Mexique: huit personnes arrêtées pour des meurtres liés à un sacrifice rituel
Les autorités mexicaines ont arrêté huit personnes soupçonnées d’avoir tué deux jeunes garçons et une femme dans le cadre de sacrifices rituels liés à la secte Santa Muerte («Sainte Mort»). L’enquête montre que les veines des victimes ont été ouvertes et que leur sang a été répandu autour d’un autel dédié au «saint», qui n’est pas reconnu par l’Église catholique. «Le rituel a eu lieu pendant la nuit, à la lumière des bougies, a dit M. Larrinaga. Ils ont ouvert les veines des victimes alors qu’elles étaient encore vivantes. Ils ont attendu qu’elles meurent au bout de leur sang et ont recueilli le sang dans un contenant.» Les autorités ont commencé à enquêter après la disparition de la plus récente victime, Jesus Octavio Martinez Yanez, âgé de 10 ans. Le culte de la Sainte Mort, qui trouverait ses origines dans la culture pré-hispanique, a commencé à devenir populaire à partir de l’an 2000 au Mexique. Ses adeptes croient obtenir protection en vouant un culte à la mort. Les meurtres «narco-sataniques» des années 1980 avaient été commis par des trafiquants de drogue qui croyaient que les sacrifices rituels les protégeaient de la police.
Les sacrifices humains : les Aztèques et les Mayas vénéraient le Soleil, la Pluie, la Lune et de nombreux autres dieux. Ils croyaient avoir été créés par le dieu « Serpent à plumes » (appelé Quetzalcoatl par les Aztèques) qui descendit dans le monde souterrain des morts et arrosa de son propre sang les os des ancêtres pour leur redonner vie. Ils offraient à leurs dieux des sacrifices humains, et à chaque divinité correspondait un rite particulier : des sacrifiés avaient le coeur arraché pour que le Soleil se lève chaque matin ; des enfants étaient noyés pour que les pluies soient abondantes. Le deuxième mois du calendrier aztèque était appelé Tlacaxipehualiztli (littéralement « écorchement des hommes »). Pendant ce mois, des victimes étaient égorgées ou décapitées, puis écorchées en l’honneur du dieu Xipe Totec (« notre seigneur l’écorché »), dieu du renouveau de la végétation. Les peaux étaient portées par les prêtres pendant les rituels de fertilité qui suivaient les sacrifices. Les crânes des victimes étaient exposés par centaines. Les sacrifices avaient lieu également dans les grandes occasions, comme la rénovation du grand temple aztèque de Tenochtitlan (fin du 15e siècle) à l’occasion de laquelle plusieurs centaines de personnes furent sacrifiées. Des jeux étaient parfois mêlés aux sacrifices, comme le jeu de balle maya, qui se terminait par la décapitation du vaincu ou du vainqueur.