Prières (vaticanes) pour la paix de Jérusalem : retours sur le voyage du Pape jésuite en Terre Sainte

papa jerusalem

Je n’ai pas souhaité commenter en direct le déplacement du Pape et j’ai bien fait. Ce voyage n’est pas fini…il rebondira le 8 juin jour de Pentecôte au vatican et les réactions sont aujourd’hui radicalement différentes de ce qu’elles furent durant son séjour en Terra Sancta ! Dossier complet « lire la suite… »

Réaction finale israélienne : Pèlerinage fructueux pour le pape François en Terre sainte. Au terme de son voyage du 24 au 26 mai, le souverain pontife a invité les présidents israélien et palestinien à prier avec lui au Vatican. Tous deux ont accepté : ils se retrouveront le 8 juin. Parcours sans faute Les images ô combien symboliques de sa visite, de ses discours et de ses moments de recueillement au mur des lamentations et devant le mur de séparation ont été abondamment analysées et commentées. Et force est de constater que le parcours du pape dans le terrain miné qu’est le Proche-Orient est un sans faute. Pas de gaffe, pas de prise de position. Il a écouté et accepté les deux points de vue.   “Il a souligné, sans hésitation, les traumatismes que subissent les Palestiniens à cause de l’occupation, ainsi que le droit, qui leur a longtemps été renié, à disposer d’eux-même en tant que nation. Simultanément, il a reconnu que les Juifs d’Israël subissent une violence aveugle et méritent de vivre dans leur Etat, en tant que peuple libre”. François a donc été très habile, estime le quotidien israélien en langue anglaise, puisque “les deux camps sont convaincus qu’il adhère à leur récit”. En visitant à la fois le mur de séparation et la tombe du père du sionisme, Theodor Herzl – ce qu’aucun autre pape n’avait fait avant lui – il a eu une réponse simple : “Il n’a rien refusé”.

Les loupés…!

– C’est une photo historique qui marquera la visite du Pape François en Terre sainte, une photo lourde de portée, que celle du souverain pontife se recueillant dimanche au pied du mur de sécurité, dans la ville de Bethléhem, sous contrôle de l’Autorité palestinienne. Officiellement, cet arrêt devant la barrière de séparation israélienne n’était pas prévu au programme. Attendu sur la place de la Mangeoire pour célébrer une messe, le Pape a fait arrêter sa voiture découverte pour descendre au pied du mur controversé, à l’emplacement d’une tour de contrôle et s’est recueilli un instant, en posant ses mains sur la barrière de séparation israélienne et a appelé à “mettre fin à une situation inacceptable, pour le bien de tous”.

Détail de taille, le pape a prié à moins d’un mètre d’un tag comparant le mur au ghetto de Varsovie. Auparavant, le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a dénoncé le “mur hideux que construit Israël par la force brutale sur notre terre”, dont la construction a été lancée en 2002 pour stopper les attaques terroristes.

En 2009, le pape Benoît XVI avait proclamé, à Bethléem, non loin du mur de sécurité, que “les murs peuvent être abattus”, l’une des phrases clés de son séjour. En 2005, le pape Jean-Paul II avait appelé à “la destruction des murs de haine dans notre monde, murs qui séparent les peuples et les nations les uns des autres, alimentant l’incompréhension et la méfiance”. La clôture, qualifiée de “mur de l’apartheid” par les Palestiniens doit atteindre à terme environ 730 km. Selon les services de sécurité israéliens, le mur a permis et permet encore aujourd’hui d’empêcher à 98% les attaques terroristes en provenance des localités sous contrôle de l’Autorité palestinienne.

– Ainsi donc le pape François aura célébré une messe devant une toile révisionniste palestinienne représentant un Jésus et un Joseph en Palestiniens, une réécriture de l’histoire et des Évangiles. Il se sera également prêté à une autre mascarade en posant devant une portion de la barrière de sécurité érigée en mur et portant l’inscription « Bethléem c’est Varsovie », odieuse comparaison révisionniste ! On aurait pu espérer que le pape François ne se laisserait pas manipuler par la propagande palestinienne grossière ayant mis en scène une contrevérité historique révisionniste, contraire même à ce que rapportent les Évangiles qu’il est censé incarner. Il n’en fut rien et le Pape a célébré sa messe pontificale   devant la basilique de la Nativité à Bethléem devant une toile peinte pour l’occasion par un artiste local.  Censée représenter une « crèche » elle met en scène un nouveau-né, Jésus, enveloppé d’un keffieh, entouré d’un certain nombre de personnages dont Joseph, portant keffieh, lui aussi. Le message est aussi clair qu’absurde : Jésus et les siens étaient palestiniens. Et donc pas juifs !

Autre photo forte que celle du pape se recueillant devant une portion de la barrière de sécurité érigée par Israël pour empêcher la poursuite des attentats suicide palestiniens meurtriers commis la plupart du temps contre des civils israéliens à l’intérieur même d’Israël. Bien évidemment les autorité palestiniennes ont choisi une portion de cette barrière érigée en mur en cet endroit, sécurité oblige. Le pire étant que sur cette portion de l’édifice sécuritaire protecteur figure un graffiti qui compare Bethléem – bourgade prospère sous gestion entièrement palestinienne – au ghetto de Varsovie. Comparaison ignoble. la place où a été célébrée cette messe papale avait été tapissée de posters géants montrant des tableaux classiques détournés ayant pour thème la vie et la mort de Jésus mais où avaient été insérées des photos actuelles, dressant un parallèle éhonté et absurde entre les souffrances d’un crucifié et le sort actuel des Palestiniens… Le but étant, là encore, de comparer ce qui ne peut en aucun cas l’être.

– François a appelé au « libre accès » de tous les croyants juifs, musulmans et chrétiens aux lieux saints à Jérusalem, et à l’arrêt de « la violence et des manifestations d’intolérance », après une vague de vandalisme de nationalistes juifs présumés contre des sites chrétiens et musulmans. Auparavant, le mufti de Jérusalem, Mohammad Hussein, l’avait pressé d’intervenir auprès d’Israël pour « arrêter l’agression contre notre peuple, notre terre, et nos lieux saints et permettre la liberté d’accès aux Musulmans et chrétiens de notre peuple à leurs lieux saints d’Al-Aqsa et du Saint-Sépulcre ». Le pape, accompagné du patriarche orthodoxe de Constantinople Bartholomée lors de cette rencontre sur l’esplanade des Mosquées, site sacré pour l’islam et le judaïsme, a appelé au dialogue et à la tolérance entre les trois religions monothéistes « pour la justice et la paix ». « Que personne n’instrumentalise par la violence le nom de Dieu! », a-t-il lancé.

Amos Ben Gerson/GPOLes « bons points »…!

Au deuxième jour de son pèlerinage au Proche-Orient, le pape François, arrivé en Israël, a exprimé dimanche à Tel Aviv son « profond chagrin » pour les victimes de l’attaque du Musée juif de Belgique, qui a fait trois morts samedi à Bruxelles. « Je suis profondément attristé, mes pensées vont à ceux qui ont perdu leur vie dans l’attaque à Bruxelles. Je confie leur âme à Dieu », a indiqué le chef de l’Eglise catholique lors d’un discours à son arrivée en Israël. Juste avant dans son discours, le souverain pontife a plaidé pour « une éducation où il n’y ait pas de place pour l’antisémitisme ni pour une quelconque expression d’hostilité, de discrimination ou d’intolérance envers des personnes et des peuples ».

L’attentat de Bruxelles, dans lequel deux touristes israéliens, un jeune Belge et une Française ont trouvé la mort, a suscité un choc immense en Belgique, dans le reste de l’Europe et en Israël. Benyamin Netanyahu a salué dimanche matin la déclaration du pape sur l’antisémitisme :  « Nous apprécions la position ferme du pape contre l’antisémitisme au vu spécialement de la haine croissante contre les juifs dont nous sommes témoins ces derniers jours », a-t-il déclaré.
 
Le pape François s’est recueilli lundi devant le Mur des Lamentations dans la vieille ville de Jérusalem où il a glissé un message dans les interstices des pierres du lieu le plus saint du judaïsme. Le pape argentin, qui s’est approché seul du Mur, y a posé une main durant plusieurs minutes de silence. Puis il a ouvert une enveloppe blanche, a déplié une feuille où se trouvait écrit un court message, qu’il a lu devant le mur, hors micros. Selon la radio publique israélienne, il y est écrit: « Je suis venu ici pour prier Dieu afin qu’il fasse régner la paix ». Puis il a remis la feuille dans l’enveloppe qu’il a déposée dans la fente du mur, comme l’avaient fait ses prédécesseurs Jean Paul II en 2000 et Benoît XVI en 2009, et comme le font traditionnellement les juifs.

ANdrew Medichini (Pool/AFP)Le pape a ensuite embrassé fraternellement le rabbin Abraham Skorka et le professeur musulman Omar Abboud, tous deux de proches amis argentins de Buenos Aires qui l’accompagnent durant le voyage en Terre Sainte. Une courte séquence montre les trois hommes représentant les trois relations monothéistes et quelque 3 milliards de fidèles, se tenant ensemble affectueusement par les bras. Le pape s’est rendu plus tôt le matin sur l’Esplanade des Mosquées et devait se rendre encore au mémorial de la Shoah, le Yad Vashem, et au cimetière du Mont Herzl, où est vénérée la mémoire du fondateur du sionisme, Theodor Herzl, au troisième et dernier jour de son voyage au Proche-Orient.

François est devenu le premier pape à déposer une gerbe sur la tombe de Théodore Herzl, le fondateur du sionisme, où il s’est arrêté en chemin vers le musée de la Shoah Yad Vashem bien que des activistes palestiniens l’aient exhorté à « ne pas ternir sa visite par de tels gestes ».

Lors de sa visite à Yad Vashem à Jérusalem, le pontife a imploré Dieu de « nous accorder la grâce et d’avoir honte de ce que nous, les Hommes, avons fait ». « Nous sommes ici Seigneur, honteux de ce que l’Homme créé à ton image a pu faire », a-t-il déclaré solennellement avant de noter que le génocide nazi était une idolâtrie massive qui ne doit jamais se reproduire.

– Au troisième jour de son voyage au Proche-Orient, le pape François a effectué lundi matin une visite imprévue au mémorial des victimes d’attentats à Jérusalem. Selon un officiel israélien, cette étape a été suggérée au pape dimanche soir par le bureau du premier ministre dans l’espoir de «corriger» l’impression laissée par le long arrêt pratiqué, quelques heures plus tôt, devant le mur de séparation à l’entrée de Bethléem. «Si on veut parler du mur, alors il faut parler des causes qui ont conduit à son édification et donc des ravages du terrorisme», décrypte le responsable israélien.

L’image du pape se recueillant devant le haut mur de béton qui sépare Bethléem de Jérusalem a laissé un goût particulièrement désagréable aux dirigeants Israéliens. «Il s’agit clairement d’une tentative d’instrumentaliser la venue du pape à des fins politiques», dénonce le même officiel, qui accuse l’Autorité palestinienne d’avoir incité François à ce geste fort. «Cet arrêt a donné très une mauvaise image de cette visite, que nous avons pour notre part choisi de placer sur le strict terrain spirituel», s’agace-t-il encore. Selon des responsables israéliens cités par le quotidien Yediot Ahronot, le bureau du premier ministre a exprimé son mécontentement au Vatican, déplorant que les légendes des photos distribuées par son service de presse n’aient pas précisé les raisons pour lesquelles le mur a été construit. Etabli en 1998 sur le Mont Herzl, le Mémorial pour les victimes d’actes terroristes rend hommage aux Juifs tués par des attentats de 1851 à nos jours. «Nous espérons que l’image du pape saluant ces victimes innocentes refermera la parenthèse malencontreuse ouverte dimanche», confie le responsable israélien, tout en concédant que les photographies de Bethléem demeureront sans doute parmi les plus marquantes du voyage.

– Le Pape François condamna alors fermement le terrorisme, Benyamin Netanyahou le remerciant en ces termes : « Je suis reconnaissant pour vos paroles d’aujourd’hui. Israël veut la paix. Ici, nous avons un hôpital, l’hôpital Hadassah. Des Palestiniens viennent dans cet hôpital. Avec le mur, ils viennent. Nous ne pouvons pas aller dans leurs hôpitaux, ils viennent dans nos hôpitaux. Nous n’enseignons pas à nos enfants de poser des bombes. Nous leur enseignons la paix. Mais nous devons construire un mur contre ceux qui enseignent de l’autre côté. Le mur ne peut pas empêcher l’incitation à la haine, à la terreur et à la destruction d’Israël qui imprègne tant la société de l’autre côté de la barrière. Si cela change, alors les murs pourraient tomber et nous aurons la paix ».

Pape-François-Shimon-Peres-1– Plus tard, au Centre Notre Dame de Jérusalem, s’adressant toujours au Pape, le Premier ministre Benjamin Netanyahou, rappelait qu’il y a « des centaines d’églises…en Terre d’Israël, à Nazareth, Capharnaüm, Korazim », toutes bien entretenues, et que « les droits des Chrétiens sont respectés dans l’État d’Israël, ce qui n’est hélas pas le cas dans de nombreux endroits au Moyen-Orient ». Il revenait aussi sur cette visite au mémorial pour les victimes de la terreur, remerciant le Pape à nouveau. Il précisait alors : « J’ai expliqué au Pape que la construction de la barrière de sécurité a empêché beaucoup plus de victimes que le terrorisme palestinien, qui se poursuit aujourd’hui, ne le prévoyait ».Ajoutant : « Nous espérons que votre appel à la tolérance, la coexistence et à la fin de l’incitation [à la violence], la fin de l’antisémitisme et du terrorisme sera accepté par tous nos voisins ».  Enfin, le Premier ministre déclarait que « si l’incitation contre l’État d’Israël cesse, et que cesse le terrorisme, il n’y aura plus besoin des mesures que nous avons prises, comme la barrière de sécurité , qui a sauvé des vies, des milliers de vies. J’attends avec impatience le jour où l’appel du Pape François à reconnaître l’État d’Israël, au droit des Juifs à avoir leur propre État, à vivre en sécurité et en paix, sera accepté par nos voisins. Cela fera, sinon la paix sur la terre, alors au moins la paix dans cette partie du monde ».

TOPSHOTS-ISRAEL-PALESTINIAN-VATICAN-RELIGION-POPE-HOLOCAUST La principale raison du voyage du pape François en Israël était sa rencontre avec le patriarche orthodoxe de Constantinople Bartholomée à la basilique du Saint-Sépulcre à Jérusalem, pour une rencontre œcuménique historique en faveur de l’unité des Chrétiens. A cette même occasion, le pape François s’est adressé, à trois reprises, aux Juifs Israéliens : une première fois lors de son discours aux grands rabbins d’Israël ; une deuxième fois lors de sa méditation au Mémorial de Yad Vashem ; et une troisième fois au Mur Occidental du Temple de Jérusalem, le Kotel.

– Dans ce contexte, Akiva Thor, Juif Israélien, Chef du Bureau pour les Affaires juives et œcuméniques mondiales au Ministère israélien des Affaires étrangères, écrit : « La visite du Pape François en Terre Sainte est la 3ème en l’espace de 15 ans. Outre la prière au Mur des Lamentations, les réunions œcuméniques, les dialogues interreligieux, la visite à Yad Vashem, la visite au Président Shimon Pérès et l’audience privée avec le Premier ministre Netanyahu, l’évènement phare de cette visite demeurera le dépôt de gerbe du Pape François sur la tombe de Théodore Herzl. En effet, le recueillement du souverain Pontife sur la tombe du père fondateur du sionisme moderne, constitue un geste remarquablement fort ».
L’Alliance Judéo-Chrétienne pour Israël se félicite de ces événements. Certes, la visite du pape François en Jordanie, en Israël et dans les Territoires inclut certains gestes dont l’AJCI se serait volontiers passée. Ces gestes sont probablement de nature purement pastorale et ils n’abolissent en rien le fait que le pape François s’est adressé, à trois reprises, aux Juifs Israéliens : une première fois lors de son discours aux grands rabbins d’Israël ; une deuxième fois lors de sa méditation au Mémorial de Yad Vashem ; et une troisième fois au Mur Occidental du Temple de Jérusalem, le Kotel. Et ces gestes n’abolissent en rien le fait que l’évènement phare de cette visite demeurera le dépôt de gerbe du Pape François sur la tombe de Théodore Herzl.

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Jésus était palestinien et Bethléem c’est Varsovie : comment le Pape a pu se prêter à cette mascarade ?

Hélène Keller-Lind

Ainsi donc le pape François aura célébré une messe devant une toile révisionniste palestinienne représentant un Jésus et un Joseph en Palestiniens, une réécriture de l’histoire et des Évangiles. Il se sera également prêté à une autre mascarade en posant devant une portion de la barrière de sécurité érigée en mur et portant l’inscription « Bethléem c’est Varsovie », odieuse comparaison révisionniste elle aussi. Dès lors comment pourrait-il être considéré comme un homme de paix impartial ?

On aurait pu espérer que le pape François ne se laisserait pas manipuler par la propagande palestinienne grossière ayant mis en scène une contrevérité historique révisionniste, contraire même à ce que rapportent les Évangiles qu’il est censé incarner. Il n’en fut rien et le Pape a célébré sa messe pontificale   devant la basilique de la Nativité à Bethléem devant une toile peinte pour l’occasion par un artiste local.  Censée représenter une « crèche » elle met en scène un nouveau-né, Jésus, enveloppé d’un keffieh, entouré d’un certain nombre de personnages dont Joseph, portant keffieh, lui aussi. Le message est aussi clair qu’absurde : Jésus et les siens étaient palestiniens. Et donc pas juifs. Ce qui est démenti de mille et une manières…

 

Autre photo forte que celle du pape se recueillant devant une portion de la barrière de sécurité érigée par Israël pour empêcher la poursuite des attentats suicide palestiniens meurtriers commis la plupart du temps contre des civils israéliens à l’intérieur même d’Israël. Bien évidemment les autorité palestiniennes ont choisi une portion de cette barrière érigée en mur en cet endroit, sécurité oblige. Le pire étant que sur cette portion de l’édifice sécuritaire protecteur figure un graffiti qui compare Bethléem – bourgade prospère sous gestion entièrement palestinienne – au ghetto de Varsovie. Comparaison ignoble. Point n’est besoin d’élaborer.

Pour mémoire la place où a été célébrée cette messe papale avait été tapissée de posters géants montrant des tableaux classiques détournés ayant pour thème la vie et la mort de Jésus mais où avaient été insérées des photos actuelles, dressant un parallèle éhonté et absurde entre les souffrances d’un crucifié et le sort actuel des Palestiniens… Le but étant, là encore, de comparer ce qui ne peut en aucun cas l’être afin de vilipender Israël et, en creux, bien évidemment, les Juifs.

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Le pape en Israël : un discours contre l’antisémitisme et l’intolérance

par Magali Judith25-05-2014 17:35

Pape Bruxelles
    Le pape, en visite de trois jours au Proche-Orient, a exprimé son « profond chagrin » pour les victimes de l’attaque de Bruxelles © Mohamad Torokman UPI/MAXPPP

      Au lendemain de l’attaque du Musée juif de Belgique qui a fait trois morts samedi à Bruxelles, le pape François, en visite de trois jours au Proche-Orient, a estimé dimanche que l’antisémitisme et la tolérance n’avaient « pas leur place ».

Au deuxième jour de son pèlerinage au Proche-Orient, le pape François, arrivé en Israël, a exprimé dimanche à Tel Aviv son « profond chagrin » pour les victimes de l’attaque du Musée juif de Belgique, qui a fait trois morts samedi à Bruxelles. « Je suis profondément attristé, mes pensées vont à ceux qui ont perdu leur vie dans l’attaque à Bruxelles. Je confie leur âme à Dieu », a indiqué le chef de l’Eglise catholique lors d’un discours à son arrivée en Israël.

Juste avant dans son discours, le souverain pontife a plaidé pour « une éducation où il n’y ait pas de place pour l’antisémitisme ni pour une quelconque expression d’hostilité, de discrimination ou d’intolérance envers des personnes et des peuples ».

L’attentat de Bruxelles, dans lequel deux touristes israéliens, un jeune Belge et une Française ont trouvé la mort, a suscité un choc immense en Belgique, dans le reste de l’Europe et en Israël.

Benyamin Netanyahu a salué dimanche matin la déclaration du pape sur l’antisémitisme :  « Nous apprécions la position ferme du pape contre l’antisémitisme au vu spécialement de la haine croissante contre les juifs dont nous sommes témoins ces derniers jours », a-t-il déclaré.

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Proche-Orient: le pape se recueille devant le Mur des Lamentations

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Le pape François s’est recueilli lundi devant le Mur des Lamentations dans la vieille ville de Jérusalem où il a glissé un message dans les interstices des pierres du lieu le plus saint du judaïsme.

Le pape argentin, qui s’est approché seul du Mur, y a posé une main durant plusieurs minutes de silence.

Puis il a ouvert une enveloppe blanche, a déplié une feuille où se trouvait écrit un court message, qu’il a lu devant le mur, hors micros. Selon la radio publique israélienne, il y est écrit: « Je suis venu ici pour prier Dieu afin qu’il fasse régner la paix ».

Puis il a remis la feuille dans l’enveloppe qu’il a déposée dans la fente du mur, comme l’avaient fait ses prédécesseurs Jean Paul II en 2000 et Benoît XVI en 2009, et comme le font traditionnellement les juifs.

Le pape a ensuite embrassé fraternellement le rabbin Abraham Skorka et le professeur musulman Omar Abboud, tous deux de proches amis argentins de Buenos Aires qui l’accompagnent durant le voyage en Terre Sainte.

Une courte séquence montre les trois hommes représentant les trois relations monothéistes et quelque 3 milliards de fidèles, se tenant ensemble affectueusement par les bras.

Le pape s’est rendu plus tôt le matin sur l’Esplanade des Mosquées et devait se rendre encore au mémorial de la Shoah, le Yad Vashem, et au cimetière du Mont Herzl, où est vénérée la mémoire du fondateur du sionisme, Theodor Herzl, au troisième et dernier jour de son voyage au Proche-Orient.

© 2014 AFP. Tous droits de reproduction et de représentation réservés. Toutes les informations reproduites dans cette rubrique (dépêches, photos, logos) sont protégées par des droits de propriété intellectuelle détenus par l’AFP. Par conséquent, aucune de ces informations ne peut être reproduite, modifiée, rediffusée, traduite, exploitée commercialement ou réutilisée de quelque manière que ce soit sans l’accord préalable écrit de l’AFP.

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Le pape François achève sa visite en Terre sainte

Le pontife a terminé son pèlerinage en donnant une messe sur le site controversé du Cénacle à Jérusalem

Jack Guez (AFP)

Le pape François a terminé son pèlerinage en Terre saine en célébrant lundi après-midi une messe avec les religieux de Terre sainte au Cénacle à Jérusalem, dernière étape et site le plus controversé de sa visite de trois jours.

Par mesure de précaution, trois jeunes Juifs qui se trouvaient dans l’école talmudique voisine du Cénacle, un site sacré pour chrétiens, juifs et musulmans qui cristallise les tensions dans la Ville sainte, ont été arrêtés avant l’arrivée du pape, a déclaré à l‘AFP une porte-parole, Louba Samri. Le secteur avait été pourtant entièrement évacué par la police.

Un incendie d’origine criminelle s’est déclaré dans l’une des principales églises catholiques de Jérusalem, sur le mont Sion, pendant la visite du pape François, a déclaré à l’AFP le porte-parole de l’abbaye de la Dormition, frère Nikodemus Schnabel.

C’est à quelque dizaines de mètres de là que le pape célébrait la messe dans le bâtiment vosin du Cénacle.
« Quelqu’un est entré dans l’église, est descendu à la crypte, s’est emparé d’un livre utilisé par les pèlerins et l’a amené dans une petite salle près de l’orgue où il a mis le feu au livre, brûlant des croix de bois », a expliqué le moine précisant que le feu avait été constaté à 19H00 locales (16H00 GMT). « La police est sur place et nous a dit qu’il ne s’agissait pas d’un accident », a précisé frère Nikodemus, un moine bénédictin.
Du mobilier et des croix en bois ont été brûlés et les moines, qui ont maîtrisé le sinistre à l’aide d’extincteurs, était recouverts de suie, a constaté un journaliste de l’AFP sur place. Selon la tradition chrétienne, c’est à cet endroit, situé sur le Mont Sion, à l’extérieur des murailles de la Vieille ville, qu’a eu lieu la Cène, le dernier repas de Jésus avec ses apôtres, au cours duquel fut instituée l’Eucharistie.

C’est là aussi que s’est déroulé, selon les Évangiles, la descente de l’Esprit saint à la Pentecôte, cinquante jours après Pâques. Ces deux événements marquent pour les chrétiens la naissance de l’Église.

Lors de cette messe en privé, François a tenu un discours personnel et chargé d’émotion devant les responsables des diocèses et des ordres religieux de Terre sainte, en profitant pour mettre en avant l’idée de la famille. L’Église doit être une « nouvelle famille », a-t-il souhaité, insistant sur « la fraternité » et « l’amitié ».

Pour les Juifs, l’édifice abrite le tombeau du roi David, vénéré depuis le 12e siècle. Et pour les Musulmans, qui y avaient construit une mosquée jusqu’à ce que l’armée israélienne conquière le mont Sion en 1948, le site est considéré aussi comme un sanctuaire.Menahem Kahana (AFP)

« Le Cénacle nous rappelle le partage, la fraternité, l’harmonie, la paix entre nous. Que d’amour, que de bien a jailli du Cénacle ! Que de charité est sortie d’ici, comme un fleuve de sa source », a expliqué le pontife.

« Tous les saints ont puisé ici. Le grand fleuve de la sainteté de l’Église prend toujours son origine ici, toujours de nouveau, du Coeur du Christ, de l’Eucharistie, de son Esprit Saint ».

Aujourd’hui, les chrétiens demandent à avoir l’usage du lieu, où ils ont libre accès mais ne peuvent célébrer des messes que deux fois par an, pour le Jeudi saint et la Pentecôte.

Cette demande a déclenché la colère d’extrémistes juifs redoutant que la venue du pape au Cénacle ne fasse partie de négociations entre Israël et le Saint-Siège susceptibles de mettre un terme, à leur détriment, au statu quo.

La police israélienne a dû prendre des mesures d’éloignement à l’encontre de plusieurs dizaines d’extrémistes juifs soupçonnés de vouloir perturber le séjour du pape.

Des gestes symboliques forts

Amos Ben Gerson/GPOLe pèlerinage du pape, annoncé par le pape lui-même comme « strictement religieux », a d’ailleurs pris à plusieurs reprises une tournure politique, avec des gestes symboliques forts.

François est devenu le premier pape à déposer une gerbe sur la tombe de Théodore Herzl, le fondateur du sionisme, où il s’est arrêté en chemin vers le musée de l’Holocauste Yad Vashem bien que des activistes palestiniens l’aient exhorté à « ne pas ternir sa visite par de tels gestes ».

Lors de sa visite à Yad Vashem à Jérusalem, le pontife a imploré Dieu de « nous accorder la grâce et d’avoir honte de ce que nous, les Hommes, avons fait ».

« Nous sommes ici Seigneur, honteux de ce que l’Homme créé à ton image a pu faire », a-t-il déclaré solennellement avant de noter que le génocide nazi était une idolâtrie massive qui ne doit jamais se reproduire.

 

Recevant le souverain pontife, le président israélien Shimon Peres a accepté son invitation lancée dimanche à une prière commune pour la paix avec le président palestinien Mahmoud Abbas au Vatican.

François a appelé au « libre accès » de tous les croyants juifs, musulmans et chrétiens aux lieux saints à Jérusalem, et à l’arrêt de « la violence et des manifestations d’intolérance », après une vague de vandalisme de nationalistes juifs présumés contre des sites chrétiens et musulmans.Osservatore Romano/AFP

Auparavant, le mufti de Jérusalem, Mohammad Hussein, l’avait pressé d’intervenir auprès d’Israël pour « arrêter l’agression contre notre peuple, notre terre, et nos lieux saints et permettre la liberté d’accès aux Musulmans et chrétiens de notre peuple à leurs lieux saints d’Al-Aqsa et du Saint-Sépulcre ».

Le pape, accompagné du patriarche orthodoxe de Constantinople Bartholomée lors de cette rencontre sur l’esplanade des Mosquées, site sacré pour l’islam et le judaïsme, a appelé au dialogue et à la tolérance entre les trois religions monothéistes « pour la justice et la paix ».

« Que personne n’instrumentalise par la violence le nom de Dieu! », a-t-il lancé.

Après s’être recueilli devant le Mur des Lamentations, en contrebas, où il a glissé un message de prière, Jorge Bergoglio a fraternellement embrassé le rabbin Abraham Skorka et le professeur musulman Omar Abboud, ses deux vieux amis de Buenos Aires, dans une accolade réunissant symboliquement les trois religions et leurs quelque trois milliards de fidèles.

ANdrew Medichini (Pool/AFP)Lors de la rencontre entre le pape et deux Grands rabbins d’Israël, le Grand rabbin ashkénaze Davi Lau a dénoncé les attentats à Jérusalem comme des « crimes de haine au nom de la religion ».

Visite surprise au mémorial des victimes d’attentats

Auparavant, François a fait un détour imprévu par le mémorial des victimes israéliennes d’attentats, écrivant un message pour « que cesse le terrorisme », a précisé son porte-parole. Selon la radio militaire israélienne, il répondait ainsi à la demande du Premier ministre Benyamin Netanyahou, qui l’accompagnait.

Selon le quotidien Yédiot Aharonot, Israël a exprimé son mécontentement au Vatican après sa prière muette dimanche au pied du « mur » de séparation à Bethléem, en Cisjordanie, achevé aux deux tiers, qui isole le territoire palestinien de Jérusalem.

Reçu par le pape à Notre-Dame, une propriété du Vatican à la limite entre l’Ouest et l’Est de Jérusalem, Netanyahou lui a assuré que cette barrière avait « sauvé des milliers de vies ». « Depuis sa construction, le terrorisme s’est arrêté », a-t-il dit.Avi Ohayon/GPO

Dans un rapport publié en vue de l’anniversaire de l’annexion de Jérusalem-Est en 1967, une organisation de défense des droits de l’Homme souligne que quelque 100.000 habitants de quartiers palestiniens, séparés du reste de la ville par la barrière, « ne bénéficient pas même des services de base ».

Il a rencontré également de nouveau des religieux de différentes confessions chrétiennes, en particulier orthodoxes, dans un rapprochement historique qui a justifié ce pèlerinage, 50 ans après le sommet à Jérusalem entre le pape Paul VI et le chef de l’Eglise orthodoxe de l’époque, Athénagoras.

Le patriarche maronite Bechara Raï, dont la visite en Israël avec le pape a soulevé de vives critiques au Liban, encore techniquement en guerre avec l’Etat hébreu, s’est joint à cette prière au jardin de Gethsémani.

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Le pape pose près d’un tag comparant Israël aux Nazis

Le Pape François prie au pied du mur de sécurité tagué “ghetto de Varsovie”.

La « diplomatie » consiste t-elle à se prêter à toutes les manipulations révisionnistes de la propagande et Israël, en retour, utiliserait-il un faux aussi grossier. Où est la conscience réconciliatrice entre les peuples ?

Néanmoins, Binyamin Netanyahu est parvenu à inscrire une visite au mémorial des victimes du terrorisme , dans le programme du Pape, comme pour contrebalancer ce mauvais moment de basse propagande palestinienne

Une manipulation stalinienne gravée sur tabloïds.

… et mesure compensatoire de rattrapage, au mémorial des victimes du terrorisme palestinien.

C’est une photo historique qui marquera la visite du Pape François en Terre sainte, une photo lourde de portée, que celle du souverain pontife se recueillant dimanche au pied du mur de sécurité, dans la ville de Bethléem, sous contrôle de l’Autorité palestinienne. Officiellement, cet arrêt devant la barrière de séparation israélienne n’était pas prévu au programme.

Attendu sur la place de la Mangeoire pour célébrer une messe, le Pape a fait arrêter sa voiture découverte pour descendre au pied du mur controversé, à l’emplacement d’une tour de contrôle et s’est recueilli un instant, en posant ses mains sur la barrière de séparation israélienne et a appelé à “mettre fin à une situation inacceptable, pour le bien de tous”.

Détail de taille, le pape a prié à moins d’un mètre d’un tag comparant le mur au ghetto de Varsovie.

Auparavant, le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a dénoncé le “mur hideux que construit Israël par la force brutale sur notre terre”, dont la construction a été lancée en 2002 pour stopper les attaques terroristes.

En 2009, le pape Benoît XVI avait proclamé, à Bethléem, non loin du mur de sécurité, que “les murs peuvent être abattus”, l’une des phrases clés de son séjour.

En 2005, le pape Jean-Paul II avait appelé à “la destruction des murs de haine dans notre monde, murs qui séparent les peuples et les nations les uns des autres, alimentant l’incompréhension et la méfiance”.

La clôture, qualifiée de “mur de l’apartheid” par les Palestiniens doit atteindre à terme environ 730 km. Selon les services de sécurité israéliens, le mur a permis et permet encore aujourd’hui d’empêcher à 98% les attaques terroristes en provenance des localités sous contrôle de l’Autorité palestinienne.

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DES CRIS D’« ALLAH U AKBAR » INTERROMPENT LA MESSE DU PAPE À BETHLEHEM

Daniel Greenfield

Adaptation française

Thérèse Zrihen-Dvir

 

Les chrétiens ont été depuis longtemps une majorité à Bethlehem. Le processus de la paix et les forces de l’OLP ont expulsé la population chrétienne, alors que la suprématie islamique franchissait le Moyen-Orient.

En 1900, les chrétiens représentaient 90% de la population de Bethlehem, ville qui abritait 22,000 habitants. Aujourd’hui elle est aux deux-tiers musulmane. Déjà en 1990 le nombre de chrétiens avait chuté à 60%, mais vers la fin des années 90, ils n’étaient plus que 40%, perdant complètement leur majorité. Un recensement récent nous démontre que la population chrétienne de Bethlehem n’est qu’à 15% et plus 1000 chrétiens partent chaque année.

La persécution des chrétiens de Bethlehem commença avec la passation du pouvoir de la ville à Arafat et à l’Autorité Palestinienne. Depuis, les chrétiens sont exposés à l’intimidation, au tabassage, au vol de terres, aux incendies d’églises, au dénie de travail et à la torture. Quelques aspects de harcèlement sont futiles, d’autres ne le sont pas du tout.

George Rabie, 22 ans, chauffeur de taxi de la banlieue de Bethlehem, Beit Jala, est fier d’être chrétien, même si cela le met quotidiennement en danger. Il y a deux mois, par un gang de musulmans en visite à Bethlehem en provenance des environs de Hébron, l’avait abassé lorsqu’ils avaient remarqué la croix pendue à son rétroviseur.

« Dans la ville où naquit le christianisme, nous avons remarqué tout au long des années que les fêtes chrétiennes se réduisaient aux bonhommes de neige et aux cloches » raconte le pasteur Steven Khoury de la mission de Terre Sainte.

Le panneau d’affichage qui se trouve au carrefour Mangeoire avec le slogan « Jésus naquit pour mourir et ressusciter. Placez-le dans votre cœur pour que vous puissiez vivre – Joyeux Noël » a incité des gens à quitter leurs voitures pour prendre des photos. Des rustres ont coupé le fil électrique du panneau pour s’assurer qu’il ne s’allume pas la nuit.

Ce qui se passe durant la visite du pape ne surprend personne. C’est ce que les chrétiens de Bethlehem subissent quotidiennement.

Le muezzin appelant à la prière de la Mosquée d’Omar au carrefour Mangeoire à Bethlehem a interrompu la messe du pape en dehors de l’église de la Nativité.

Selon le reporter de la radio israélienne Gal Berger, la foule de chrétiens répondit aux appels du muezzin en sifflant et poussant des cris, et en intensifiant la musique de la chorale afin de noyer les appels.

La radio de l’armée israélienne rapporte que des cris « Allah U Akbar » qui fusaient se heurtaient aux acclamations « Vive le Pape » émises par les chrétiens.

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LA VISITE DU PAPE FRANCOIS EN ISRAEL : CONSECRATION DE LA RECONCILIATION  ENTRE LE VATICAN ET l’ETAT HEBREU

26 mai 2014Poster un commentaireAller aux commentaires

par Akiva Thor, chef du bureau pour les Affaires juives et œcuméniques  mondiales au ministère des Affaires étrangères israélien.

Au cours du siècle passé,  la  relation  entre l’Eglise catholique,  Israël et le Peuple juif,  a connu de profonds bouleversements ;  d’une profonde inimitié voire d’une hostilité vieille de plusieurs siècles à l’égard du peuple juif  considéré comme peuple déicide,  et de l’Etat hébreu, perçu comme illégitime, le rejet s’est transformé au fil des années  en une relation  de  respect mutuel, de rapport d’égal à égal, le Saint Siège ayant   conféré,  depuis, une légitimité  politique à l’Etat d’Israël.

La visite du Pape François en Israël les 25 et 26 mai  vient donc consacrer la réconciliation et l’amélioration   de ces  relations.

Bref Historique

Lors du Concile Vatican II (1962-1965),  l’Eglise catholique romaine, sous le pontificat de  Paul VI, faisait  une déclaration historique  intitulée “Nostra Aetate” (“Notre Temps”) dans laquelle était annulée    l’accusation des Juifs de déicide et condamnait  toute forme d’antisémitisme.     En outre la nature unique  de la  relation spirituelle entre Dieu et Israël y était réaffirmée.  Mais il fallut attendre 28 ans pour  que le Saint-Siège reconnaisse enfin l’existence de l’Etat d’Israël  et établisse en 1993  des relations diplomatiques complètes, incluant un échange d’ambassadeurs.

Cet évènement constitua  un tournant crucial   dans l’histoire des relations entre le peuple juif,  Israël et l’Eglise catholique,  et contribua grandement à l’instauration  des liens avec le milliard de croyants que compte cette église, notamment dans les pays en voie de développement.

Pour le Vatican cela revêtait aussi une signification théologique de taille,  car il reconnaissait désormais la légitimité du  retour du peuple juif sur sa terre historique et celle de ses ancêtres.

J’ai encore en mémoire l’incroyable fébrilité qui régnait lors la visite historique en 2000 du Pape Jean-Paul II, venu effectuer un pèlerinage en  terre d’Israël et sa demande de pardon  qu’il glissa dans le Mur des Lamentations, comme s’il voulait graver cette invocation dans la pierre. Cette prière,   aujourd’hui exposée à Yad Vashem, était  libellée en ces termes ; « Nous sommes profondément attristés par le comportement de ceux qui, au cours de l’histoire, ont fait souffrir les enfants d’Israël, eux qui sont tes fils et, en  te demandant pardon, nous voulons nous engager à vivre une fraternité authentique avec le peuple de l’Alliance ».

La visite du Pape François en Terre Sainte est  la 3ème  en l’espace de 15 ans. Outre la  prière au Mur des Lamentations, les réunions œcuméniques, les dialogues interreligieux,  la visite à Yad Vashem, la visite au  Président Shimon Pérès  et l’audience privée avec le Premier ministre Netanyahu

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Le pape François prié de rendre hommage aux victimes israéliennes d’attentats

 

Le souverain pontife est accueilli, devant le Dôme du Rocher, par le grand mufti de Jérusalem, cheikh Mohammed Hussein (à gauche) et par Abdul Azim Salhab, chef du Waqf, l'organisme musulman chargé de gérer l'Esplanade. Le Pape a pris la parole pour appeler les croyants musulmans, chrétiens et juifs à œuvrer «ensemble pour la justice et la paix».

Le souverain pontife est accueilli, devant le Dôme du Rocher, par le grand mufti de Jérusalem, cheikh Mohammed Hussein (à gauche) et par Abdul Azim Salhab, chef du Waqf, l’organisme musulman chargé de gérer l’Esplanade. Le Pape a pris la parole pour appeler les croyants musulmans, chrétiens et juifs à œuvrer «ensemble pour la justice et la paix». Crédits photo : NIR ELIAS/REUTERS

Le Saint-Père, accompagné d'un rabbin, se recueille devant le mur des Lamentations, site sacré du judaïsme.

Le Saint-Père, accompagné d’un rabbin, se recueille devant le mur des Lamentations, site sacré du judaïsme. Crédits photo : Vincenzo Pinto/AP

Le Pape prend dans ses bras le professeur musulman Omar Abboud et le rabbin Abraham Skorka. Tous deux sont de proches amis argentins du Saint-Père; ils l'accompagnent durant ce pèlerinage en Terre Sainte. Ce geste d'affection fraternelle réunit trois hommes, représentants des trois grandes religions monothéistes.

Le Pape prend dans ses bras le professeur musulman Omar Abboud et le rabbin Abraham Skorka. Tous deux sont de proches amis argentins du Saint-Père; ils l’accompagnent durant ce pèlerinage en Terre Sainte. Ce geste d’affection fraternelle réunit trois hommes, représentants des trois grandes religions monothéistes. Crédits photo : THOMAS COEX/AFP

Le pape François, dans un long moment de recueillement silencieux, pose une main sur les pierres du mur des Lamentations. Dans l'autre, il tient une enveloppe contenant un message. Selon une source du Vatican, ce dernier contient le «Notre Père» en espagnol.

Le pape François, dans un long moment de recueillement silencieux, pose une main sur les pierres du mur des Lamentations. Dans l’autre, il tient une enveloppe contenant un message. Selon une source du Vatican, ce dernier contient le «Notre Père» en espagnol. Crédits photo : ANDREW MEDICHINI/AFP

À Yad Vashem, le Saint-Père rallume la flamme du mémorial, dépose une couronne de fleurs et observe un long moment de silence méditatif.

À Yad Vashem, le Saint-Père rallume la flamme du mémorial, dépose une couronne de fleurs et observe un long moment de silence méditatif. Crédits photo : BAZ RATNER/REUTERS

Correspondant à Jérusalem

Au troisième jour de son voyage au Proche-Orient, le pape François a effectué lundi matin une visite imprévue au mémorial des victimes d’attentats à Jérusalem. Selon un officiel israélien, cette étape a été suggérée au pape dimanche soir par le bureau du premier ministre dans l’espoir de «corriger» l’impression laissée par le long arrêt pratiqué, quelques heures plus tôt, devant le mur de séparation à l’entrée de Bethléem. «Si on veut parler du mur, alors il faut parler des causes qui ont conduit à son édification et donc des ravages du terrorisme», décrypte le responsable israélien.

L’image du pape se recueillant devant le haut mur de béton qui sépare Bethléem de Jérusalem a laissé un goût particulièrement désagréable aux dirigeants Israéliens. «Il s’agit clairement d’une tentative d’instrumentaliser la venue du pape à des fins politiques», dénonce le même officiel, qui accuse l’Autorité palestinienne d’avoir incité François à ce geste fort. «Cet arrêt a donné très une mauvaise image de cette visite, que nous avons pour notre part choisi de placer sur le strict terrain spirituel», s’agace-t-il encore. Selon des responsables israéliens cités par le quotidien Yediot Ahronot, le bureau du premier ministre a exprimé son mécontentement au Vatican, déplorant que les légendes des photos distribuées par son service de presse n’aient pas précisé les raisons pour lesquelles le mur a été construit.

L’édification de la «barrière de séparation», selon la terminologie israélienne, a débuté en 2002 à l’initiative d’Ariel Sharon. Conçu pour mettre fin à la vague d’attentats qui frappait alors l’Etat hébreu, et qui ont causé plusieurs centaines de morts côté israélien, l’édifice symbolise pour ses détracteurs les entraves imposées à la liberté de mouvement des Palestiniens. Il empêche en effet les habitants de Cisjordanie de se rendre à Jérusalem-Est. Au lieu d’emprunter le tracé de la ligne d’armistice de 1948, il effectue en outre plusieurs incursions dans les territoires occupés et incorpore de fait certains des blocs de colonies les plus peuplés au terrain contrôlé par l’armée israélienne. Selon l’ONG israélienne B’tselem, 6% du territoire palestinien devraient à terme se trouver du côté israélien du «mur».

Etabli en 1998 sur le Mont Herzl, le Mémorial pour les victimes d’actes terroristes rend hommage aux Juifs tués par des attentats de 1851 à nos jours. «Nous espérons que l’image du pape saluant ces victimes innocentes refermera la parenthèse malencontreuse ouverte dimanche», confie le responsable israélien, tout en concédant que les photographies de Bethléem demeureront sans doute parmi les plus marquantes du voyage.

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Sauver des vies menacées par le terrorisme ou la barrière anti-terroriste expliquée au Pape François

Hélène Keller-Lind


L’image du Pape François priant le 25 mai 2014 devant une portion de la barrière anti-terroriste érigée en mur à cet endroit, portant des graffitis osant la scandaleuse comparaison révisionniste “Bethléem est comme le ghetto de Varsovie”, aura eu le succès escompté par les Palestiniens. Le lendemain, à Jérusalem, le Premier ministre israélien invitait le pontife à un autre arrêt non prévu au mémorial pour les victimes du terrorisme. Invitation acceptée  qui fut l’occasion pour Benyamin Netanyahou de rappeler pourquoi cette barrière est indispensable tant que perdurera le terrorisme. Terrorisme que condamna le Pape.

Un formidable moment de propagande

« Un moment historique charnière », c’est ainsi que le très renommé site web américain The Daily Beast décrivait l’arrêt non prévu du Pape François, côté palestinien, devant la barrière de sécurité séparant Israël de la ville palestinienne de Bethléem, sous gestion palestinienne. Le pontife venait d’y dire une messe devant la basilique de la Nativité, devant une toile prétendant que Jésus et sa famille n’auraient pas été juifs. En cet endroit, la barrière devient mur, comme elle le fait sur moins de 5 % de son trajet pour y renforcer la sécurité, compte tenu de la proximité de cibles israéliennes potentielles. Arrêt non prévu donc, mais les organisateurs de son déplacement s’étaient assurés que le pontife passerait, justement, devant ce mur. Repeint de frais en blanc il portait néanmoins des graffiti très visibles dont l’un enjoignait « Free Palestine » – libérez la Palestine-, un autre parlait de « justice » et un autre encore, écrit en très grand, osait une scandaleuse comparaison révisionniste : « Bethléem est comme le ghetto de Varsovie ».

http://zakhor-online.com/

http://www.thedailybeast.com/articles/2014/05/26/the-pope-s-pivotal-palestinian-moment.html

Pourtant le Pape – mais avait-il eu le temps de bien déchiffrer tous ces graffiti ? – a décidé de s’arrêter en cet endroit précis, de s’y recueillir et d’y prier. Un moment immortalisé par les photographes présents, bien sûr. Cet arrêt et cette prière du Pape donnant à croire que ces graffiti avaient son aval plein et entier. Un énorme succès, donc, pour la propagande anti-israélienne dont sont coutumiers les Palestiniens. Selon le quotidien britannique The Telegraph l’Autorité palestinienne envisagerait d’ailleurs d’émettre un timbre poste pour marquer ce moment et en faire un redoutable outil de propagande.

Mémorial pour les victimes du terrorisme palestinien, enrayé en grande partie grâce à cette barrière

Un épisode qui n’échappa pas aux autorités israéliennes. Une invitation fut donc lancée au Pape par le Premier ministre israélien pour ajouter un arrêt au programme papal prévu en Israël, invitation qu’il accepta. Ce nouvel arrêt étant devant le mémorial pour les victimes du terrorisme sur le mont Herzl à Jérusalem. Benjamin Netanyahou raconta alors au pontife : « Quand mon fils avait dix ans, sa meilleure amie était une belle petite fille éthiopienne, qui était assise à côté de lui en classe. Un jour, elle n’est pas venue. Elle avait sauté dans un bus non loin de là, car il n’y avait pas de barrière, pas de mur ».

Un exemple parmi des centaines d’autres.

Près de dix mille Israéliens victimes du terrorisme depuis septembre 2000

En 2001 il y eut 207 victimes du terrorisme palestinien, en 2002 il y en eut 452, en 2003 on en compta 208. Fin 2013 ce sont 1277 Israéliens qui avaient été tués depuis le début de la seconde Intifada en septembre 2000. Et 8.549 avaient été blessés. Le gouvernement israélien, confronté à une vague de terrorisme sanglant finit par décider la construction d’une barrière anti-terrorisme en 2002 après qu’en mars de cette année 145 citoyens israéliens aient été assassinés. Ce que rappelle le Colonel Danny Tirza, aujourd’hui réserviste, architecte qui fut responsable de la construction de cette barrière destinée à empêcher les attentats suicide, sauvant ainsi des vies#. Une mission accomplie, au vu des chiffres, bien que les attaques terroristes continuent à raison d’une centaine en moyenne par mois comme le montrent les statistiques des services de renseignement. Chiffres incluant les attaques à la roquette ou aux missiles menées depuis la Bande de Gaza. Mais ces attaques ne peuvent plus être perpétrées au cœur même d’Israël comme cela était le cas avant la construction de cette barrière, d’où la chute du nombre de victimes.

Le Pape François condamne le terrorisme, l’antisémitisme et l’incitation à la haine et à la violence

Le Pape François condamna alors fermement le terrorisme, Benyamin Netanyahou le remerciant en ces termes : « Je suis reconnaissant pour vos paroles d’aujourd’hui. Israël veut la paix. Ici, nous avons un hôpital, l’hôpital Hadassah. Des Palestiniens viennent dans cet hôpital. Avec le mur, ils viennent. Nous ne pouvons pas aller dans leurs hôpitaux, ils viennent dans nos hôpitaux. Nous n’enseignons pas à nos enfants de poser des bombes. Nous leur enseignons la paix. Mais nous devons construire un mur contre ceux qui enseignent de l’autre côté. Le mur ne peut pas empêcher l’incitation à la haine, à la terreur et à la destruction d’Israël qui imprègne tant la société de l’autre côté de la barrière. Si cela change, alors les murs pourraient tomber et nous aurons la paix ».

Plus tard, au Centre Notre Dame de Jérusalem, s’adressant toujours au Pape, le Premier ministre Benjamin Netanyahou, rappelait qu’il y a « des centaines d’églises…en Terre d’Israël, à Nazareth, Capharnaüm, Korazim », toutes bien entretenues, et que « les droits des Chrétiens sont respectés dans l’État d’Israël, ce qui n’est hélas pas le cas dans de nombreux endroits au Moyen-Orient ». Il revenait aussi sur cette visite au mémorial pour les victimes de la terreur, remerciant le Pape à nouveau. Il précisait alors : « J’ai expliqué au Pape que la construction de la barrière de sécurité a empêché beaucoup plus de victimes que le terrorisme palestinien, qui se poursuit aujourd’hui, ne le prévoyait ».Ajoutant : « Nous espérons que votre appel à la tolérance, la coexistence et à la fin de l’incitation [à la violence], la fin de l’antisémitisme et du terrorisme sera accepté par tous nos voisins ».

Enfin, le Premier ministre déclarait que « si l’incitation contre l’État d’Israël cesse, et que cesse le terrorisme, il n’y aura plus besoin des mesures que nous avons prises, comme la barrière de sécurité , qui a sauvé des vies, des milliers de vies. J’attends avec impatience le jour où l’appel du Pape François à reconnaître l’État d’Israël, au droit des Juifs à avoir leur propre État, à vivre en sécurité et en paix, sera accepté par nos voisins. Cela fera, sinon la paix sur la terre, alors au moins la paix dans cette partie du monde ».

Paroles entendues par le pontife qui, certes, y a réagi comme cela s’imposait. Pourtant ce qui restera sans doute en mémoire, ce seront sans doute surtout ces images emblématiques d’un odieux mensonge révisionniste palestinien…

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Le Pape quitte Israël à bord  d’El Al Airlines

Posted by Souhail Ftouh in Actualités, Articles, Les juifs dans le monde

0Après trois jours de voyage le pape François quitte Israël pour Rome à l’issue d’un pèlerinage en Terre Sainte.Le pape avait consacré l’essentiel de la dernière journée de son voyage en Terre sainte au judaïsme et à Israël.Comme ses deux prédécesseurs, le pape François avait prié au mur des Lamentations, posant la main sur les pierres et glissant un vœux dans les interstices, sous l’oeil de ses amis, un juif et un musulman, venus d’Argentine. Puis, il avait rencontré de le Président israélien Shimon Pérès et le Premier ministre Benyamin Nétanyahu.Mais auparavant, une étape imprévue, suscitée, selon la presse, par M. Nétanyahu, l’avait amené au Mémorial pour les victimes d’actes terroristes.A la demande des Israéliens, le pape s’est aussi rendu sur la tombe de Theodor Herzl, le père du sionisme. Puis, il a rencontré des survivants de la Shoah au mémorial de Yad Vashem.Dans ce lieu, le Pape François a baisé les mains des survivants présents. « Ce geste, au-delà du discours a été apprécié », selon un responsable des relations judéo-chrétiennes.2 Le transport du Pape François et de son entourage a été garanti par  El Al Israel Airlines.El Al a déclaré que le vol a été  effectué sur un format spécial, par un Boeing 777 qui a porté le logo du Vatican et dont l’équipage a été  spécialement sélectionné (et en surnombre). L’entourage du pape comprend 30 représentants de l’Église et 70 journalistes.El Al transportait déjà jusqu’à présent des milliers de pèlerins chrétiens de partout dans le monde.

David El Maimon, le PDG d’El Al, « est fier d’avoir été choisi pour fournir ses services au pape et sa délégation lors de sa visite historique en Israël, et fournira à la délégation un vol spécial. Nous avons  répondu aussi à tous les besoins des pèlerins qui  ont accompagné la visite du pape en Israël, y compris des vols spéciaux. »

La paix au centre du pèlerinage

La paix a été au centre du pèlerinage du Pape François en Terre Sainte. Dimanche, à l’issue d’une matinée passée à Bethléem, en Palestine, le Pape a lancé officiellement et publiquement une invitation à Mahmoud Abbas, président de l’Etat de Palestine, et à Shimon Peres, président de l’Etat d’Israël, à venir, chez lui, au Vatican début juin. Les deux hommes ont accueilli favorablement cette invitation et doivent donc se rendre la semaine prochaine à Rome.

Cette initiative pour parler de la paix et prier ensemble pour la même cause s’inscrit dans une théologie de la paix développée par l’Eglise depuis plusieurs siècles. Elle a connu des évolutions jusqu’à aujourd’hui. Les gestes de paix, les appels, les initiatives sont nombreux.

La rencontre de prière pour la paix entre le président israélien Shimon Peres, son homologue palestinien Mahmoud Abbas, et le Pape François aura lieu le dimanche 8 juin dans l’après-midi, le jour de la Pentecôte. Le Pape avait lancé cette invitation au 2e jour de son pèlerinage en Terre Sainte, le dimanche 25 mai, lors de la prière du Regina Cœli récitée place de la Mangeoire à Bethléem. Elle avait ensuite été acceptée par les deux présidents.

La rencontre prévue au Vatican entre le pape et les présidents israélien et palestinien le 6 juin ne sera pas une rencontre« pour faire une médiation ou chercher des solutions » au conflit israélo-palestinien, a précisé le pape François lors d’une conférence de presse, tenue lundi 26 mai au soir, dans l’avion qui le ramenait à Rome.

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Le Pape a choisi le mauvais mur

On le sait bien, en Israël il y a deux murs : l’un qui commémore son histoire ancestrale et  son espoir dans un avenir radieux, et l’autre, sécuritaire, dont la vocation est d’empêcher les barbares de s’infiltrer dans ses villes et ses campagnes pour y trucider les Israéliens. Le « mur de la honte » ainsi que le qualifient les Médias bienveillants. Le Pape François s’est carrément gouré en s’inclinant contre le mauvais mur ; celui qui ne comporte même pas d’anfractuosités pour y glisser une petite prière au bon dieu.  En choisissant de porter ses prières contre ce mur lisse et silencieux, il a carrément choisi son parti.
Le pape François s’est aussi  trompé de cause : sa visite en Terre sainte aurait dû se focaliser sur le sort des Chrétiens, chassés et maltraités, pour ceux qui résistent encore, dans les Pays arabes en général et à Bethléem en particulier, ville si chère à son cœur. La Terre sainte qui se vide de ses Chrétiens aurait dû être au centre de ses préoccupations et de son discours. Au lieu de cela, il gobe le discours de Mahmoud Abbas qui « déplore »  le statut réservé aux Chrétiens en Israël, pays dans lequel ils vivent, prospèrent, et pour certains d’entre eux servent dans l’armée israélienne.
Le Pape François a le culot de proposer à Mahmoud Abbas et à Shimon Pérés, en bout de course à tous niveaux, de se réunir au Vatican pour prier en cœur, je ne sais qui, pour je ne sais quoi.  Le Vatican qui fut l’épicentre de la haine antisémite et qui regorge encore de tous les biens  inestimables  « confisqués »aux Juifs  est-il le lieu adéquat pour implorer le Tout Puissant.  Et Pérés bien sûr d’accepter.

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Le voyage du pape François prévu en Israël tourne déjà au cauchemar

Jerusalem2

Michel Garroté, réd en chefEn ma qualité de catholique, je note avec tristesse que la dhimmitude et l’israélophobie sont au menu de la visite du pape François en Israël. Ainsi, le patriarche catholique maronite Bechara Raï, chef de la principale communauté chrétienne au Liban (ou devrais-je écrire au « Hezbollistan » ?), a annoncé qu’il accompagnerait le pape François en Terre Sainte. Mais il a expliqué sa démarche de façon curieuse : « Je ne me rends pas en Israël, mais en Terre sainte. Il ne s’agit en rien d’une visite politique mais religieuse. Le pape se rend en Terre Sainte et à Jérusalem. Il va dans le diocèse du patriarche et il est normal que ce dernier l’accueille », a-t-il déclaré (ndmg – Mgr Raï est patriarche maronite d’Antioche et de tout l’Orient).

Plusieurs membres éminents du clergé maronite se sont exprimés dans les médias, pour dénoncer les attaques, proférées au Liban, contre Mgr Bechara Raï. Mais ce même clergé, visiblement en état de dhimmitude extrême, en profite pour formuler des allégations mensongères envers l’Etat hébreu et pour cracher son venin israélophobe. C’est à se demander si Israël ne ferait pas mieux de déclarer Mgr Raï persona non grata (le patriarche pourrait être muni d’un passeport diplomatique émis par le Vatican, ce qui rend difficile, mais pas impossible, de le déclarer persona non grata).

Le patriarche « n’a pas pour objectif de signer un traité de paix avec Israël », a répliqué l’évêque maronite Samir Mazloum. Le directeur du centre catholique d’information (CCI), le père Abdo Abou Kasm, a évidemment tenu à rappeler, l’air de rien, que le patriarche, qui utilisera pour ce voyage un passeport diplomatique émis par le Vatican, ne rencontrera aucun responsable israélien au cours de sa visite. En revanche, il rencontrera le « président » de « l’Autorité palestinienne » Mahmoud Abbas.

Propos lamentables, si l’on se souvient que pendant des décennies, les terroristes de l’OLP ont assassiné des chrétiens maronites libanais et ont créé un Etat terroriste palestinien de non-droit au sein-même de l’Etat du Liban. Oui, vraiment, les propos du père Abdo Abou Kasm sont lamentables.

Le patriarche Béchara Raï a reçu le soutien du « président » de « l’Autorité palestinienne », Mahmoud Abbas, qui a salué la perspective de la visite de Mgr Raï à Jérusalem. « Cette visite représentera une contribution importante à la préservation de la résistance et de l’arabité de Jérusalem et de la Palestine », a affirmé Mahmoud Abbas, qui a contacté le patriarche maronite par téléphone. « Vous êtes le bienvenu, vénérable hôte de la Palestine, tête de l’Église maronite dont l’histoire est prestigieuse dans la préservation de l’arabité en tant que langue et culture. Vous êtes le bienvenu dans votre deuxième patrie, la Palestine », a souligné Abbas.

« Cette visite n’est en aucun cas une normalisation avec Israël », a précisé M. Abbas, critiquant les détracteurs du patriarche, notamment ceux qui font de la surenchère et ceux qui ont des agendas privés et qui contestent toute visite de la Palestine et de Jérusalem parce qu’ils se trouvent sous occupation. « Ceux-là paraissent se soumettre au fait accompli », a-t-il noté.

Abbas a exprimé toute son appréciation vis-à-vis de la décision du patriarche Raï et de ses déclarations concernant sa visite à Jérusalem. « Il a exprimé dans ses propos le souci le plus profond et le plus sincère de préserver l’arabité de Jérusalem et la présence islamo-chrétienne dans cette ville menacée au quotidien par la judaïsation », a-t-il ajouté. « Cette visite contribue à la résistance de l’arabité de Jérusalem et à la consolidation de la fraternité islamo-chrétienne, loin de la politique et de l’extrémisme », a conclu Abbas.

La Ligue maronite a elle aussi dénoncé dans un communiqué la campagne dirigée contre le patriarche maronite, appelant à ce que cela cesse immédiatement. « Ces critiques desservent l’unité nationale dans ces circonstances délicates », a souligné la Ligue (ndmg – il n’y a pas d’unité nationale au Liban…). « Les artisans de la campagne doivent revenir aux faits suivants : la visite du patriarche en Terre sainte est de nature strictement spirituelle. Il ne s’agit pas d’une visite politique. Ce sera une occasion de communiquer avec les fils de sa communauté en Palestine occupée pour les inciter à rester attachés à leur terre et à rejeter toute forme de normalisation, et à repousser toutes les pressions et toutes les tentations visant à les pousser à renoncer à leurs convictions nationales », a ajouté la Ligue.

« Le patriarcat maronite n’est pas limité aux frontières libanaises. Il englobe Antioche et tout l’Orient. La visite du patriarche Raï en Terre sainte se trouve au cœur de ses responsabilités spirituelles en tant que pasteur de son Église », a-t-elle poursuivi.

« Cette visite vise à consolider la présence chrétienne en Orient et à inciter les chrétiens à prendre conscience de l’importance de leur attachement fixe à leur terre du message, berceau du christianisme, et à écouter les appels à ne pas émigrer et à conserver leurs racines », a osé écrire la Ligue maronite qui ferait mieux de mettre ses paroles en pratique au Liban en détruisant le Hezbollah au lieu de délirer à propos d’Israël.

Comme écrit plus haut, le patriarche Raï est lui-même monté au créneau pour insister sur le fait que sa visite n’a absolument rien à voir avec Israël. « Est-il concevable que l’on m’interdise de visiter mon peuple ? En tant que patriarche, il est de mon devoir de faire ce genre de visites », a-t-il affirmé. « Je ne me rends pas en Israël, mais en Terre sainte », a-t-il souligné.

Cette opération israélophobe coïncide avec la visite de Mgr Raï en France. Trois questions : 1- le Quai d’Orsay est-il mêlé à cette manoeuvre ? 2- Le nonce apostolique en France est-il mêlé à cette manoeuvre ? 3- L’épiscopat français est-il mêlé à cette manoeuvre ?

Dans ce cas, le mieux ne serait-il pas que Mgr Raï ne se rende ni en Israël, ni en Terre sainte ? Autrement dit, que le pape François se rende en Israël, mais sans cette satanée délégation libanaise ?

Reproduction autorisée avec mention :

Michel Garroté réd en chef www.dreuz.info

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L’Alliance Judéo-Chrétienne pour Israël réagit à la visite du pape François en Terre sainte

Alliance Judéo-Chrétienne pour Israël  —  La principale raison du voyage du pape François en Israël était sa rencontre avec le patriarche orthodoxe de Constantinople Bartholomée à la basilique du Saint-Sépulcre à Jérusalem, pour une rencontre œcuménique historique en faveur de l’unité des Chrétiens. A cette même occasion, le pape François s’est adressé, à trois reprises, aux Juifs Israéliens : une première fois lors de son discours aux grands rabbins d’Israël ; une deuxième fois lors de sa méditation au Mémorial de Yad Vashem ; et une troisième fois au Mur Occidental du Temple de Jérusalem, le Kotel.

Dans ce contexte, Akiva Thor, Juif Israélien, Chef du Bureau pour les Affaires juives et œcuméniques mondiales au Ministère israélien des Affaires étrangères, écrit : « La visite du Pape François en Terre Sainte est la 3ème en l’espace de 15 ans. Outre la prière au Mur des Lamentations, les réunions œcuméniques, les dialogues interreligieux, la visite à Yad Vashem, la visite au Président Shimon Pérès et l’audience privée avec le Premier ministre Netanyahu, l’évènement phare de cette visite demeurera le dépôt de gerbe du Pape François sur la tombe de Théodore Herzl. En effet, le recueillement du souverain Pontife sur la tombe du père fondateur du sionisme moderne, constitue un geste remarquablement fort ».
L’Alliance Judéo-Chrétienne pour Israël se félicite de ces événements. Certes, la visite du pape François en Jordanie, en Israël et dans les Territoires inclut certains gestes dont l’AJCI se serait volontiers passée. Ces gestes sont probablement de nature purement pastorale et ils n’abolissent en rien le fait que le pape François s’est adressé, à trois reprises, aux Juifs Israéliens : une première fois lors de son discours aux grands rabbins d’Israël ; une deuxième fois lors de sa méditation au Mémorial de Yad Vashem ; et une troisième fois au Mur Occidental du Temple de Jérusalem, le Kotel. Et ces gestes n’abolissent en rien le fait que l’évènement phare de cette visite demeurera le dépôt de gerbe du Pape François sur la tombe de Théodore Herzl.

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VATICANAvec François, “les temps sont en train de changer”

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Le Pape François en Israël – Et après ?

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Michel Garroté, réd en chef –- Je lis à l’instant dans The Times of Israël cité par le CI : Pèlerinage fructueux pour le pape François en Terre sainte. Au terme de son voyage du 24 au 26 mai, le souverain pontife a invité les présidents israélien et palestinien à prier avec lui au Vatican. Tous deux ont accepté : ils se retrouveront le 8 juin (liens vers sources en bas de page).

Les images ô combien symboliques de sa visite, de ses discours et de ses moments de recueillement au mur des lamentations et devant le mur de séparation ont été abondamment analysées et commentées, observe le Times of Israel. Et force est de constater que le parcours du pape dans le terrain miné qu’est le Proche-Orient est un sans-faute. Pas de gaffe, pas de prise de position. Il a écouté et accepté les deux points de vue (Note de Michel Garroté – Je me serais volontiers passé de sa courte prestation au pied de la barrière de sécurité dite « mur de séparation », mais cela ne doit pas masquer l’essentiel…).

« Il a souligné, sans hésitation, les traumatismes que subissent les Palestiniens à cause de l’occupation, ainsi que le droit, qui leur a longtemps été renié, à disposer d’eux-mêmes en tant que Nation. Simultanément, il a reconnu que les Juifs d’Israël subissent une violence aveugle et méritent de vivre dans leur Etat, en tant que peuple libre ».

François a donc été très habile, estime le quotidien israélien en langue anglaise, puisque « les deux camps sont convaincus qu’il adhère à leur récit ». En visitant à la fois le mur de séparation et la tombe du père du sionisme, Theodor Herzl – ce qu’aucun autre pape n’avait fait avant lui – il a eu une réponse simple : il n’a rien refusé.

Une question a cependant tarabusté les observateurs : pourquoi inviter le président Pérès au Vatican, celui-ci n’ayant qu’un pouvoir symbolique, au lieu du Premier ministre Netanyahou, qui est, lui, aux responsabilités ? Le pape ignorerait-il la répartition des rôles dans l’Etat hébreu ?

Certainement pas, argue The Times of Israel. Il sait au contraire très bien ce qu’il fait. « Il a pénétré dans la tanière du lion et esquivé les sentiments de méfiance réciproque pour en retirer ce qui rapportera du mérite à l’Eglise catholique : il fait du Vatican le lieu où des leaders juif et musulman, coincés dans un conflit long de plusieurs générations et enfoncés jusqu’aux genoux dans leurs récriminations mutuelles, viennent demander la paix à Dieu ». Bien joué, François.

Bon, mais quelle importance cela a-t-il, si l’on pense que le Vatican n’a pas de pouvoir concret ? Qu’il ne peut ni taxer ni arrêter ses fidèles, et que son influence n’est que symbolique ? « Le pape François est le chef d’1,2 milliard de catholiques dans le monde », souligne le journal. « Il y a trois fois plus de catholiques dans le monde qu’il n’y a de citoyens aux Etats-Unis. Qu’on le veuille ou non, ses paroles font la différence ».

Reproduction autorisée avec mention :

M. Garroté réd chef www.dreuz.info

 

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En marge de la visite du Pape, rappelons que les musulmans se convertissent au christianisme par millions

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Le pape termine à peine sa visite en Jordanie, en Israël et en Judée Samarie que le pressant rappel des chiffres qui montrent à quelle vitesse les musulmans fuient l’islam s’impose naturellement.

Ce n’est pas l’islam, mais le christianisme, la religion la plus représentée dans le monde. Ce n’est pas le christianisme, mais l’islam, qui recule. Ce sont les Chrétiens, et non les Musulmans, qui font le plus d’enfants… beaucoup plus d’enfants1

Car aucune décapitation, aucune pendaison pour apostasie, n’est assez dissuasive pour empêcher les musulmans de fuir l’enfer de l’islam.

C’est le Sheikh Ahmad Al Katani, président des Compagnons pour la Science de la loi islamique dont la mission est de nommer les imams et prédicateurs islamiques, qui sur Al Jazeera2 lançait ce cri d’alarme :

« L’Islam représentait la religion principale de l’Afrique. Mais le nombre de musulmans a diminué, ils ne sont plus que 316 millions, dont la moitié sont des Arabes d’Afrique du nord. Mais pour la partie non arabe, il n’y a plus que 150 millions de musulmans. Si l’on réalise que la population d’Afrique est d’un milliard, nous voyons que le nombre de musulmans a énormément diminué depuis le siècle dernier. »

Sheikh Ahmad Al Katani : « A l’inverse, le nombre de catholiques a explosé, passant de 1 million en 1902, à 330 millions en 2000. Il y a maintenant 1,5 million d’églises. »

Chaque jour, 16 000 musulmans se convertissent au christianisme

Sheikh Ahmad Al Katani : « Chaque heure, 667 Musulmans se convertissent au christianisme. Chaque jour, 16 000 musulmans se convertissent au christianisme. Chaque année, 6 million de musulmans se convertissent au christianisme. Ce sont des chiffres très importants. »

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Les propos du Sheikh ne sont pas exagérés. Les chiffres sur la croissance des religions dans le monde confirment :

1- Des 5 religions, celle qui augmente le plus vite, c’est la religion chrétienne :

1. Christianisme 25,210,195
2. Islam 22,588,676
3. Hindouisme 12,533,734
4. Religions chinoises…. 3,715,548
5. Bouddhisme 3,687,527

2- Des 5 religions, celle vers qui l’on se convertit le plus, c’est la religion chrétienne :

1. Christianisme….. 2,501,396
2. Islam 865,558
3. Bouddhisme 156,609
4. Sikhs 28,961
5. Baha’is 26,333

3 – Des 5 religions, celle qui a le plus fort taux de naissance, c’est la religion chrétienne :

1. Christianisme 22,708,799
2. Islam 21,723,118
3. Hindouisme 13,194,111
4. Ethno-religieux…. 4,098,003
5. Anémistes 3,985,506

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Jean-Patrick Grumberg pour Dreuz.info.

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