Nouvel ordre énergétique : les Etats-unis futurs leader de l’OPEP ?

Les Etats-Unis sont en passe de devenir le leader mondial de production d’hydrocarbures à l’aube de 2020 !…devant l’ensemble des pays arabo-musulmans.

Une nouvelle carte énergétique mondiale se dessine au profit de la zone ASIE à l’heure où la ressource « classique » moyen-orientale va se tarir pour faits de guerres.

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« Les développements dans l’énergie aux États-Unis sont profonds et leurs effets vont se faire ressentir bien au-delà de l’Amérique du Nord et du secteur », a pronostiqué l’AIE, qui regroupe les grands pays consommateurs d’énergie (Europe, États-Unis, Japon), dans la dernière édition du World Energy Outlook, sa grande étude prospective annuelle. En effet, « vers 2020, les États-Unis deviendront le premier producteur mondial de pétrole (et dépasseront l’Arabie saoudite au moins jusqu’au milieu de la décennie 2020) », prédit-elle.

L’AIE appuie sa prédiction sur l’essor de la production des hydrocarbures non conventionnels, autrement dit le gaz et le pétrole de schiste, ainsi que les réservoirs imperméables de pétrole léger (ou « tight oil »), qui furent longtemps considérés trop coûteux et trop difficiles à extraire. « Le rebond récent de la production américaine de pétrole et de gaz, menée par des essors technologiques qui permettent d’extraire » ces ressources non conventionnelles, comme la fracturation hydraulique, interdite en France à cause des risques qu’elle fait peser sur l’environnement, « transforme à un rythme soutenu le rôle de l’Amérique du Nord » sur l’échiquier énergétique mondial, explique l’agence.WEO 2012 : "Un nouveau paysage énergétique mondial se dessiner"

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Depuis le début de l’année, les États-Unis ont extrait environ 6,2 millions de barils de brut par jour, contre 5 millions en 2008, soit un bond de 24 %, selon les statistiques du département américain à l’Énergie. L’AIE anticipe que ce bond de la production américaine, couplé à des mesures visant à réduire la consommation des véhicules, « fera chuter progressivement les importations pétrolières du pays, jusqu’à ce que l’Amérique du Nord devienne un exportateur net de brut, aux alentours de 2030 ».

L’Agence iNternationale de l’énergie (AIE) (en anglais International Energy Agency (IEA)) est une organisation internationale fondée à l’OCDE en 1974. Elle est reconnue mondialement pour la publication de son rapport annuel intitulé World Energy Outlook (WEO).

Les États-Unis en route vers l’indépendance énergétique

Le Point.fr- Publié le

L’AIE prévoit vers 2020 un bouleversement du paysage énergétique provoqué par l’essor des hydrocarbures non conventionnels.

Les États-Unis, qui importent actuellement environ 20 % de leurs besoins en énergie, "deviendront pratiquement autosuffisants en termes nets", un renversement spectaculaire de la tendance, selon l'AIE.Les États-Unis, qui importent actuellement environ 20 % de leurs besoins en énergie, « deviendront pratiquement autosuffisants en termes nets », un renversement spectaculaire de la tendance, selon l’AIE.© MATTHEW STAVER/LANDOV / MAXPPP
 
 

 

Les États-Unis deviendront le 1er producteur de pétrole de la planète vers 2020, et un exportateur net de brut autour de 2030, un bouleversement du paysage énergétique provoqué par l’essor des hydrocarbures non conventionnels, prédit lundi l’Agence internationale de l’énergie.

 

« Les développements dans l’énergie aux États-Unis sont profonds et leurs effets vont se faire ressentir bien au-delà de l’Amérique du Nord et du secteur », a pronostiqué l’AIE, qui regroupe les grands pays consommateurs d’énergie (Europe, États-Unis, Japon), dans la dernière édition du World Energy Outlook, sa grande étude prospective annuelle. En effet, « vers 2020, les États-Unis deviendront le premier producteur mondial de pétrole (et dépasseront l’Arabie saoudite au moins jusqu’au milieu de la décennie 2020) », prédit-elle.

Cette révolution programmée dans la planète pétrole ramènerait aux débuts de l’industrie pétrolière. De la deuxième moitié du XIXe siècle jusqu’au milieu du XXe siècle, le pays avait été le principal producteur d’or noir au monde, ce qui avait nourri son développement industriel, économique et stratégique. Les États-Unis sont devenus dans le même laps de temps la première puissance mondiale.

Graal

L’AIE appuie sa prédiction sur l’essor de la production des hydrocarbures non conventionnels, autrement dit le gaz et le pétrole de schiste, ainsi que les réservoirs imperméables de pétrole léger (ou « tight oil »), qui furent longtemps considérés trop coûteux et trop difficiles à extraire. « Le rebond récent de la production américaine de pétrole et de gaz, menée par des essors technologiques qui permettent d’extraire » ces ressources non conventionnelles, comme la fracturation hydraulique, interdite en France à cause des risques qu’elle fait peser sur l’environnement, « transforme à un rythme soutenu le rôle de l’Amérique du Nord » sur l’échiquier énergétique mondial, explique l’agence. Les chiffres semblent conforter la prédiction de l’AIE, bien que le débat fasse toujours rage entre les experts sur l’arrivée prochaine du « pic pétrolier », c’est-à-dire le moment inéluctable où la production mondiale d’or noir amorcera son inexorable déclin.

Depuis le début de l’année, les États-Unis ont extrait environ 6,2 millions de barils de brut par jour, contre 5 millions en 2008, soit un bond de 24 %, selon les statistiques du département américain à l’Énergie. L’AIE anticipe que ce bond de la production américaine, couplé à des mesures visant à réduire la consommation des véhicules, « fera chuter progressivement les importations pétrolières du pays, jusqu’à ce que l’Amérique du Nord devienne un exportateur net de brut, aux alentours de 2030 ». Résultat, le Graal de « l’indépendance énergétique », un objectif longtemps considéré comme inatteignable, serait désormais bel et bien en vue pour les États-Unis, avance même l’AIE. Le pays, qui importe actuellement environ 20 % de ses besoins en énergie, « deviendra pratiquement autosuffisant en termes nets, un renversement spectaculaire de la tendance qui prévaut pour la plupart des pays importateurs », prédit-elle.

Cette question s’était d’ailleurs invitée dans la campagne présidentielle. Le républicain Mitt Romney, qui a échoué la semaine dernière à détrôner le démocrate Barack Obama, avait promis l’indépendance énergétique pour 2020, en misant sur les énergies fossiles (pétrole, gaz, charbon), tandis que son concurrent victorieux préférait mettre l’accent sur les énergies renouvelables (solaire, éolien) et les économies d’énergie. Un tel renversement aurait d’immenses conséquences. Il redessinerait la carte du commerce pétrolier mondial, recentrée sur l’Asie, et avec elle, une grande partie des équilibres et déséquilibres stratégiques actuels.

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WEO 2012 : « Un nouveau paysage énergétique mondial se dessine »
 
WEO 2012 : "Un nouveau paysage énergétique mondial se dessiner"L’Agence internationale de l’énergie (AIE) vient de publier son atlas mondial de l’énergie 2012, un document de référence qui fournit des projections sur l’évolution des tendances énergétiques jusqu’en 2035, ainsi qu’un aperçu de leurs répercussions en termes de sécurité énergétique, de durabilité environnementale et de développement économique.La carte énergétique mondiale est en pleine évolution, ce qui peut avoir de profondes répercutions sur les marchés et les échanges d’énergie.Transformée par la résurgence de la production pétrolière et gazière aux États-Unis, elle pourrait se trouver remodelée également par l’abandon du nucléaire dans certains pays, par la croissance rapide et continue de l’utilisation des technologies solaires et éoliennes et par la généralisation de la production de gaz non conventionnel au niveau mondial.

Les perspectives des marchés pétroliers internationaux dépendent de la capacité de l’Irak à revitaliser son industrie du pétrole. Le développement et la mise en œuvre de nouvelles politiques concertées d’amélioration de l’efficacité énergétique à tous les niveaux pourrait également changer la donne.

Sur la base de scénarios globaux et de nombreuses études de cas, cette édition du World Energy Outlook (Perspectives énergétiques mondiales) évalue la manière dont ces nouveaux développements sont susceptibles d’affecter les tendances énergétiques et les évolutions climatiques mondiales au cours des décennies à venir.

Elle examine leur impact sur les défis majeurs auxquels le système énergétique doit faire face : répondre à la croissance constante des besoins mondiaux en énergie, nourrie par la hausse des revenus et la croissance démographique des économies émergentes, offrir aux populations les plus pauvres l’accès à l’énergie, et permettre d’atteindre les objectifs de la communauté internationale en matière de changement climatique.

Même en tenant compte des politiques et développements récents, le système énergétique mondial ne semble toujours pas s’être engagé sur une voie plus durable.

Selon le Scénario « nouvelles politiques » (scénario central), la demande énergétique mondiale devrait augmenter de plus d’un tiers sur la période s’étendant jusqu’à 2035 ; la Chine, l’Inde et le Moyen-Orient représentant 60 % de cette hausse.

La demande énergétique n’augmente que très peu dans les pays de l’OCDE, où l’on note un virage très net visant à se détourner du pétrole et du charbon (et, dans certains pays, du nucléaire) au profit du gaz naturel et des énergies renouvelables.

En dépit de la croissance des sources d’énergie à faible teneur en carbone, les combustibles fossiles conservent une position dominante dans le mix énergétique mondial, aidés par des subventions s’élevant à 523 milliards de dollars en 2011 – six fois plus que les subventions destinées aux énergies renouvelables –, en augmentation de près de 30 % par rapport à 2010.

Le montant de ces subventions aux énergies fossiles s’est trouvé entraîné à la hausse par l’augmentation des prix du pétrole. C’est au Moyen-Orient et en Afrique du Nord qu’elles restent les plus élevées, alors que l’élan en faveur de leur réforme semble avoir été perdu.

Dans le Scénario « nouvelles politiques », les émissions de gaz à effet de serre correspondent à une hausse de 3,6 °C de la température mondiale moyenne à long terme

 

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