fin douloureuse qui les attend, ni à Afrine, ni à Minbej », a-t-il déclaré lors d’un discours à Corum (nord de la Turquie). « La frontière (syrienne) sera nettoyée ».

Le président syrien doit jubiler quand on connaît la volte-face qu’avait exercée Erdogan, il y a quelques années contre son ami Bachar al-Assad, préférant suivre les chiens de guerre de l’Oligarchie de Wall Street et devenir un exécutant du plan sioniste des années 1980’ de déstabilisation des puissants Etats laïcs du Moyen-Orient.

Sur le terrain, les bombardements de l’artillerie et des avions turcs s’amplifient. Cela faisait plusieurs jours que les forces d’Ankara tentaient de prendre le contrôle de la colline de Barsaya, située au nord-est de la ville d’Afrine. La résistance kurde y était farouche et la météo capricieuse, gênant l’efficacité des frappes aériennes. Désormais, un drapeau turc flotte au sommet de cette colline qui domine la région syrienne d’Azaz et celle turque de Kilis.

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L’opposition de Washington et d’Ankara au sujet des YPG empoisonne depuis plus d’un an leurs relations, la Turquie reprochant aux Etats-Unis de soutenir ce groupe lié au Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK) qui mène une guérilla meurtrière sur le sol turc. Ignorant les appels américains à la « retenue », Ankara a promis d’étendre l’offensive en direction de la frontière irakienne, au risque d’entrer en confrontation directe avec des centaines de militaires déployés à Minbej, à quelque cent km à l’est d’Afrine. Et poursuivant la surenchère, le chef de la diplomatie turque Mevlüt Cavusoglu a sommé samedi Washington de retirer ses troupes déployées à Minbej. »

La veille de cette prise de guerre, le Parti de l’union démocratique (PYD), aile politique des YPG, avait appelé la communauté internationale à « faire pression par tous les moyens » pour stopper cette offensive meurtrière.

Du côté européen, on s’inquiète de cette situation, d’autant plus que Washington réplique en annonçant la création prochaine, par la coalition luttant contre les djihadistes emmenée par Washington, d’une « force frontalière » incluant notamment des YPG !

Réaction d’Ankara

Les dirigeants turcs décident de renforcer la dictature en exerçant encore plus de surveillance des médias et des réseaux sociaux. Toutes les manifestations sont également interdites.

Ainsi toute la région du Moyen-Orient devient de plus en plus explosive. Elle offre un contraste avec la reprise économique doucereuse. 

Face aux promesses d’un monde meilleur, grâce à la mondialisation et à ses nouvelles technologies (essentielles à la dictature du N.O.M. de la Bête), un radicalisme se manifeste dans les pays ayant fait le choix de la résistance à un mondialisme sous le patronage de Washington.

NdlR : la création du Kurdistan  semble être acté par les acteurs occidentaux qui se sont installés durablement au Moyen-Orient. Mais pour quel rôle eschatologique ? 

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