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Mgr Carlo Maria Vigano, jusqu’à fin 2011 secrétaire général du gouvernorat de l’Etat du Vatican, a dénoncé dans plusieurs lettres à Benoît XVI la « corruption » et la gabegie au sein de l’administration du Saint-Siège. Les quotidiens Corriere della Sera et Libero ont publié des extraits de courriers adressé à Benoît XVI par Mgr Vigano. Il y faisait part de sa stupeur face à la situation « désastreuse » trouvée à son arrivée…Il adressait aussi des reproches à ses prédécesseurs, mais aussi aux banquiers italiens constituant un Comité de finance et de gestion, parmi lesquels l’actuel directeur de l’Institut pour les oeuvres de religion (IOR, banque du Vatican), Ettore Gotti Tedeschi. Ils auraient privilégié plutôt « leurs intérêts » que ceux du Vatican, selon Mgr Vigano. Le prélat italien dénonçait aussi la gestion coûteuse des services techniques, notamment le fait que des travaux soient confiés toujours aux mêmes entreprises, à des tarifs deux fois plus élevés que ceux pratiqués hors du Vatican. En réaction, le pape a nommé Mgr Vigano nonce apostolique (ambassadeur) aux Etats-Unis. Cette mutation est déjà interprétée comme un possible discrédit pour ce prélat italien.
« Une maison de voleurs… » avait dit le Messie en son temps ? Rien de nouveau sous le soleil ! La prostituée sera bientôt mise à nue et pillée comme le fut jadis le temple de Jérusalem.
Une dépêche AFP sur le directeur de la banque du vatican ? ICI !
Mgr Carlo Maria Vigano, jusqu’à fin 2011 secrétaire général du gouvernorat de l’Etat du Vatican, a dénoncé dans plusieurs lettres à Benoît XVI la « corruption » et la gabegie au sein de l’administration du Saint-Siège, ont rapporté aujourd’hui des médias italiens.
Le pape avait nommé en octobre Mgr Vigano nonce apostolique (ambassadeur) aux Etats-Unis. Cette mutation avait déjà été interprétée comme un possible discrédit pour ce prélat italien, apprécié pour sa rigueur dans l’administration du gouvernorat, un poste qu’il occupait depuis 2009.
Les quotidiens Corriere della Sera et Libero ont publié des extraits de courriers adressé à Benoît XVI par Mgr Vigano. Il y faisait part de sa stupeur face à la situation « désastreuse » trouvée à son arrivée, puis considérait son futur transfert à Washington comme un « verdict de condamnation » et une « punition ». « Mon transfert suscite le désarroi et le découragement de ceux qui ont cru qu’il serait possible d’assainir de nombreuses situations de corruption et de malversation », expliquait Mgr Vigano au pape dans une lettre en mars dernier.
Il adressait aussi des reproches à ses prédécesseurs, mais aussi aux banquiers italiens constituant un Comité de finance et de gestion, parmi lesquels l’actuel directeur de l’Institut pour les oeuvres de religion (IOR, banque du Vatican), Ettore Gotti Tedeschi. Ils auraient privilégié plutôt « leurs intérêts » que ceux du Vatican, selon Mgr Vigano.
Le prélat italien dénonçait aussi la gestion coûteuse des services techniques, notamment le fait que des travaux soient confiés toujours aux mêmes entreprises, à des tarifs deux fois plus élevés que ceux pratiqués hors du Vatican. Il aurait aussi exprimé son amertume après s’être vu reprocher d’avoir « créé un climat négatif au Gouvernorat ». Selon la presse italienne, l’assainissement menée par Mgr Vigano aurait permis au bilan du gouvernorat de passer d’un déficit de 8 millions d’euros en 2009 à un profit de 34,4 millions d’euros l’année suivante.
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La banque du Vatican soupçonnée de blanchiment
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Le président de la banque du Vatican IOR (Institut des Œuvres Religieuses), Ettore Gotti Tedeschi. (AFP)
Son président, Ettore Gotti Tedeschi, est suspecté d’avoir violé une nouvelle loi anti-blanchiment. La police financière a saisi 23 millions d’euros à titre préventif.
Le président de la banque du Vatican IOR (Institut des Œuvres Religieuses), Ettore Gotti Tedeschi, fait l’objet d’une enquête du parquet de Rome. Il est suspecté d’avoir violé une nouvelle loi anti-blanchiment, et 23 millions d’euros du IOR ont été saisis, a indiqué mardi l’agence ANSA.
Un autre responsable de la banque fait également l’objet d’une enquête dans le cadre de cette affaire, a précisé ANSA en citant des sources judiciaires.
Les deux hommes sont soupçonnés de ne pas avoir respecté une clause d’une nouvelle législation italienne anti-blanchiment datant de 2007 rendant obligatoire la mention du mandataire de toute opération financière ainsi que son but et sa nature.
Ils ne sont donc pas soupçonnés de blanchiment d’argent sale proprement dit mais d’omissions concernant les sujets effectuant les opérations. La police financière a saisi, à titre préventif, 23 millions d’euros de la IOR déposés sur le compte d’une autre banque.
En juin, le journal «Repubblica» avait affirmé que la banque était soupçonnée d’être impliquée dans des opérations de blanchiment d’argent et qu’une enquête avait été ouverte par le parquet de Rome. L’IOR comme «paravent»
Le IOR, qui gère les comptes des ordres religieux et des associations catholiques, est une structure bénéficiant de l’extraterritorialité accordée à l’Etat pontifical, donc non tenue de respecter les normes financières en vigueur pour les établissements italiens.
Selon «La Repubblica», la justice avait découvert que la banque gérait des comptes auprès des établissements italiens sans nom de titulaire, identifiés uniquement avec le sigle IOR. Sur un de ces comptes, découvert en 2004, «environ 180 millions d’euros ont transité en deux ans», écrivait «La Repubblica».
«L’hypothèse des enquêteurs est que des sujets ayant leur résidence fiscale en Italie utilisent l’IOR comme’paravent’pour cacher différents délits, comme la fraude ou l’évasion fiscale», précisait le quotidien. L’institut avait fait la Une de la presse avec la faillite, en 1981, de la banque italienne privée Banco Ambrosiano, dont l’IOR était le principal actionnaire.