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Lapid participe à un rassemblement LGBTQ – une première pour un Premier ministre

« Chacun a le droit fondamental d’être parent et de fonder une famille », a déclaré le Premier ministre, regrettant que les politiciens aient peur de soutenir les changements

Le Premier ministre Yair Lapid lors d’un événement pour marquer les 20 ans de la fondation de la Jeunesse gay israélienne, à Tel Aviv, le 27 août 2022. (Crédit : Elad Gutman)

Le Premier ministre Yair Lapid s’est adressé samedi lors d’un rassemblement LGBTQ, dans ce qu’il a dit être la première apparition d’un Premier ministre israélien en exercice à un événement officiel organisé par la communauté gay.

« Chacun a le droit fondamental d’être parent et de fonder une famille », a-t-il déclaré lors de l’événement organisé à Tel-Aviv pour marquer les 20 ans de la création d’Israël Gay Youth (IGY), qui s’occupe des jeunes de la communauté LGBTQ en Israël. Le groupe a également noté que la visite de Lapid était une première pour un Premier ministre en exercice et qu’elle marquait une étape importante, selon le site d’information israélien, Ynet.

« Le gouvernement israélien s’opposera à toute manifestation de violence ou de haine à l’encontre de la communauté [LGBTQ] », a ajouté Lapid. « Personne n’a de droit sur votre corps et encore moins, sur vos sentiments ».

Le Premier ministre a fait valoir qu’une grande partie des Israéliens soutiennent le mariage homosexuel, qui est encore illégal en Israël à ce jour, citant un sondage de 2019 selon lequel 78 % des personnes interrogées pensent que le mariage gay et les unions civiles devraient être légaux.

« Si la majorité du public est avec nous, pourquoi tous nos projets de loi ont échoué ou sont restés au point mort ? Pourquoi suis-je le premier Premier ministre israélien à assister à un événement de la communauté gay ? » a déclaré Lapid, accusant les autres politiciens d’avoir « peur » de soutenir les changements. Des membres de la communauté LGBT et des sympathisants participant à une manifestation contre un amendement de la Knesset refusant la gestation pour autrui pour les couples gays, aux abords de la Cour suprême de Jérusalem, le 23 juillet 2018. (Crédit : Yonatan Sindel/Flash90)

« Notre mission, en tant que personnes qui croient au respect et à l’égalité pour tous, est de nous soulever et de nous battre, pas moins qu’à l’encontre des homophobes et des racistes. Ils sont en train de perdre cette guerre. Ils resteront racistes et homophones, mais leurs enfants ne le seront plus », a-t-il ajouté.

Avant son effondrement en juin et la convocation de nouvelles élections législatives, le gouvernement dirigé par Lapid et le Premier ministre de l’époque, Naftali Bennett, ne s’était pas beaucoup occupé des questions relatives aux droits des homosexuels. Les différents partis de la coalition étaient souvent en désaccord sur la question, bien que le ministre de la Santé, Nitzan Horowitz, et son parti de gauche, le Meretz, aient fait de l’égalité des droits pour la communauté LGBTQ un élément central de leur politique.

Au début de l’année, le ministère de la Santé a autorisé les couples de même sexe, les hommes célibataires et les personnes transgenres à avoir des enfants par le biais d’une mère porteuse, une option qui leur était auparavant interdite en Israël. Cette décision était conforme à un arrêt de la Haute Cour de justice sur la maternité de substitution (GPA).

La GPA en tant que voie d’accès à la parentalité n’était ouverte qu’aux couples hétérosexuels mariés et aux femmes célibataires ayant un lien génétique avec l’enfant. En juillet dernier, la Haute Cour de justice a décidé que toute législation refusant le droit à la maternité de substitution aux couples de même sexe et aux hommes célibataires serait nulle et non avenue.