10 novembre 2017 – un risque de déclenchement de guerre au sein du Moyen-Orient afin de contrecarrer la puissance montante des Iraniens, via le Hezbollah dont les troupes sont nombreuses en Syrie.
1 – Purges et limogeages en série au sein du Royaume wahhabite d’Arabie…
2 – Déclaration de guerre de l’Arabie Saoudite à la suite d’un missile lancé sur l’aéroport internationale saoudien, mais abattus en vol.
3 – Puis, l’Arabie Saoudite ordonne à ses citoyens résidant au Liban de partir immédiatement et elle avertit aussi ses ressortissants de ne pas se rendre au Liban désormais. Le ministère des Affaires étrangères saoudien se veut très insistant afin que ces mesures soient prises dès que possible.
Le 5 novembre, le royaume de Bahreïn avait demandé à ses ressortissants résidant au Liban de quitter immédiatement le pays et de faire preuve de prudence. Cette annonce avait été faite un jour après la démission du Premier ministre libanais Saad Hariri. Ce dernier avait annoncé sa démission, non pas au Liban, mais lors d’un voyage en… Arabie Saoudite.
Le ministre des Affaires étrangères Al-Jubeir prétend bénéficier d’informations de première main en vue de contraindre les six puissances mondiales ayant consenti un accord nucléaire historique avec l’Iran à revenir sur leurs décisions. Selon lui, Téhéran serait capable de constituer une bombe dans quelques semaines. Il a ajouté qu’il aimerait voir les agences internationales être beaucoup plus consciencieuses lors des inspections de leurs membres en Iran. Il a également qualifié la situation au Liban de « malheureuse » et ne s’est pas gêné d’accuser les Hezbollah de « détourner le système » à son profit et de mettre des bâtons dans les roues au Premier ministre démissionnaire Hariri à chaque occasion.
Il va de soi qu’une guerre survenant au Liban provoquerait très certainement une flambée sur les cours pétroliers. Voilà sans doute la raison pour laquelle les Saoudiens accepteraient d’être les mercenaires des Anglo-Saxons puisqu’ils profiteraient d’une forte remontée des cours de l’or noir dans une perspective aussi macabre.
BILAN
Le ministre des affaires étrangères d’Arabie Saoudite a exhorté la communauté internationale à prendre de nouvelles sanctions contre l’Iran, accusant son rival régional de soutenir le terrorisme. Rappelons que les saoudiens, fourriers du terrorisme régional et tout particulièrement en Syrie, est en train de connaître une terrible défaite en Syrie et craint, un effet boomerang terrible susceptible de mettre même en cause la pérennité de leur dictature.
Hier, c’était le Yémen. Puis ce fut le tour du Qatar. Puis il y eut un petit voyage discret d’un diplomate saoudien en Israël. Puis vient le tour maintenant du Liban…
VOYAGE DU PRESIDENT MACRON : au profit de QUI ?
C’est précisément dans ce contexte que le président français Emmanuel Macron a décidé de se rendre en Arabie Saoudite où il s’est entretenu avec le jeune prince héritier Mohammed Ben Salmane. Bien évidemment, le message commun a été l’union pour la sécurité et la stabilité régionale, ainsi qu’une meilleure coordination dans le combat contre le terrorisme. Notons tout de même cette déclaration du président français : « J’ai entendu des positions très dures » exprimées par l’Arabie saoudite « vis-à-vis de l’Iran qui ne sont pas conformes à ce que je pense ».
Le jeune président à rappeler combien la France avait un rôle international « pour construire la paix ». Détail intéressant, le président Macron a insisté sur le fait qu’il voulait préserver l’accord sur le nucléaire iranien de 2015, par lequel Téhéran s’est engagé à ne pas se doter de l’arme atomique en échange d’une levée des sanctions économiques. Le président Macron a également l’intention de se rendre au Liban en 2018.
Hezbollah: l’Arabie saoudite a demandé à Israël d’attaquer le Liban
Hassan Nasrallah a accusé les Saoudiens d’avoir poussé Israël à attaquer le Liban et de vouloir imposer au Liban un Premier ministre de leur choix.
Hassan Nasrallah, le chef du puissant groupe chiite libanais Hezbollah, a accusé vendredi l’Arabie saoudite d’avoir demandé à Israël d’effectuer des raids aériens contre le Liban, rapporte Reuters. «La chose la plus dangereuse est d’inciter Israël à frapper le Liban. Je parle des rapports selon lesquels l’Arabie saoudite a demandé à Israël de mener des frappes contre le Liban», a lancé M.Nasrallah dans une allocution télévisée.
Toujours selon lui, Riyad a «déclaré la guerre au Liban et au Hezbollah». «Le chef du gouvernement libanais est détenu en Arabie saoudite, on lui interdit jusqu’à ce moment de rentrer au Liban», a affirmé le chef du Hezbollah. Le Premier ministre libanais Saad Hariri n’est pas rentré au Liban depuis l’annonce surprise de sa démission le 4 novembre depuis Riyad. M.Hariri a notamment affirmé que sa vie était «menacée» et expliqué sa démission par «l’ingérence de l’Iran et de ses complices, dont le parti chiite Hezbollah, dans les affaires intérieures du pays».
Pourtant, le chef du mouvement chiite se déclare persuadé que c’est bien Riyad qui a «obligé» le Premier ministre à présenter sa démission et à «lire un texte écrit par eux».
**************************************************************************************************************************************************************
L’Arabie saoudite a estimé lundi que le Liban lui avait déclaré la guerre en raison de ce qu’elle considère comme des agressions commises contre le royaume par le Hezbollah libanais, soutenu par l’Iran.
Le gouvernement libanais sera «traité comme un gouvernement qui a déclaré la guerre à l’Arabie saoudite», a affirmé le ministre saoudien des Affaires du Golfe, Thamer al Sabhan, dans un entretien à la chaîne de télévision Al Arabiya.
Sabhan a précisé que le message avait été transmis au Premier ministre libanais Saad Hariri, allié des Saoudiens, qui a annoncé sa démission samedi depuis Ryad.
Les actes d’«agression» commis par le Hezbollah contre le royaume saoudien «sont considérés comme une déclaration de guerre contre l’Arabie saoudite par le Liban et par le parti libanais du diable», a ajouté Thamer al Sabhan.
Dans le communiqué annonçant sa démission, Saad Hariri faisait état d’un complot en vue de l’assassiner et accusait l’Iran et le Hezbollah d’entretenir les tensions dans le monde arabe.
Cette crise ramène le Liban au premier plan de la scène moyen-orientale, sur laquelle l’Arabie saoudite et l’Iran s’affrontent indirectement dans les conflits en Syrie, en Irak et au Yémen, mais aussi à Bahreïn.
Deux jours après la démission de Saad Hariri, le président libanais Michel Aoun a rappelé lundi que la stabilité sécuritaire, économique, financière et politique du Liban était une «ligne rouge» lors d’une réunion à Beyrouth liée aux questions de sécurité. «Le chef de l’État attend le retour de Hariri pour l’entendre personnellement», a déclaré le ministre de la Justice, Salim Jreissati, à l’issue de ce conseil qui s’est tenu au palais présidentiel de Baabda. «Cette démission doit être volontaire dans tous les sens du terme», a-t-il ajouté.
L’Iran voit la main des USA dans la démission du Premier ministre libanais
La politique de déstabilisation menée au Liban par les États-Unis et l’Arabie saoudite serait à l’origine de la démission du Premier ministre libanais, selon un diplomate iranien.
La décision du Premier ministre libanais Saad Hariri de démissionner est liée aux projets des États-Unis et de l’Arabie saoudite de déstabiliser la situation au Liban et au Proche-Orient, estime le conseiller du chef de la diplomatie iranienne Hossein Sheikholeslam.
«La démission de Hariri s’est déroulée dans le cadre du plan du Président Donald Trump et du prince héritier d’Arabie saoudites Mohammed ben Salmane», a déclaré le diplomate dans une interview accordée à la chaîne télévisée Al-Mayadeen.
Selon lui, Washington et Riyad visent à «déstabiliser la situation au Liban et dans la région suite à la défaite de Daech et la débâcle de l’Amérique dans la région».
Le Premier ministre libanais Saad Hariri, qui se trouve actuellement en Arabie saoudite, a annoncé sa démission samedi, accusant le Hezbollah chiite et son allié iranien d’exercer une «mainmise» sur le Liban et affirmant avoir peur d’être assassiné.
Le Premier ministre libanais annonce sa démission
Le Premier ministre libanais Saad Hariri a annoncé samedi sa démission, ayant peur d’être assassiné.
À la surprise générale, le Premier ministre libanais Saad Hariri, qui se trouve actuellement en Arabie saoudite, a annoncé sa démission samedi, accusant le Hezbollah chiite et son allié iranien d’exercer une «mainmise» sur le Liban et affirmant avoir peur d’être assassiné.
«J’annonce ma démission du poste de Premier ministre», a déclaré M. Hariri, cité par l’AFP, dans un discours retransmis par la chaîne satellitaire Al-Arabiya.
«Je sens que ma vie est visée», a-t-il dit, affirmant que le Liban vivait une situation similaire à celle qui prévalait avant l’assassinat en 2005 de son père Rafic Hariri, ex-Premier-ministre. Quatre membres du Hezbollah sont mis en cause dans ce meurtre qui a ébranlé le Liban.
Le bureau de presse du président Michel Aoun a annoncé que ce dernier allait attendre le retour de M. Hariri pour s’informer auprès de lui «des circonstances de la démission afin de décider de la suite».
Le dirigeant sunnite était en fonctions depuis le mois de janvier dernier et avait déjà été aux affaires, à la tête d’un gouvernement d’«accord national», de 2009 à 2011.
Le système de partage du pouvoir au Liban entre communautés prévoit que le poste de chef de l’État revient à un chrétien maronite, actuellement Michel Aoun, celui de Premier ministre à un sunnite et celui de président du Parlement à un chiite.
******************************************************************************************************************************************************************
Au Liban, la peur d’un nouveau chaos après la démission de Hariri
Publié le :
La démission surprise du Premier ministre libanais Saad Hariri, un protégé de l’Arabie saoudite et critique du Hezbollah proiranien, fait craindre que le Liban, pays aux équilibres fragiles, ne plonge dans de nouvelles violences.
D’après des analystes, cette démission aura des conséquences plus graves qu’une simple péripétie politique dans un pays habitué aux crises gouvernementales.
« C’est une décision dangereuse qui aura des conséquences plus lourdes que ce que le Liban peut supporter », affirme à l’AFP Hilal Khashan, professeur de sciences politiques à l’Université américaine de Beyrouth.
En annonçant depuis la capitale saoudienne Ryad sa démission, Saad Hariri a dénoncé la « mainmise » et « l’ingérence » de l’Iran dans les affaires libanaises à travers son allié, le Hezbollah.
Ce puissant mouvement armé est membre du gouvernement de Saad Hariri formé il y a moins d’un an.
« Hariri a commencé une guerre froide qui pourrait dégénérer en guerre civile, sachant que du point de vue militaire, le Hezbollah n’a pas de concurrent au Liban », estime M. Khashan.
Au lendemain de la démission, le chef du Hezbollah Hassan Nasrallah a cependant tenté de calmer le jeu et a minimisé les risques d’escalade entre camps libanais rivaux.
Il a accusé Ryad d’avoir contraint M. Hariri à la démission, tout en regrettant sa décision et en s’abstenant de s’en prendre à lui personnellement.
« Il est clair que la démission était une décision saoudienne qui a été imposée au Premier ministre Hariri. Ce n’était ni son intention, ni sa volonté, ni sa décision », a-t-il dit.
– ‘Timing surprenant’ –
Le mouvement chiite est le seul parti libanais à ne pas avoir déposé les armes après la fin de la guerre civile (1975-1990) et son arsenal est le principal sujet de discorde dans le pays.
Le Liban est depuis plus d’une décennie profondément divisé entre le camp emmené par M. Hariri, un sunnite soutenu par l’Arabie saoudite, et celui dirigé par le Hezbollah, appuyé par le régime syrien et l’Iran.
Au Moyen-Orient, l’Arabie saoudite sunnite et l’Iran chiite mènent une guerre d’influence.
Les divisions au Liban ont éclaté au grand jour en 2005, année de l’assassinat de Rafic Hariri, père de Saad, un meurtre pour lequel le régime syrien a été pointé du doigt et cinq membres du Hezbollah mis en cause par un tribunal international.
Une série d’assassinats de personnalités libanaises hostiles à Damas suivit alors, puis une guerre destructrice entre le Hezbollah et Israël en 2006.
Durant les années suivantes, ces affrontements internes ont failli plonger le Liban dans une nouvelle guerre civile et le bras de fer entre camps rivaux a paralysé le pays pendant des mois.
Douze ans après l’assassinat de Rafic Hariri, les tensions restent vives et Saad Hariri a même évoqué dans son annonce de démission sa crainte d’être assassiné.
« Le timing et le lieu de la démission sont surprenants (…) mais la démission elle-même ne l’est pas », estime Fadia Kiwane, professeure en sciences politiques à l’Université Saint-Joseph de Beyrouth.
– Opération contre le Hezbollah? –
« Il y a des évènements qui se précipitent dans la région et montrent qu’on est à un tournant (…), qu’il y aura peut-être une confrontation mortelle entre l’Arabie saoudite et l’Iran », explique-t-elle. Dans ce contexte, « les deux principaux camps au Liban s’affronteront ».
Depuis des semaines, un ministre saoudien, Thamer al-Sabhane, a fait parler de lui en lançant de violentes diatribes sur Twitter contre le Hezbollah. « Il faut punir le parti terroriste (…) en lui faisant face par la force », a-t-il écrit fin octobre.
Mais, au-delà d’un conflit interne, les analystes n’écartent pas la possibilité d’une offensive contre le Hezbollah, que ce soit de la part de l’Arabie saoudite ou, plus probable, de son ennemi juré: Israël.
« Hariri est en train de dire ‘il n’y a plus de gouvernement, le Hezbollah n’y est plus représenté’. Il légitime ainsi avec sa démission toute frappe militaire contre le Hezbollah au Liban », affirme M. Khashan.
« Il y a une crainte d’une opération contre le Hezbollah », renchérit Mme Kiwane.
Mais Hassan Nasrallah a écarté la perspective d’une guerre immédiate. « Israël ne s’embarquera pas dans une guerre contre le Liban à moins de garantir une guerre rapide, décisive et pas coûteuse ».
Israël et le parti chiite se sont livré en 2006 une guerre destructrice. Depuis des mois, des dirigeants israéliens menacent de s’en prendre dans le cas d’un nouveau conflit au Hezbollah.