SYRIE : levée de l’embargo sur les armes au bénéfice « des rebelles salafistes »…

Le scénario LYBIEN va-t-il se répéter ? L’Europe est-elle pro-salafistes ? Les français et les anglais soignent-ils leur électorat de banlieues ?

Frebelles_syrien_armes_cee_28_05_2013aute de consensus entre les Etats membres de l’Union européenne, l’embargo européen sur les armes en Syrie expirera le 1er juin. « L’UE a décidé de mettre fin à l’embargo sur les armes pour l’opposition syrienne et de maintenir les autres sanctions contre le régime syrien » prises il y a deux ans, a annoncé le ministre des Affaires étrangères britannique William Hague, lundi 27 mai à Bruxelles, à l’issue d’une réunion avec ses 26 homologues

Les 27 ne veulent pas mettre en danger la conférence internationale Genève-2 sur le conflit. Organisée à l’initiative des Américains et des Russes, elle doit se tenir en juin. L’organisation d’une telle conférence de paix sur la Syrie n’est pourtant pas actée. Et la Russie a fraîchement réagi à la décision de l’UE. « Cela porte un préjudice direct à la possibilité d’organiser une conférence internationale », a dit le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Riabkov.

« Toutes les autres sanctions, économiques et financières, restent en vigueur », note RFI. Mais elles n’ont pu se maintenir qu’au prix de discussions acharnées au sein des 27. « Seul le souci de maintenir une façade d’unité européenne a permis de sauver, dans la nuit, cette négociation mal engagée », écrit Le Figaro. Ainsi, l’Allemagne et les Pays-Bas « ont mis de l’eau dans leur vin » afin de préserver la cohésion de l’UE, poursuit le quotidien. Mais l’Autriche et la Suède se sont opposés jusqu’au bout à la levée de l’embargo. D’après la radio, c’est « pour éviter que l’ensemble du dispositif [de sanctions] ne disparaisse que les plus sceptiques ont cédé à la pression conjointe de la France et du Royaume-Uni ».

 

 

L’embargo va expirer le 1er juin. « Trop peu, trop tard », a regretté l’opposition syrienne alors que la Russie a fraîchement accueilli l’annonce.

Faute de consensus entre les Etats membres de l’Union européenne, l’embargo européen sur les armes en Syrie expirera le 1er juin. « L’UE a décidé de mettre fin à l’embargo sur les armes pour l’opposition syrienne et de maintenir les autres sanctions contre le régime syrien » prises il y a deux ans, a annoncé le ministre des Affaires étrangères britannique William Hague, lundi 27 mai à Bruxelles, à l’issue d’une réunion avec ses 26 homologues. Francetv info résume les modalités d’application de cette décision et ses enjeux.

Quand les armes seront-elles livrées ?

Les rebelles syriens vont devoir patienter. Aucun pays n’a l’intention de leur livrer des armes dans les deux prochains mois. « C’est une levée théorique de l’embargo. Concrètement, il n’y aura pas de décision de livraison avant au minimum le 1er août », a de son côté indiqué à l’AFP un haut responsable français, ayant requis l’anonymat.

Un porte-parole des rebelles a réagi mardi, espérant que la levée par l’UE de l’embargo sur les armes se concrétise. « Trop peu, trop tard », a regretté l’opposition syrienne, de son côté.

Pourquoi temporiser ?

Les 27 ne veulent pas mettre en danger la conférence internationale Genève-2 sur le conflit. Organisée à l’initiative des Américains et des Russes, elle doit se tenir en juin.

L’organisation d’une telle conférence de paix sur la Syrie n’est pourtant pas actée. Et la Russie a fraîchement réagi à la décision de l’UE. « Cela porte un préjudice direct à la possibilité d’organiser une conférence internationale », a dit le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Riabkov, cité par l’agence Itar-Tass. La veille, le chef de la diplomatie russe a déclaré que cette levée d’embargo ne serait « pas une mince affaire », à l’issue d’un entretien à Paris avec son homologue américain, John Kerry.

Si le régime de Bachar Al-Assad a donné son « accord de principe » pour participer à Genève 2, l’opposition syrienne, réunie depuis jeudi à Istanbul, apparaît profondément divisée. Elle ne s’est pas encore prononcée sur sa présence.

Quel sens derrière cette décision ?

Cette levée de l’embargo « pourrait être un message utile à adresser à Assad » afin qu’il négocie sérieusement à Genève, a estimé le ministre des Affaires étrangères néerlandais, Frans Timmermans.

Même point de vue, officieux, du côté français. « C’est un signal très fort adressé à Bachar Al-Assad, écrit RFI, qui cite un haut responsable français. Mais pour l’instant, la levée de l’embargo reste théorique », souligne-t-il.

Mais toutes les autres sanctions, économiques et financières, restent en vigueur. C’est d’ailleurs pour éviter que l’ensemble du dispositif ne disparaisse que les plus sceptiques ont cédé à la pression conjointe de la France et du Royaume-Uni.

Que deviennent les autres mesures ?

« Toutes les autres sanctions, économiques et financières, restent en vigueur », note RFI. Mais elles n’ont pu se maintenir qu’au prix de discussions acharnées au sein des 27. « Seul le souci de maintenir une façade d’unité européenne a permis de sauver, dans la nuit, cette négociation mal engagée », écrit Le Figaro. Ainsi, l’Allemagne et les Pays-Bas « ont mis de l’eau dans leur vin » afin de préserver la cohésion de l’UE, poursuit le quotidien. Mais l’Autriche et la Suède se sont opposés jusqu’au bout à la levée de l’embargo.

D’après la radio, c’est « pour éviter que l’ensemble du dispositif [de sanctions] ne disparaisse que les plus sceptiques ont cédé à la pression conjointe de la France et du Royaume-Uni ».

 

Source : Francetvinfo.fr avec Afp et Reuters

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