Au lendemain du bain de sang au Caire, où au moins 72 personnes ont été tuées –majoritairement des partisans du président déchu Mohamed Morsi– la communauté internationale affiche son inquiétude sur la crise en Egypte. L’Egypte est au bord d’une nouvelle guerre civile après le printemps arabe qui a porté les frères musulmans au pouvoir, presque démocratiquement. Arguant que Mohamed Morsi ne pouvait régler la crise politique secouant le pays depuis son élection en juin 2012, l’armée l’a déposé le 3 juillet et a nommé un président civil intérimaire pour conduire la transition. Des législatives doivent être organisées début 2014, suivies d’une présidentielle.
Les manifestants réclamant le départ du président islamiste Mohamed Morsi ont explosé de joie sur la place Tahrir au Caire après la déclaration de l’armée affirmant que “les demandes du peuple devaient être satisfaites”. Selon l’AFP : « »Morsi n’est plus notre président, Sissi avec nous », ont scandé les manifestants, en référence au général Abdel Fattah al-Sissi, chef de l’armée et ministre de la Défense, dont la photo est apparue à l’écran pendant la lecture de la déclaration télévisée du commandement militaire. Pourquoi l’armée est-elle intrevenue aussi radicalement le 3 juillet ?
Un accord secret aurait été conclu entre l’administration Obama et les Frères musulmans en Egypte de céder 40% du Sinaï pour qu’ils soient annexés à Gaza. L’objectif étant de faciliter la conclusion d’un accord de paix global entre Israël et les Palestiniens. Cet accord aurait été signé par Khayrat el Shater (numéro 2 de la Confrérie), par Morsi et par le Guide suprême des Frères. Une somme de 8 milliards de $ US aurait été versée aux FM en échange. Le document aurait été saisi par l’armée suite à la déposition de Morsi. C’est l’armée qui a laissé filtrer la nouvelle.
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C’est dans ce contexte que la justice égyptienne a ordonné ce vendredi la détention du président déchu Mohamed Morsi pour complicité présumée avec le Hamas début 2011, une décision condamnée par les Frères musulmans et le mouvement palestinien. Mohamed Morsi a été placé en détention préventive pour une durée maximale de 15 jours dans le cadre de cette procédure concernant son implication présumée dans des attaques contre la police, imputées au Hamas de Gaza.
Le Hamas est visé depuis des mois par une féroce campagne des médias égyptiens hostiles au président islamiste, qui mettent en cause le patriotisme des Frères musulmans en leur reprochant leurs liens notamment avec le Hamas, accusé d’ingérence dans les affaires égyptiennes, avant et après la révolution de 2011 qui a chassé du pouvoir Hosni Moubarak. Ces attaques se sont intensifiées depuis le 3 juillet pour s’étendre aux Palestiniens dans leur ensemble, dénoncés comme des fauteurs de troubles, conduisant le Hamas à multiplier les démentis d’informations de médias égyptiens sur son implication dans les troubles aux côtés des pro-Morsi.
L’Egypte s’enfonce un peu plus dans la crise et le chaos. Le bilan des affrontements entre les forces de l’ordre, les partisans et les adversaires du président chassé par l’armée, Mohamed Morsi, ressemble à un massacre: au moins 72 morts au Caire. Le pouvoir indique sa volonté de disperser les sit-in organisés depuis un mois et tient à mettre un terme à la contestation islamiste. Donné par le gouvernement, le bilan humain de samedi est le plus lourd depuis la destitution du président Mohamed Morsi. Le nombre de morts a suscité une vague d’avertissements au nouveau pouvoir et au général Sissi, à sa tête, nouvel emblème des anti-Morsi. En un mois, il y a eu 300 tués dans les troubles politiques. L’armée et les islamistes s’accusent mutuellement de mener l’Egypte à la guerre civile, suscitant la crainte d’une escalade.
Barack Obama a publié une déclaration : « Les États-Unis ne soutiennent aucun groupe, aucun parti politique en Egypte, et condamnent la violence continue en Égypte « . Une déclaration qui n’est rien moins qu’un mensonge puisque son administration soutenait les Frères musulmans et continue à désapprouver le renversement de Mohamed Morsi. Sous le feu des critiques des médias américains, Obama a indiqué que le Secrétaire d’État à la Défense, Chuck Hagel, s’était entretenu à trois reprises avec le ministre de la Défense, pour demander » un retour rapide à un régime civil « .
Un mauvais coup pour Obama, un bon coup pour Netanyahou…
En se préparant à subir les condamnations américaines et, peut être la suspension de l’aide de l’administration Obama, El-Sissi sait que dans ce cas de figure, les pays du Golfe et l’Arabie saoudite ont promis de prendre le relais de l’aide américaine, en donnant plus d’un milliard de dollars. Les dirigeants de l’armée sont donc prêts à une rupture avec Washington, ce qui pourrait d’ailleurs provoquer une crise majeure entre les USA et ses alliés arabes du golfe persique. Dans le Sinaï convergent intérêts égyptiens et israéliens. Une opération militaire égyptienne à grande échelle dépendra, théoriquement, de l’accord d’Israël, en vertu des clauses de démilitarisation issues du traité de paix de 1979. La répression contre les islamistes du Sinaï devrait donc se traduire par une coopération militaire et politique entre Israël et l’Égypte, d’autant qu’Israël annonçait dimanche qu’en dépit des troubles, » la concertation sécuritaire avec l’armée égyptienne « était bonne. Ce qui limitera davantage la marge de manœuvre de Barack Obama vis à vis des militaires égyptiens.
Après le discours du Caire en 2009, c’est un sérieux revers pour OBAMA…qui ne se laissera pas faire par les généraux égyptiens, ni par ISRAËL, qui visiblement, règle ses comptes avec le président US !
Dr Zvi Tenney
L’annexion d’une partie du Sinaï à Gaza ? On a appris dernièrement de divers sources qu’un accord secret aurait été conclu entre l’administration Obama et les Frères musulmans en Egypte de céder 40% du Sinaï pour qu’ils soient annexés à Gaza. L’objectif étant de faciliter la conclusion d’un accord de paix global entre Israël et les Palestiniens.
• Cet accord aurait été signé par Khayrat el Shater (numéro 2 de la Confrérie), par Morsi et par le Guide suprême des FM. • Une somme de 8 milliards de $ US aurait été versée aux FM en échange. • Le document aurait été saisi par l’armée suite à la déposition de Morsi. C’est l’armée qui a laissé filtrer la nouvelle. • Une enquête est en cours sur Morsi, et el Shater. Un mandat d’arrêt a été déposé contre le Guide des FM et d’autres membres de son bureau. • Les signataires FM de l’accord s’exposent à la condamnation à mort pour haute trahison. • L’administration Obama tenterait de conclure un accord avec El Sissi, le Président du Conseil suprême des forces armées : la reconnaissance de la légitimité du « coup d’état » en échange de son silence sur cet l’accord secret.
Mais El Sissi semble être plus intéressé à la condamnation des FM et à leur discrédit, d’où la décision de l’armée de divulguer cet accord et d’annoncer l’ouverture d’une enquête.
Rappelons à ce propos que dans un article publié dans le quotidien officiel saoudien Al-Sharq, le chroniqueur Ibrahim Aal Majari avait appelé, en janvier dernier, à annexer Gaza à l´Egypte pour revenir à la situation qui existait de 1948 à 1967. Ce serait là semble-t-il, une bien meilleure solution à tous les points de vue.
Dr Zvi Tenney
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Un accord secret entre Obama et les Frères musulmans pour céder 40% du Sinaï à Gaza ?
12 juillet 2013 | Classé dans: Egypte,Gaza/ Judée Samarie,Israël | Posté par: Jean-Patrick Grumberg
C’est ce qu’affirme ce reportage en arabe. Voir la traduction des principaux éléments par Hélios d’Alexandrie sous la vidéo.
Résumé:
• Accord SECRET conclu entre l’administration Obama et les Frères musulmans (pas le gouvernement égyptien) de céder 40% du Sinaï et l’annexion de cette portion du territoire égyptien à Gaza. L’objectif étant de faciliter la conclusion d’un accord de paix global entre Israël et les palestiniens. • Cet accord aurait été signé par Khayrat el Shater (numéro 2 de la Confrérie), par Morsi et par le Guide suprême des FM. • Une somme de 8 milliards de $ US aurait été versée aux FM en échange. • Le document aurait été saisi par l’armée suite à la déposition de Morsi. C’est l’armée qui a laissé filtrer la nouvelle. • Une enquête est en cours sur Morsi, et el Shater. Un mandat d’arrêt a été déposé contre le Guide des FM et d’autres membres de son bureau. • Les signataires FM de l’accord s’exposent à la condamnation à mort pour haute trahison. • L’administration Obama tenterait de conclure un accord avec el Sissi (président du Conseil suprême des forces armées) : la reconnaissance de la légitimité du « coup d’état » en échange de son silence sur l’accord secret. Mais el Sissi serait plus intéressé à la condamnation des FM et au discrédit de leur organisation qui est pour l’Égypte la principale source de danger. • Les membres républicains du Congrès se penchent sérieusement sur l’affaire. Si elle est avérée, le processus de destitution d’Obama pourrait être déclenché.
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Égypte : Morsi accusé de complicité avec le Hamas
Le Point.fr- Publié le – Modifié le
La justice égyptienne a ordonné la détention pendant 15 jours de l’ex-président pour son implication dans des attaques imputées au mouvement palestinien.
Ces accusations « sonnent comme une vengeance de l’ancien régime, qui indique qu’il fait un retour en force », a déclaré Gehad el-Haddad, un porte-parole des Frères musulmans, le mouvement de Mohamed Morsi, détenu au secret par l’armée depuis sa destitution le 3 juillet. « Le Hamas condamne cette décision, car elle est fondée sur le postulat que le mouvement Hamas est hostile » à l’Égypte, a déclaré un porte-parole du mouvement à Gaza, Sami Abou Zouhri. « C’est un développement dangereux qui confirme que le pouvoir actuel en Égypte renonce aux causes nationales (…), allant même jusqu’à leur nuire, à commencer par la cause palestinienne », a-t-il déploré.
Évasion de Morsi
Cette décision intervient au lendemain de la fermeture par les autorités du Hamas des bureaux de la chaîne arabe Al-Arabiya et de l’agence de presse palestinienne Maan à Gaza pour « diffusion de fausses informations » sur les relations du Hamas avec l’Égypte. Selon un employé de Maan et un responsable du Hamas, l’agence a été fermée temporairement pour une information – qui citait des sources israéliennes – selon laquelle le Hamas aurait accordé refuge dans un hôtel de Gaza à des responsables des Frères musulmans égyptiens.
Le Hamas est visé depuis des mois par une féroce campagne des médias égyptiens hostiles au président islamiste, qui mettent en cause le patriotisme des Frères musulmans en leur reprochant leurs liens notamment avec le Hamas, accusé d’ingérence dans les affaires égyptiennes, avant et après la révolution de 2011 qui a chassé du pouvoir Hosni Moubarak. Ces attaques se sont intensifiées depuis le 3 juillet pour s’étendre aux Palestiniens dans leur ensemble, dénoncés comme des fauteurs de troubles, conduisant le Hamas à multiplier les démentis d’informations de médias égyptiens sur son implication dans les troubles aux côtés des pro-Morsi.
Un tribunal égyptien avait statué le 23 juin que le Hamas, issu des Frères musulmans, et le Hezbollah chiite libanais étaient impliqués dans l’évasion de prisonniers, dont Mohamed Morsi, pendant la révolte contre Hosni Moubarak début 2011. À l’époque, Mohamed Morsi avait assuré que lui et les 33 autres membres de la confrérie islamiste emprisonnés ne s’étaient pas évadés mais que « des habitants (leur avaient) ouvert les portes » de la prison. Des sources de sécurité avaient affirmé que des milliers de prisonniers avaient submergé leurs gardiens à la prison de Wadi Natroun et s’étaient dispersés dans les villes et les villages avoisinants. Le chef du gouvernement du Hamas à Gaza, Ismaïl Haniyeh, avait appelé le 5 juillet à ne pas désespérer des révolutions arabes, sans toutefois critiquer explicitement le renversement de Mohamed Morsi.
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Egypte – El Sissi, un sale coup pour les américains par Gerard Fredj Abdel Fattah El -Sissi, le chef d’Etat major de l’armée égyptienne qui a pris la décision de déposer le Président égyptien Mohamed Morsi sait qu’il va probablement devoir très prochainement affronter l’administration américaine.
Barack Obama a publié une nouvelle déclaration dimanche – pas si nouvelle puisqu’elle se contente de réaffirmer la position américaine martelée depuis plusieurs jours – « Les États-Unis ne soutiennent aucun groupe, aucun parti politique en Egypte, et condamnent la violence continue en Égypte « . Une déclaration qui n’est rien moins qu’un mensonge puisque son administration soutenait les Frères musulmans et continue à désapprouver le renversement de Mohamed Morsi.
Sous le feu des critiques des médias américains, Obama a indiqué que le Secrétaire d’État à la Défense, Chuck Hagel, s’était entretenu à trois reprises avec le ministre de la Défense, pour demander » un retour rapide à un régime civil « . L’administration américaine n’a pas dit un mot sur la réponse d’El-Sissi, mais la position des forces armées est claire : ce n’est pas un coup d’état, elle est intervenue pour éviter une guerre civile et mettre en place un gouvernement provisoire pour préparer de nouvelles élections. Il est évident qu’El-Sissi a donné une fin de non recevoir à la demande de Chuck Hagel.
Le chef de l’armée égyptienne est en effet décidé à aller jusqu’au bout du processus qu’il a initié, sans laisser les américains intervenir. Car le renversement de Morsi n’est que le premier étage de la fusée. La suite lui vaudra probablement un clash avec les USA.
Si aucun agenda n’a encore été fixé, on sait qu’il faudra de six mois à un an pour réécrire une version modifiée de la constitution, installer une administration provisoire et préparer les élections présidentielles et législatives.
Durant toute cette période, l’Égypte sera sur le fil du rasoir sur le plan des tensions internes et l’armée devrait rapidement prendre des mesures qui lui aliéneront les USA. La premier objectif sera l’affaiblissement durable des frères musulmans pour éviter qu’ils ne regagnent une place de choix à la faveur des prochaines élections. On sait que plusieurs centaines de cadres ont été arrêtés et l’armée va maintenant lancer des mandats d’arrêt contre les dirigeants opérationnels pour décapiter l’organisation.
Des centres de détention seraient déjà en cours de prépration pour accueillir les milliers de membres de la Confrérie. El-Sissi n’innove pas : il fera ce qu’ont fait avant lui Gamal Abdel Nassaer, Anouar El Sadate, Hosni Moubarak. Eux ont détenu des milliers, des dizaines de milliers de frères, qu’ils ont relâchés peu à peu, en petit nombre, pour ceux d’entre eux qui acceptaient de renoncer à toute action politique.
En se préparant à subir les condamnations américaines et, peut être la suspension de l’aide de l’administration Obama, El-Sissi sait que dans ce cas de figure, les pays du Golfe et l’Arabie saoudite ont promis de prendre le relais de l’aide américaine, en donnant plus d’un milliard de dollars. Les dirigeants de l’armée sont donc prêts à une rupture avec Washington, ce qui pourrait d’ailleurs provoquer une crise majeure entre les USA et ses alliés arabes du golfe persique. El Sissi vise le long terme, il sait que grâce à ces mêmes pays, il pourra se réconcilier avec l’administration Obama. Au moins partiellement.
Dans une étape suivante, après les Frères musulmans, El Sissi n’aura pas d’autre choix que de s’en prendre aux salafistes – qui ont recueilli 25% des voix aux dernières élections législatives, et ont décidé, lundi, de quitter la coalition, ce qui libère les militaires.
Leur branche armée représente aujourd’hui plus de 10 000 hommes, un véritable défi pour l’armée égyptienne alors qu’une partie d’entre eux sont ouvertement liés à Al-Qaïda, notamment dans le Sinaï (El Sissi connaît bien ce terrain pour avoir été le commandant de cette zone militaire).
Les généraux égyptiens ont peu à peu acquis la conviction que le régime de Mohamed Morsi a délibérément fermé les yeux sur l’afflux massif d’armes non seulement à Gaza mais dans le désert du Sinaï. Les Frères musulmans auraient, eux aussi, constitué un véritable arsenal pour faire face à une situation comme elle se produit justement aujourd’hui.
Ils auraient constitué, au cours de l’année d’administration Morsi, des cellules de résistance clandestines, certaines en partenariat avec les groupes terroristes du Sinaï. Les forces armées s’aperçoivent donc rapidement de l’urgence qu’il y a à étouffer rapidement ce qui pourrait être une » contre révolution « , notamment hors du Caire, à Suez, Alexandrie, Ismaïlia, ou l’armée est moins présente, » en force « , que dans la capitale.
Sans compter les risques de sabotage des champs d’exploitation de pétrole et de gaz. Un risque confirmé par des groupes islamistes qui affirmaient dimanche que « le Sinaï est le centre de la révolte contre le coup d’État militaire qui a renversé Mohamed Morsi « ,
Depuis vendredi, les attaques se sont d’ailleurs succédées dans le Sinaï, tuant au moins cinq militaires et un prêtre copte (voir notre article). Sur ce point, les américains pourront difficilement manifester leur mécontentement à une répression menée contre des groupes terroristes dont certains sont liés à Al-Qaïda. Le démantèlement de ces trafics et stocks d’armes concerneront également les Frères musulmans, contribuant à encore les affaiblir.
Enfin , dans les Sinaï convergent intérêts égyptiens et israéliens. Une opération militaire égyptienne à grande échelle dépendra, théoriquement, de l’accord d’Israël, en vertu des clauses de démilitarisation issues du traité de paix de 1979. La répression contre les islamistes du Sinaï devrait donc se traduire par une coopération militaire et politique entre Israël et l’Égypte, d’autant qu’Israël annonçait dimanche qu’en dépit des troubles, » la concertation sécuritaire avec l’armée égyptienne » était bonne. Ce qui limitera davantage la marge de manœuvre de Barack Obama vis à vis des militaires égyptiens.
El Sissi semble avoir fait le bon choix : lundi, la Maison Blanche se refusait toujours à prononcer les mots de » coup d’état militaire » et annonçait qu’elle ne suspendrait pas son aide militaire..du moins pour l’instant.
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