Plus de 2 ans après l’arrivée du COVID, Israël met fin à « l’état d’urgence » sanitaire
À partir du 1er mars, toute nouvelle restriction proposée par le gouvernement devra être approuvée par la Knesset ou la commission des lois et de la justice
Les ministres ont approuvé mercredi la transition d’Israël vers une « situation sanitaire spéciale » le 1er mars, mettant fin à l’état d’urgence national induit par la pandémie depuis plus de deux ans.
La décision intervient alors qu’Israël a vu son nombre de cas de COVID-19 baisser ces dernières semaines.
Dans le cadre de l’état d’urgence, de nouvelles restrictions pouvaient être instituées par le cabinet avant que la commission de la constitution, des lois et de la justice de la Knesset ne les approuve.
Cependant, dans le cas d’une « situation sanitaire particulière », selon la « loi corona » adoptée le mois dernier, les restrictions n’entreront en vigueur qu’après le vote de la commission pour les approuver, et elles doivent être portées devant le panel cinq jours avant que le gouvernement ne veuille les faire entrer en vigueur. La commission ou le plénum de la Knesset pourront également modifier ou annuler purement et simplement les restrictions qui leur sont soumises.
Si le cabinet souhaite rétablir l’état d’urgence, la commission de la Constitution, des lois et de la justice de la Knesset ou l’ensemble du plénum doit approuver la décision dans les sept jours. Si ni l’un ni l’autre ne le fait, la validité de la déclaration du gouvernement expire.
« Compte tenu de l’évolution de la morbidité et de l’assouplissement des restrictions, fixés par le gouvernement, et à la lumière de l’approche justifiée du gouvernement et de l’établissement d’une routine de vie parallèlement à la pandémie, je vous demande de déclarer une situation sanitaire particulière, qui mettra fin à l’état d’urgence qui dure depuis 2020 », a écrit le président de la commission de la Constitution, du droit et de la justice, le député Gilad Kariv, au Premier ministre Naftali Bennett et au ministre de la Santé Nitzan Horowitz. Le député travailliste Gilad Kariv a présidé une réunion de la commission de la Constitution, du droit et de la justice de la Knesset le 5juillet 2021. (Crédit : Yonatan Sindel/Flash90)
Dans la lettre, Kariv a écrit que « la transition vers une« situation sanitaire particulière » donnera au gouvernement les outils nécessaires pour faire face à la pandémie sous sa forme actuelle, tout en rétablissant la relation normale entre l’exécutif et le législatif, et tout en donnant un message stimulant un retour et la poursuite de la normalité dans l’État d’Israël.
« Selon les dispositions de la loi, la transition vers une ‘situation sanitaire spéciale’ permettra d’appliquer une politique gouvernementale pendant des périodes plus longues que dans un état d’urgence, ce qui ajoutera à l’existence d’une routine de vie claire et stable pour les citoyens israéliens , » a-t-il ajouté.
Selon les statistiques publiées mercredi par le ministère de la Santé, il y avait 111 332 cas positifs de COVID dans le pays, dont 1 459 hospitalisés, 673 dans un état grave et 244 sous respirateur. Le nombre de morts s’élève à 10 075 à ce jour.
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Le Premier ministre italien impute la « crise sanitaire de Covid » aux non-vaccinés
Les Italiens qui ont choisi de ne pas se faire vacciner contre le covid sont en grande partie responsables de la crise sanitaire persistante, selon le Premier ministre italien Mario Draghi.
« Nous ne devons jamais perdre de vue le fait que la plupart des problèmes que nous avons aujourd’hui sont dus au fait qu’il y a des personnes non vaccinées », a déclaré Draghi lors d’une conférence de presse la semaine dernière. « Pour la énième fois, j’invite tous les Italiens qui ne sont pas encore vaccinés à le faire, et à recevoir la troisième injection. »
En désignant les personnes non vaccinées comme responsables de la plupart des problèmes de covid du pays, l’ancien directeur de la Banque centrale européenne a justifié le fait de rendre les vaccins obligatoires pour toutes les personnes âgées de plus de 50 ans.
En vertu de l’ordonnance de vaccination obligatoire du gouvernement, les travailleurs italiens des secteurs public et privé âgés de 50 ans ou plus sont désormais tenus d’avoir un « super » laissez-passer vert pour accéder à leur lieu de travail à partir du 15 février.
Le mandat de vaccination controversé s’applique à tous les résidents de plus de 50 ans en Italie, y compris les ressortissants étrangers, les travailleurs indépendants et les chômeurs, et sera en vigueur au moins jusqu’au 15 juin.
Wanted in Rome rapporte : À partir de mardi, les employés de plus de 50 ans qui n’ont pas le « super » laissez-passer vert ne seront pas autorisés à entrer sur leur lieu de travail, chaque jour manqué de ce fait étant considéré comme une absence « injustifiée ».
Après cinq jours d’absence, les employés seront suspendus et leur salaire sera gelé, le temps d’absence n’étant pas pris en compte pour les cotisations de retraite ni pour les vacances.
Les amendes pour aller travailler sans le « super » laissez-passer vert vont de 600 à 1 500 euros, mais personne ne peut être licencié pour ne pas avoir le certificat de vaccination.
Amnesty demande à l’Italie de ne pas discriminer les non-vaccinés
Le groupe de défense des droits de l’homme Amnesty International a publié une déclaration demandant à l’Italie de modifier sa politique stricte de lutte contre le covid afin d’éviter une éventuelle discrimination à l’encontre des personnes non vaccinées.
La déclaration officielle, qui a été publiée par Amnesty samedi, demande instamment au gouvernement italien de fournir des mesures de protection alternatives, comme des masques et des tests, afin de permettre aux citoyens non blessés de poursuivre leur travail et d’utiliser les transports publics.
RT rapporte : Il a également insisté sur le fait que toutes les mesures de sécurité « doivent répondre aux principes de nécessité, de temporalité et de proportionnalité », et a demandé au gouvernement de reconsidérer si l’état d’urgence national doit être prolongé au-delà de mars 2022.
Selon les restrictions actuelles, qui resteront en vigueur jusqu’au 15 juin 2022, il ne suffit plus de porter un masque ou d’avoir un test Covid-19 négatif pour pouvoir utiliser les transports publics ou, pour les personnes âgées de plus de 50 ans, accéder à leur lieu de travail.
Amnesty International Italia, section locale de l’organisation internationale, a noté que la vaccination obligatoire pouvait se justifier et être appliquée dans des circonstances exceptionnelles. Toutefois, ces mesures restrictives doivent être ciblées, limitées dans le temps et accompagnées d’une logique fondée sur des preuves, ainsi que proportionnées à un objectif légitime de protection de la santé publique.
« Le gouvernement doit continuer à veiller à ce que l’ensemble de la population puisse jouir de ses droits fondamentaux, tels que le droit à l’éducation, au travail et aux traitements médicaux, en accordant une attention particulière aux patients non covid qui ont besoin d’une intervention chirurgicale urgente », a-t-il déclaré, selon Reuters.
Au début du mois, le gouvernement italien a déclaré le vaccin Covid-19 obligatoire pour toute personne âgée de plus de 50 ans. Le vaccin est également requis pour l’accès aux transports publics et à une série d’autres services. L’Italie était l’un des rares pays européens à prendre de telles mesures, visant à alléger la pression sur les services de santé et à réduire le nombre de décès possibles.
Auparavant, le gouvernement du Premier ministre Mario Draghi avait rendu la vaccination obligatoire pour les enseignants et le personnel de santé, et tous les employés étaient tenus d’être vaccinés ou de fournir des résultats négatifs au test Covid-19 pour pouvoir accéder à leur lieu de travail. Un refus entraînerait une suspension du travail sans salaire.
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Aux quatre coins du monde, l’inventivité des gouvernements pour sanctionner les non vaccinés
De nombreux pays ont mis en place un arsenal répressif contre ceux qui refusent de se faire vacciner contre le Covid-19.
Des mesures qui vont du blocage des cartes SIM au licenciement, en passant par le non remboursement des frais médicaux.
Amendes, blocage des cartes SIM, confinements ciblés, non remboursement des frais médicaux, interdictions de certains lieux… Que ce soit en Europe, en Amérique, en Océanie ou en Asie, les gouvernements déploient des trésors d’imagination pour sanctionner ceux parmi leur citoyens qui refusent de se faire vacciner contre le Covid-19. RT France vous propose un aperçu non exhaustif de ces mesures.
En France, « emmerder » les non vaccinés en attendant le pass vaccinal
Dans l’Hexagone, alors que le pass sanitaire devrait dans les jours qui viennent se transformer en passeport vaccinal – rendant ainsi impossible l’obtention de ce pass avec un simple test négatif – des mesures ont d’ores et déjà été prises pour pénaliser les non vaccinés, suivant ainsi la logique exprimée par Emmanuel Macron dans un langage peu châtié.
La fin de la gratuité systématique des tests de dépistage du Covid-19 est ainsi entrée en vigueur le 15 octobre dernier. Les personnes non-vaccinées doivent depuis lors débourser 5,20 euros pour un autotest et 25 euros pour un test antigénique en pharmacie. En laboratoire, le test antigénique est facturé 22 euros et un PCR 44 euros. Les tests restent cependant gratuits pour les Français vaccinés et les mineurs, et les personnes non-vaccinées munies d’une ordonnance médicale ont toujours la possibilité de se faire tester gratuitement.
Par ailleurs, une obligation vaccinale est déjà entrée en vigueur le 15 septembre pour 2,7 millions de professionnels du secteur de la santé. Parmi ces derniers, ceux qui n’ont toujours pas reçu au moins une dose d’un vaccin contre le Covid-19 ne peuvent plus travailler et risquent une suspension de salaire, même si la justice donne parfois raison aux non-vaccinés dans des cas complexes, comme par exemple lorsqu’ils entrent dans un vide juridique concernant la possibilité de suspendre pour non-vaccination un agent hospitalier en arrêt maladie.
En Autriche, vaccination obligatoire pour tous et confinement pour les non vaccinés
L’Autriche est le premier pays d’Europe à avoir annoncé une obligation vaccinale pour tous ses citoyens. Ceux-ci ont jusqu’au 1er février pour effectuer leur parcours vaccinal, date au delà de laquelle les récalcitrants devront payer une amende de 600 euros tous les trois mois. En cas de non-paiement, la somme pourra grimper jusqu’à 3 600 euros.
En novembre dernier, le pays de 8,9 millions d’habitants a également été le premier au monde à imposer un confinement national pour les seuls non-vaccinés, avant de l’étendre à toute la population quelques jours plus tard. Ce confinement a pris fin le 12 décembre mais les Autrichiens non-vaccinés sont toujours interdits de sorties non essentielles.
En Allemagne, quarantaine non prise en charge et interdiction de marché de Noël pour les non vaccinés
En Allemagne, les salaires des personnes non-vaccinées contre le Covid-19 placées en quarantaine ne sont plus pris en charge depuis le 1er novembre. « On dit parfois qu’il s’agirait d’une pression pour les non-vaccinés, mais je pense qu’il faut voir les choses dans l’autre sens, c’est une question d’équité », avait expliqué le ministre fédéral de la Santé Jens Spahn lors d’une conférence de presse en septembre dernier. « Ceux qui se protègent et protègent les autres par la vaccination se posent la question justifiée de savoir pourquoi payer pour quelqu’un qui était en vacances dans une zone à risques et qui, parce qu’il n’est pas vacciné, doit être mis en quarantaine, pourquoi payer pour une telle personne ? », avait-il encore justifié, avant de conclure en ces termes : « Lorsque les gens disent que c’est leur libre décision personnelle – et cela reste leur libre décision personnelle – de se faire vacciner ou non, cette décision doit également s’accompagner de la responsabilité d’en assumer les conséquences financières. »
Toujours outre-Rhin, les autorités berlinoises avaient autorisé le 26 octobre les organisateurs des marchés de Noël à introduire des règles strictes pour les personnes souhaitant s’y rendre. Le célèbre marché de Weihnachtszauber à Gendarmenmarkt avait ainsi réservé son entrée aux seules personnes vaccinées (pour les plus de 12 ans) ou à celles qui fournissaient un certificat de rémission du Covid-19, comme l’indique The Local.
En Hongrie, les salariés non vaccinés peuvent être licenciés au bout d’un an de congé sans solde
Le 28 octobre, le gouvernement hongrois a ouvert la voie à la vaccination obligatoire des salariés. « Les entreprises peuvent désormais exiger la vaccination du personnel », a expliqué lors d’une conférence de presse Gergely Gulyas, chef de cabinet du Premier ministre Viktor Orban.
Les réfractaires devront « être placés en congé sans solde et pourront être licenciés au bout d’un an » et le gouvernement, « en tant qu’employeur », va lui-même donner l’exemple en appliquant cette mesure aux fonctionnaires.
En Italie, vaccination obligatoire pour les plus de 50 ans sous peine d’amendes
Le 5 janvier, le gouvernement italien a décidé d’instaurer l’obligation vaccinale pour la quasi-totalité des personnes âgées de plus de 50 ans, sous peine d’une amende de 100€.
Dans le détail, le décret-loi impose l’obligation vaccinale pour les personnes de plus de 50 ans ne travaillant pas et la détention du pass vaccinal pour tous les plus de 50 ans qui travaillent, aussi bien dans le public que dans le privé. En Italie, les plus de 50 ans représentent 28 millions d’habitants, sur les 59 millions que compte le pays.
Dans les faits, il s’agit d’une quasi-obligation vaccinale pour tous les plus de 50 ans, puisque le pass vaccinal, baptisé en Italie « pass sanitaire renforcé », s’obtient seulement avec un cycle vaccinal complet ou après guérison du Covid.
Le 29 décembre, le gouvernement italien avait déjà décidé d’exiger à partir du 10 janvier le pass vaccinal dans les transports, les hôtels, les terrasses de restaurants, les foires et congrès ainsi que les piscines et salles de gym. Jusqu’ici, pour prendre le train et l’avion, il suffisait d’être en possession d’un pass sanitaire « de base », qui pouvait être obtenu grâce à la vaccination mais aussi avec un test négatif. Le pass vaccinal est actuellement déjà exigé pour certaines catégories professionnelles comme le personnel de santé, le personnel scolaire et les forces de l’ordre.
Au Vatican, amendes et licenciements pour les réfractaires à l’obligation vaccinale généralisée
Depuis le 8 février 2021, la vaccination est obligatoire dans la petite cité-Etat située au cœur de Rome. Celle-ci a d’abord été imposée aux membres du clergé avant d’être étendue à tous en octobre. Les sanctions à l’encontre des non-vaccinés (sauf ceux dont le statut est justifié par une raison médicale avérée) vont de de l’amende jusqu’au licenciement.
A titre d’exemple, trois gardes suisses ont préféré rentrer au pays plutôt que de se soumettre à l’obligation vaccinale, et trois autres ont été suspendus le temps de compléter leur schéma vaccinal, comme l’indique Marianne.
En Grèce, obligation vaccinale pour les plus de 60 ans et interdiction de sorties ludiques pour les non vaccinés
En Grèce, les plus de 60 ans ont jusqu’au 16 janvier pour se conformer à l’obligation vaccinale, faute de quoi ils s’exposent à une amende d’un montant de 100 euros, comme le précise France Inter.
Par ailleurs, afin de pousser les Grecs à se faire vacciner, Franceinfo indique que les non vaccinés ne peuvent se rendre à leur travail que munis d’un test réalisé toutes les 48 heures, et à leur frais, soit entre 60 et 80 euros pour un PCR. Même avec un test négatif, toutes les sorties ludiques sont interdites aux non vaccinés.
En Lettonie, des salariés et des élus non vaccinés suspendus
Dans ce pays balte de 1,9 million d’habitants, un employeur peut placer un employé non vacciné en congé forcé sans lui verser son salaire, et le licencier au bout de trois mois s’il n’est toujours pas vacciné contre le Covid-19, comme l’indique BFMTV.
Par ailleurs, les élus sont temporairement suspendus dans leurs fonctions s’ils ne disposent pas d’un certificat de vaccination. Leurs rémunérations sont suspendues et leur sièges sont temporairement attribués à leurs rivaux directs du scrutin qui les a portés au pouvoir. Au 24 décembre, 19 conseillers municipaux avaient ainsi été suspendus à travers le pays. Un membre du parlement national, Julija Stepanenko, co-fondatrice du parti la Lettonie d’abord !, a aussi été suspendue, comme le précise l’AFP.
En Russie, un confinement de quatre mois instauré à Moscou pour les personnes à risque non vaccinées
Pour endiguer la propagation rapide du Covid-19, la ville de Moscou a décidé le 19 octobre l’instauration de nouvelles restrictions sanitaires. Sur son site, le maire de la capitale Sergueï Sobianine a décrit ces mesures comme suit : « Du 25 octobre au 25 février, les Moscovites de plus de 60 ans et les personnes atteintes de maladies chroniques doivent à nouveau respecter le régime de confinement à domicile […] Les promenades et l’exercice physique en plein air ne sont pas limités. Les personnes ayant été atteintes du Covid au cours des six mois précédents ou vaccinées sont dispensées du régime de confinement. » En d’autres termes, les personnes à risques et celles de plus de 60 ans seront confinées pendant quatre mois.
Par ailleurs, les autorités moscovites ont également décrété la vaccination obligatoire de 80% des employés dans les entreprises de services (contre 60% actuellement) depuis le 1er janvier. « Je comprends à quel point les restrictions actuelles sont fatigantes et désagréables mais il n’y a pas d’autre moyen de vous protéger contre cette maladie grave », a déclaré le maire de cette ville de 12 millions d’habitants.
Aux Etats-Unis, vaccination obligatoire pour les fonctionnaires et prise en charge médicale pénalisée
Aux Etats-Unis, le président Joe Biden a signé le 10 septembre un décret obligeant les fonctionnaires de l’exécutif à se faire vacciner, sans possibilité de recourir à des tests réguliers, sous peine de sanctions disciplinaires. Les salariés de sous-traitants d’agences fédérales, le personnel de maisons de retraite recevant des subventions fédérales et des écoles placées sous le contrôle fédéral sont également concernés, soit un total de 100 millions d’Américains. Plus de 20 Etats ont de leur côté mis en place une forme de « mandat de vaccination » pour leurs travailleurs.
Celui qui a été imposé par le gouverneur de Washington Jay Inslee est l’un des plus stricts du pays et a déjà coûté leur emploi à près de 1 900 employés de cet Etat. La patrouille de l’Etat de Washington a déclaré le 19 octobre que 127 de ses employés avaient été suspendus. À New York, le maire Bill de Blasio a annoncé le 20 octobre que tous les employés municipaux qui n’auraient pas reçu au moins leur première dose de vaccin au 1er novembre verraient leur salaire suspendu.
Une cour fédérale américaine a de surcroît rétabli, le 17 décembre, l’obligation vaccinale pour les employés des grandes entreprises, souhaitée par l’administration Biden pour endiguer l’épidémie de Covid-19. La mesure avait été suspendue le 6 novembre par une autre instance. Selon le texte, les salariés des entreprises de plus de 100 employés devront être vaccinés d’ici au 4 janvier, sous peine de devoir se soumettre à des tests très réguliers
En plus de ces mesures, de nombreux grands employeurs – dont Google, Facebook, ou encore Tyson Foods – ont également imposé la vaccination contre le Covid-19 à leurs salariés. La compagnie aérienne United Airlines avait par exemple annoncé le 28 septembre qu’elle allait procéder au licenciement de 593 employés en raison du fait qu’ils ne sont pas vaccinés. Northwell Health, le plus grand prestataire de soins de santé de l’État de New York, a licencié 1 400 travailleurs qui avaient refusé de se faire vacciner avant la date limite de septembre, selon Forbes. Cette pénalisation des non-vaccinés n’épargne pas les stars : Kyrie Irving, joueur de basket professionnel des New York Nets, n’a longtemps pas été autorisé à s’entraîner ou à jouer avec son équipe en raison de son statut vaccinal.
Les « incitations » à la vaccination peuvent prendre d’autres formes : comme l’indique CNBC, la compagnie aérienne Delta Air Lines a annoncé en août qu’elle augmenterait les primes d’assurance de 200 dollars par mois pour les employés qui ne seraient pas vaccinés après le 1er novembre. Plus grave, un groupe de santé du Colorado a retiré les personnes non-vaccinées des listes de transplantation d’organes pour cause de non-conformité, comme l’indique le New York Times relayé par l’Association of American Medical Colleges.
Au Canada, interdiction de vol vers l’étranger et sanctions financières pour les non vaccinés
Chez le voisin canadien, le gouvernement a décidé qu’aucun individu de plus de 12 ans – canadien ou non – ne pourrait quitter le pays par voie aérienne s’il n’a pas réalisé un schéma vaccinal complet contre le Covid-19, et ce depuis le 30 octobre. La mesure concerne également les passagers de certaines compagnies ferroviaires et ceux effectuant un trajet en bateau de plus de 24 heures.
Selon Radio Canada, la ministre de l’Emploi Carla Qualtrough a par ailleurs annoncé le 30 décembre que les Canadiens sans travail refusant de se faire vacciner pourraient se voir privés de prestations, tant que les préoccupations de santé publique resteront au premier plan. Les libéraux au pouvoir ont ainsi ajouté des clauses restrictives pour le versement de prestations, estimant que le soutien fédéral ne doit pas aller aux travailleurs qui perdent leur emploi ou des heures de travail parce qu’ils refusent de se faire vacciner. La règle ne s’appliquerait cependant pas aux personnes qui ne peuvent pas se faire vacciner pour des raisons médicales.
Au Québec, le Journal de Montréal rappelle que le pass vaccinal est requis pour accéder à des commerces «non essentiels» comme les salles de spectacle, les bars et restaurants, les casinos, les congrès et conférences, les lieux de culte et les installations sportives. Celui-ci sera étendu le 18 janvier aux commerces d’alcool et de cannabis, dépendant tous deux d’un monopole : la Société des Alcools du Québec (SAQ) et la Société québécoise du cannabis (SQDC).
Le 11 janvier, le premier ministre québécois François Legault a averti que la province francophone mettrait en place une nouvelle taxe baptisée « contribution santé » qui visera les individus non vaccinés contre le Covid-19. Le gouvernement québécois souhaite que cela représente un « montant significatif » pouvant dépasser les 100 dollars canadiens (70€). Cette annonce a suscité le scepticisme d’experts en santé publique, selon Le Devoir. « Tous les adultes au Québec qui n’accepteront pas dans les prochaines semaines d’aller chercher au moins une première dose auront une facture à payer », a averti François Legault, en justifiant sa décision par le fait que la moitié des lits des unités de soins intensifs de la Belle Province seraient occupés par des patients non vaccinés. Le chef du gouvernement québécois a déclaré « comprend[re] » et « sen[tir] cette grogne de la part des Québécois à l’égard de cette minorité qui vient, toutes proportions gardées, engorger nos hôpitaux ». « Ce n’est pas à l’ensemble des Québécois à payer pour ça. C’est très choquant », a-t-il encore lancé.
En Australie, une frontière hermétique aux non vaccinés et un confinement qui leur est réservé dans le Territoire du Nord
Les mesures de restrictions concernant les non vaccinés mises en œuvre sur l’île-continent sont sous le feu des projecteurs depuis quelques jours en raison des déboires rencontrés depuis quelques jours par le joueur de tennis Novak Djokovic, privé d’Open d’Australie en raison d’un défaut de vaccination. Comme le précise Midi Libre, la ministre australienne de l’Intérieur Karen Andrews a rappelé le 7 janvier que, pour entrer en Australie, il faut un visa accompagné d’un test négatif et d’une vaccination complète ou d’une preuve médicale de contre-indication à la vaccination. Le juge Anthony Kelly a cependant ordonné le 10 janvier la libération immédiate de Novak Djokovic du centre de rétention dans lequel il a été placé la semaine dernière, une victoire dans la bataille judiciaire que livre le numéro un mondial, qui risque toutefois toujours d’être expulsé du pays.
Le Territoire du Nord (Australie) – la troisième région du pays par sa superficie – a par ailleurs imposé un confinement destiné exclusivement aux personnes non vaccinées contre le Covid-19. Cette mesure est entrée en vigueur le 6 janvier à 13h et s’est achevée le 10 janvier à midi. Comme l’indique Sky News, les personnes non vaccinées étaient autorisées à quitter leur domicile uniquement pour recevoir des soins médicaux – y compris pour se faire vacciner –, pour se procurer des biens et des services essentiels ou pour prodiguer des soins à une personne ayant besoin d’aide. 7news précise que tous ces déplacements devaient être effectués dans un rayon de 30 kilomètres autour du domicile et que l’activité physique ou l’exercice d’une activité professionnelle n’étaient pas des motifs dérogatoires valables.
En Indonésie, rétention du permis de conduire de ceux qui ne se conforment pas à l’obligation vaccinale pour tous
En février 2021, l’Indonésie devenait le premier pays à rendre la vaccination contre le Covid-19 obligatoire pour tous les adultes. Malgré cela, le taux de vaccination n’y dépassait toujours pas 42,34% de ses 273 millions d’habitants au 10 janvier 2022.
Comme l’indique Franceinfo, une partie de la population est réticente à la vaccination en raison de motifs religieux – pour certains Indonésiens musulmans, le vaccin est considéré comme haram, c’est-à-dire illicite – ou par crainte du vaccin chinois Sinovac, utilisé majoritairement dans l’archipel. Néanmoins, les sanctions sont plutôt rares car le vaccin est difficilement accessible sur ce territoire composé de 17 504 îles.
Dans la capitale, Djakarta, les non vaccinés risquent une amende allant jusqu’à 290 euros, et certaines régions du pays ont toutefois fait preuve d’imagination dans la nature des sanctions, comme le décrit Marianne : certains non vaccinés se voient refuser la délivrance de leur permis de conduire, d’autres se voient couper les aides sociales ou ne reçoivent plus de courriers nécessaires au démarrage d’une activité professionnelle. Ces mesures ont pu donner lieu à des situations particulièrement problématiques : le 17 octobre 2021, une jeune femme de 19 ans a ainsi vu sa plainte pour viol refusée par la police car elle ne disposait pas du certificat vaccinal indispensable pour entrer dans le poste, comme l’indique Courrier international.
À Singapour, les non vaccinés « traités comme dans le système de santé américain »
Dans la cité-Etat insulaire, les autorités facturent depuis le 8 décembre les frais médicaux aux patients atteints du Covid et qui ont refusé le vaccin.
Le gouvernement a assumé jusqu’ici les frais médicaux des Singapouriens et de certains résidents contaminés par le virus, sauf pour certains testés positifs juste après être rentrés d’un voyage à l’étranger. Les patients non vaccinés pourront toujours avoir recours à une assurance privée pour se faire rembourser. Les frais des personnes qui n’ont pas pu être vaccinées pour raison médicale ou des enfants de moins de 12 ans seront aussi pris en charge.
L’humoriste singapourien Ronny Chieng – connu pour avoir joué dans le film Crazy Rich Asians – s’est exprimé dans le célèbre Daily Show étasunien sur la situation en ces termes, relayé par RFI : « Être traité comme dans le système de santé américain, c’est vraiment la pire punition que l’on puisse infliger. »
En Chine, des mesures anti-non vaccinés variables selon les villes
Dans le pays où est apparue l’épidémie de Covid-19, plusieurs villes et comtés tentent de rendre la vaccination obligatoire. La ville de Chuxiong (510 000 habitants) a par exemple annoncé le 14 juillet au soir que tous les citoyens de plus de 18 ans devraient avoir reçu au moins une dose de vaccin avant le 23 juillet, soit 9 jours plus tard. Ceux qui ne sont pas vaccinés ne sont plus depuis lors «admis dans les lieux publics tels que les hôpitaux, les maisons de retraite, les écoles, les bibliothèques, les musées, les prisons ou les transports publics», selon la mairie de la ville citée par Le Figaro.
A Hong Kong, les fonctionnaires, enseignants et soignants doivent depuis l’été dernier être vaccinés contre le Covid-19 ou se faire tester deux fois par semaine à leurs frais, comme l’indique Capital. Seuls 36% des habitants de l’ancienne colonie britannique étaient vaccinés contre la Covid-19 au moment de l’annonce de cette mesure, début août ; ils sont aujourd’hui 62% selon Covid Tracker.
Au Pakistan, les non vaccinés privés de carte SIM
Dans la province pakistanaise du Pendjab, depuis juin dernier, les non vaccinés voient les cartes SIM de leurs téléphones bloquées. Une mesure qui a son importance dans cette province de 28 millions d’habitants qui ont pour une immense majorité d’entre eux accès à internet uniquement via leurs téléphones portables, comme l’indique LCI.
Malgré la variété de ces mesures anti-non vaccinés mises en œuvre à travers le monde, reste à savoir si celles-ci auront un réel effet incitatif sur la minorité d’individus qui refusent toujours les injections, ou si elles ne feront que renforcer leur rejet quel qu’en soit le motif.
Source : RT France
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Le plus grand journal de l’Utah demande aux non-vaccinés de subir des mesures de confinement draconiennes appliquées par la Garde nationale
Le comité éditorial du plus grand journal de l’Utah – le Salt Lake Tribune – qui est contrôlé par la famille de l’ancien gouverneur Jon Huntsman Jr, a demandé le déploiement de la Garde nationale « pour s’assurer que les personnes sans preuve de vaccination ne soient pas autorisées, eh bien, à aller où que ce soit ».
Cette mesure draconienne a été suggérée samedi dans un article d’opinion intitulé « Les dirigeants de l’Utah se sont rendus à la pandémie de COVID », suggérant que les élus n’ont pas réussi à imposer le vaccin à tous les citoyens et que si l’Utah était un « endroit civilisé », le gouverneur Spencer Cox (R) traiterait les personnes non vaccinées (sans mentionner les personnes naturellement immunisées) comme des lépreux et imposerait un confinement strict.
« Si l’Utah était un endroit vraiment civilisé, la prochaine action du gouverneur serait de trouver un moyen de rendre obligatoire le type de campagne de vaccination de masse que nous aurions dû lancer il y a un an, en allant jusqu’à déployer la Garde nationale pour s’assurer que les personnes sans preuve de vaccination ne soient pas autorisées à aller où que ce soit », écrit le comité éditorial.
Le comité reproche aux « responsables gouvernementaux, principalement mais pas exclusivement des républicains, d’être apparemment déterminés à ne pas être pris en défaut face à ce défi », ajoutant que « toute initiative ou recommandation visant à masquer ou, lorsque des vaccins sûrs et efficaces sont devenus disponibles, à faire de la vaccination une condition d’admission dans les lieux publics et dans la société en général a été dénoncée comme une imposition injustifiée des libertés individuelles ».
En réponse à l’éditorial, le lieutenant-gouverneur de l’Utah, Deidre Henderson, a tweeté : « La vérité est qu’Omicron est hors de contrôle partout. Même dans les endroits où il y a des masques et des vaccins obligatoires. Nous encourageons toujours les vaccins, mais même les personnes vaccinées [sic] l’attrapent. C’est facile de s’en prendre à ceux qui ne sont pas très bien placés, mais c’est le genre d’absurdité qui rend les comités de rédaction sans intérêt. » (h/t Fox News)