Caricatures antisémites dans les médias arabes après le transfert de l’ambassade : La Ligue anti-diffamation a recensé une forte augmentation de caricatures prétendant que les Juifs et les Israéliens contrôlent la politique américaine
Il y a eu une forte augmentation des caricatures politiques antisémites et anti-israéliennes dans les journaux arabes à la suite du transfert de l’ambassade des États-Unis de Tel Aviv à Jérusalem, selon la Ligue Anti-Diffamation (ADL).
L’ADL a recensé des caricatures de publications en langue arabe en Égypte, aux Émirats arabes unis, en Arabie saoudite, au Qatar et en Iran.
Les caricatures vont de la représentation du Premier ministre Benjamin Netanyahu et du président américain Donald Trump en serpents complotant pour la prise du Mont du Temple jusqu’au diable tenant un drapeau américain avec les étoiles remplacées par les étoiles de David.
D’autres images montrent un cochon marqué par une étoile de David reposant sur le drapeau américain et Trump nettoyant le sang sur les dents d’un loup paré d’une étoile de David.
La semaine dernière, le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, qui aurait été hospitalisé pour une pneumonie, a été photographié en train de lire un journal qui portait en évidence une grande caricature sur sa dernière page montrant un soldat israélien en train d’échanger un biberon de lait d’un nourrisson avec du poison en l’enfonçant dans la gorge à la place.
La caricature faisait référence à des informations – depuis lors remises en question – selon lesquelles Layla Ghandour, 8 mois, résidente de Gaza, est morte en inhalant du gaz lacrymogène tiré par les soldats israéliens lors de violentes manifestations à la frontière de Gaza avec Israël.
La décision prise par Trump le 6 décembre 2017 de reconnaître Jérusalem comme capitale d’Israël et d’y déplacer l’ambassade a suscité une colère généralisée dans le monde arabe, ce qui a provoqué des appels à des manifestations palestiniennes de masse contre le changement de la politique américaine.
En particulier, les tensions le long de la frontière de Gaza sont vives depuis le 30 mars, ce qui a marqué le début d’une série de manifestations violentes le long de la barrière de sécurité, connue communément sous le nom de « Marche du retour ».
Au total, au moins 120 Palestiniens ont été tués par Israël depuis le début des manifestations, selon le ministère de la Santé de Gaza, qui est dirigé par le mouvement terroriste islamiste Hamas.
La violence a atteint son apogée le 14 mai – le jour du transfert de l’ambassade des États-Unis à Jérusalem – lorsque plus de 40 000 Palestiniens ont pris part à une émeute violente « sans précédent » le long de la frontière, selon l’armée, ainsi qu’à de plus petites manifestations le lendemain.
Le ministère de la Santé de Gaza a initialement déclaré qu’au moins 62 personnes ont été tuées au cours de ces deux jours et un responsable du Hamas a déclaré qu’au moins 50 d’entre elles étaient membres du groupe terroriste.
Au cours des affrontements, des milliers de manifestants ont brûlé des pneus, jeté des pierres et des cocktails Molotov sur les soldats israéliens de l’autre côté de la clôture et, dans quelques cas, se sont engagés dans des batailles armées avec Tsahal.
Israël affirme que ses actions – et en particulier l’utilisation de balles réelles – sont nécessaires pour défendre la frontière et arrêter les infiltrations massives à partir du territoire. Israël a accusé le groupe terroriste du Hamas d’encourager les manifestations et de les utiliser comme couverture pour tenter de perpétrer des attentats terroristes, notamment en tirant sur les soldats et en tentant de franchir la clôture de la frontière.