Lapid salue le succès de première GPA pour un couple gay réalisée en Israël
La GPA pour tous est l’une des mesures prises par la coalition mise sur pied par la coalition Lapid-Bennett ayant gouverné le pays de juin 2021 à décembre 2022
Le chef de l’opposition israélienne Yaïr Lapid a salué mardi l’annonce de la première naissance en Israël d’un enfant né d’une GPA pour un couple gay, y voyant un lien avec le projet de défense de la justice qui divise le pays.
« Mazal tov [Félicitations, NDLR], et quelle chance que nous ayons une Cour suprême », a déclaré l’ancien Premier ministre Lapid sur Twitter en publiant un article du site d’informations en ligne Ynet sur cette naissance.
Selon Ynet, il s’agit de la première naissance d’un enfant grâce à une gestation pour autrui (GPA) en Israël au profit d’un couple gay, et la mère porteuse est israélienne.
« Il s’agit d’une étape importante dans la lutte pour l’égalité […] Nous avons reçu aujourd’hui un rappel de l’importance d’une justice indépendante sans laquelle les couples LGBT+ ne pourraient pas avoir d’enfants en Israël », a déclaré Hila Peer, présidente de l’Association pour les LGBT+, dans un communiqué.
La naissance célébrée par M. Lapid a été rendue possible par un arrêt rendu en 2021 par la Cour suprême et autorisant la GPA pour les couples gays. La Cour avait alors décrété qu’interdire aux couples homosexuels et aux hommes célibataires de recourir à la GPA était « contraire aux droits humains ».
La GPA pour tous est l’une des mesures prises par la coalition mise sur pied par M. Lapid (centre) ayant gouverné le pays de juin 2021 à décembre 2022. Le député Yesh Atid Yair Lapid prend la parole lors d’une réunion de faction à la Knesset, le 20 février 2023. (Crédit : Yonatan Sindel/Flash90)
Mais nombre de membres de la communauté LGBT+ craignent qu’avec la réforme judiciaire controversée annoncée par le gouvernement formé en décembre par le Premier ministre Benjamin Netanyahu, les droits acquis soient remis en question.
Certains membres de la coalition au pouvoir sont opposés à toute forme de GPA et ouvertement homophobes.
Actuellement discuté au Parlement, le projet de réforme de la justice présenté par M. Netanyahu (droite) et ses alliés d’extrême droite et de formations ultraorthodoxes, divise profondément la société israélienne.
Il vise notamment à limiter drastiquement les attributions et le pouvoir de la Cour suprême.
En Israël, les questions relevant du statut personnel dépendent d’autorités religieuses (juives, musulmanes ou chrétiennes) n’autorisant pas les mariages homosexuels, mais la loi israélienne reconnaît les mariages gays conclus à l’étranger.
Le recours à des mères porteuses avait été légalisé en Israël en 1996, mais uniquement pour les couples hétérosexuels, puis pour les femmes célibataires. Avant la décision de la Cour suprême de 2021, certains couples homosexuels israéliens avaient recouru à la GPA à l’étranger.
En août 2022, Yaïr Lapid, alors Premier ministre, avait participé à rassemblement LGBTQ.
« Chacun a le droit fondamental d’être parent et de fonder une famille », avait-il déclaré lors de l’événement organisé à Tel-Aviv pour marquer les 20 ans de la création d’Israël Gay Youth (IGY), qui s’occupe des jeunes de la communauté LGBTQ en Israël.
Le groupe avait également noté que la visite de Lapid était une première pour un Premier ministre en exercice et qu’elle marquait une étape importante, selon le site d’information israélien, Ynet.