Binyamin Netanyahou au Congrès US, en chef du monde libre face à Obama !

Binyamin Netanyahou, chef du monde libreBinyamin Netanyahou, chef du monde libre

 

Guy Millière – J’ai écrit ici que le discours de Binyamin Netanyahou devant le Congrès serait le discours le plus important depuis la Deuxième Guerre Mondiale. Le discours a été prononcé. Il a été ce que j’attendais.

Binyamin Netanyahou n’a pas une seule seconde porté atteinte à l’amitié et à l’alliance entre les Etats Unis et Israël. Bien au contraire. Il s’est adressé, au travers du Congrès, au peuple américain, à ses valeurs, à ce que n’ont cessé d’incarner les Etats Unis d’Amérique depuis leur naissance. Il a montré magistralement pourquoi les Etats Unis et Israël étaient liés par bien davantage qu’une amitié et une alliance.

Netanyahou a occupé la place de chef du monde libre en un moment terrible où il n’y a pas de chef du monde libre à la Maison Blanche

Il a défendu la sécurité d’Israël et le droit d’Israël à exister souverainement, mais il a aussi défendu la sécurité du monde, et n’a, à l’évidence, pas seulement parlé d’Israël, mais de tous ceux qui sont menacés par l’islam radical, et cela inclut les pays arabes sunnites du statu quo. Cela inclut aussi les Etats Unis d’Amérique, et il a tenu le discours qu’un Président des Etats Unis digne de ce nom aurait dû tenir. Il a occupé la place de chef du monde libre en un moment terrible où il n’y a pas de chef du monde libre à la Maison Blanche. Il a procédé à une démonstration absolument magistrale des dangers incarnés par l’Iran, rappelant ce que j’ai rappelé ici plusieurs fois : que l’Iran régit désormais quatre capitales arabes et n’entend pas s’arrêter là, que toute alliance avec l’Iran contre l’Etat Islamique serait une alliance suicidaire (« l’ennemi de mon ennemi est aussi un ennemi », a-t-il dit), que le régime iranien est un régime au buts génocidaires et que toute velléité de s’entendre avec lui dans ces conditions ouvrirait la porte à un désastre planétaire. Il a montré que l’accord que préparait l’administration Obama était un accord désastreux, aux allures de capitulation (il n’a pas employé le mot, mais il était clair que le mot était sous jacent). Il a réfuté sans appel le discours de ceux qui disent que l’alternative à un mauvais accord est la guerre et a dit tout à la fois ce que pourrait être, hypothétiquement, un bon accord, et que c’était l’Iran qui était demandeur et potentiellement aux abois. Il a donné une leçon de géopolitique, de diplomatie et de stratégie.

Obama n’a pas caché sa fureur, ce qui montre que le discours de Binyamin Netanyahou a fait mouche : mais on a pu le voir en direct en décomptant les moments d’applaudissements debout de tous les membres du Congrès présents. Obama peut être d’autant plus furieux que quatre vingt dix pour cent des membres du Congrès étaient là, et que seuls cinquante représentants et sénateurs avaient décidé de s’absenter. Cela montre ce que pèse au Congrès la politique anti-israélienne d’Obama. Les Démocrates qui étaient absents et qui disaient ne pas avoir entendu le discours n’en ont pas moins craché leur venin. C’est logique : ils ont perdu la partie. Les commentateurs européens ont calqué en général leurs réactions sur celle des Démocrates absents et sur la fureur d’Obama. C’est logique encore. Ils sont de l’Europe d’aujourd’hui.

Les opposants de Netanyahou en Israël ont montré qu’ils étaient petits, très petits, myopes et pusillanimes. L’un d’eux, ne craignant pas le ridicule, a osé dire qu’il aurait pu prononcer le discours de Netanyahou, mais qu’avec lui, Obama aurait assisté au discours. Bien sûr : et c’est pour cela que les poules ont des dents et que les cercles sont carrés.

Obama et ses complices européens vont quand même tenter de passer un accord avec l’Iran. Mais leur tâche sera infiniment plus difficile. Le Congrès va demander à avoir son mot à dire : et c’était le but. Le peuple américain s’intéressera davantage au dossier, et c’était le but aussi.

Les électeurs israéliens auront à se prononcer le 17 mars prochain. Si j’étais électeur israélien, je me demanderais qui, en dehors de Binyamin Netanyahou pourrait avoir la stature, l’intelligence stratégique, le charisme de Binyamin Netanyahou.Je me demanderais qui pourrait défendre aussi magistralement mon pays, et le faire avec autant de force et de conviction. Je n’aurais aucune difficulté pour répondre à la question. J’ai déjà écrit que je pensais que Binyamin Netanyahou est un grand homme. Je n’ai nul besoin de le redire. J’ajouterai que Binyamin Netanyahou a pris date dans son discours : si Israël doit se tenir debout seul, Israël se tiendra debout seul. J’ajouterai aussi qu’en s’adressant à Elie Wiesel (Elie Wiesel était là, Obama et son vice-président étaient ailleurs ; quel symbole !), Binyamin Netanyahou a redonné  son sens aux mots : Plus jamais ça. Quoi qu’il arrive, Binyamin Netanyahou a écrit son nom dans les pages des livres d’histoire. En lettres majuscules.

© Guy Millière pour Dreuz.info.

Si Netanyahou ne sauve pas le monde de l’islam radical nucléaire, qui le fera ?

Si Netanyahou ne sauve pas le monde de l’islam radical nucléaire, qui le fera ?

Aaron David Miller, expert américain pour le Moyen Orient, six fois conseiller de Secrétaires d’Etat américains Démocrates et Républicains, 24 ans au Département d’état américain, ex-conseiller d’Etat pour les négociations arabo-israéliennes et pour les accords entre Israël, la Jordanie, la Syrie et les Palestiniens, répondant à la question de savoir si la décision de Netanyahou de parler devant le Congrès américain malgré l’opposition du président américain aura des conséquences négatives sur la relation entre les deux pays, a déclaré sur Fox News :

« Les rapports entre Israël et les Etats Unis, contrairement à Lehman Brothers, sont trop gros pour faire faillite (too big to fail) »

Il a également noté l’attitude que je qualifie d’infantile du président Obama qui déclare ne pas avoir écouté le discours du président Netanyahou, et donne une conférence de presse quelques minutes plus tard en commentant en détail … le discours qu’il n’a pas écouté. Je n’ai pas non plus manqué d’observer l’hypocrisie du président américain qui disait craindre que Netanyahou ne révèle des aspects confidentiels des négociations en cours avec l’Iran, puis, au lieu de le féliciter de n’avoir rien divulgué, a ironisé qu’il « n’a rien dit de nouveau » : on ne peut pas à la fois craindre que Netanyahou en dise trop, et lui reprocher de n’en avoir pas dit assez.

Un discours historique

Le discours du premier ministre israélien est qualifié d’historique par les commentateurs sérieux des deux bords politiques, mais également par les journalistes israéliens qui pourtant voteront à gauche dans quelques jours. Netanyahou est regardé comme le seul dirigeant majeur du monde libre qui discerne clairement qui est le diable, l’appelle par son nom sans ronds de jambes, et voit l’intensité de la menace de l’islam radical.

Plusieurs journalistes ont comparé la vigueur et la clarté de son discours avec la mollesse et les hésitations, l’indécision, l’imprécision du président Obama, qui n’arrive toujours pas à prononcer les mots « islam radical » pour dénoncer l’Etat islamique et al Qaïda qu’il dit vouloir combattre.

Les médias français se sont étouffés en constatant que le Congrès a honoré Bibi de 29 standing ovations, soit plus que le président Obama n’en a jamais reçues (26). Leur acharnement contre Israël et leur légendaire superficialité ne leur a pas permis de comprendre que si le discours de Netanyahou atteint son objectif, le monde libre qu’il aura sauvé pourra lui dresser une statue et la fleurir chaque jour qu’il lui aura permis de continuer à exister. Au lieu de cela, certains en ont mangé leur chapeau en voyant comment le premier ministre israélien était applaudi, ont parlé d’applaudissements mécaniques comme pour signifier que les membres du Congrès sont des marionnettes qui s’exécutent lorsqu’on leur dit d’applaudir. Le journaliste dérisoire qui écrivait cela et que je n’arrive pas être assez cruel pour nommer, confond sans doute avec la télévision française où le public choisi pour sa docilité doit applaudir lorsque l’harangueur l’ordonne.

Que Netanyahou ait été ovationné par les membres du Congrès comme jamais aucun dirigeant étranger ne l’a été, n’empêche en rien les idéologues de déclarer qu’il a gravement endommagé les liens entre Israël et les Etats Unis. J’ai pour le public qui gobe ce conte de fée la même tendresse que pour l’enfant qui m’explique que le loup a mangé en vrai le chaperon rouge.

Je ne m’attarde pas non plus sur le fait que le Congrès est composé de 535 membres, et que les 50 qui ont boycotté représentent donc moins de 10%. Ni qu’ils appartiennent à l’aile la plus à gauche, marginale, la moins pro-israélienne du parti démocrate. Je ne m’attarde pas car les Dreuziens ont bien compris que les critiques des grands médias français ont la portée du post d’un excité sur un forum de jeux vidéo : le discours du leader de l’Etat juif vise le peuple américain, le Congrès américain, et le refus obsessionnel d’Obama d’y assister lui a assuré une couverture médiatique mondiale – les médias américains ne parlaient plus que de ça depuis 10 jours – dont les communicants israéliens n’auraient jamais osé rêvé.

Netanyahou a révélé ce que cache Obama

Obama tente désespérément de séparer terrorisme et islam. Alors Netanyahou a rappelé que l’Iran finance le terrorisme islamique et qu’il incarne la version la plus dangereuse de l’islam. C’est ce qu’Obama craignait. Il a expliqué que l’idéologie islamiste est profondément ancrée dans l’islam radical de l’Iran et de l’Etat islamique, que l’Iran et l’Etat islamique veulent le même islam, et que rien ne différencie l’Iran de l’Etat islamique : tous les deux recourent au terrorisme, tous les deux veulent exterminer les Chrétiens, les Juifs et une partie des Musulmans, tous les deux veulent que la charia domine le monde, et ni l’Amérique, ni Israël, n’ont de place dans leur projet. La seule différence est qu’ils se disputent la place du roi.

Obama veut un accord avec l’Iran à tout prix. Alors Netanyahou a expliqué qu’il existe une alternative entre un mauvais accord et pas d’accord du tout : « un meilleur accord ». Il a rappelé que les Iraniens sont aux abois, et que s’ils quittent la table des négociations, ils reviendront parce qu’ils ont besoin d’un accord plus que les Etats Unis n’en ont besoin. Il n’a pas dit, mais les observateurs avertis l’ont compris, et un démocrate vexé que son président ait été mouché l’a relevé, la remarque s’adressait à un Obama qui veut éperdument marquer son mandat par la signature historique d’un accord de paix, quelles qu’en soient les conséquences, dussent-elles être un Iran nucléaire dont il entend laisser son successeur gérer le chaos comme une patate chaude qu’on se refile entre étudiants attardés. Sauf qu’il s’agit de la sécurité non seulement d’Israël, non seulement du Moyen Orient, mais de l’Europe, des Etats Unis, et du monde.

Obama ne craint pas que l’Iran possède le nucléaire. Le projet l’autorise à l’obtenir au bout de 10 ans. Alors Netanyahou a rappelé que la pire combinaison, le pire cauchemar pour l’humanité, c’est de permettre à des terroristes islamistes d’obtenir l’arme nucléaire, exactement ce que les dirigeants du 5+1 s’apprêtent à laisser faire à l’issue de la période prévue dans l’accord qui se négocie en ce moment.

Obama occulte la géopolitique du Moyen Orient. Alors Netanyahou a rappelé que le très mauvais accord va déclencher une course au nucléaire au Moyen Orient, car les puissances de la région n’auront d’autre choix que de se nucléariser pour se protéger d’un Iran impérialiste et colonisateur qui contrôle déjà quatre capitales. Et Netanyahou n’a pas manqué de rappeler à des dirigeants occidentaux sans doutes obnubilés par les perspectives économiques, combien volatile et dangereux était l’actuel Moyen Orient, et quel danger il fera peser sur le monde, une fois nucléarisé.

Obama ne voulait pas que Netanyahou dise au peuple américain que l’Iran est un pays qui finance le terrorisme mondial. Netanyahou a donc dit que l’Iran finance le terrorisme mondial. Il l’a martelé en trois points dont le dernier lui a valu un déluge d’applaudissements :

Pour qu’un accord soit conclu, a expliqué le premier ministre israélien,

• L’iran doit cesser de financer le terrorisme mondial (applaudissements).

• Il doit cesser d’agresser les pays voisins (applaudissements).

• Et il doit cesser de menacer d’anéantir mon pays, Israël, le seul et unique Etat juif (applaudissements soutenus, salle debout).

« Si l’Iran veut être traité comme un pays normal, il doit se conduire comme un pays normal » a ajouté Bibi, après avoir précisé qu’un accord acceptable pour Israël est un accord avec lequel Israël peut vivre – au sens littéral, ce dont semble se moquer les dirigeants occidentaux qui écoutent d’une oreille distraite les Mollah iraniens promettre un nouveau génocide juif.

Obama et les commentateurs de mauvaise foi ont indiqué que Netanyahou n’a fait aucune nouvelle proposition. C’est faux. Netanyahou a indiqué que si les dirigeants occidentaux ne sont pas capable de demander à l’Iran de renoncer à être un pays agresseur et impérialiste avant la signature d’un accord, qu’ils lui demandent au moins de modifier son comportement avant que l’accord n’expire. De dire que si l’Iran change de comportement, les sanctions seront levées, et que si l’Iran n’entend pas changer d’attitude, les sanctions seront maintenues. Que l’Iran doit choisir entre une économie florissante et le nucléaire.

Ces recommandations sont pleines de bon sens, c’est ce qui empêche l’idéologue Obama de les entendre. Apple, dont les iPhone et les iPad se vendent très cher au marché noir, Google et d’autres sont très impatients de s’installer en Iran, ils l’ont déclaré, et ils incitent Obama à ne pas écouter.

Qui croire ?

Peut-on croire Obama qui a mis en garde le président syrien Assad de ne pas franchir la ligne rouge, et qui, lorsque Assad a franchi la ligne rouge, n’a pas bougé ? Obama qui a ordonné à Poutine de ne pas annexer la Crimée, et s’est couché lorsque Poutine a annexé la Crimée ? Obama qui a « mis fin » à la guerre en Irak et l’a plongé dans le chaos que nous observons ? Obama qui a « mis fin » à la guerre en Afghanistan mais qui fait marche arrière et vient de décider de maintenir des troupes américaines bien plus nombreuses que prévu ? Obama qui a annoncé, après la mort de Ben Laden, qu’al Qaïda était « en déroute » alors qu’il s’est métastasé en Afrique et dans tout le Moyen Orient au point que – faire rare – Obama a reconnu que la menace al Qaïda était plus présente que jamais ? Obama qui a laissé les Frères musulmans remplacer en Egypte un dirigeant certes totalitaire mais allié de l’Occident et qui stabilisait la région ? Obama qui a laissé l’Etat islamique se renforcer, qui refuse de nommer islamique ce qui est islamique ? Ou Netanyahou dont la menace d’un Iran nucléaire est léthale pour son pays, contrairement aux Etats Unis ?

Qui croire ? Obama qui affirme que l’accord prévoit « la mise en place du système d’inspection et de vérification le plus vigoureux qui ait jamais été mis en place » pour s’assurer que les Iraniens ne poursuivent pas l’armement nucléaire, ou Netanyahou qui rappelle que les inspecteurs de l’AIEA, dans leur dernier rapport, indiquent que l’Iran viole tous ses accords, leur interdit l’accès à de nombreuses usines, et précise qu’inspecter les activités nucléaires n’est pas les stopper ?

Qui croire ? Barack Obama et les quelques hypocrites membres du Congrès qui assurent vouloir la sécurité d’Israël, mais refusent de rencontrer son premier ministre qui vient expliquer la sécurité d’Israël ?

Qui croire ? Obama l’organisateur de communauté (son ancienne activité politique, qui se traduit par agitateur politique), Obama l’idéologue apaiseur dont la politique étrangère est un désastre que son propre camp dénonce avec une lucide honnêteté (sauf Laurence Haïm, la journaliste groupie d’Obama) ? Ou Netanyahou qui gère la sécurité du peuple juif menacé d’extermination par les terroristes du Hamas au sud, du Hezbollah au nord, et de l’Etat islamique à l’est ? (l’ouest n’est pas menacé, mais c’est parce qu’il y a la mer).

Qui croire ? Obama qui a fait preuve de plus d’irritation contre l’allié Benjamin Netanyahou que contre Vladimir Poutine ou les terroristes de l’Etat islamique ?

Obama qui, contraint par le discours de Netanyahou, reconnait enfin que les dirigeants iraniens ne sont pas des gens fiables, qu’ils mentent et trichent, et qu’il n’est pas possible de compter sur eux (mais qu’il va continuer à leur faire confiance), ou Netanyahou qui voit et nomme le diable de notre époque ?

L’objectif

Obama refuse d’admettre que les négociations en cours sont un traité car il devrait passer par le Sénat. Si le Congrès vote de nouvelles sanctions contre l’Iran, le président peut et a dit qu’il les bloquera par véto. Pour passer outre le véto, le Congrès doit réunir les 2/3 de votes. C’est pour ces deux tiers que Netanyahou s’est déplacé. C’est pour stimuler ces deux tiers, leur faire prendre conscience du danger, légitimer leur position et renforcer leur capacité à affronter le président américain que Netanyahou est allé leur parler.

Et sinon…

« Pour la première fois depuis 100 générations, nous, le peuple juif, pouvons nous défendre. C’est pourquoi, en temps que premier ministre d’Israël, je peux vous promettre une chose : même si Israël doit affronter [l’Iran] seul, Israël l’affrontera. Mais je sais qu’Israël n’est pas seul. Je sais que l’Amérique se tient aux coté d’Israël ».

Charles Krauthammer, prix Pulitzer, physicien et commentateur politique repris par plus de 400 médias dans le monde (mais aucun en France évidemment), a fait cette conclusion que je fais mienne :

« Netanyahou a montré aux Israéliens, aux Iraniens et au monde entier, qu’Israël a le soutien massif du Congrès américain et du peuple américain. Il a forcé Obama a expliquer aux Américains -ce qu’il s’est jusqu’à présent bien gardé de faire – pourquoi il veut cet accord avec l’Iran. »

Nous saurons dans les semaines qui viennent si Netanyahou a atteint son objectif. Le monde n’a jamais eu autant besoin de Netanyahou que maintenant. S’il réussit, le monde ne pardonnera pas aux juifs d’avoir sauvé l’humanité.

 © Jean-Patrick Grumberg pour Dreuz.info.

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Un accord avec l’Iran déstabiliserait le Moyen-Orient

Bombeiran* L’Iran exploite à fond la faiblesse de la politique étrangère américaine dans la région ainsi que les divisions au sein du monde arabe.

* En signant un accord avec les Occidentaux sur le nucléaire, l’Iran n’abandonnera pas ses intentions hégémoniques.

* Le pays des Ayatollahs a déjà réussi à acquérir des atouts stratégiques dans quatre pays arabes : le Yémen, l’Irak, la Syrie et le Liban.

Dans le cadre des pourparlers 5+1, l’Iran a aussi réussi à séparer la question nucléaire des autres sujets graves qui nous préoccupent comme les missiles à longue portée pouvant transporter des ogives atomiques, le soutien au terrorisme international, l’aide aux groupes islamiques dans le but de déstabiliser les régimes arabes, ou encore les violations flagrantes et quotidiennes des droits de l’Homme.

L’Iran souhaite réparer les injustices historiques et redorer le blason du courant chiite dans le monde arabo-musulman. Son objectif est de resserrer l’étau sur l’Etat Juif et de l’encercler par des concentrations de populations chiites, telles que celles existant en Arabie saoudite et à Bahreïn.

L’Iran a déjà gagné plusieurs points stratégiques en se rangeant derrière la coalition internationale contre l’État islamique (Daesh). Le combat contre Daesh a aussi renforcé le régime d’Assad en Syrie, son principal allié, ainsi que le Hezbollah.

obamaIranCaricature parue dans un journal iranien (source : Tasnim News Agency)

L’accord sur le nucléaire aura sans doute également des répercussions négatives sur la reprise de pourparlers avec les Palestiniens. L’Iran, qui est farouchement opposé à tout processus diplomatique dans la région, préfère intensifier son soutien aux organisations terroristes palestiniennes, notamment le Hamas et le Jihad islamique.

En outre, le guide suprême Ali Khamenei poursuit sans relâche ses appels pour armer les Palestiniens de Cisjordanie.

Tant que les Gardiens de la Révolution détiennent les clés du pouvoir, le régime iranien ne pourra changer fondamentalement et devenir du jour au lendemain un pays modéré, comme le souhaitent certaines chancelleries occidentales.

Bien au contraire, dans le contexte actuel, il est fort probable que les Pasdarans arracheront le pouvoir des mains des Ayatollahs pour pouvoir compléter leur emprise sur la Révolution iranienne.

La signature d’un « mauvais accord » sur le nucléaire aura donc des conséquences graves sur tout le Moyen-Orient et affectera notamment la sécurité nationale des États-Unis et celle de l’Europe. Dans ce contexte, un groupe de gouvernements arabes, dirigés par l’Arabie saoudite, expriment une grande inquiétude à propos de cet accord car il permettra à l’Iran de poursuivre sous parapluie nucléaire ses activités subversives et terroristes.

KerryTelBibi

Israël et les États arabes comme l’Arabie saoudite, les émirats du Golfe et l’Egypte craignent que l’accord permette sans difficulté d’enrichir de l’uranium et de produire des armes nucléaires.

Le dernier rapport de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) note que l’Iran, certes, coopère sur un certain nombre de questions, mais n’a pas encore fourni une réponse claire sur les composants de son programme nucléaire soupçonné d’être de nature militaire.

Les Etats arabes et l’Arabie saoudite en tête préfèrent annuler les pourparlers sur le nucléaire plutôt que de signer un mauvais accord qui permettrait à l’Iran de faire progresser son projet atomique et d’étendre son influence régionale. Ces Etats mettent également en garde contre une prolifération nucléaire et une course aux armes non conventionnelles avec le soutien de la Russie.

Michael Segall

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[Vidéo] – Au moment où Netanyahu dit qu’ «Israël tiendra tête», Nancy Pelosi se lève et tourne les talons…..


[Vidéo] – Au moment où Netanyahu dit qu’ «Israël tiendra tête», Nancy Pelosi se lève et tourne les talons…..

Pelosi tourne le dos à Netanyahu et au Congrès. Photo Credit: Screenshot: C-Span

Elle avait les larmes aux yeux, «attristée par l’insulte faite à l’intelligence des États-Unis.»

Nancy Pelosi, cheffe de la minorité démocrate à la Chambre, a littéralement tourné le dos au Premier ministre Benyamin Netanyahu mardi quand elle s’est levée au milieu de la standing ovation après que Netanyahu  ait dit: «Même si Israël doit faire face seul, Israël tiendra tête.»

Après cette insulte manifeste au premier ministre et même au Congrès, elle a publié une déclaration :

«Moi qui accorde beaucoup de valeur à la relation US- Israël, et aime Israël, j’étais au bord des larmes pendant le discours du Premier ministre – attristée par  l’insulte faite à l’intelligence des États-Unis comme partie prenante du P5+1, et attristée par la condescendance envers notre connaissance de la menace constituée par l’Iran et notre engagement plus large pour contrer la prolifération nucléaire.»

Elle ne s’est pas jointe aux quelque 50 démocrates qui ont boycotté le discours. Au lieu de cela, elle s’est assise et a fait toutes sortes de gestes en direction du Whip [député en chef] de la minorité démocrate Steny Hoyer, pour finalement se lever et tourner les talons.

Nous ne savons pas si elle s’est détournée parce qu’elle ne peut supporter l’idée qu’Israël puisse tenir tête tout seul, sans elle, ou parce qu’elle était dégoûtée de voir que ses collègues restaient si longtemps à applaudir Netanyahu.

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